21/03/2013
Carole Melmoux
« Oublier pour vivre et se souvenir pour créer, créer c’est se souvenir c’est puiser dans notre mémoire, c’est se laisser traverser par le passé pour qu’il se taise un peu en nous et qu’il parle en dehors de nous. Créer c’est aussi oublier ce que l’on sait pour laisser s’exprimer l’inespéré. »
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06/06/2012
L'Aléatoire, Paris
- Photo Laurence Guez -
La Bièvre s'écoule tranparente sous nos pas, fusion des glacis, sublimation des soies. Entre deux eaux, les matières jouent de leurs artifices. Travail photographique sur papier et soie de Laurence Guez et Patricia Chichmanova Paris, 29 rue de Bièvre portes ouvertes des ateliers d'artistes Samedi et dimanche 9 et 10 juinde 14h à 20h.
10:07 Publié dans art, photographie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : expo, photo, laurence guez, paris, partage, humain
12/05/2012
Laurence Guez
Nouvelle expo photos de notre amie Laurence au musée des racines à Thévet-Saint-Julien dans l'Indre, à ne pas manquer!
18:14 Publié dans photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : expo, photos, musée, laurence guez, art, émotion, racine, partage, humain
29/06/2011
Trois jours à Paris
10:22 Publié dans art de vivre, mode, Voyage | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris, expo, mode, voyage, photographie, amitié, échange, découverte, humain
14/08/2010
art brut japonais
J'ai vu lors de mon court passage à Paris cette expo étonnante. Etonnante quand on connaît l'art japonais, étonnante aussi quand on apprend que les oeuvres exposées sont crées par des artistes pour la plupart pensionnaires ou fréquentant des institutions pour handicapés mentaux, atteints de diverses maladies telles que l'autisme ou la trisomie, tous souffrant d'incapacités ou de dysfonctionnements intellectuels et de difficultés marquées d'adaptation aux exigences culturelles de la société dans laquelle ils évoluent.
" A cette façon de nous jeter sans bouée de sauvetage à l'autre pôle de l'intelligence, nous reconnaissons dans ces oeuvres venues du japon le grand vent de l'art brut. Une dé-raison fondatrice domine ici et cette exposition est pour nous la chance d'en expérimenter quelques unes des infinies ressources.
Qu'il se présente sous un jour obsessionnel ou dans une note apparemment plus indisciplinée, ce vagabondage itératif de la main et de la pensée est, pus qu'un ordre, propice à nous faciliter l'accès à cet inexprimable qui fait le coeur obscur de nos vies."
- Jean-Louis Lanoux -
Ce qui m'a étonnée aussi c'est la diversité et l'ingéniosité des diverses solutions plastiques trouvées par les auteurs, les voies qu'ils ont explorées pour collaborer avec leur propre fond inconscient et ainsi l'exprimer, c'est tout à fait poignant, d'autant quand on sait à quel point la société nipponne est codifiée. Ce qui m'a frappé également c'est les parentés possibles avec l'art africain ou certaines oeuvres de nos contemporains à croire qu'il y a comme un tronc commun au-delà des cultures et des géographies et des états d'être entre tous les humains. A voir, à découvrir, ça en vaut le détour, à la Halle Saint-Pierre, paris 18ème jusqu'au 2 Janvier 2011.
12:30 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art brut, expo, paris, découverte, rencontre, humain
31/03/2010
Lucian Freud
L'artiste britannique Lucian Freud est considéré comme le plus important peintre figuratif contemporain. Portraitiste accompli, spécialiste du nu, Freud a recours à l'empâtement pour figurer profondeur et intensité, tout en restreignant sa palette de couleurs à des nuances essentiellement sourdes. Ses portraits, peut-être sans indulgence pour ses sujets, sont honnêtes, francs et assumés. 'Je peins les gens non pour ce qu'ils semblent être, ni exactement en dépit de ce qu'ils semblent être, mais pour ce qu'ils sont', a déclaré Freud.
- Sebastian Smee -
Petit fils du célèbre psychanalyste, son talent n'est pas dans l'écriture mais dans la peinture. Un talent qui se déploie au fur et à mesure du temps qui passe, remettant en question de façon inexorable sa peinture, son geste, son trait, sa matière. Exilé du régime nazi, il suit son père à l'âge de 10 ans en Grande-Bretagne et obtient la nationalité anglaise à 17ans. Etudiant en art, il expose à l'âge de 22 ans. S'ensuivent de nombreuses récompenses jusqu'à l'apogée, en 2008, avec la vente de son tableau 'Benefits Supervisor Sleeping' à un prix faramineux. Si, dans les années 1980, ses oeuvres rencontrent déjà un véritable succès, il ne sombre pas dans la monotonie du geste acquis, parfait et automatique. D'abord peintre de la finesse et de l'hyperréalisme, il choisit de se faire violence et change de matériel : des pinceaux rigides et gros, une matière plus épaisse, et un geste moins lissé. Ce virage donne à ses toiles un nouveau réalisme malgré l'aspect découpé des visages de ses portraits. La lumière est traitée de façon brutale, voire maladroite. Puis il persiste dans ce style qui lui est propre, pour en devenir le maître incontesté. Ses peintures, violentes de réalisme, plus épaisses, froides et presque cadavériques illustrent l'acquisition par le peintre du geste juste et parfait. Ses portraits de personnages communs, volontairement peints dans des positions torturées, illustrent sa vision sans artifice du corps, ou plus précisément, de la chair humaine.
A la différence de Francis Bacon, le dessin a été fondamental dans la formation du regard de Freud et à son développement en tant qu'artiste. Dès le début, il occupa une part importante de sa vie. Son célèbre cahier de croquis, The Freud-Schuster Book, datant de janvier 1940 lorsque Freud était à Snowdonia avec Stephen Spender, a heureusement été conservé, tout comme ont survécu ses croquis réalisés à bord d'un vaisseau sur l'Atlantique en 1941 alors qu'il travaillait dans la marine marchande. Par la suite, il exécuta des illustrations et se fascina pour le dessin d'animaux, de poissons et d'oiseaux comme en attestent ses dessins au trait illustrant le recueil de poèmes de Nicholas Moore, The Glass Tower (1944).
L'œuvre de Lucian Freud est divisé en plusieurs périodes, d'abord une première période aux compositions surréalistes, ensuite une période réaliste dite "néo-romantique" où apparaissent les portraits dans une texture légère. Ensuite vient la période de maturité qui a fait la réputation de l'artiste. Peint dans une texture épaisse, dans des tons bruns, gris et blancs, les portraits apparaissent souvent comme vus avec une acuité particulière qui ne veut cacher aucun détail du visage du modèle scruté. Les portraits sont peints sur le vif, repris de nombreuses fois.
Les modèles nus sont vus dans des ateliers désolés, sur des lits ou des sofas défoncés dans des poses inhabituelles et des attitudes crues. Aucun détail n'est caché. L'éclairage de la scène est souvent électrique, et on remarque des "coups de blanc" sur les chairs des modèles peints qui renforcent la sensation d'éclairage artificiel. Freud parle d'une "déformation particulière" qu'il obtient par sa façon de travailler et d'observer. (source Wiki)
Qu'est-ce que peindre ? qu'est-ce que peindre le corps ? qu'est-ce que cette matière-chair ? quel est son poids ? quelle est son épaisseur ? que font les corps l'un sur l'autre ? l'un près de l'autre ? que font-ils à la peinture ? Lucian Freud se dit "botaniste", il est étonnamment surtout une présence, parfois dérangeante tant elle implique celui qui regarde. Il ne peint que ses proches, ses amis, ses enfants ... et toujours dans l'atelier : l'espace est clos, murs et planchers contiennent les corps. Et lorsqu'il peint l'extérieur, c'est toujours depuis l'intérieur : on repère par exemple un bord de fenêtre et on n'oublie pas que ce qui est vu l'est depuis le dedans - moi qui vois, je suis moi même, en arrière du regard, un corps, un grand contenant. Une peinture criante de sincérité ni sentimentale ni misanthrope, vraie, crue.
Et là, seul dans son corps le bras les muscles la main, tendus par et vers la matière, le peintre aborde notre regard, mais le sien et celui des modèles sont toujours ailleurs détournés, ouvrant une autre direction brisant le face à face obligeant ainsi à voir autrement. Et l'on pense forcément à son ami Bacon dans cette torsion des lignes, ces glissades de couleurs qui infligent aussi une échappée vers la matière. Peintre de chair Freud affirme les corps.
Jusqu'au 19 Juillet 2010 fascinante exposition au centre Pompidou à Paris se terminant par les photographies de David Dawson de l'atelier du peintre.
07:58 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : art, peinture, expo, paris, rencontre, humain
14/04/2009
Jazz
J'aime le jazz, et depuis longtemps. Toute jeune, j'écoutais Louis Armstrong, et puis Dizzy Gillespie , toujours adoré Billie Holliday et Shirley Horn, sa chanson Here's to life, je ne me lasse pas de l'entendre. Et puis tant d'autres depuis, Bill Evans, Chet Baker, Erroll Garner, Thelonious Monk, Miles Davis, Diana Krall, Brad Mehldau..., la liste est longue, je vais pas tous les citer là .
Shirley Horn - Here's to life -
J'aime dans le jazz, l'émotionnel, et cette sorte de spontanéité. J'aime cette musique libre et sensuelle, puissante, charnelle. Une exposition consacrée au jazz , Quai Branly , à voir si vous passez à Paris, d'abord pour la beauté de ce musée et puis pour l'amour de l'art.
01:17 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, expo, art, passion
26/01/2009
Kees Van Dongen
Inukshuk a signalé au MAMI l'expo de Kees Van Dongen , à Montréal jusqu'au 19 Avril 2009 . C'est un peintre que j'aime beaucoup , d'où cette petite note en amuse-yeux pour ceux qui ne peuvent aller jusqu'au Québec , et pour ceux qui le peuvent leur donner envie d'aller voir les toiles de ce grand peintre .
Kees Van Dongen naît dans la banlieue de Rotterdam. En 1892, il entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de sa ville natale. Fréquentant le Quartier Rouge, sur le port, il dessine des scènes avec des marins et des prostituées.
Le jeune artiste s’installe à Paris en 1899. Il commence à y exposer des toiles dans la manière impressionniste, puis autour de 1905, les couleurs de ses toiles se font plus criantes et saturées, et les formes se simplifient. Le peintre expose au Salon d’Automne de 1905 avec Henri Matisse et les artistes que la critique surnomme « les Fauves ». L’année suivante il s’installe au Bateau-Lavoir à Montmartre, avec son ami Picasso, et gagne sa vie en vendant des dessins satiriques à La Revue blanche, et en organisant des bals costumés à Montparnasse. Dans ses toiles, il développe le thème des prostituées et du cirque. En 1908, Van Dongen expose avec les peintres expressionnistes allemands du Brücke, mais reste attaché au fauvisme.
Rapidement, le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler signe un contrat avec le peintre, ce qui lui permet d’obtenir un large succès auprès de la bourgeoisie. Après la guerre, l’archétype de la figure féminine à larges yeux et lèvres éclatantes fait le succès de Van Dongen. En 1929 il obtient la nationalité française, et deux de ses œuvres sont admises au musée du Luxembourg. Il produit non seulement des portraits de femmes de la haute société (Madame Jenny Bernard, 1923), mais également des lithographies et des dessins illustrant la vie de Paris (Le Mauvais Shimmy, 1921). Van Dongen devient un peintre à la mode et sa fortune est considérable. Il achète une somptueuse villa à Cannes qu’il baptise avec une ironie grinçante « le Bateau-Lavoir ».
Kees van Dongen meurt en 1968 à Monte Carlo, à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
Kees Van Dongen a beaucoup fréquenté les cirques dont le célèbre Médrano au pied duquel il exposait ses toiles ... à même le sol. Vision classique du clown triste sauf que chez Van Dongen, tous les gens sont tristes . Evidemment on peut lui reprocher d'avoir surtout peint des portraits de la haute , et d'avoir bien gagné sa vie grâce à ce milieu , il n'a sans doute pas révolutionné la peinture mais il y a une touche , une sensibilité qui m'émeut , peut-être , oui , cette sorte de tristesse , de quête ... Je ne sais pas dire , mais à chaque fois que j'ai eu l'occasion d'en voir un , chaque fois j'ai été touchée .
"D'accord avec la psychologie, l'art, depuis les débuts du XXéme siècle, a décelé; conquis des montagnes de mouvants désirs, les geysers inavoués, les coraux de l'inavouable, les algues d'un tumulte dont, au bord de la plage d'apparence, le flâneur de la surface n'aurait su prévoir les sous-marines splendeurs.
Dés lors il n'y a point d'abîme où ne doive avoir le courage de plonger qui se propose de représenter l'homme . mais que la zone hier interdite ne prétende point aujourd'hui figurer le paradis retrouvé .
La flamme d'une vie intérieure, si intense soit-elle, ne saurait déceler à elle seule ni éclairer le monde qui est, ni suffire pour forger le monde dont un strict minimum de bonne foi et d'intelligence donne à vouloir qu'il soit et à faire en sorte qu'il devienne." -René Crevel-
00:01 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art, peinture, expo, montréal
04/01/2009
Walter Carone
- Matisse - par Walter Carone
Walter Carone , photographe pour Paris Match a immortalisé un grand nombre de personnalités , acteurs , artistes ...
"Il fallait voir le spectacle ! Tous brillants, ils tenaient leurs rôles à la perfection. Les stars s’alanguissaient, les producteurs mâchonnaient leurs cigares, les « starlettes » aguichaient : premiers festivals de Cannes, fin des années noires… Et un prince survient, le pied léger, un visage éclairé d’un sourire de conquête, l’oeil doublé d’un appareil photo. D’un bond, le voilà debout sur une de tables de gala. Il pirouette, bouscule quelques verres, assure son territoire, et de là, bien campé, flashe son monde à la ronde. On le connaît, on le salue, on rit de l’audace, on applaudit le roi de la fête, Walter Carone. Pourtant, il savait les limites de son pouvoir de photographe. Alors circulait entre stars et médias, un air de confiance, de liberté, d’amitié. Walter Carone et quelques garçons de Paris-Match avaient créé une nouvelle aristocratie. Tutoyant, embrassant les riches et les « fameux », sa noblesse venait de son seul Leïca, brandi comme un trophée. "
Une rétrospective " Walter Carone " Exposition du 13 décembre 2008 au 25 janvier 2009
au Cultuurcentrum De Spil - Roeselare - Belgique
- Jacques Prévert -
Je prie mes fidèles et assidus et talentueux lecteurs de m'excuser pour cette erreur !!
22:32 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : photo, expo, art, walter carone
02/11/2008
Jakson Pollock et le chamanisme
Moteurs souvent exaltants pour les créateurs, les ponts entre les cultures offrent aux artistes un retour à une culture originelle, seule possibilité parfois pour fuir un monde oppressant.
Ainsi en est-il de Pollock qui s'est tourné, dés le début de sa carrière , vers le chamanisme. La très belle et intéressante exposition qui a lieu à la Pinacothèque de Paris illustre parfaitement cette relecture révolutionnaire de son oeuvre et c'est saisissant à quel point on ne regarde plus l'oeuvre de Pollock de la même maniére en sortant de cette visite...
On comprend à l'évidence ce que le chamanisme fut pour Pollock : ce passage à travers des portails mystiques permettant d'atteindre des mondes que le commun des mortels ne pouvait pas atteindre ... La notion d'inconscient et d'initiation ou de rite initiatique est très forte chez lui et les "dripping" ne sont alors plus des oeuvres abstraites mais aussi des oeuvres symboliques .
Ainsi les surréalistes ont peut-être trouvé une source d'inspiration supplémentaire dans l'utilisation que Pollock a fait de la relation à l'animal dans le chamanisme .
S'il veut renaître aprés le sacrifice , l'aspirant chamane doit fusionner avec les animaux , autrement dit , revenir à la nature . L'homme cesse alors d'être limité à sa seule capacité de penser rationnellement, il se dote de nouvelles connexions physiques et spirituelles avec l'univers .
Ainsi en niant l'esprit rationnel on peut libérer " l'animal blessé" en nous afin de retrouver une " sensibilité à l'inconnu et à l'inconnaissable "
Un des thémes fors de l'exposition , c'est la fusion de l'homme et de la femme . Le rituel chamanique de la fusion des principes masculin et féminin permet d'engendrer la vie, c'est à dire la guérison et le renouveau de l'être humain .
Pollock aborde ce théme de l'équilibre et de la dualité sous divers angles :
raison et sentiment soleil et lune ying et yang humanité - bestialité
La fusion permet le renouveau . Pour Pollock , comme pour Henri Bergson, procréation et création sont synonimes. A la mort ou au sacrifice , Pollock et son mentor André Masson , préfèrent le renouveau de la vie ; une transformation de l'être .
Pollock et ses contemporains aspiraient à un monde magique qui, tel un faisceau de forces surnaturelles, aurait permis l'accès à un flux ininterrompu de fécondité et de transformation, d'accomplissements rituels préludant à l'émergence d'un être nouveau -, solaire . Alors que la destruction sévissait à la fois dans le monde qui l'entourait et dans sa vie personnelle, c'est dans le renouveau intérieur, la quête de ce Kandinski appelait " le spirituel ", que Pollock puisait son énergie et son art. Les " drippings " de Pollock ont donné une forme visuelle à la transformation psychique de l'homme occidental vers le mythe et le sacré.
Pollock avait fait sienne la croyance chamanique selon laquelle toute chose est vivante, tous les êtres étant reliés les uns aux autres par un réseau de force intéractives qui modélent l'univers. Ce réseau dynamique constitue en quelque sorte le réservoir illimité des forces et pouvoirs spirituels qui peuvent être transmis au monde naturel et dans lequel puise le chaman. Dans la conception chamanique du réseau cosmique, toute chose possède un potentiel infini de transformation. La nature, la terre et le ciel ne sont pas des substances mortes, mais sont au contraire des entités douées d'une force vitale magique .
En interaction , l'expo sur l' art Inuit au quai Branly , époustouflante de modernité , plus d'un ou deux siècle avant notre ère , encore une grande leçon d'humilité :
" voyez quelle justification ces objets apportent à la vision surréaliste, quel nouvel essor même ils peuvent lui prêter ", écrit André Breton en 1946. " On peut même évoquer un parallèle entre le masque yup'ik et l'objet surréaliste, dira Lévi-Strauss, ne prennent-ils pas également naissance dans l'hallucination et le rêve " .
" Je ne connais pas de meilleure définition du mot art que celle-ci : " L ' art, c'est l'homme ajouté à la nature " , la nature, la réalité, la vérité, mais avec une signification, avec une conception, avec un caractère, que l'artiste fait ressortir et auxquels il donne de l'expression, "qu'il dégage ", qu'il démêle, affranchit, enlumine."
Van Gogh
07:29 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : pollock, chamanisme, art, expo
20/09/2008
César
" César , Transmission de pensées"
par Jean Nouvel
"10 ans, le temps passe... 10 ans que tu ne m'exprimes plus tes doutes, tes peurs, liés au sens de tes explorations, liés à ton incompréhension du manque de reconnaissance et évidemment à ton angoisse de l'oubli ... les souvenirs s'estompent. Parmi eux restent des éclats de lumiére, des éblouissements.
L'art témoigne longtemps aprés d'attitudes datées qui deviennent des points de repère.La vie d'un artiste est marquée par ce qu'il a su extraire du temps, de son temps, parce qu'il nous a obligés à voir, puis à regarder alors que nous ne l'avions pas identifié.
Ces poings, ces mains, ces doigts, ces seins, échantillons du corps humain, emblèmes de la sensualité agrandis dans une perfection anatomique allant jusqu'à l'empreinte digitale, le grain de la peau ou le pore, jusqu'à cet étonnement d'entomologiste sur la bizarrerie de notre espèce humaine. Révélation et dissociation de la forme et des fragments par les matériaux, les couleurs et les échelles différentes.
Puis il y a cette matiére qui coule et soudain se fige dans son mouvement, dans son glissement, dans son gonflement, cette parfaite brillance, lisse à caresser, qui vient de nulle part, qui ne va nulle part mais qui est là,fiére de la perfection de son galbe .
Ces masses d'acier concentrées,densifiées, enchevêtrées, pliées, contraintes,qui expriment à la fois un passé mécanique et des futurs à répétition dont d'autres artistes révéleront peut-être les cycles .
Ce sont là ts extractions des profondeurs d'un XXe siécle qui se consumait dans l'acier, se questionnait sur les dimensions de l'homme et de l'univers et jouait aux apprentis sorciers avec des matériaux non identifiés et chimiquement modifiés. Ne doute plus César, tu es non seulement reconnu mais identifié : Compresseur; Agrandisseur; Expanseur . "
11:34 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : césar, expo, art