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02/06/2013

Eros

Je suis là, alanguie, tentant d'offrir mon grand corps au soleil, le Saumur-Champigny fait son effet, mes neurones se détendent, mon esprit se défait, lâche prise, s'enfonce dans les bienfaits des vapeurs d'alcool. Mes pensées sont érotiques, terriblement, diablement, sensiblement érotiques. Maman se faisait lécher le sexe par notre chienne et affirmait que le sexe était mauvais. Papa, abusait de ses filles tout en disant être parfait. Comment alors ne pas être tourmentée. Ne pas avoir en tête des images insensées. En ce moment elles se bousculent et je les laisse venir, j'en suis presque à les désirer. Parce que je me libère. Parce que je ne veux plus avoir peur, je ne veux plus penser être mauvaise, je veux vivre mon corps, mon esprit et mon coeur comme je le désire, comme je le veux, comme ça me monte et m'envahit. Ce qu'on apelle le démon de midi n'est autre qu'un besoin insensé et réel d'être. Le sexe effraie parce qu'il révèle. Et il attire parce qu'il est source de plaisir et de vie. L'encre coule à ce sujet, la poèsie s'anime et les esprits s'échauffent. Je me délecte de découvrir qu'après tout ce parcours, il m'est permis de goûter à ce dessert interdit, ce révélateur, ce fabuleux vecteur, ce blanc-seing à soi-même. Je vis un grand bonheur. Celui d'être à mon sexe, celui d'être à ma vie.

 

Commentaires

quelle posologie ton Saumur Champigny?
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 02/06/2013

"Violently Happy" ( Björk )

Je comprends.

Écrit par : Laure K. | 02/06/2013

Le Saumur-Champigny, adoré, est sans doute une étape vers une certaine liberté.

Écrit par : Dominique Hasselmann | 03/06/2013

@ le bourdon:

Suffisamment pour me " légéretifier " et suffisamment peu pour ne pas perdre raison...

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

bin, pour ta gouverne, tu sauras que la limonade, ça peut aussi produire cet effet-là ! ;-) :)))))) hihi !

Écrit par : anne des ocreries | 03/06/2013

@ Laure:

Oui ! :-)

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

@ Dominique:

In vino veritas !

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

@ anne:

Oh!oh! Vais essayer !! :-)

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

J'avoue que c'est du lourd, mais pour ces exercices je suis plutôt Gigondas!

Écrit par : manouche | 03/06/2013

@ Manouche:

En effet c'est du lourd, et j'ai beaucoup appris avec le Bourgueil, avec certains Bourgogne aussi qui peuvent rendre fous... Je pourrais presque faire une carte psychothérapeutique des vins, le blanc n'agissant pas comme le rouge, les vins italiens comme les vins chiliens et le Camensac reste en tête de ma liste pour les vérités pas bonnes à voir...

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

Tu pensais quoi, là? Qu'ils allaient vraiment réagir sincèrement à ton texte troublant? Tu parles de Sultane pour la première fois, mais eux autres y veulent pas le savoir, ils dévient sur le Saumur-Champigny, c'est much safer. T'accuses ton père pour la première fois d'avoir abusé de ta soeur aussi, et on aboutit à une carte des vins via la limonade.

Protège-toi donc, cibolac.

Écrit par : Christian Mistral | 03/06/2013

"je me souviens" et jouter son grain de sel pour une entretenir une scarification désolé Christian je ne suis pas sadique,j'ai cette prétention de le croire. Et puis qui te dit que les expériences œnologiques ne réveillent pas des souffrances dans une boite crânienne où pataugeait ma cervelle dans une étrange mixture. A chacun sa croix plus ou moins lourde.

Écrit par : le bourdon masqué | 03/06/2013

De kossé?

"je me souviens" et jouter son grain de sel pour une entretenir une scarification désolé Christian je ne suis pas sadique,j'ai cette prétention de le croire.

Kessé ça, c'te langue-là? J'comprends pas deux crisses de mots d'affilée. Mea culpa chu pas à jour ek le français 2.0.

Une vache y perd ses veaux, ciboire, pis pas une vache espagnole, une vache ordinaire géniale canadienne-française.

Ça vous arracherait la yeule de vous relire avant de shipper vos élans langagiers?

Écrit par : Christian Mistral | 03/06/2013

@ Christian:

Je pensais rien, ça fait belle lurette que je sais que personne ne peut voir en face ce dont je parle ( sauf quelque rares). Ai-je parlé de Sultane? J'ai parlé d'une chienne. Toi seul jusqu'à là avec quelques proches, très très proches le savait. Maintenant tout le monde sait quel nom imposant elle avait!
Oui, j'accuse papa pour la première fois, il en faut bien une. Quoiqu'au fond je ne l'accuse de rien, juste je dis les choses, elles sont ce qu'elles sont et ce qu'elles ont été. J'ai pas choisi. Juste maintenant, je m'en extrais.
Me protéger ? Me protéger ? C'est bien avant que j'aurais du le faire, avant d'être agressée et de pas avoir pu ( trop petite, trop démunie). Est-ce se protéger que de se taire?
Est-ce se protéger que de comprendre que c'est bien trop violent pour autrui de m'entendre?
Rien ne me fera dévier de la voie que j'ai choisie d'exprimer. Mais, oui, je sais, je ne suis pas raisonnable ni mesurée. Même que je suis un peu folle ! J'ai de la chance. Une partie de mon cerveau a été épargnée.

Love BA, je t'aime et tu le sais. Et, je ressens un immense plaisir à pouvoir enfin m'aimer...

Écrit par : helenablue | 03/06/2013

Si tu venais pas de l'écrire ici, personne aurait su que Sultane était le nom de la chienne. Now they do.

Protège-toi, te dis-je. De quoi, aurais-tu dû me demander? Certainement pas des révélations sur ton père et toi, I mean, for God's sake, it's nothing new, is it?

Mais là, c'est de ta soeur dont il est question. Tu l'ajoutes dans l'équation. Ché pas en quoi ça t'aide à t'aimer davantage de dénoncer pour elle. C'est pas comme si elle avait douze ans. C'est pas comme si elle s'était jamais prétendue victimisée. C'est pas comme si t'avais le droit de substituer ta parole à la sienne, ou plutôt son silence. Seulement pour la provoquer à répondre. Vous auriez pu finir par vous entendre un peu, quand vos vieux seront crevés, vers 2076. Mais là, c'est pas cool. Ton blog, il n'est plus anonyme comme à ses débuts il a cinq ans moins sept jours. Quand tu mentionnes ta soeur, c'est pus une soeur abstraite no more. You go too far, too far, avec du stock qui ne t'appartient pas!

T'as une soeur. Only one. Protège-toi, cibolac. That's what I meant. Protège-toi contre tes impulsions irréfléchies et potentiellement blessantes, qui te priveraient de ta soeur.

Protège les autres, si tu préfères. Same goddamn thing.

Mais ce putain de blog, you're getting waaaaay off base with it. That's not why and how you started it. Are you the only one who doesn't remember, nor reads your archives once in a while?

You used to think, work a text, proofread it, work it some more before publishing it. Now you've become a freaking maniac, needing a fix everyday if not twice, publier publier pour pas périr et sentir la réaction des, euh, des gens je suppose qu'on peut appeler ça.

Goddamn it! Si je publie rien quand j'ai rien à dire, si même Big Mac y arrive presque, si Sandy Gordon garde le silence des semaines de temps, why can't you bite your tongue de Française deux trois jours par semaine pour commencer, à moins qu'à toi seule t'en aies vraiment plus à dire que nous trois réunis!

Sandy, parle de ta soeur. Vais parler de la mienne et Mac, hein? Fais un effort, parle de la tienne. C'est tendance.

Écrit par : Christian Mistral | 04/06/2013

Mais on y a réagi, à ce texte troublant, avec sincérité ; seulement tout ça, depuis le temps qu'on vient sur ce blog, on le savait, s'pas ? et pour la première fois, justement, Blue, tu en parle avec "légèreté" ( hum, c'est pas exactement le mot juste mais j'ai pas trouvé le bon, ce matin), je dirais même que tu en parles avec recul, enfin, avec ce ton de la personne blessée si longtemps qui a décidé - ouf ! -d'accepter que cela ait eu lieu, un mauvais moment, une sale expérience, mais bon merde, on va pas passer une vie dessus en oubliant d'exister ?


Le plus important, c'est d'avoir su rejoindre ton corps, de n'avoir pas rejeté ce qu'il a de bon à offrir ; quand on a vécu avec de tels malades, c'est dur ! pis que je sache, ayant eu moi-même à faire avec un vieux salingue trifouillant la chatte des petites filles, j'ai pas besoin d'en plâtrer trois volumes pour dire ce que je sais déjà déjà, ce que tu sais déjà, Blue, et dont nous avons parlé déjà mille fois (non, moins, mais ça a déjà été exprimé, disons - et remettre toujours du pathos là-dessus ne fait rien évoluer).


Nous n'avons pas été coupées de nos corps à vie, nous nous les sommes appropriés, enfin, pour notre plus grande chance. Bonjour jouissance, exit honte et culpabilité. C'est bon de prendre son pied quand c'est fait sinement, avec des gens sains. Peu importe quel vecteur nous y mène.


Personne ne s'y est trompé, et c'est pourquoi personne n'a choisi de rebondir sur le malheur, à billet apaisé, petits clin d'oeils apaisants. Faut être malsain dans sa tête pour sembler penser qu'un tel billet DOIT obligatoirement réveiller toutes les fragilités, faut avoir envie de lécher ses propres plaies pour toute une vie : pur masochisme ou nostalgie de la gadoue ! On a le droit de guérir de nos traumas, non ? on a le droit de les dépasser ! On a le droit d'avoir une vie belle et bien dans son corps, quand on a été à ce point piétiné et nié.


Allez, hop, je me ré-offre un p'tit coup de limonade, tiens !

Écrit par : anne des ocreries | 04/06/2013

Awwhhh, Gawd! This has got to be a bad joke. Anne des ocreries, baby pitoune, what the fuck do you know about Blue's life and pains in the ass et kestu revendiques comme solidarité spéciale, la féminine, celle des victimes, les deux?

Chu pas une fille, moi, chu pas non plus une victime. Chu pourtant à moi tout seul légitimé de cracher à la gueule de tous les nuages de moucherons opportunistes et larmoyants qui viendraient butiner Blue. I took care of her and she took care of me night and day for years now, et toi Anne ma Soeur Anne qui ne voit rien venir, t'es pas nouvelle dans les parages, tu sais qu'il faut pas venir pisser sur ces terres quand je fais ma tournée printanière pour dérouiller mon tromblon.

On peut s'nèyer dans limonade, you know, ça s'est vu. Choker à sec à distance, ça s'est vu encore plus souvent, juste ici on a eu trois cas. Rumor has it they bit off more than they could chew, d'autres disent qu'il s'agissait de lonely souls que trois onces de Cinzano soûlaient, qu'un Gin Tonic enhardissait, qui se garrochaient pour clavarder pleins de courage irréfléchi.

Moé, ché pas, c'est pas mon département, chu toujours su'l terrain pour clairer les bêtes puantes, les marmottes, les ratons-laveurs pis les touristes torontois.

Écrit par : Christian Mistral | 04/06/2013

@ Christian:


Protéger. C'était une des injonctions maternelles, (aussi étrange que ça puisse paraître, à croire que maman avait plus de lucidité pour sa petite dernière que pour sa fille aînée), que de protéger ma soeur, ce que je n'ai pu faire petite. Probablement que je ne prends pas la bonne voie en l'associant ainsi sans la consulter à ce que mon père nous a fait.

Après avoir lu ta réaction, je me suis dit que je devais sans doute m'y prendre autrement. Toute vérité n’est pas bonne à dire surtout lorsqu’elle ne t’implique pas seulement toi.

Accepter que ma soeur soit comme elle est, respecter son parcours et ne pas penser que la seule voie possible soit celle qui m'est tombée dessus et que j’ai choisi de suivre. Pareil pour mon frère, I mean. Et pareil pour mes parents qui sont des pions, pauvres hères manipulés, eux aussi, dans cette tragédie.

Je n'ai qu'une soeur, c'est vrai, et je vais avoir de bonnes relations avec elle, j’y travaille. Nous ne sommes pas toujours d’accord et n’avons pas la même façon de voir. Là, c'est certain je ne prends alors pas le bon chemin en révélant des choses qu'elle voudrait taire ou qu'elle pourrait ne pas pouvoir voir. J’ai encore à apprendre dans cette voie et sans doute à être plus conséquente, plus mesurée, plus responsable des mots que je choisis. L’écrit implique.

Ce putain de blog, comme tu dis, qui approche de fêter ses cinq ans a évolué c'est vrai avec le temps, comme j'ai évolué moi-même et je te rejoins également sur le fait qu'un, il n'est plus anonyme comme à ses débuts et que deux, il me faut être plus attentive à ce que j'y publie.

Publier, publier pour ne pas périr ! Non, je ne crois pas en être là. Ou si j'y suis, je ne m'en étais pas rendue compte. Quant à ne pas écrire quand je n'ai rien à dire, alors que je ne trouve pas le temps d'écrire tout ce que je voudrais dire... Qu'est ce que tu veux que je te dise !

L'impulsivité que j'ai parfois me dessert peut-être, parce que je réfléchis après avoir agi alors que bien sûr c'est beaucoup plus intelligent de faire l'inverse et d'élaborer sa pensée. Ce n’est pas un manque de respect. Cet endroit est comme un laboratoire pour moi, comme un grand wok où je jette à la flamme les ingrédients un par un pour en faire quelque chose, un plat goûteux et épicé. C'est l'ensemble qui fabrique cette matière insensée.


"Tendance" sororale! Lyes !!

Écrit par : helenablue | 05/06/2013

@ Anne:

Cheers ! A la nôtre !!
:-)

Écrit par : helenablue | 05/06/2013

@Hélénablue

Soufflé par une onde amie, cette phrase me parait bien à propos:

" et vint le jour où l'idée de demeurer enfermée dans un bourgeon fut plus douloureux que le risque à prendre pour fleurir". Anaïs Nin

Anaïs Nin n'a peut être pas vécu une once de ses écrits littéraires sulfureux, elle n'en n'a pas moins été singulièrement animée.

J'avoue pour ma part, avoir frôler l'apoplexie en lisant ton texte... pourtant, je sais. Difficile d'avaler les vagues d'horreur, enfin de préssentir les grains à venir sans craindre de voir ton navire finir au fond de l'océan. Désolée, j'emprunte toujours le même champ lexical maritime mais c'est ce qui me vient.
Tu es bien mâitre en ton navire, qu'on le comprenne ou pas, qu'il provoque colère, tristesse ou empathie.
J'étais bien en accord avec Mistral sur son premier commentaire, avant qu'il ne pête une durite d'amour-colère. Moi j'étais en pleurs. Chacun sa formule. Pas la force là, d'en apprendre d'avantage. Sans doute parce que j'ingurgite déjà le temps présent, et que je dois remâcher la mémoire de la traversée maternelle pour la rendre aux vivants. That 's my job. That 's where I met you. C'est là que j'ai voulu être, aussi. Tu sais mon point de vue. J'ai la longue vue à bord mais ça n'empêche pas les craintes salées. C'est que... on aimerait pas te voir disparaître derrière la prochaine grosse vague, c'est tout. Mais là, c'est douter de tes capacités à endurer. Franchement, suis pas sûre que beaucoup d'entre nous parviennent à ta cheville. Ni à t'achever.
So, go on.
"Go and see" my Blue...

Écrit par : Laure K. | 05/06/2013

Une durite? Pétée? D'amour-colère?

She ain't your Blue, Lorka. Call her Hélène if you must. But not your Blue. She's my Blue.

Écrit par : Christian Mistral | 06/06/2013

:-)

" Mira ... mira bien, y va" mi Hélenablue de amor.

Así is agree ?

Écrit par : Laure K. | 06/06/2013

Autant que je sache, Héléna oeuvre en priorité à s'appartenir à elle-même.
She 's not "mine" anyway.
Et je te rends ta Blue bien aimée. Sorry for that.

Écrit par : Laure K. | 06/06/2013

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