24/07/2011
Amy
18:22 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : soul, musique, amy winehouse, voix, pensée du moment, humain
30/01/2011
ce matin
- Liz Mc Comb par Marine Karbowski -
- Motherless child - Liz Mc Comb -
Il me prend souvent sans crier garde et souvent aussi parce que je baisse la garde et je me décourage; il m'oblige à m'introspecter, il me torture, je n'arrive pas à lutter. Quand il m'étreint c'est toute entière. Tout alors devient noir, tout devient difficile, plus rien n'a de goût, de saveur; plus rien n'a de sens, n'a d'intérêt, j'en perds jusqu'au sommeil et jusqu'à l'appétit. Il me replonge tout au fond du chaudron, disgrâce, et je me raille, me raye, m'écorche, me trouve mille défauts, m'en veux de tout, m'auto-flagelle, me love dans la culpabilisation extrême, m'embourbe dans la honte, me nourrit du poison de la souffrance intime, de cette lèpre existentielle. Il agit sur moi comme une drogue dure douce amère, et, je me délecte de cette substance imprévisible qu'ainsi je m'inflige seringues dans la tête, parce que toujours tapi dans un coin de la boîte, il me ressert ma dose, me replonge dans le gouffre de mes angoisses profondes et de mes peurs d'enfant; parce que je n'ai pas encore complètement éradiqué la source probablement pas possible à tarir il me faut me servir de cette matière prégnante qui fabrique du doute, du mal et qui m'enrage. J'essaie d'avoir le recul nécessaire et j'essaie de l'écrire pour décoller la glu qui s'abat sur mon coeur et qui m'immobilise dans une inhibition à toute épreuve alors que je sens bien que ça hurle profond à l'intérieur. Il n'est pas toujours aussi intense, parfois juste il passe comme un effluve au détour d'un mot ou d'une situation, d'un échange, d'une vision, fugace; là il me scotche déjà secrètement depuis deux ou trois jours, je suis prise dans la nasse de ses noirceurs vivaces, je fabrique comme Soulages des outre-noirs dévorants et lumineux de ténèbres.
Jusqu'où ira à nouveau ce passage à vide si plein de fantômes, ce non-néant anéantissant, cette baisse de régime puissante si ce n'est sur un fond sur lequel rebondir et remonter la pente. Me faut-il encore à ce point douter et souffrir pour rester en alerte et arriver à être celle que je suis?
10:33 Publié dans état d'âme | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : désespoir, état d'âme, musique, soul, peinture, art, émotion, ressenti, humain