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13/09/2012

équilibre

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- Bleu - Soulages -

 

"On est toujours guetté par deux choses aussi dangeureuses l'une que l'autre: l'ordre et le désordre."

- Pierre Soulages -

 

 

11/12/2008

Au pays de l'outre-noir

 

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Depuis un demi-siècle et plus, l'aveyronnais Pierre Soulages est "le peintre du noir". Pourtant, son matériau premier est la lumière. Portrait du peintre entre ses amours préhistoriques et romanes et sa consécration de Saint-Pétersbourg, où il a été le premier artiste vivant exposé au musée de l’Ermitage.

Pierre Soulages est né le 24 Décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire. Il commence à peindre dans cette province isolée que n'ont pas pénétré les courants artistiques contemporains. A 18 ans, il se rend à Paris pour préparer le professorat de dessin et le concours d'entrée à l'Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts. Il y est admis mais convaincu de la médiocrité de l'enseignement qu'on y reçoit refuse d'y entrer et repart aussitôt pour Rodez. Pendant ce bref séjour à Paris il fréquente le musée du Louvre, il voit des expositions de Cézanne et Picasso qui sont pour lui des révélations.

Il a douze ans quand son instituteur l’emmène, avec sa classe, visiter l’abbaye romane de Sainte-Foy de Conques pour leur montrer la splendeur de l’architecture... et la "maladresse" des sculpteurs de l’époque. Soulages est trop jeune encore pour mettre des mots sur l’indignation que provoque en lui ce regard sur la sculpture médiévale, mais Conques lui apporte confusément une double révélation : la passion de l’art roman et le désir de devenir peintre.

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Soixante ans plus tard, quand l’Etat français le sollicitera pour réaliser des vitraux pour la belle abbaye bénédictine (l’une des plus importantes commandes qu’il ait jamais passées), Soulages ne pourra dire non au lieu de ses premières grandes émotions artistiques.
C’est ainsi qu’en 1994 Conques étrenne ses cent quatre nouveaux vitraux qui relèvent magnifiquement le difficile défi d’inscrire une œuvre du XXe siècle finissant dans un édifice du XIe siècle.

 

Le Centre Pompidou présentera à l'automne 2009 une rétrospective de son oeuvre .

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" J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité. Son puissant pouvoir de contraste donne une présence à toutes les couleurs, et lorsqu'il illumine les plus obscures, il leur confére une grandeur sombre. Un jour je peignais, le noir a envahi toute la surface de la toile, sans formes, sans contrastes, sans transparences. Dans cet extréme j'ai vu en quelque sorte la négation du noir. Les dîfférences de textures réfléchissaient plus ou moins faiblement la lumiére et du sombre émanait une clarté, une lumiére picturale dont le pouvoir émotionnel animait mon désir de peindre. Mon instrument n'était plus le noir, mais cette lumiére secréte venue du noir. Par la suite, pour ne pas limiter ces peintures à un phénoméne optique, j'ai inventé le mot " outre-noir" ; désignant aussi un autre pays , un autre champ mental que celui du simple noir . "

Pierre Soulages

 

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09:24 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : soulages, noir, peinture, art