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01/09/2013

Braderie, cru 2013

Comme chaque année, chaque premier dimanche de Septembre, qu'il pleuve ou qu'il vente, c'est la grande braderie de Lille. Je déteste. Non pas parce que des millions de gens s'agglutinent pour boire de la bière et manger des moules frites, pas non plus parce que n'importe qui peut vendre n'importe quoi sur le trottoir et que n'importe qui peut acheter n'importe quoi pour n'importe quel prix. Pas non plus parce que ça pue la sueur et le graillon, parce que ça hurle dans tous les coins, parce que tout est sens dessus dessous ou parce que ça se fait en famille ou entre amis et que ça rit à gorges déployées, que ça trinque, que ça s'étreint. Pas davantage parce que ma boutique ressemble alors a un vaste chantier et que je dois brader en plus des fringues choisies avec passion et patience, mon savoir faire. Non. Je déteste la braderie parce que je suis snob. Et chaque année davantage.

Mais comme de coutume, j'y trouve  des avantages. Par exemple, celui de revoir revenir des gens qui viennent de loin avec l'accent chantant comme cette cliente de Carcasonne inénarrable, celui de faire des ventes improbables à des personnes que je ne vois jamais le reste de l'année ou de recevoir un bouquet de fleurs parce que j'ai aidé une dame à faire annuler le contrat de son portable qu'elle venait de se faire voler. Et celui non des moindres aussi de m'offrir quelques livres chez mon libraire préféré qui fait sa braderie dehors, devant sa librairie, accompagné d'un DJ qui alterne blues, reggae et chansons de Gainsbarre et qui tout passionné qu'il est de philosophie, entame des discussions avec les bradeux qui viennent l'écouter parler de ses auteurs préférés avec de la lumière dans les yeux.
 
Cette année, cerise sur le gâteau, j'ai retrouvé Fred, qui est venu jusqu'à moi me saluer et prendre de mes nouvelles vingt ans après notre dernière conversation. Il n'a pas changé, le bougre, toujours son grand sourire carnassier et son regard intelligent et sa prestance, c'est un bel homme. Après m'avoir dit que je n'avais pas changé non plus, toujours aussi séducteur, il m'a montré la photo de ses trois superbes enfants et au bout de notre mince conversation, s'étant assuré que j'étais bien toujours aussi fantasque, m'a promis  de déjeuner avec moi et m'a laissé sa carte. Fred fut un de mes béguins autrefois. Nous parlions littérature et je bovarisais. Nous avons fait du chemin depuis. Comme il m'a dit: " A l'époque, tu lisais beaucoup et maintenant tu écris ? "
 
Finalement, ce fut une bonne braderie.
 
 

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Commentaires

Ah, les moules : rien que pour elles, j'y aurais bien fait un seau !

Écrit par : Dominique Hasslemann | 01/09/2013

atmosphère retranscrite fidèlement, agoraphobe s’abstenir (pas les pulls). J'ai retrouvé le domicile de mon grand-père à Wazemmes, non loin du cimetière-Sud. C'est d'un calme.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 01/09/2013

Oh, tu détestes cette braderie ? et moi qui t'en avais souhaité une bonne, sans savoir....je suis confuse. Une de mes amies y était. Et moi, qui avais projeté de passer faire un saut, j'ai - comme d'habitude- appris au dernier moment que de toute façon, pas de sous, pas bouger, rester à la niche avec ma laisse bien serrée. La paie était le 29, et c'est déjà fini. Adieu, mes rêves, pour changer.

Je n'irai pas te voir cette fois encore, Blue.....

Écrit par : anne des ocreries | 01/09/2013

@ Dominique:

jeu de mots...

Écrit par : helenablue | 02/09/2013

@ Le bourdon:

Agoraphobe s'abstenir ! Oh que oui !!

Écrit par : helenablue | 02/09/2013

@ Anne:

je déteste mais elle fut bonne néanmoins ! Tu as failli venir !? Wouah, ça m'aurait bien fait plaisir... Surtout tu me préviens, hein, que je te prépare un bon lit douillet et une spécialité d'ici ! L'année prochaine, ok ? On prend date quoi qu'il arrive ou n'arrive pas. Rêver, c'est essentiel et puis il faut que tu vois ça, mais il me semble que t'aime pas trop la foule, non?
Ton amie a aimé ça ?

Écrit par : helenablue | 02/09/2013

Mon amie, je ne l'ai pas revue depuis, encore en vadrouille. La foule, j'abomine. Et des prévisions....je refuse d'en faire, tout tombe toujours à l'eau. On vit trop au jour le jour, tsé ? Mais je sais que t'es au programme depuis badingue, c'est tout.

Écrit par : anne des ocreries | 02/09/2013

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