06/07/2009
page blanche
Page blanche, vue de l'esprit, on n'est jamais vierge par rapport aux événements, aux rencontres, même naissant tout nouveau-né on porte transporte rapporte tout un passif un passé inconscient sans doute mais présent. J'ai revisionné Festen, film incontournable pour moi au vue de mon histoire, et de ses conséquences, mes parents vouent un culte sans mesure à la Vierge Marie, moi je me débats avec le diable et ses afficionados aux doux noms d'angoisse culpabilité perversité honte et touti quanti! Non pas de page blanche dans l'ici et maintenant, plus ébène qu'ivoire, noircie de tout ce lourd passé encombrant et empoisonnant encore malgré foule d'antidotes envoyées en intraveineuses et caresses réconfort et remises en confiance régulières et assidues. L'inceste tue, silence lourd à couper au couteau, poignard profond blessure vive mais vie appétit de vie d'exister de goûter et d'emmener qui l'emporte, la page blanche c'est l'avenir la prochaine celle à écrire appréhender dessiner construire organiser rêver avaler fondre... Bronze en devenir, sagesse et sérénité, tendresse et enthousiasme, vie en vie.
16:19 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : les fleurs blanches sont celles que je préfère ...
Commentaires
Pourquoi vouloir "noircir" cette page blanche ???
Écrit par : Minijupe | 06/07/2009
Il est dur de se remettre de certaines blessures. Cela laisse toujours des séquelles anxiogènes, mais quelle création alors et parfois possible.
Minijupe a peut être raison faut-il vraiment "noircir le tableau".
Ce que tu écris est beau, mais laisse un goût vraiment amer.
Au bout du chemin la sérénité
Un long parcours initiatique de résilience.
Écrit par : Dr Sangsue | 06/07/2009
hé oui.
Écrit par : JP | 07/07/2009
mots blancs sur la page noire ? j'entends la RAGE de vivre ici ! C'est beau .
Écrit par : carole | 07/07/2009
@ Minijupe: Loin de moi cette idée de noircir ce qui est déjà écrit, bien au contraire, en prendre acte et ouvrir, regarder plus loin, pas la peine non plus de se mettre la tête dans le sable, on ne sort pas indemne d'une histoire comme celle-ci mais pas forcément diminuée non plus juste pas vierge .
Sans malheureux jeu de mots...
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
@ Dr Sangsue: La lucidité n'est pas parente de l'amertume, elle en est l'antidote à mon sens. Quand le vécu est cruel, il l'est, pas la peine de faire comme si il ne l'avait pas été, pas la peine non plus de se morfondre, juste voir où on peut en être, là, au moment qui nous est donné, et faire la part des choses. Je suis en vie, en VIE, qu'en fais-je, comment tout ce qui m'a été donné d'appréhender dans ce long parcours du combattant peut me permettre d'être plus humaine et plus moi-même.
Oui un parcours, un cheminement avec encore quelques ramasses...
Incontournables.
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
La rage de vivre, oui carole, merci à toi de l'avoir entendu.
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
Cette note page blanche, je l'ai écrite appréhendant de revoir mon père que je n'avais pas vu depuis plus de dix ans, ni entendu, ni rien, le même père à l'origine de maux d'enfance, lui-même alourdi de son propre lot que j'ai décrypté à force de vouloir comprendre et donner un sens.
Je l'ai vu ce matin, ma mère aussi, ils avaient tous les deux les cheveux blancs mais sont restés les mêmes face à leur parcours de vie, et leur amnésie du passé, de la religion qui occupe toute leur vie mais aussi une sorte d'attente, le regard de l'enfant qui les pense bons parents, une validation. Ce fut un choc émotionnel pour moi mais constructif aussi, je ne sais comment dire, la page qu'on tourne tout en sachant parce qu'il est temps, temps d'éxonérer, et d'arrêter le processus de faire autrement, c'est difficile , on est toujours tenté d'être l'enfant, pourtant j'ai compris que je ne l'étais plus, et que je suis moi, prête à comprendre et à exprimer sas colère la blessure, et ses conséquences.
Voilà.
La vie est mouvement, et apprentissage, elle est vivante, et se doit de le rester.
Me suis sentie triste, en deuil mais en devenir, je pense que il y a toujours un possible pourvu qu'on en prenne la peine, je veux dire par là prendre la peine d'y réfléchir.
Suis pas sûre d'être bien claire, bah!
L'avenir se construit dans le présent et dans sa capacité à en être l'acteur, être humain est insensé et formidable, puissant, unique.
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
hem.
oui, c'est sympa si tu veux, mais on est pas chez le psy ici.
on est sur internet. bon.
après tout t'as le droit, de t'exprimer, tout ça...
mais bon. maintenant que t'as christian, hein ?...
alors, "t'emballes pas, respire", comme dirait anne archet.
c'est bien les thérapies de groupe, si tu veux, mébon...
voilà quoi...
(avis perso)
Écrit par : Jean-Philippe | 07/07/2009
Je ne parlerais pas de tes maux, il t'appartiennent. La page blanche, oui, un pays comme disait Bobin, où l'on se construit.
Écrit par : Blue Jam | 07/07/2009
@ Jean-Philippe: Je respire, oui. Pas chez le psy ici, bien sûr que non, et pas l'intention d'en faire une thérapie de groupe, juste un témoignage, et puis comme tu dis, je fais comme je veux!
Voilà...
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
Merci Blue Jam, j'aime cette pensée de Bobin ...
Écrit par : helenablue | 07/07/2009
héhé, viva la luna!
(de la mort, oui!)
Écrit par : JP | 07/07/2009
"de la merde tout ça"
celà dit en passant...
Écrit par : dlm | 07/07/2009
mouais, bon, t'es folle, quoi.
je mets le couvert.
6 merguez à 2 euros dans la poelle.
t'attarde pas trop...
misère!!!
je commence l'apéro sans toi, vu que t'as pas encore acheté le billet d'avion.
tarde pas trop quand même.
kiss
Écrit par : The Black knight | 07/07/2009
t'inquiètes !!
Suis dans les starting- blocks !
Écrit par : helenablue | 08/07/2009
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