15/03/2010
défifoto: gourmandise
"La gourmandise est un péché et la curiosité un vilain défaut!", cette phrase paternelle maintes fois répétée sonne encore à mes oreilles, moi qui suis si gourmande de curiosités et si curieuse de gourmandises, de toutes sortes je dois dire, quelle gourgandine je fais quand même si mon père me voyait! Quoique plutôt appropriée et associée à des choses qui se mangent pour de vrai, j'aime l'idée aussi de ce qui se dévore par métaphore, alors la gourmandise va d'emblée de pair avec les livres d'abord, tous les livres les grands les petits les fins les gros les poches les reliés les écornés les érotiques les soulignés les paraphés ceux à venir les illustrés les sans image de poésie ou d'histoires drôles de peinture de grammaire de vocabulaire de prose, j'en suis grande gourmande, grande gourmande de vie aussi et des nombreuses émotions qu'elle nous offre et n'ai jamais réussi à m'en culpabiliser, Dieu me pardonne!
10:30 Publié dans défifoto | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : défifoto, photo, état d'âme, écriture, livres, blog, rencontre, humains
16/02/2010
" Trois petits tours et puis s'en vont."
"Il faudrait laisser à ceux qui restent, à ceux qui viendront après nous, une sorte de testament spirituel. Leur communiquer ce que nous avons cru percevoir et comprendre du sens de cette réalité que nous avons côtoyée quelques années ("Trois petits tours et puis s'en vont"). Leur transmettre nos recettes sur notre façon de gérer cette existence. Ce qu'on peut appeler le métier, ou mieux, l'art de vivre.
J'ai l'intime conviction que la relation aux autres êtres - nos compagnons de voyage - est l'élément à la fois le plus mystérieux et le plus significatif de notre vie personnelle et en définitive de toute l'évolution cosmique."
- Hubert Reeves -
00:28 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : pensée du moment, partage, réflexion, relation, humains, expérience, raison, amitié
04/01/2010
Georges de la Tour
" Un grand artiste se sert de tout ce que lui offre son temps. Mais il n'en est jamais l'esclave. L'esprit a besoin d'un choc extérieur qui mette en mouvement la sensibilité, l'imagination, les facultés créatrices. Peu importe, ou presque, d'où vient ce choc. Son rôle est, si j'ose dire, purement mécanique. Du frottement de deux silex jaillit une étincelle. Il n'y a que l'étincelle qui nous intéresse. Elle n'existerait pas sans les silex, mais elle ne leur ressemble pas."
- Paul Jamot -
Georges de La Tour est le héros le plus mystérieux de l'histoire de l'art. Peintre à succès sous Louis XIII, il tomba dans l'oubli pour renaître au XXè siècle. Né à Vic-sur-Seille le 14 mars 1593, fils de boulanger, Jean de la Tour dit "l'architecte", et de Sibylle de Crospeaux, issue également d'une famille de boulangers. Peintre débutant, il fit la rencontre des maîtres hollandais Honhorst et Terbrugghen lors d'un voyage en 1616, son mariage avec Diane de Nerf, membre d'une grande famille de Lunéville, à Vic-sur-Seille en 1617, lui permet d'entrer toute la noblesse lunévilloise. Il s'installe à Lunéville en 1620, afin d'y exercer ses activités artistiques.
A cette époque, la guerre de 30 ans vient de débuter. De la Tour est soupçonné de spéculation sur le grain. Il devient, en tout cas, l'un des bourgeois les plus riches de la ville, et déménage à Paris en 1639, par prudence, lorsque les combats se font plus violents. A son retour à Lunéville, il se présente sous le titre de "peintre particulier du Roi". Dans les faits, il a rencontré Louis XIII lors de son séjour à Paris, et lui a donné le "Saint Sébastien dans une nuit", lequel sera exposé dans la chambre du Roi. A plusieurs reprises, le Duc de la Ferté, gouverneur français de la Lorraine, exigea des peintures de Georges de la Tour, lequel demandait en échange des impôts prélevés sur une population très pauvre.
Georges de la Tour meurt le 30 janvier 1652, et tombe alors dans l'oubli. A tel point que nombre de ses oeuvres sont attribuées à d'autres artistes, tels le Nain, des Caravagesques, ou même Maurice Quentin de Latour, né plus d'un siècle plus tard. Dans les musées qui avaient le privilège d'en posséder, l'étiquette disait indifféremment Guido Reni, Saraceni, Gentileschi, pour les musées proches de l'Italie, Terbrugghen, Honthorst, pour les musées près du Nord, Zurbaran, Velasquez, pour les musées près du sud. Autrement dit, son oeuvre était complètement répandue aux azimuts de l'histoire de l'art. C'est véritablement un cas extraordinaire d'exil total, absolu.
Jusqu'à ce qu'un érudit allemand le ressuscite en 1905 en rapprochant trois toiles mystérieuses. Le feuilleton de la résurrection commence alors, doublé d'une chasse au trésor alléchante, car, peu à peu, on trouve des La Tour dans les lieux les plus fous, et aujourd'hui, on ne connaît encore qu'une quarantaine de tableaux sur les trois cents probables.
En 1915, l'historien Hermann Voss attribue deux toiles du musée de Nantes à Georges du Mesnil de La Tour.
En 1922, un historien d'art de génie, Louis Demonts, est frappé de voir dans les musées de la province française, à Nantes, Epinal et Rennes surtout, des tableaux qui, très visiblement, appartiennent à la même main.
En 1926, un collectionneur, Pierre Landry, achète Le tricheur. En le nettoyant, il trouve la signature !
En 1934 treize oeuvres de Georges de La Tour à l'Orangerie à Paris. Il est enfin reconnu et la recherche de ses œuvres perdues commence ...
" Les silhouettes sont nettes, les schémas perceptibles; La Tour les voit avec acuité et il les exagère volontiers. Il y a du géomètre en lui pour la composition, les formes et aussi l'éclairage... ces jeux lumineux , toujours arbitraires, qu'ils aient pour origine un projecteur extérieur à la scène ou un luminaire, visible ou non dans la composition, ont une fonction plastique et surtout ont pour but de mettre en valeur des détails lourds de sens...
Il peut être sonore, contrasté. Il est aussi discret, modeste, monotone, pauvre même mais harmonieux, car la Tour sent les valeurs, il aime faire chanter des tons rapprochés et les séparer par des nuances presque imperceptibles. Sa palette se réduit à quelques dominantes, qui contribuent à l'unité de production; jaune, brun, rouge et une gamme de gris et de mauves ou de violets qui servent de transition..."
- François Georges Pariset -
10:22 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, lumière, écrits, humains, émotion
24/11/2009
matière
- Ousmane Saw -
"On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisement ce que l'on sent."
- Denis Diderot -
09:39 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, sculpture, afrique, bronze, rencontre, humains
16/11/2009
scellées
les voix
dans l’ombre
une vie
à rebours
on aurait souhaité
la perte de mémoire
devant la porte
restée fermée
comment
tracer
le silence
à fleur
du corps
laissé
en proie
au temps
parole
enfouie
sous la
terre tiède
message d’ici
dans l’oubli
de la chair
une main
restera tendue
certain
du sourire
l’ailleurs
en abîme
trouer le lit
par le feu
l’espoir
n’est que
brasier
de paille
l’histoire
n’est plus
la même
devant le phénix
l’ombre du mot
dira
l’anamnèse
écrite
dans la plaie
greffe le souvenir
sur la terre ouverte
penser
l’instant
devant l’éternité
conduire aux
cages du vent
la parole
offerte
contre
l’ennemi
qui ronge
par derrière
- Laurent Fels -
08:53 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, découverte, mots, art, humains, rencontre
12/11/2009
2012
Discussion endiablée et riche hier soir tard avec mon cadet et le benjamin. Sortie du film 2012 en salle, la prophétie Maya, la fin du monde. Prendre le parti d'en rire ou celui d'être sérieusement affecté, manifestement celà ne les laissaient pas indifférents.
"Maman, et si c'était vrai..."
13:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : discussion, échange d'idée, cinéma, famille, humains, planéte, monde
11/11/2009
ballade en eaux troublantes...
Tout ce temps à m'éprendre des mots des uns et des autres pour mieux comprendre, cette exploration sans fin dans la littérature et la poésie inextinguible me nourrit et l'esprit et le coeur, m'inspire. Une semaine passée étrangement riche et variée, réentendre la petite musique de Louis-Ferdinand Destouches au travers de passages de son voyage au bout de la nuit et de son mort à crédit une biographie ça s'invente et l'émotion comme suspendue écriture fouillée présente accaparante vivante, en parallèle et en même temps une nuit pour l'arrachant pur jus criant Putain d'Arcan. Toujours le même parcours le même désir qui m'anime et les mêmes frissons qui me traversent l'échine quand je lis certains et certaines et que je m'endors avec eux, une sorte de drogue mi douce mi dure, éclectique. Et de la poésie aussi, compagne permanente d'au moins une heure quotidienne à voix haute ou off en intime entre deux portes deux conversations deux soupirs à n'importe quel moment, mélodique, particulière prégnante imprégnante même, suavité et douleur, violence et tendresse, art en ombre et lumière, indéfectible amie des gris de Novembre comme des bleus de Mai ou des ors de Juillet... J'aime les mots, les phrases, syntaxe et grammaire bousculées et bousculantes, l'écoulement paisible d'un vers, le verbe transperçant lucide sans concession truculent et jouissif de certains romans et la poétique troublante de certains autres. Ces ballades sont offrandes et échappées, prise de conscience et rencontres. Un jour perdu que celui où tu n'as pas ri, un jour perdu que celui où tu n'a pas lu, un jour perdu que celui où tu n'as pas vécu. Au commencement était l'émotion...
12:05 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : livres, lecture, littérature, poésie, mots, émotions, redécouvertes, humains, art, création, voyage
07/11/2009
cours de poésie!
13:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cinéma, poésie, mots, sentiments, humains
02/11/2009
amitié
Je ne suis pas tout à fait sans famille j'ai appris aujourd'hui que papa avait fait un AVC, sur le coup j'ai pas réagi pourtant ça m'a secouée et d'être secouée m'a secouée, étrange cet homme qui a plus fait mon malheur que mon bonheur d'un seul coup m'apparaissait en manque, c'est douloureux. Gaétan m'avait fait une remarque juste au sujet de l'importance qu'avait l'amitié pour moi long time ago, comme une famille choisie et cultivée, juste remarque, je n'aurais pas pensé qu'une telle nouvelle pouvait m'atteindre mais celui que je pleure par peur de le perdre n'est pas celui qui est mais celui que j'aurais voulu avoir pour père, c'est compliqué et simple à la fois, c'est l'histoire d'un raté raté parce que j'ai fait le chemin jusqu'à lui mais qu'il n'a pas pu saisir, raté parce que tant de douleur pour un passage si mince tant de souffrances infligées et d'humiliations pour juste sauver sa peau pas "sauvable" pas possible, équation insoluble et pas soluble tant la misère à voir est immense.
Alors une fois de plus je découvre et expérimente, et je mesure à quel point l'amitié, celle d'amis proches celle de mes enfants et la votre comptent pour moi, au-delà des mots; et aussi qu'amitié ou amour c'est la même énergie, c'est une nourriture, c'est la vie.
22:52 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : amitié, amour, vous, humains, rencontre, échanges, art de vivre, monde, regards, poésie, passage, autrement
01/11/2009
Êtres humains
" C’est une erreur de croire que la pédagogie est une science de l’enfant et non pas de l’homme."
" Dans un moment d’emportement, un enfant violent frappe, un adulte violent tue. À un enfant naïf, on soutire son jouet ; à un adulte naïf on fait signer des traites. Un enfant déraisonnable dépense en bonbons l’argent du cahier; un adulte irresponsable dilapide son patrimoine au jeu."
" Enfant? Adulte? Il y a seulement des êtres humains. Seule existe une différence d’échelle entre les idées, les sentiments, les impulsions, les expériences de chacun d’eux."
- J. Korczak -
10:57 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : enfance, doisneau, photo, korcak, réflexion, pédagogie, psychologie, humains
11/10/2009
loser or not loser
Je ne pense pas qu'il y ait des gagnants ou des perdants ne crois pas non plus que la vie soit un long fleuve tranquille suis pas sûre en fait le suis que la collection de timbres de l'un le cruciverbisme de l'autre la passion du cinéma ou la dépendance aux jeux de hasard l'alcool destructeur la drogue meurtrière le sport à outrance la fuite le kamikaze le soumis l'assoiffé le brillant intellectuel reconnu ou la plus belle femme du monde dans les sondages fashion people la quête de plus de monnaie ou plus de reconnaissance la réussite sociale le port du voile l'entrée dans les ordres l'altruisme l'égoïsme l'image la non consommation soient des signes de réussite ou de non réussite, ça ne se présente pas comme ça pour moi comme l'amour pas forcément binaire, le bien le mal ou le cela doit être ainsi, la vie est une expérimentation lente et fulgurante pour d'autres, du moins c'est ainsi que je le perçois et j'ai appris avec le temps à déjuger et à m'ouvrir apprendre de l'autre en effet miroir de moi-même. On ne soupçonne pas ce de quoi on est capable en tant qu'être nos ressources nos travers nos égarements et nos désillusions, le tout étant de rester vigilant et aware, l'empathie me parait une des voies la plus adaptée pour s'humaniser, et l'humilité aussi et ne pas perdre dans tous les tumultes de la vie et manipulations de tous ordres le fil...
15:55 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : humains, ouverture, jugement, pensée, rencontre
08/10/2009
Voices
22:27 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : musique, voix, plaisir, humains
12/09/2009
song around the world
En écho à Rainette, elle même en écho à jp, pour vous, pour nous, pour tous...
N'est ce pas ce que nous tentons de faire tous autant que nous sommes, là, sur cette musique du net que nous inventons jour après jour!
20:26 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art de vivre, humains, ensemble, ouverture, rencontre