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27/10/2011

Live

00:15, je suis devant l'écran de mon ordinateur toute excitée à l'idée d'être un peu avec mes amis là-bas, avec la voix. C'est une idée de Black Angel. Il m'a dit par mail, il y a maintenant six jours:" Next week, ça te plairait se surprendre Mac à son lancement? Tu pourrais appeler, on fixerait l'heure pour que je puisse être ton complice, genre." J'ai dit: "OK!", c'est vrai quelle bonne idée, je n'y avais même pas songé! Il m'a refilé le numéro de la librairie du lancement 514.678.9566 et puis il m'a proposé 19h heure locale, ce qui fait pour moi ici, une heure du matin, " C'est tard" ai-je rétorqué ce qui a provoqué un petit échange mistralien des plus savoureux comme il sait le faire si bien! Private joke.

00:22, je suis toute émoustillée, toute en foufelle. C'est drôle d'être un humain. Je pense à Eric qui doit être noué par le trac, je pense à Yvan qui se prépare à se griser de deux soirées, je pense à Swann qui se fait belle, à Nancy, à Gomeux qui à mieux les connaître ne manqueront pas la sortie du livre de leur ami pour un empire, je me demande si Sandra y sera, si Venise va faire le déplacement et si je vais pouvoir entendre Christian au bout du fil tout à l'heure. Je quitte enfin mes bottes, il était temps, j'avais les pieds bouillants. Je me mets à l'aise, la journée fut rude et éprouvante, des emberlificotements, source d'angoisse mais dépassés à l'heure où je sévis à mon clavier. Je m'en vais me démaquiller, au fond, la chance avec la voix c'est qu'elle n'a pas besoin d'artifice, ni d'enveloppe, juste, elle est.

00:32, ça y est je suis toute décrassée. Je sens bon les huiles essentielles de camomille que je mets avant de me coucher. Je ne suis pas encore déshabillée. Je n'ai pas envie d'être de la fête en pyjama et vieilles chaussettes, je préfère garder mon habit de lumière! C'est dingue d'être aussi coquette! Et si je n'arrive pas à avoir la communication, va savoir, un bug, ou un truc qui coince! Alors que je me fais une joie d'avoir au bout du fil mes amis québécois! Si Dieu existe, il va pas me faire ça. Remarque s'il existe il aurait pu aussi m'envoyer un jet me cueillir pour que j'y sois vraiment, bon, je sais, c'est un peu égoïste, il a mieux à faire et certainement plus utile. Parfois c'est bon de ne penser qu'à soi.

00:37, je m'étonne moi-même des minutes qui s'écoulent sans que je le vois. Ecrire prend du temps, arrête l'instant qui continue de plus belle. Difficile de suivre le rythme du temps qui passe juste avec les mots et les pensées. Avant de commencer ma note suis aller voir chez Rosie l'état d'esprit de notre ami. "Alea jacta est". Oui, c'est bien dit. J'ai pas pu m'empêcher de lui répondre " Carpe Diem". Quand même on doit être dans un état d'excitation extrême quand on sort un livre pour la troisième fois, de plus dans ses terres. Je m'interroge sur comment je serais le jour où peut-être je me retrouverais à vivre la sortie de mon premier! Chaque émotion ramène inexorablement à soi. On y peut rien, c'est naturel, on vit au travers de son prisme, tout passe par sa psyché, j'ai comme l'impression d'être ivre alors que je n'ai bu que deux grands verres de vin rouge, du Gamay.

00:43, encore 17 minutes avant de prendre le combiné et d'appeler au Port de tête où l'ambiance doit déjà être bien chauffée. Je n'y suis pas mais j'entends les souffles, les râles et les rires, les embrassades, les accolades chaleureuses et tout ce beau monde qui trinque tous à la santé de chacun, chacun à la santé de tous. Des "bravo"s fusent, des "cheers", l'émotion est palpable. Comment cela serait-il autrement? D'un coup, toute seule dans mon petit bureau, j'ai un mini-coup de blues. Je me ressaisis vite en me disant que je ne suis pas dans le ton, comme le font les supporters d'une équipe de foot devant leur écran lors d'un match, l'écharpe aux couleurs de leur équipe fétiche autour du cou, se galvanisant, se mobilisant pour que le match prenne la bonne tournure. Hé,hé, "allez la Mèche", "allez la Solde", trop de la balle!

00:50, je respire un grand coup. Je commence à avoir les mains moites. Pourvu que mes doigts ne dérapent pas et que je fasse le bon numéro. Je re-vérifie que j'ai bien l'indicatif pour appeler de France, Montréal pour la énième fois. Vais-je craquer avant l'heure qu'on s'était fixé? Ou à l'inverse, vais-je entretenir le suspense? Je souris de ces questions existentielles du moment qui me sortent de mon quotidien, tout comme va l'être pour un grand nombre d'entre nous cette rencontre autour d'un livre ou deux.

00:57, j'approche le téléphone de l'endroit où j'écris.

00:59, j'y vais. J'appelle.

01:00, un bel accent chantant décroche, il me demande de parler fort. " J'aimerais parler à Christian Mistral". Christian Mistral, je ne l'ai pas vu!". " Est-ce possible alors de parler à Eric mc Comber? J'appelle de France, c'est Blue." "Je vais voir, il y a beaucoup de monde ici, il est fort occupé, entrain de signer." Là je parle à Mac, il a l'air content et ému, je le suis moi aussi, pour lui. "Je les ai fait rire! " me dit-il. Je n'en doute pas. Je peux aller me coucher plus légère, pleine de rêves, ce brouhaha, ça sentait au travers le fil la bonne ambiance chaleureuse que va sans doute être cette soirée. J'espère que Christian a pu aussi en être. Je vais m'offrir aux doux bras de Morphée. C'est beau la vie, quand même, quand on se laisse y goûter!

 

 

 

25/10/2011

Lancement de La Solde

Lancement McComber.png

C'est demain, c'est à Montréal, c'est à 18 heures, heure locale. Ici il sera minuit. Dans les bras de Morphée je penserai fort à vous tous qui seraient sans doute au Port de Tête à festoyer, deviser, partager l'émotion des uns et des autres: celle d'une maison d'édition qui lance ses deux premiers ouvrages, celle de deux écrivains qui voient leur travail abouti, celle d'individus heureux de se retrouver et peut-être aussi celle de se découvrir pour la première fois. La mienne d'émotion sera du nombre, je serai là, par la pensée, et par le coeur qui me double et me transporte toujours avec lui. Bonne soirée, les amis! Et longue vie à La Mèche et à La Solde!