16/11/2009
scellées
les voix
dans l’ombre
une vie
à rebours
on aurait souhaité
la perte de mémoire
devant la porte
restée fermée
comment
tracer
le silence
à fleur
du corps
laissé
en proie
au temps
parole
enfouie
sous la
terre tiède
message d’ici
dans l’oubli
de la chair
une main
restera tendue
certain
du sourire
l’ailleurs
en abîme
trouer le lit
par le feu
l’espoir
n’est que
brasier
de paille
l’histoire
n’est plus
la même
devant le phénix
l’ombre du mot
dira
l’anamnèse
écrite
dans la plaie
greffe le souvenir
sur la terre ouverte
penser
l’instant
devant l’éternité
conduire aux
cages du vent
la parole
offerte
contre
l’ennemi
qui ronge
par derrière
- Laurent Fels -
08:53 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, découverte, mots, art, humains, rencontre
Commentaires
Bonjour Hélène, n'ai-je pas presque tout lu de Laurent... enfin, du moins de ce qu'il a publié? Pourtant, quoique dans ce poème il y ait des vers, des expressions, des tournures et des mots felsiens qui ne me soient pas inconnus, je n'arrive pas à trouver duquel de ses recueils ils pourraient être issus. Est-ce le calcaire qui a encore progressé dans mes capillaires cérébraux, bloquant neurones et synapses, ou suis-je devant un authentique Inédit ???
Écrit par : giulio | 16/11/2009
Bonjour Giulio, après votre commentaire chez Brigitte Giraud sur ces poètes plus pointus et élitistes puis ensuite ce texte que vous avez publié chez Jalel (que j'ai mis en lien pour ceux qui voudrait en savoir plus en cliquant sur le nom de l'auteur), j'ai erré, comme à l'accoutumée avant de me procurer quelques ouvrages, sur la toile et c'est dans ce lien que j'ai découvert ce poème, ou cet extrait de poème, http://lapoesiequejaime.net/fels_laurent.htm je l'ai trouvé superbe du moins il me parle et me touche, peut-être un peu de calcaire ou de la brume matinale ou l'esprit vagabondant ou l'image qui vous détourne, en tout cas je ne crois pas que ce soit un inédit...
Alors un doute m'étreint dans le fond sur la source, pouvez vous pour moi en vérifier l'origine? Auprès de qui d'autre que vous en aurais-je la certitude si ce n'est vous ou l'auteur lui-même!
Écrit par : helenablue | 16/11/2009
... rien que pour vous, cet extrait...
...Routes désertes
Blues déchirant
Gammes ouvertes
A contretemps
Un mi sans bémol
Dévastateur
Cherchant l’envol
En do majeur
En rythme binaire
Au pas de deux
Un sol en colère
Un do fiévreux
Blanches et noires
Se donnent des airs
Sur un quai de gare
Voie de l’enfer...
J.Earthwood 2007
Écrit par : J.Earthwood | 16/11/2009
Oh, la belle découverte ! Blue, j'ai entendu ta voix sur ces mots....c'est ta respiration....!
je vais y revenir lire, à celui-là, j'ai noté son nom, aussi.
Écrit par : anne des ocreries | 16/11/2009
Oui anne, c'est vrai, ma voix est là dans l'ombre du poéte qui avec ses mots m'a touchée au coeur...
Écrit par : helenablue | 16/11/2009
Merci à vous J.E , beaucoup.
Écrit par : helenablue | 16/11/2009
Il s'agit bien, chère Hélène, de vers extraits (mais aussi réalignés et parfois charcutés) de la première version de NIELLES de Laurent Fels (v. mon article chez Jalel). C'est apparemment passé par plusieurs sites qui l'ont chaque fois repris du précédent, tous ne faisant pas du copy-paste, mais de la recomposition. C'est évidemment le risque de mettre du texte en ligne. C'est les risques du Net. Oublions!
Écrit par : giulio | 17/11/2009
Je serais plus disons attentive à l'avenir, vous le promets, j'aime que les choses soient au plus prés de leur vérité par respect pour les oeuvres et pour les artistes aussi. Merci d'oublier cela, c'est généreux à vous, je regrette de ne pas avoir su vous le soumettre à vous ou à Jalel avant de le publier ici...
Je vais me procurer cet ouvrage de Fels et ferais le nécéssaire pour remettre ses mots dans leur ordre et leur musique d'origine.
Quoiqu'il en soit, je vous remercie vivement pour cette découverte.
Écrit par : helenablue | 17/11/2009
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