08/02/2009
joie de vivre
par Suzanne Quinn
"Qu'est-ce au juste la joie de vivre ? En connaît-on vraiment le sens?
Est-ce seulement ce qu'en témoigne notre humeur, notre sourire, notre apparence d'être joyeux, où le ressent-on vraiment au fond de nous même, reconnaissons-nous l'émotion de la joie de vivre?
Physiquement, la joie de vivre est reliée au sang, à la circulation, qui est aussi en relation avec notre système lymphatique. Le foie et la rate sont des organes aussi reliés au sang. Si notre circulation n'est pas fluide, des problèmes de santé se manifesteront. Le pire ennemi du système lymphatique, est la routine.
Pourquoi avons-nous parfois un manque de joie de vivre? Une tristesse enfuie que l'on croyait oubliée, la perte d'une personne qui nous est chère, la perte d'un emploi, d'un animal, toutes ces raisons ou événements nous marquent parfois et causent des peines, des douleurs, des souffrances qui changent notre vie et nous entrons graduellement dans notre bulle sans pour autant nous en rendre compte.
Comment fait-on pour allez au-delà et laisser ces moments difficiles derrière nous? Hé oui encore du lacher-prise! Certes que certaines choses ne s'oublient jamais, mais nous devons nous efforcer de ne pas leur donner la première place dans notre vie.
Afin de retrouver notre joie de vivre, il est important de faire certaines choses qui nous plaisaient dans le passé. Nous devons cesser de jouer le rôle de la victime, nous devons prendre conscience qu'il s'agit de notre santé.
Nous pouvons commencer par de simples petits gestes du quotidien, comme prendre quelques instants pour faire un brin de lecture, prendre une marche et respirer l'air frais. Se rendre utile et rendre service à une personne en lui apportant notre écoute. S'offrir un bon repas en bonne compagnie, le fait de sortir et rencontrer des gens, nous aide aussi à sortir de notre routine.
Prendre quelques minutes en savourant un thé et jouer un jeu de société avec notre conjoint ou un ami, cela nous fait sourire et nous fait partager de beaux moments.
Je pense qu'une bonne façon de retrouver notre joie de vivre est de prendre conscience de tout ce que la vie nous offre de magnifique, et d'en profiter. Nous devons cesser de focusser sur nos manques ou sur ce qui est passé.
Nous sommes au mois de février, le mois du cœur, le cœur est un organe de notre système circulatoire, il est aussi en relation avec le poumon, ces deux organes sont reliés aux émotions de la peine et tristesse, s'ils sont en bon équilibre, ils représentent la joie, la compassion, l'amour.
Alors à nous de choisir si nous voulons retrouver notre joie de vivre et par le fait même rester en santé!"
Inspirée par cette note de Sylvie , encouragée par l'avis de Claudio , j'ai bien envie de lire ce livre ...
Cette note m'est venu en partie parce que Kalor exprimait la densité toujours un peu pesante de mes notes sur le sens de la vie!
Je suis plutôt quelqu'un qui aime la vie , l'amitié , l'amour , la joie , qui appréhende chaque jour qui passe comme un cadeau , mais parfois je suis rattrapée par mon passé qui me fait des grimaces , des entourloupes et qui m'oblige alors à réfléchir plus gravement ! mais je m'en arrange et arrive à rire , danser et chavirer ...
C'est mon message de ce Dimanche , on peut avoir vécu les pires tourments , subi les humiliations les plus inimaginables et parfois sentir cette grâce qu'est d'être heureux , juste parce que l'on se le permet on s'ouvre à ce bonheur , on en est l'acteur .
08:32 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : psychologie, vie, amour, art de vivre
Commentaires
"Je pense qu'une bonne façon de retrouver notre joie de vivre est de prendre conscience de tout ce que la vie nous offre de magnifique, et d'en profiter. Nous devons cesser de focusser sur nos manques ou sur ce qui est passé".
Que rajouter après ce très bel article et extrait de phrase ci dessus ? Que OUI, la joie de vivre trouve sa source dans l'action, pas l'hyperactivité, mais l'action permanente de la conscience. "Non seulement nous étions heureux, mais nous le savions" (Kierkegaard)
Écrit par : Raphael | 08/02/2009
"La joie est, par définition, illogique et irrationnelle... c'est justement en cela que la joie constitue La Force Majeure, la seule disposition d'esprit capable de concilier l'exercice de la vie avec la connaissance de la vérité... En l'absence de toute raison crédible de vivre, il n'y a que la joie qui tienne, précisément parce que celle-ci se passe de toute raison"
Clément Rosset (La Force Majeure)
Écrit par : Claudio | 08/02/2009
@ Raphael :Et que rajouter aprés ce commentaire ! :-)
merci à vous ...
Action , conscience et ouverture ...
Source de joie !
Amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
@ Claudio :Force majeure , énergisante et c'est vrai irrationnelle ...Je n'y avais jamais pensé en ces termes , et pourtant c'est trés juste !
Il faut dire que je m'intéresse aux bienfaits de la joie de vivre depuis peu , je veux dire que j'y réfléchis et en partie grâce à toi , Claudio !
Merci.
Bises joyeuses ,
Helena
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
"Non seulement nous étions heureux, mais nous le savions" (Kierkegaard) ça n'est pas si fréquent ça... Quelques moments de vie rares qui nous échappent, et qui deviennent parfois source de nostalgie...
J'espère que tu aimeras le petit livre d'Arrou-Vignod :)
Écrit par : sylvie | 08/02/2009
Ce billet donne envie de croquer la vie ! Merci !
Et je te rejoins, helenablue, pour ta dernière phrase au sujet de Claudio, grâce à qui je m'intéresse à des choses nouvelles pour moi depuis que j'ai découvert son blog !
Écrit par : Marie | 08/02/2009
La notion de bien être a été très bien défini par l'OMS en terme de santé mentale :
-> Pour définir la santé, l'OMS souligne dans sa constitution la dimension positive de la santé mentale: "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité."
http://www.who.int/features/factfiles/mental_health/fr/index.html
Personnellement je suis très sensibilisé à un trouble anxieux qui s'appelle Etat de Stress Post Traumatique Les IRSS et les Thérapies Comportementales ont révolutionnés le traitement et... changé la vie des patients.
Écrit par : Dr Sangsue | 08/02/2009
Que votre joie demeure, dans votre demeure (et hors les murs), et à demeure.
Écrit par : Christophe Borhen | 08/02/2009
@ Sylvie : j'espére aussi , je te dirais ! :-)
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
@ Marie : alors croquons , croquons jusqu'à plus soif !
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
@ Dr Sangsue : peux-tu m'en dire davantage sur cet Etat de Stress Post Traumatique , ça m'interesse beaucoup , et en quoi les thérapies comportementales sont efficaces , est ce qu'elles suffisent ?
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
@ Christophe Bohren : A demeure , oui , malgré que je sache que ce n'est pas possible , qu'elle soit à demeure à ma portée !
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
C'est une chose, belle et saine, d'utiliser cette recette de joie, l'appliquer sur soi comme un onguent guérisseur, mais ça part de l'idée qu'on a quelque chose de "malade" en dedans de soi pour se l'appliquer.
Pourquoi ne pas partir de l'idée que la joie est là, toujours disponible, comme l'électricité avant de brancher la prise. Toujours là, le passé n'est qu'un mouvement de l'esprit comme des nuages qui ont un jour passé sur le paysage de sa vie.
Il y a plusieurs manières de nourrir les affres de son passé. En essayant de le combattre, déjà, c'est lui donner de l'importance. C'est le nourrir. C'est lui donner de l'attention, et c'est tout ce qu'il veut. Qu'on ne l'oublie pas, qu'on voit comme un ennemi enfoui au fond de soi, et qu'il faille sortir la pharmacie pour le panser.
Avec amitié
Écrit par : Venise | 08/02/2009
@ Venise : C'est juste ce que tu dis là ; c'est vrai ... la joie est là disponible , et le passé est le passé mais parfois il fait interférence , et alternative le courant de la vie , alors même sans lui donner de l'importance le faire sien et l'accepter ouvre le chemin vers la légéreté et la joie de vivre ...
Avec amitié également .
Écrit par : helenablue | 08/02/2009
"La joie est, par définition, illogique et irrationnelle... c'est justement en cela que la joie constiture La Force Majeure, la seule disposition d'esprit capable de concilier l'exercice de la vie avec la connaissance de la vérité... En l'absence de toute raison crédible de vivre, il n'y a que la joie qui tienne, précisément parce que celle-ci se passe de toute raison"
Clément Rosset (La Force Majeure)
Écrit par : Claudio | 09/02/2009
Marrant ces commentaires qui se répètent tous seuls, le lendemain. ;-)
Écrit par : Claudio | 09/02/2009
La joie de vivre parfois on ne s'en rend compte que quand le moment est déjà passé...
Écrit par : Minijupe | 09/02/2009
Dans les Etats de Stess Post traumatique (ESPT ou, en anglais, PTSD) appelée autrefois Névrose Traumatique ou Névrose de Guerre ou encore Railway Syndrom, la thérapie utilisée est celle du Débriefing. Le Débriefing consiste à faire revivre au patient le traumatisme initial (dans ce type de pathologie, on retrouve souvent plusieurs traumatismes qui s'emboitent un peu comme les matioshkas). C'est une technique comportementale en ce sens que le patient fuie son traumatisme et son évocation (comportement phobique) le but du traitement est d'affronter le traumatisme. Bien évidemment, un traitement par antidépresseur sérotoninergique pour traiter l'anxiété est indispensable. Le traitement antidépresseur est le traitement d'attaque, mais aussi de soutien le temps de la thérapie, qui peut être long, le Débriefing étant le traitement étiologique et curatif.
Dans les ESPT, il est fréquent d'avoir des Attaques de Panique.
A la longue, les ESPT débouchent sur un Etat Dépressif Majeur en environ 10 ans.
Il est très fréquent de voir des ESPT datant de plus de 10 ans, donc des patients venant consulter pour un Etat Dépressif Majeur, il faut savoir creuser derrière et avoir un traitement étiologique et pas symptomatique.
Bien qu'il soit recommandé de commencer le Débriefing le plus tôt possible, il n'est jamais trop tard !
Le pronostic est bon, la technique du Débriefing étant très efficace. Avant, on a utilisé l'Hypnose une technique, a mon avis discutable, la sub-narcose amphétaminée ou narco-analyse.
Un exemple d'Etat de Stress Post Traumatique :
http://unmetiercasappend.hautetfort.com/archive/2009/02/09/un-diagnostic-six-ans-apres.html
Écrit par : Dr Sangsue | 10/02/2009
@ Dr Sangsue : merci pour toutes ces précisions ...
Est ce que cette technique du Débriefing se rapproche de la thérapie primale , défendue par Arthur Janov , et qui consiste à faire revivre émotionellement le traumatisme , ce qui provoque un débloquage et permet alors de se réappropier l'émotion initiale ?
Écrit par : helenablue | 11/02/2009
NON, la Thérapie Primale de Janov ou cri primal, n'est pas pareil bien que cela pourrait effectivement y ressembler de prime abord.
En son temps, j'ai lu un livre très intéressant de Sémelnikov sur "Les Psychothérapies" où toutes les psychothérapies étaient passées en revue dont le Rebirth, l'école de Palo Alto, l'institut d'Esalen, bien sûr la Psychanalyse et j'en passe...
Écrit par : Dr Sangsue | 11/02/2009
@ Dr Sangsue : Suis assez sensible au recherche de l'école de Palo Alto , qu'en penses-tu ?
Écrit par : helenablue | 11/02/2009
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