28/12/2010
entre Noël et l'an...
Toujours flottante cette période là je trouve, comme entre parenthèse... comme une trêve... comme on voudrait peut-être aussi que ce soit plus souvent. Les coeurs s'ouvrent davantage, et les gestes d'affections se multiplient, les sms pleuvent, les cartes s'écrivent et ils se passent plus entre les humains que d'habitude, plus d'échanges de mots de rires de larmes aussi, quelques petits réglements de compte, quelques loups qui ressortent des placards et pourtant malgré tout une volonté commune que tout se passe au mieux... Une semaine dans l'année ainsi où les familles parfois se recomposent le temps d'un dîner, où certains se voient alors qu'ils n'y pensent même pas tout le reste du temps, où les enfants devenus grands reparlent de-quand-ils-étaient-petits et font revenir à la surface des vieux souvenirs communs; histoires de frères de soeurs de cousins d'oncles et de tantes, de grands-mères de grands-pères, de parents absents ou pas toujours présents vraiment, de bons moments partagés et d'autres un peu moins drôles et on se dit les choses dans le meilleur des cas, parfois même on répare car l'ambiance s'y prête parce que la demande est là. Moi, ça me rend toujours un peu mélancolique mais tout aussi étonnament ça me donne de l'espoir, on peut toujours faire mieux, on peut toujours s'aimer davantage et se le dire encore mais avec d'autres mots d'autres manières d'autres gestes aussi...
C'est une semaine étrange, une semaine charnière, parce qu'une année s'en va et une autre s'en vient, on pense à tout ce qui s'est passé et on parle de ce qui va arriver de ce qu'on aimerait faire ou pas ou davantage, on projette tout en faisant le bilan, on se dit "plus jamais comme ça" ou "oui là c'était bien", on se demande comment on a bien pu arriver à traverser certaines épreuves, comment on a pu oublier aussi vite certaines émotions intenses, on mesure que le temps passe et toujours de plus en plus vite, qu'on vieillit, qu'on avance ou qu'on stagne, qu'on a encore en soi l'espérance et l'énergie, qu'on a encore des rêves et toujours du sang qui coule dans les veines et le coeur qui bat parfois fragile comme au ralenti et parfois si fort et parfois si fort, parfois si fort encore qu'on aimerait bien pouvoir arrêter le temps, mais le temps lui avance inexorablement, alors à nous de le mettre à notre service au mieux et avant de vous en souhaiter une bonne à venir, je vous souhaite d'abord de bien finir celle-ci!
18:36 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : pensée du moment, état d'âme, échange, amitiés, famille, souvenirs, temps qui passe, humain
Commentaires
Oui j'aime bien ton analyse et sa présentation. Curieux de la part d'un type qui ne projette plus dans les projets et dont "au jour le jour " est son quotidien.
J-3 tiens, souvenirs des J- x.
Bzzz...
Écrit par : le bourdon masqué | 28/12/2010
Il faut une certaine hauteur à ne pas vouloir pâtir de ce temps qui passe, qui est insupportable quand on y pense, soit le gouffre sans fin de l' à quoi bonnisme, soit une volonté à s' inscrire là, quelque soit la finalité des choses... ma petite fille s' est réveillé tout à l'heure en pleurant, elle venait de rêver que j'étais morte. Je me souviens de ce genre de cauchemars et plus encore celui de sa propre disparition.
La vie, bon dieu, comme tu nous la peint quotidiennement ici, elle vaut ce qu'elle vaut, elle vaut de savoir la traverser au mieux et tout autour de soi, on s'y essaye, on s'y pique, je peux comprendre qu' on en perde le goût, mais la roue tourne toujours, tout ce temps... il n' y a que nous pour vivre de ce dont on crêve.
Je nous la souhaite vive et créative cette future... à tous !
Écrit par : laure | 29/12/2010
Parenthèse, oui, entre deux fêtes, deux années, deux désirs. Le temps suspendu, en plein le temps de ne plus savoir quel jour on est. C'est le halte-là, pour se réanimer. C'est le temps des fêtes et c'est la fête des temps.
Écrit par : Venise | 29/12/2010
Bonne halte à toi, l'helenablue de ses hommes.
Écrit par : Venise | 29/12/2010
Il y a certains "entre deux" dans l'année, périodes plus ou moins longues séparant deux éléments marquants. Semaines ou les activités quotidiennes se calment, les rues sont vides, ou rien n'est exactement comme d'habitude mais pas tout à fait différent non plus.
Et puis parfois, il y a des entre deux qui n'en sont pas car la vie ne s'arrête pas à ce genre de considérations, il faut parfois faire de cette semaine "pas comme les autres" une semaine habituelle voire même encore plus remplie que les autres.
Je me souviens très bien que j'adorais cette epriode qd j'étais à l'école car on était en plein coeur des vacances scolaires... j'aimais cette sensation d'être en plein milieu...
Écrit par : steph | 29/12/2010
L'hiver, solide cette année dans les contrées lointaines comme la Lorraine, ajoute à cette idée de parenthèse, renforce le désir aussi du cocon, se pelotonner, au chaud.
La "digestion" est aussi de mise, entre gueuletons de ci, de là.
Et bientôt... la galette ! :-)
Écrit par : Didier | 29/12/2010
"projette plus dans les projets " je n'ai pas les yeux en face des trous. Pourtant je suis passé en re-vision il n'y a pas si longtemps.
Bzzz...
Écrit par : le bourdon masqué | 29/12/2010
Ça fait plus d'une semaine que je traque le Père Noël, encore plus spécifiquement l'attelage de rennes qui tire sa carriole . C'est que, Dasher, le renne de tête m'a balancé, sur le balcon, une volée de crottin pendant un de ces virages un peu trop serré, trop occupés qu'ils étaient à distribuer des cadeaux à ceux qui n'en ont pas vraiment besoin et à oublier ô combien ne les attendent même plus.
_ Allez, allez retournez au pôle nord maintenant que vos basses oeuvres sont presque terminées. Au fait votre banquise fond à vue d'oeil, on vous l'a dit déjà (...)?
"Le père Noël est une ordure!" Toujours d'actualité.
Ah! Oui les réjouissances, les retrouvailles et la double jouissance qu'elles nous procurent, lorsqu'ils arrivent et surtout lorsqu'ils repartent enfin! Et la météo qui s'y met à faire plus vrai que nature distribuant ses migraines à grands renforts de tempètes et autres acabits.
Je revendique une nouvelle période des fêtes à tous les deux ans alternant entre, disons, les adresses postales de nombres pairs et impairs. De cette façon on évite de tous tombés dans les pièges à cons en même temps. Avoir le loisir de voir Germaine, la voisine d'en face remettre à son Roger le jolie santon à l'effigie de Carla et Sarko qui se poignardent tendrement, quelle joie!
Qu'est-ce qui fait la grandeur des Jeux Olympiques? Ce n'est pas vraiment le sport c'est l'espacement de quatre années. "Less is more" clamait Lennon, donnons-lui raison, aux deux ans du moins.
Malgré ce qui précède, je vous souhaite à toi Blue et aux autres joyeux naufragés du blogospharnaüm un nouvel an, 2011, rempli de promesses intenables, d'insoutenables improbabilités que cela puisse nous arriver et finalement la santé pour faire face à cette vie de normale imprévisibilité!
Écrit par : MakesmewonderHum! | 30/12/2010
Merci Blue ! Perso, je suis très heureuse de la voir finir, celle-ci, parce que j'en ai franchement marre, de cette vieille chose.
Encore deux jours à tirer et on la jette, yeeepeeee !
Grosses bises pleines de chocolat.:)
Écrit par : anne des ocreries | 30/12/2010
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