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17/08/2010

réflexions, émotions...

 

L'amour, dans un sens absolu n'existe pas. C'est toujours un jeu entre un "toi" et un "moi", entre deux êtres que la passion révèle dans leur unicité. Aimer, dans ce sens précis, c'est pouvoir se déployer selon les lois de l'existence qui nous est la plus propre. De là vient que l'amour - ni le cri de la souffrance extrême, ni le pressentiment de la joie parfaite, mais une révélation qu'on dirait fiévreuse - est bien l'expérience spirituelle la plus puissante, la modalité de connaissace la plus profonde, le dégagement, dans l'expérience, d'une transparence de l'être qu'il s'agit de garder devant soi comme le bout du chemin, aussi labyrinthique et brisé d'orages soit-il. Aimer, dès lors, qu'est-ce sinon s'ouvrir à une plénitude que le désir contient et renouvelle avec le monde; et, à travers cette ouverture, permettre à l'infini rêvé de s'incarner dans le fini d'un être qu'on élit?

"Je veux que tu sois"- cette parole est celle de l'amour, telle que Robert Schumann, Clara Schumann et Johannes Brahms l'ont prononcée, dans leurs oeuvres, chacun l'un pour l'autre. Robert voulait que son épouse fût elle-même musique, comme Clara voulut que Johannes fût musique aussi, et que ce dernier permis à ses deux amis d'être tels qu'ils nous demeurent à travers leurs notes, dans leur intensité - preuve d'une histoire d'amour qui aura été singulière, comme toutes les histoires qui veulent conquérir un absolu, et l'atteignent. A leur façon, ces musiciens dont l'espace intérieur fut celui d'un risque vertigineux, nous font entendre que l'amour est un don infaillible, la liberté la plus intime de l'un vis-à vis de l'autre. Une loi dont Rilke a livré le secret dans son Requiem:

...

Car telle est la faute, s'il y a faute de quoi que ce soit:

ne pas augmenter la liberté de l'aimé

De toute la liberté qu'on trouve en soi.

Nous n'avons, quand nous aimons, à nous tenir qu'à cela seul:

nous laisser être l'un à l'autre...

 

- Hélène Grimaud -

 

 

Commentaires

respiration ...
:-)

Écrit par : laure K. | 17/08/2010

et respirations ...

Écrit par : laure K. | 17/08/2010

Inspirations ...

Écrit par : helenablue | 17/08/2010

A force de trop vouloir expliquer l'amour et l'équationner en d'inutiles -ismes et psycho-sociogrammes, on finit par passer à côté de son charme, au sens du CARMEN magique! Toutes ces tentatives ont, d'ailleurs, démontré leur pompeuse vanité! L'amour est tautologique: quand on aime , on aime! Il se dit en intensités et générosités de dons partagées. N'épinglons pas le papillon! Ne tuons pas ses sublimes envols colorés! Laissons l'amour s'exprimer, nous surdéterminer, nous prendre et apprendre ses grandes leçons de voyage et son MYSTERE!
Soyons ses humbles élèves!

Écrit par : Mokhtar El Amraoui | 17/08/2010

- Réflexion - Emotion - Amour -
Citons La Bruyère :
" L'amour naît brusquement, sans autre réflexion, par tempérament ou par faiblesse : un trait de beauté nous fixe, nous détermine."

Merci à vous d'hêtre passer chez moi !

Manée

Écrit par : Manée de Font-Sarade | 17/08/2010

L'amour, c'est regarder l'irrésistible Hélène Grimaud et dire à sa douce:

--Tu sais, vous vous ressemblez beaucoup, belles, votre amour sans limite de la musique et il y a les loups, ceux qu'elle caresse, ceux qui répondent à ton appel
en fait ce qui vous distingue et t'avantage tellement...c'est moi.

--Chérie, il y a mes doigts dans la porte!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 17/08/2010

Je vous rejoins Mokthar, bien que j'aime lire l'amour en des mots simples, remplis de bon sens, coulant d'une source naturelle.
Hélène Grimaud est fascinante, certainement amante, mais je ne la ressens pas aimante, je dirais veut démontrer plus que donner. A mon humble avis.
Bigre voilà ma critique négative... Reste son jeu, que j'écoute les yeux fermés.

Écrit par : Mik | 17/08/2010

Oui, Mik, je vous rejoins moi aussi complètement dans vos propos, j'aime l'idée que développe Mokthar, l'amour nous dépasse. Et l'idée n'est pas le mot adéquat en l'occurrence, et pour le faire court, je préfère m'offrir à l'amour que d'en deviser!
A l'inverse de cette Hélène, je suis plus aimante qu'amante tout en sachant l'être...
Reste qu'elle joue divinement d'un instrument qui m'émeut au plus haut point, alors peut-être que cela demande une certaine abnégation, la musique implique une discipline et une rigueur en tant qu'interprète qui n'est pas forcément de l'élan de celui qui crée!
L'amour pour moi est un immense voyage... Toujours renouvelé, intense, rare, entier, qui m'investit chaque fois corps et âme et m'entraîne vers de l'insoupçonné...

Écrit par : helenablue | 17/08/2010

Sur l'amour, et le faire, je n'ai aucun doute vous concernant.

Discipline et rigueur pour apprendre certes.
Je dirais humilité pour interpréter et la transcendance a lieu... parfois... chez les plus doués

Elan pour composer.
De acuerdo

Écrit par : Mik | 17/08/2010

Oui, et c'est cette transcendance qui est si touchante et si ...
L'humilité est une sorte d'offrande au fond, à l'autre, à son écriture, mais à soi-même aussi. Elle ouvre à bien des explorations de soi, j'avoue et dans l'amour est une sorte d'épice qui touche au-delà des mots.

Écrit par : helenablue | 17/08/2010

" Car telle est la faute, s'il y a faute de quoi que ce soit:
ne pas augmenter la liberté de l'aimé
De toute la liberté qu'on trouve en soi. " - D'accord.

Écrit par : anne des ocreries | 18/08/2010

Win-Win !

Écrit par : helenablue | 18/08/2010

Est-ce que l’amour est si profond que l’océan ?

Écrit par : agence genève | 05/04/2011

Qui se souvient de ces paroles de Claude François, chantées pendant les années 70?
On ne choisit pas le jour où tombe la pluie
On ne choisit pas l’amour, c’est l’amour qui choisit
Si les dés sont jetés, si ton cœur a décidé
On ne peut plus revenir, on n’a plus rien à se dire

Écrit par : bizak | 05/04/2011

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