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26/01/2009

Kees Van Dongen

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Inukshuk a signalé au MAMI l'expo de Kees Van Dongen , à Montréal jusqu'au 19 Avril 2009 . C'est un peintre que j'aime beaucoup , d'où cette petite note en amuse-yeux pour ceux qui ne peuvent aller jusqu'au Québec , et pour ceux qui le peuvent leur donner envie d'aller voir les toiles de ce grand peintre .

 

 

 

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Kees Van Dongen naît dans la banlieue de Rotterdam. En 1892, il entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de sa ville natale. Fréquentant le Quartier Rouge, sur le port, il dessine des scènes avec des marins et des prostituées. 


Le jeune artiste s’installe à Paris en 1899. Il commence à y exposer des toiles dans la manière impressionniste, puis autour de 1905, les couleurs de ses toiles se font plus criantes et saturées, et les formes se simplifient. Le peintre expose au Salon d’Automne de 1905 avec Henri Matisse et les artistes que la critique surnomme « les Fauves ». L’année suivante il s’installe au Bateau-Lavoir à Montmartre, avec son ami Picasso, et gagne sa vie en vendant des dessins satiriques à La Revue blanche, et en organisant des bals costumés à Montparnasse. Dans ses toiles, il développe le thème des prostituées et du cirque. En 1908, Van Dongen expose avec les peintres expressionnistes allemands du Brücke, mais reste attaché au fauvisme.

Rapidement, le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler signe un contrat avec le peintre, ce qui lui permet d’obtenir un large succès auprès de la bourgeoisie. Après la guerre, l’archétype de la figure féminine à larges yeux et lèvres éclatantes fait le succès de Van Dongen. En 1929 il obtient la nationalité française, et deux de ses œuvres sont admises au musée du Luxembourg. Il produit non seulement des portraits de femmes de la haute société (Madame Jenny Bernard, 1923), mais également des lithographies et des dessins illustrant la vie de Paris (Le Mauvais Shimmy, 1921). Van Dongen devient un peintre à la mode et sa fortune est considérable. Il achète une somptueuse villa à Cannes qu’il baptise avec une ironie grinçante « le Bateau-Lavoir ».

Kees van Dongen meurt en 1968 à Monte Carlo, à l’âge de quatre-vingt-onze ans.

 

 

 

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Kees Van Dongen a beaucoup fréquenté les cirques dont le célèbre  Médrano au pied duquel il exposait ses toiles ... à même le sol. Vision classique du clown triste sauf que chez Van Dongen, tous les gens sont tristes . Evidemment on peut lui reprocher d'avoir surtout peint des portraits de la haute , et d'avoir bien gagné sa vie grâce à ce milieu , il n'a sans doute pas révolutionné la peinture mais il y a une touche , une sensibilité qui m'émeut , peut-être , oui , cette sorte de tristesse , de quête ... Je ne sais pas dire , mais à chaque fois que j'ai eu l'occasion d'en voir un , chaque fois j'ai été touchée . 

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"D'accord avec la psychologie, l'art, depuis les débuts du XXéme siècle, a décelé; conquis des montagnes de mouvants désirs, les geysers inavoués, les coraux de l'inavouable, les algues d'un tumulte dont, au bord de la plage d'apparence, le flâneur de la surface n'aurait su prévoir les sous-marines splendeurs.

Dés lors il n'y a point d'abîme où ne doive avoir le courage de plonger qui se propose de représenter l'homme . mais que la zone hier interdite ne prétende point aujourd'hui figurer le paradis retrouvé .

La flamme d'une vie intérieure, si intense soit-elle, ne saurait déceler à elle seule ni éclairer le monde qui est, ni suffire pour forger le monde dont un strict minimum de bonne foi et d'intelligence donne à vouloir qu'il soit et à faire en sorte qu'il devienne."  -René Crevel-

 

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00:01 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art, peinture, expo, montréal

Commentaires

Daniel-Henri Kahnweiler... Quel beau regard sur ces peintres ! Comme il les a accompagnés au début du siècle ! Montant , émerveillé dans la pauvreté du Bateau-Lavoir. Rejoignant Juan Gris, Picasso et la bande. Marchant sur les couleurs ;se rapprochant des poëles à charbon où tous luttaient contre les courants d'air et la misère... Et maintenant leur peinture est aimée et reconnue. Les couleurs peuvent enfin dirent la lumière aux yeux de tous et eux habitent l'arc-en-ciel... Oui, Van Dongen... qu'il a aidé à faire connaître. Collectionneur ? Marchand ? mais avant tout un homme qui respirait la peinture et la comprenait admirablement avant les autres..;
Quelle belle page, Helena, comme les yeux caressent avidement ces couleurs dans le gris de cette actualité, dans le noir des yeux...etr du coeur.

Écrit par : Christiane | 26/01/2009

J'aime beaucoup Van Dongen aussi. Tous les coloristes m'attirent en fait. As-tu lu le livre de Khanweiler ? Que j'ai déjà lu 2 fois et relirai probablement.
Merci à toi encore une fois,

Écrit par : Mû | 26/01/2009

Tout ceci est bien beau.

Paradoxalement j’aime beaucoup le Portrait de Fernande Olivier, soit le quatrième tableau présenté. Ici. J’aime la texture blanche et le traitement des ombres en couleurs très froides. Ici du vert. Qui contraste bien, je trouve, avec les taches rouges. Un peu le style de sa danseuse espagnole.

Cf. http://www.femmes.com/var/fem/storage/images/media/images/culture/expositions/danseuse-espagnole-de-kees-van-dongen-1907-08-gouache-detail/45362-1-fre-FR/danseuse-espagnole-de-kees-van-dongen-1907-08-gouache-detail_reference.jpg

Écrit par : Oxymore | 26/01/2009

J'aime bien le terme "fauvisme" pour cette peinture. Il y a quelque chose de vivant dans tout cela, d'autant plus que les couleurs y sont vives.

Quelle époque que le Bateau-lavoir!!!

J'avais effleuré le sujet en lisant un recueil sur Max Jacob cet automne. Faudra que je creuse cela un peu plus cet hiver.

Écrit par : Inuk | 26/01/2009

@ Christiane : Oui , je te rejoins , toute cette couleur fait de bien dans le très gris du moment . Je trouve que cet homme , Khanweiller , a vécu certainement des émotions d'une intensité insoupçonnée , cela devait être très grisant de pouvoir sentir à l'époque cette peinture !

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

@ Mû : Non , je n'ai jamais lu son livre , mais je vais m'y employer !
Bises colorées ...

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

@ Oxymore : Oh ! merci pour le lien ....

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

@ Inukshuk : Oui , quelle époque ! comme tu le dis .
Iras-tu voir l'expo à Montréal ?

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

Faudra bien. Quand bien même ça indisposerait h.s.... ;)

Écrit par : Inuk | 27/01/2009

@ Inuk : :-) , tu me diras , Ok ?

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

L'exposition est vraiment magnifique (je l'ai vu la première journée). J'aime l'univers du peintre et le regard aimant qu'il pose sur les femmes, toutes les femmes.

Écrit par : Ondine | 27/01/2009

@ Ondine : je trouve aussi chez lui , ce regard tendre sur les femmes , merci à toi .

Écrit par : helenablue | 27/01/2009

bon, j'vais vendre quelques trésors de livres lus et relus et adorés et irai voir cette miam expo, avant de quitter mtl pour les tous jours hiver/printemps/été 2009.

des plans pour que je reste des heures la bouche ouverte dans le musée. ça va faire de la bave par terre, s'ront pâs contents.. (smilz)

Écrit par : Nina louVe (petit'aile, grand V) | 29/01/2009

@ Nina louVe ( petit'aile, grand V ) : Quelle chance , pour toi je veux dire ! :-)

Écrit par : helenablue | 29/01/2009

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