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31/01/2010

Coup'tiff

En réponse à la suggestion de L'oiseau.

 

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J'aime pas ça, aller chez le coiffeur, sauf peut-être me faire masser le cuir chevelu ce qui provoque chez moi une détente immédiate presque aussi efficace que le tripotage de ma plante des pieds.

Ne pas aimer ça me vient de loin, de ma petite enfance et plus encore je crois de mon adolescence. Pour ma mère, mes cheveux étaient siens, pas seulement ma tignasse c'est clair mais en l'occurrence étrangement c'est ce qui en apparence comptait le plus. Petite elle me les tressait à la Brindacier ou à la Sissi selon l'humeur, plus tard elle m'imposait les bigoudis et une longue séance de casque chauffant, je sais plus trop pour quelle correspondance, et puis un jour elle me les a coupé au bol à la Jeanne quand j'ai commencé à grandir, à me former et qu'il pouvait prendre l'idée à de jeunes hommes mal intentionnés d'après elle bien entendu de m'y passer la main, vrai que ça a fonctionné pendant un temps. J'ai détesté longtemps cette main mise, et lui en veux parfois encore légèrement, et c'est tardivement avec une amie que j'ai franchi le seuil d'un salon pour m'arranger tout ça.

Ça était pire que mieux, n'ayant aucune pratique et n'ayant non plus jamais opposé la moindre résistance à qui s'attaquait à cette partie de mon anatomie, je suis sortie de là la tête en dégradé, le cheveu hypra court avec une grande mèche déstructurée à l'avant, c'était fashion à l'époque paraît-il!

Malheur!

J'ai mis dans ma vie de femme, disons de jeune femme, quelques années avant d'y retourner, d'abord le temps que ça repousse et puis que je m'en remette. Et quand enfin j'ai pu à nouveau tenter l'expérience, je me suis retrouvée confrontée au même problème et suis de nouveau ressortie avec une tête qui n'était pas mienne et pire d'une autre couleur de surcroît, je me souviens de l'horreur qui m'a terrassée surtout après avoir été reçu par un " tu vas avoir encore plus de mal à être belle! " de mon homme à réception. J'ai bien attendu dix longues années pour arriver à faire de nouveau confiance à des mains coupantes. Maintenant ça va mieux, je n'ai plus les bouffées d'angoisse liées à une mère castratrice ni l'impossibilité de réagir à une proposition de coupe même hyper dans le vent ou d'une couleur de mèche must have du moment. J'y vais une fois l'an juste rafraîchir les pointes et colorer les quelques blancs faisant surface dans la masse. Ce n'est pas une détente pour autant  si ce n'est le massage...

Je me suis souvent demandé d'ailleurs pourquoi tant de femmes aiment ça et vivent parfois une histoire passionnelle avec leur coiffeur attitré voir même parfois hystérique car pour moi ça va sans dire ce plaisir reste un mystère...