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12/06/2011

L'art du coup de poing, Kendell Geers

 

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- Kendell Geers -

 

Archétype d’une génération d’artistes engagés dans les années 1990, Kendell Geers est passé, depuis le début de la décennie, d’un art résolument ancré dans les problématiques activistes à un travail de manipulation iconique des situations de crise sociale, idéologique ou politique, poussant toujours le spectateur à un trouble et à un questionnement. Avec un art conscient des choses du monde, Kendell Geers n’entend pas imposer ses vues personnelles mais placer le spectateur devant ses propres choix.

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Depuis près de 15 ans, Kendell Geers développe une œuvre polymorphe mêlant objets, installations, œuvres vidéo, photographies et performances. Par son travail, l’artiste perturbe les codes et les principes moraux généralement admis.

Il explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle. Kendell Geers interroge les pulsions destructrices de l’homme dans un monde où les notions de bien et de mal sont, selon lui, dépassées. Il affirme que l’art peut avoir des conséquences sur la société.

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Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.

- Source: Les Artistes Contemporains -   

 

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 C'est l'actualité qui prime chez Kendell Geers. Une rétrospective de son oeuvre intitulée ironiquement "Irrespektiv" est basée sur "l'insolence et la  provocation" selon les uns, "le sexe et la peur" pour les autres et a réuni 60 oeuvres réalisées ces 15 dernières années. Autoportrait plutôt sous-jacent qui relit méticuleusement les années comme un dessin des banalités post-modernes, en notre temps de fin des idéologies et de perte de repères. Découverte de la fragilité et de la vulnérabilité. Une oeuvre qui se veut subversive et interpellante.

 

 

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 Son œuvre explore les dimensions les plus intimes du psychisme humain, les notions de désir et de pulsion, affirmant une réversibilité entre horreur et extase, entre violence et érotisme. 

 

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Commentaires

Héléna un jour il faudra que je te parle de ce rejet de l'utilisation du corps d'autrui comme support ou véhicule de concepts.
J'apparente cela au proxénétisme.
Tout comme les spectacles où l'on se régale de la souffrance physique ou psychologique. Pauvre humanité.Pauvre bourdon.
Bon dimanche.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 12/06/2011

Je comprends mieux l'humeur guerrière de la première image... avant d'y lire Fuck j'y lisais Toc, beaucoup moins évident... :-)

Le "travail de manipulation iconique" me parle, j' aime quand l'artiste interroge le support sur lequel il s' inscrit. L'art "terroriste" ou le "Balistic art" pour me rappeler à ce collectif dans lequel je m'inscrivais à l'époque des "No Logo", Space Invaders, street art et marketing. Le nouveau pouvoir.

L''écriture graphiquement composée, épousant les contours d' icônes puissantes me semble rejoindre l'idée que les mots... les mots peuvent cerner toute puissance, et lui dérober toute attraction aveugle en la parant d'un nouveau langage.
Quand le fond épouse la forme ... ici, c'est "spectaculaire" et intrigant. Le messager a du talent.

Écrit par : laure K. | 12/06/2011

Dear Blue,
Je le trouve amusant, tout simplement, dans sa volonté de faire dans l'iconoclaste.
Cela ne cherche pas loin; juste ce qu'il faut comme choc galvaudé. On sent qu'il se recherche encore un style, une originalité; sinon , sa recette racoleuse est devenue un peu trop classique.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 12/06/2011

Pas d'accord avec toi Mokhtar, je trouve l'engagement du langage assez "coup de poing" et pertinent, quitte à faire dans le chocking, il s'agit d'utiliser les armes du pouvoir et de les détourner. Certes la tournure est du "déjà vu" mais tout se réinvente. Je songe à l'affiche du film "Baise-moi"de Virginie Despentes en voyant ces images de corps féminin Négatif/positif, et aussi à la boîte "Molléculons-nous" de l'ami Nils.
Il y a un mélange d' arithmétique et de langage dans cette répétition du mot Fuck, accolé plié se déliant presque ainsi de sa prime fonction d'insulte pour atteindre un algorythme plus proche d'un code binaire d' une matrice universelle.
Est-çe dans cette recomposition du sens que tu trouves la démarche classique ?

Écrit par : laure K. | 12/06/2011

@Laure K
Virginie Despentes me fait bien aimer l'algorithme(sic).
Ce que j'ai voulu dire c'est que ce "Fuck" de Kendell Geers , malgré cette volonté de détournement, demeure un peu trop facile, trop "précipité" pour racoler. Il n'y a pas de véritable recherche esthétique approfondie, comme celle dont les prémices se retrouvent dans"Moléculons-nous", par exemple. ça ne dépasse pas le produit d'un bon tatoo. C'est cet opportunisme du choc facile et son répondant hooligan-populiste
qui me dérange vraiment! N'importe quel lambda pourrait faire la une des journaux et revues avec ces mêmes ingrédients qui sont en passe de devenir des recettes par trop kitsch.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 12/06/2011

Certes, certes, mais un bon FUCK vaut parfois mieux que deux Tutoras.

Écrit par : laure K. | 12/06/2011

Tutorats, tsssé

Écrit par : laure K. | 12/06/2011

@Laure k
Tout à fait d'accord avec toi; je serai le dernier à dire le contraire. D'ailleurs c'est ce que j'ai exprimé par rapport à ce qu'a dit Virginie Desportes.
Sais-tu l'origine du mot FUCK? S'il te plaît, réponds-moi,directement.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 12/06/2011

@Laure K
Peut-être ne t'es-tu pas aperçue de ma question ou dormais-tu, je te donne la réponse;c'est un acronyme dont les lettres sont les initiales des mots suivants:
Fornicate Under the Control of the King. C'était la loi réglementant la vie des maisons closes sous Henry VIII, en Angleterre.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/06/2011

FUCK






Cqfd-

Écrit par : laure K. | 13/06/2011

Quick & Flupck ? C'est Hergé. Quick Fuck, c'est bâclé (Comme Eddy, comédie).
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 13/06/2011

@ Laure K
Une petite mise au point s'impose à propos de ma question qui prêtait peut -être à équivoque. J'entendais par "directement" :sans consulter de documents.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/06/2011

oh oooh.......très intéressant !

Écrit par : anne des ocreries | 21/06/2011

Les commentaires sont fermés.