08/06/2011
Il y a des jours comme ça
Tout semble simple et fluide. L'angoisse disparaît. La peur n'est pas là. Le corps est au repos comme en veille, en confiance. On dirait que rien ne se passe et pourtant ça mature à l'intérieur, comme les plantes qu'on ne voit pas pousser et qui racinent avant de bourgeonner. Je me sens dans cet état. Ces jours là, d'habitude, je ne fais pas attention, je les traverse comme une flèche et le soir je me dis: " Tiens, la journée est déjà finie?". Mais comme j'écris un peu plus tous les jours, je deviens plus attentive et plus à l'affût, même dans ces moments où j'ai le sentiment que rien n'arrive, je sais bien qu'il ne peut pas rien se produire. Notre pensée ne s'arrête pas, on ne dépose pas son cerveau devant sa porte en disant: "Aujourd'ui, je ne vais pas me servir de toi!", pas plus qu'on y dépose son coeur... Même si on se sent vide ou au repos on est toujours plein et en activité sans s'en douter. C'est étonnant, d'en prendre conscience est stimulant. Etre ainsi plus à soi-même on mesure tous les enrichissements et les apprentissages qu'on fait même sans en avoir l'air, comment finalement on s'affine, on s'aiguise, on s'améliore! Il y a des jours comme ça où plus encore, la conscience apparaît plus présente, pas encombrée par la réflexion ou le tourment, juste donnant accès à sa matière humaine dans toute sa complexité et ses possibles. C'est particulièrement réjouissant.
14:42 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (77) | Tags : réflexion, pensée du moment, état de grâce, écriture, conscience, présence, cerveau, humain
Commentaires
Dear Blue,
Je crois que tu es en train d'accéder à une sorte de Nirvana bien mérité après tant de tribulations. L'esprit acquiert un calme réflexif sachant bien réguler ses distances sans se laisser brûler ni blesser; la bonne distance focale pour faire sa récolte quotidienne de ressentis et d'idées. Bonne écriture!
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 08/06/2011
Généreuse Blue qui remplace le "je" par le "on" lorsqu'elle écrit "comment finalement on s'affine, on s'aiguise, on s'améliore" ! Ça, c'est bon pour du Château St. Hélène grand cru classé ou du Clairet de Bizerte Coteaux de Mokhtar 1er cru, mais non pour un vieux Spumante italien mis en bouteille au Luxembourg qui s'affaisse, s'émousse et se détériore. Il y a de moins en moins de bulles. Preuve : j'ai de plus en plus de mal à trouver les mots justes. Hier, en écrivant un article, j'ai été bloqué plusieurs heures parce que je ne trouvais pas le mot avatar. Décidemment, la bonification par le temps, c'est plutôt rare.
Écrit par : giulio | 08/06/2011
@Giulio
Je suis content que tu parles du Clairet de Bizerte et de "mon" coteaux.Quelle encyclopédie tu es! mais il me reste encore à déguster le magique Spumante qui recèle tant de promesses de transports inoxydables. Quand à cette histoire d'avatar c'est normal puisque ça rime avec retard!
Me revient à l'esprit une blague: Lors d'une réception en l'honneur de Nixon venu visiter la Chine; ce dernier a dit "Chin chin" alors, Mao, en colère, s'est écrié:"Nooooon, il n'y a qu'une seule Chine!!!"
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 08/06/2011
j'adore te savoir dans des jours comme ça !! :)
Écrit par : anne des ocreries | 08/06/2011
Ah, Héléna! l'humanité a soif, elle est en retard dans l'amour, elle a trop fait de guerre! Tu sens une sérénité mais en même temps de l'angoisse! C'est dans nos gènes que ça se passe! On ne crois pas à la paix alors qu'on la mérite, on a trop souffert, c'est trop beau pour que ce soit vrai! Pince moi, est ce que je rêve? Se dit-on! Et pourtant, Héléna, il y'a le repos du guerrier, il faut croire qu'un jour le monde changera!
Et me vient à l'esprit ces mots de Boris Vian ( l'éternel insatisfait):
Je voudrais pas mourir, Sans qu'on ait inventé Les roses éternelles, La journée de deux heures.
Je voudrais pas crever, Avant d'avoir usé Sa bouche avec ma bouche, Son corps avec mes mains, Le reste avec mes yeux.
Je voudrais pas mourir sans qu'on ait inventé les roses éternelles, la journée de deux heures, la mer à la montagne, la montagne à la mer, la fin de la douleur, les journaux en couleurs, tous les enfants contents & tant de trucs encore qui dorment dans les crânes des géniaux ingénieurs, des jardiniers joviaux, des soucieux socialistes, des urbains urbanistes & des pensifs penseurs!
Tant de choses à voir. A voir et à entendre. Tant de temps à attendre à chercher dans le noir...
Écrit par : bizak | 08/06/2011
Love.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Me too.
Écrit par : Yvan L. | 09/06/2011
Me too.
Se désencombrer de l'esprit et ses préoccupations est une chose plus difficile
qu'il n'y parait. J'essaie de garder un contact quotidien avec mon essence.
Écrit par : Yvan L. | 09/06/2011
Terrible gagne sa vie en conduisant un truck: c'est ben certain que l'essence le préoccupe, et que l'existence prend le second plan. Pourtant, je préfère passer deux heures avec Terrible que deux jours avec Sartre.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Je retrouve beaucoup de points communs , a te lire et te suivre ,dans le travail de l'écriture et dans celui que je fais , tes pages se remplissent de mots d’idées, mes planches de matières de couleurs , ma feuille deviens une lecture faite de points de ligne de couleurs . La ou notre œuvre se rejoints c’est dans l’émotion qu’en procure la lecture!
Il y a des jours ou les mots sont évidents !ou les points s’alignent dans un ordre naturel .
Il y a le moment ou l’ouvrage deviens une œuvre les lignes coulent d’elles même , il est temps de passer a un autre ouvrage…. Bon courage tu as l’air de ne pas être loin de l’œuvre ?
Écrit par : rv | 09/06/2011
C'est drole Bizak J'y ai pensé toute la journée à cette chanson...
Écrit par : laurence | 09/06/2011
@Laurence
Il faut dire qu'Héléna nous a mis dans une même ambiance psychologique! N'est elle pas notre Muse?
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Ça dépend des jours et des heures peut-être,
en dehors du prix de l'essence.
En dehors de ces considérations terrestres je passerais
cent fois plus de temps avec le Mistral du Nord
qu'avec tout autre philosophe patenté.
Écrit par : Yvan L. | 09/06/2011
Le Terrible dit ça surtout parce que j'empêche son assassinat par les Boyards, mais il est vrai qu'à la longue, ça crée des liens, et en échange il me gave de pinottes.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Bizak... Bizak, saint-cibole, kessé qu'on va faire ek toé...
Nan, c'est pas not'Muse. C'est celle à Lorka. Sauf le mardi soir et le samedi matin une semaine sur deux, ouske là personne sait ce qu'elle est au juste, ni où, ni rien, même pas moi.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Hey! Encore là les québécois!
♥
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Yvan:
Ouep, c'est pas une mice affaire que se désencombrer de l'esprit, faut une certaine pratique!
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Bizak:
Hum, Christian a raison, je suis pas une muse ni la sainte vierge ni une quelconque icône, je suis juste une femme en recherche et qui a besoin d'écrire ce qu'elle a au fond d'elle, c'est tout!
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Christian:
Love itou.
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
"To be or not to be, that is the question!"
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Laissons les muses au musée et allons s'amuser...
Écrit par : laure K. | 09/06/2011
@ Yvan:
Et bien, mon cher Terrible, on est deux!
Je passerais plus volontiers quelques jours sous le vent plutôt qu'avec tout autre esprit!
On devrait se prendre quelques jours tous les trois, on se gaverait de pinottes dans une zénitude amicale...
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Laure k:
Laissons les muses au musée et allons travailler...
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Bizak:
No question, be!
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@Blue
«No question, be!»
Misère. Je me tue à te faire passer pour une fille ordinaire et tu sors des affaires originales et percutantes de même... Si tu continues, je démissionne: trouve quelqu'un d'autre pour s'occuper de tes anti-relations publiques...
«No question, be!»
S'tie que c'est génial. J'aurais eu besoin d'entendre ça, fort, à vingt ans.
Blue...
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Tout est ma muse et tout m'amuse à photographier...Héléna c'est une somptueuse amitié...
Écrit par : laurence | 09/06/2011
Devos, sors de Laurence!
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Je pensais que vous deviez être de tout repos et voilà que vous vous mettez à philosopher tous! Qui c'est ce Devos!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
@ Laure K
Vous nous avez fait peur hier!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Qui c'est qui a chanté? Allez plus haut, et cessez de penser!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Devos, ce gros imbécile belge que la France trouvait aussi désopilant que Jerry Lewis. Moins versatile, mais plus concentré: là où l'autre grimaçait des yeux et de la bouche et de la voix en trébuchant dans ses propres jambes, Devos faisait tout ça seulement avec sa langue.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Qui c'est qui a vociféré: «Google, c'est pas pour les cochons d'Inde!»?
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
@Héléna
En quoi qu'il a dit Christian, que t'es pas une muse? Et le mardi soir et le samedi matin, alors? Et même une semaine sur deux! Et puis le reste t'es à Lorka qu'il a dit lui!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Oui mais lui, kestu veux, y boit comme un trou, et pis y a les fuseaux horaires, et la drogue qui coûte pas cher... Ski dit, Christian, c'est toujours crissement bien dit, mais ça veut pas dire que ça veuille dire bupkiss. La plupart du temps, il dit ça juste pour se désennuyer, quand il en a marre de jouer au parchési tout seul: c'est un pauvre retraité, un artisan caduc, son métier est révolu comme celui du maréchal-ferrant et du typographe et de la tisserande, alors il s'amuse à confectionner quand même de temps en temps une petite oeuvre d'art avec ses doigts arthritiques et ses outils obsolètes (les mots), et faudrait foutrement se vautrer dans la cruauté pour lui interdire ce petit plaisir innocent.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Mea culpa! Je pensais pas ce que j'ai dit! Souvent je prends les vessies pour des lanternes et je dis tout de travers! C'est la faute à mon clavier, il n'arrête pas de me faire des siennes! je vais d'ailleurs le changer celui-là, il me crée trop de problème. Un jour, il risque de me dire, il n'y est pour rien! Je crois bien que je vais arrêter de penser les mots qui sont aussi obsolètes que ce gros merdier de clavier! Zut, il faut pas qu'il m'entende!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Tant que ton écran te voit pas, t'as rien à craindre.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Alors, si l'écran me Voit et le clavier m'Entend, je risque d'avoir affaire à deux énergumènes qui s'Entendent, et je vais en Voir de toutes les couleurs et en bonne dose de pixel!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
C'est la Grâce qu'on te souhaite, dude. Chacun a droit à sa part de couleur.
Écrit par : Christian Mistral | 09/06/2011
Je reconnais ces jours-là, ils m'arrivent dans ma vie moi aussi. Je les appelle mes journées à pied d'oeuvre d'âme. Parce que le cerveau, lui, pas de danger qu'il prenne congé de lui-même, toujours apeuré qu'on veuille se passer de lui pour toujours, plus l'éternité. Mais mon âme, cette boussole consciente, elle travaille sans bruit, à peine si on entend le vent de ses battements de coeur qui traverse le circuit de nos cellules. Ça exige de l'attention, cette denrée rare du temps, et tu la lui donnes, helenablue, tu la lui donnes.
Écrit par : Venise | 09/06/2011
il n'y a pas de quart d'heure Blue et de morning
Mistral parce qu'il n'y a pas de temporalite a mon sens ici et la, soit tu es dedans
Soit tu ne l'est pas. Je prends ma dose de Blue comme ca me chante a la cuillere ou en shoot et tous font de
Même avec leurs cheveux, tsss, c'est ca que j'aime avec les blogs !
Écrit par : lorka | 09/06/2011
Alors si c'est comme ça à la cuillère ou en shoot libre, qu'on prend sa dose de Blue, moi j'y vais tout de suite lui dire: Vous permettez madame que j'emprunte votre main, pour faire un tour à la ronde et danser le tcha tcha tcha! Parceque, sinon il n'y aura aucun moyen de la voir libre, tellement il y'aura du monde qui se bousculera! Mais lui a-t-on demandé à elle, qui elle va prendre comme dose?
Quelque chose me dit que c'est....je donne ma langue au chat!
Écrit par : bizak | 09/06/2011
Lorsque mon cerveau ce met au neutr..il...fa. p..ur...fe...tre beauc...,be...oup -m'ar.......que....l....idé...ne ...s'enl....p..ur....bien......qu...imméd...ça......et il ne me reste plus qu'à remplir les espaces vides le lendemain.
Écrit par : MakesmewonderHum! | 09/06/2011
@ bizak:
Ne jamais donner sa langue à quiconque, au chat encore moins, forcément on se trompe, la langue de tout à chacun n'appartient qu'à lui-même et il en fait ce que bon lui semble et peut en faire plus que du bien voire même du plaisir!
Allons, allons, mes amis, soyons raisonnables et sérieux, Blue n'est pas un consommable, elle est ce qu'elle est et pas davantage , pas non plus moins d'ailleurs, juste telle qu'elle!
N'en faîte pas par pitié un fromage, tenu dans le bec d'un corbeau et désiré par un renard!
Je ne suis pas un concept, que diable!
Je suis une femme.
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Lorka:
Veux-tu me dire que l'avantage des blogs, c'est qu'on picore comme bon nous semble... Pour ma part, c'est bien plus que cela, c'est un cheminement, une véritable entreprise qui implique celui qui la mène autant que ceux qui la suivent et qui comme toi y mette de leur énergie. je respecte beaucoup ce média, tout comme je respecte toutes les interactions entre individus dans ma vie, ici ou ailleurs. je n'ai jamais construit sur de l'éphémère, du biodégradable, tout à un sens ou alors c'est que ça n'a pas lieu d'être.
J'investis plus qu'il n'y paraît sans doute ou que je n'ose le dire dans tout ce processus. c'est une construction artistique qui m'est nécessaire, qui m'a été vitale et qui maintenant m'accompagne dans mon processus créatif.
J'ai beaucoup de respect pour ceux qui s'impliquent ici, et j'en demande autant en retour, c'est a good deal, non?
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Venise:
Oui, et c'est l'écriture qui m'a amenée doucement à cet état de conscience...
Je suppose que tu le vis de même!
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Giulio:
Pardon l'ami, j'ai zappé ton intervention. la bonification par le temps existe, tu en es la preuve vivante. Même si on cherche un mot et que ça prend plus de temps d'écrire ou de mettre en ordre ses idées ou que sais-je, l'important c'est le coeur qu'on investit à faire et moi, je suis bien fière de t'avoir rencontrer au travers de ces méandres de l'internet. Et si tu pense que es bulles s'estompent concernant le breuvage auquel tu t'identifies, sache que pour moi tu comptes, ta finesse, ton exigence, ta profonde humanité, ton amitié, tout ça vaut bien plus que toutes les bulles du monde!
Grand cru classé: "cheers!", va bien falloir qu'un jour on trinque ensemble!
Amitiés.
Blue
Avatar! ce mot est si nouveau et si triste au fond... je me demande qu'elle en est l'origine, tiens?
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ rv:
Mon ami. Pas loin de l'oeuvre tu dis... elle est là dans mon ventre et dans mes nombreuses notes et dans mon manuscrit mais elle a encore du chemin à faire. C'est pas à toi que je vais apprendre ça. Avancer, avancer et surtout se permettre, se défaire des carcans éducatifs, sociaux, intrusifs et culpabilisants.
"No question, be!"
Love, toi et ta douce.
Blue
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ MmwH!:
T'es pas croyable!
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ anne:
J'avoue que moi aussi!!
:-)
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
@ Laurence:
Amitié partagée.
Écrit par : helenablue | 09/06/2011
Ho Blue ne prend pas a mal mon association a la. drogue dure
c'est en reponse au quart d'heure de Bizak, qu'il y aurait un temps de Blue pour chacun...
mon dieu que tu n'es pas consommable, surtout pas toi, je me suis mal exprimee
Et.un peu vivement ,excuse-moi si je t ai blessee, je prefere alors evoquer ta presence qui est distillee selon
Ton gre et en cela tu n'appartiens a personne. "Prendre sa dose de Blue" est en effet peut
respecteux ni elegant comme image, le deal n'est pas celui-ci, j'en suis plus que ok !
Écrit par : Lorka | 09/06/2011
C'est vrai que les mots peuvent parfois nous piéger, en voulant exprimer un sentiment de liberté mais sans imaginer blesser, car il faut aussi le lire dans un certain contexte. D'ailleurs, c'est la corde lancée par Christian sur les mardi et les samedi que j'ai moi-même tiré et qui a fini par être cassé, quand Lorka a encore tiré, car elle s'est trop allongée au point de devenir trés fine et patatrac!Elle s'est cassée, Je savais que mon clavier me jouait des tours, j'ai même averti qui de droit! Mais hélas, trop tard, mais je paye le pot ou la corde cassée!
Pour Christian, je vais lui envoyer un wizz!!!
Écrit par : bizak | 10/06/2011
Oublier que les mots sont puissants et les vies fragiles ne méritent pas de commentaires. Je vais me taire un temps pour tâcher d'y réfléchir.
Écrit par : Lorka | 10/06/2011
Yeah, do that, dude. Send me a wizz. I'll Cheez Whiz your skinny ass from here to goddamn Jerusalem, dogs will chew your guts while you run and they run faster, you'll wonder why the fuck your parents ever had the idea to bring you into this painful world.
Yeah, dude, do that. Send me a wizz.
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
@Helena
Je viens de lire ton billet. C'est rafraîchissant. Tes propos sont matures et lucides, alors qu'en fait ils transportent une fougue qu'ont les jeunes gens dans la vingtaine. J'imagine que je pourrais dire ça de plusieurs de tes billets!
Écrit par : Guillaume L. | 10/06/2011
Vieux G, t'es trop jeune pour savoir ce qu'est la fougue des jeunes. Attends de la sentir te quitter pour en parler.
Lucidité, maturité, ça, j'ai rien à dire: t'es une sorte de phénomène présentant toutes les apparences de ces attributs.
Denise Bombardier m'a qualifié de vieux jeune autrefois. Ça me tarabuste toujours. Je te dis ça comme ça, parce que pour moi il est trop tard, juste au cas où ça serait utile.
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
Lyes! C'est d'un rire bien sonore que je viens d'éclater ici chez moi. Ça me fait rire parce que c'est trop vrai.
Ce qu'il y a de précisément absurde, c'est que je me suis souvent demandé comment ne pas glisser trop rapidement vers une maturité en disproportion avec mon âge. Bref, réfléchir dans le but de faire pièce à la réflexion. Aussi bien lancer des bombes atomiques sur une base pour la dénucléariser...
Au demeurant, certaines réflexions sortent du lot, or j'en viens à croire que quiconque a des rêves naïfs et splendides est jeune, non ? — et je suis furieusement pugnace, je veux les réaliser. J'en ai une tonne. Enfin, selon ce critère-là, on peut être jeune à n'importe quel âge.
Sous mon vernis se cache un être foncièrement farfelu. Je ne vis pas la jeunesse comme on la vit normalement (je danse mal, je n'aime pas boire, voyager m'indiffère (sauf s'il y a une raison autre que le voyage lui-même)), mais je suis assez exotique dans mon genre.
Écrit par : Guillaume L. | 10/06/2011
God's ways are impéntrables! I send a wizz nevertheless to you! brother of mind is a gift!
Écrit par : bizak | 10/06/2011
Well it's about time!
Guy says he's gonna wizz and then ten hours go by and still no wizz. There ought to be a law against promising to send a wizz when it's just ain't so. I think in Sudan and some parts of Luxemburg you can get stoned for that, or is it hung by the balls? I don't remember...
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
La fougue, n'a souvent rien avoir avec l'âge, ni la maturité d'ailleurs! C'est certainement une question de vécu!
Écrit par : bizak | 10/06/2011
There must be some interference or some malicious fun to divert my wizz! I shall complain to the UNO! That is what happened yesterday at El Guedaffi Obama!
Écrit par : bizak | 10/06/2011
Oh, pour l'amour du Ciel, va donc prendre une longue marche! Une question de vécu. Y a pas de chevaux, chez vous? Des chameaux, des dingos, anything? Tu trouveras jamais un cheval fougueux d'âge mûr. Moi, chu féroce et méchant, chu violent et en colère, mais chu pus fougueux depuis longtemps. Une question de vécu, misère...
Une longue marche, au milieu d'un boulevard achalandé, les yeux bandés!
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
@ Vieux G
I really like you a lot, dude. Merci pour, you know, l'esprit, l'humour, le partage surtout d'une parcelle de toi en réflexion agissante. Enrichissant. Stimulant.
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
@ Vieux tartare: Merci!
je risque de de cafouiller, si tu continues à m'encenser! Je ne suis pas un Saint! Ni plus ni moins! ( purée vas-y comprendre ça: pas moins!)
Écrit par : bizak | 10/06/2011
@Lorka
Non, tu ne peux te taire! Tu as su expliqué bien. La tournure peut être mal comprise ou mal formulée, cela importe peu! Nul ne peut prétendre écrire comme un Dieu, sauf..... et encore, il nous fait prendre des douches bien froides lui,ce Dud! Héléna a mis en épigraphe: Open your mind! Et: Je ne suis pas un concept, que diable, Je suis une femme, a-t-elle dit! Et toi aussi, Lorka! Ni plus ni moins! Grosse bise.
Écrit par : bizak | 10/06/2011
@Jeune Chris
J'ai repondu à la place du vieux G. Il dort lui en ce moment, alors je l'ai fait à sa pour lui! Il n'a pas la fougue du matin!
Écrit par : bizak | 10/06/2011
@Vieux G
Vais déroger à ma coutume et enligner deux comms de suite. Me semble que le tien vaut la peine, et ça prouvera que tu m'as fait réfléchir.
Ce que tu évoques a priori me ramène loin derrière, vers un ancien trouble que je reconnais bien. C'est celui des Wonderkids impatients de grandir, toujours deux pas en avant, mais qui devenus grands ne savent plus comment ralentir le processus...
Mon expérience, la mienne propre et celle observée durant ma vie, a été que c'est un faux problème. On me l'a dit, remarque, comme je te le dis ici, ma mère me l'a dit et les philosophes et la littérature des siècles me l'a dit, mais on sait bien que ça ne sert à rien et qu'un homme doit le découvrir tout seul à chaque génération. Ce qu'ils disaient, c'est que la vie est bien faite, ou la nature, qu'à chaque âge correspond un état mental, émotif et physique, qu'il y a un temps pour le fol élan vers l'inconnu, un temps pour la force de l'âge, un temps pour la réalisation de ses ambitions, un temps pour le bilan et la remise en question, un temps pour réaliser qu'il reste moins de temps devant que derrière, un temps pour être grand-père et sage, etc. On dit, tu sais, si jeunesse savait, si vieillesse pouvait. C'est probablement le plus ancien proverbe du monde, je parie qu'il est venu en tête aux humains avant même l'invention du langage. Or, ça a quelque chose de rassurant, je trouve. Comme le fait que jamais jusqu'à ce jour le soleil se soit levé ailleurs qu'à l'est. Demain, on sait pas, mais on peut raisonnablement présumer qu'il en sera de même, et qu'un certain ordre, un certain sens constant existe sur lequel nous fier, Homo Sapiens, le temps qu'on sera là. Les rêves naïfs et splendides sont l'apanage de la jeunesse, l'âge mûr en fait des ambitions, des objectifs, les concrétise, ils ne sont pas moins vitaux parce qu'on a laissé la naïveté derrière, un homme mûr n'est pas plus censé être naïf qu'une vieille femme se teindre en noir et porter des mini-jupes, tu comprends? Rien ne sert de forcer les choses, elles arrivent à point, et ce malaise dont tu parles va passer, tu le retrouveras dans la quarantaine, et il repassera (plus tard que ça, je sais pas encore, héhé).
Jeune à tout âge, non, je ne crois pas, pas selon ton critère qui justement prouve le contraire. On n'a pas une tonne de rêves à quarante ans ni la furieuse pugnacité de les réaliser. On en a choisis et conservés quelques-uns, et on s'emploie à les réaliser, oui, ou à les maintenir en vie, ce qui est la même chose, mais sans fureur ni pugnacité, plutôt avec puissance et opiniâtreté, genre. Et c'est parfait comme ça. C'est censé être comme ça. T'as déjà rencontré, ché pas, dans un bar, un vieux mec qui rêve de publier ses poèmes depuis 1972 ou une vieille figurante de téléromans qui attend d'être découverte par un producteur depuis personne sait quand vu qu'elle dit pas son âge? C'est pas très beau. À vingt ans on en rit, pour tout dire, à quarante on trouve ça vraiment triste, et un peu épeurant...
Je dansais mal, je me foutais de voyager et je détestais le goût de l'alcool. C'est toujours le cas. Mais il ne me serait jamais venu à l'idée que ça puisse faire de moi quelqu'un de farfelu, ce qui prouve bien que tu l'es, en effet, héhé. Ta génération a été conditionnée autrement que la mienne, ces conditionnements étant le véritable vernis dont tu fais mention, mais il en faudra des siècles encore pour trouver le moyen de changer un gars de vingt ans en autre chose qu'un gars de vingt ans, et ça aussi c'est rassurant. Byethe way, y a pas un jeune homme au monde jamais qui s'est cru bon danseur, no matter what others tell him.On danse pour baiser, et quand on est jeune on n'a pas encore assez baisé pour cesser de se dire à chaque fois que c'est peut-être la dernière, un coup de chance, une erreur sur la personne, you see. C'est quand on se rend à l'évidence que cou'donc ç'a ben l'air qu'on va baiser pour de bon et pour longtemps qu'on se détend et qu'on apprend, et c'est en même temps qu'on devient bon danseur si ça nous intéresse toujours, mais je connais pas ben des gars qui continuent de danser pour le fun passé vingt-cinq ans. Voyager, c'est le trip des Boomers, astheure: les jeunes en ont rien à crisser, en général, tu peux même pas emmener un cégépien de Limoilou passer deux jours à Montréal sans qu'il fasse une crise d'hyperventilation. Aimer boire, c'est aussi très rare chez un jeune homme, ce qui n'empêche pas qu'ils se soulent la gueule, mais vraiment aimer ça (c'était mon cas), ça vient généralement un peu plus tard.
Exotique, ki dit, Vieux G. Crisse oui, t'es exotique! Par définition, vu qu'écrire comme toi si jeune est une rareté, malheureusement. T'es comme le petit campagnard dont les six frères se moquaient parce qu'il dessinait des ciels et des arbres et des pommes aux couleurs absurdes. Quand ils se mirent à fréquenter l'école du village, on s'aperçut que tous étaient daltoniens sauf le petit, hihi.
Ciao, dude.
Écrit par : Christian Mistral | 10/06/2011
@Héléna et tous nos amis(es):
D’Etty Hillesum, on sait peu de chose
Une jeune juive d’Amsterdam, morte à Auschwitz en 1943, qui a laissé un bouleversant témoignage d’amour de la vie et de l’humanité.
« Ce ne sont jamais les choses du monde extérieur qui m’attristent, c’est toujours ce sentiment en moi, abattement, incertitude ou autre, qui donne aux choses extérieures leur coloration triste ou menaçante. Généralement, les mesures les plus menaçantes, viennent se briser sur ma certitude intérieure et ma confiance et, ainsi filtrées en moi, perdent le plus clair de leur caractère menaçant. »
« En apprenant à connaître ses forces et ses faiblesses et à les accepter, on accroît sa force.>>
« Cette peur de ne pas tout avoir dans la vie, c’est elle justement qui vous fait tout manquer. Elle vous empêche d’atteindre l’essentiel. »
« Bien des gens qui s’indignent aujourd’hui des injustices commises ne le font à vrai dire qu’autant qu’ils en sont les victimes. Aussi bien n’est-ce pas une authentique indignation, aux racines profondes. »
« J’ai en moi une immense confiance. Non pas la certitude de voir la vie extérieure tourner bien pour moi, mais celle de continuer à accepter la vie et à la trouver bonne, même dans les pires moments. »
« Il faut d’abord apprendre à se pardonner ses défauts si l’on veut pardonner aux autres.
La condition première en est de pouvoir accepter, et accepter généreusement, le fait même de commettre des fautes et des erreurs. »
Si chacun de nous écoutait seulement un peu plus sa voix intérieure, s’il essayait seulement d’en faire retentir une en soi-même, alors il y aurait beaucoup moins de chaos dans le monde. »
Écrit par : bizak | 10/06/2011
Comme c'est drôle, Blue. Je trouve quant à moi le mot avatar (réincarnation ou humanisation divine - voir détail sub Wikipedia) très beau. Personnellement, je l'ai employé au sens (encore plus) figuré à propos d'un poète...
"... Et comment ne pas s’émerveiller devant ces objets, ces choses et ces «autres parlants» ou avatars dans lesquels il pénètre pour mieux qu’ils chantent son chant, comme dans «Le vignoble»? Oyez les amis, car c’est la plante (plutôt que Lǐ Bái ou Omar Khayyám) qui parle, prenant sur elle l’ivresse des sens du curé-poète: «Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui je te donne / Ces présents chaleureux, au retour de l’automne; / Cueille, et flaire déjà ton ivresse au travers...».
Ici, c'est le vignoble qui "parle" en lieu et place du poète, qui l'encourage à boire (avec modération ? comme dirait Julien Lepers).
Écrit par : giulio | 10/06/2011
@ giulio:
Merci, vraiment, Giulio pour cet éclairage, pour moi avatar n'avait pas une connotation positive mais à te lire et en ayant approfondi le sujet, je comprends mieux la beauté que tu lui trouves. Je ne savais rien de ce mot ni de son origine et je le vois bien différemment maintenant!
Si on en croit la thématique hindoue, il est en fait l'une des expressions nombreuses et multiples qu'on porte en nous et symbolise la transformation et le changement, une sorte de sublimation de notre être en somme!
Là, j'avoue, ça devient beau, poétique et chargé de sens; alors que sans savoir et sans avoir cherché à savoir ce mot représentait pour moi une sorte de simulacre, et je découvre qu'il est l'expression d'une des facettes composant le caillou que nous sommes chacun!
Grand merci.
Prend soin de toi.
Blue
Écrit par : helenablue | 10/06/2011
@ Bizak : s'accepter, oui, d'accord, faut bien, mais céder à la psychose des psychologues contemporains en faveur du nombrilisme, non! Je suis marié malgré moi (mariage forcé; personne ne m'a consulté avec celui qui partage depuis près de 2/3 de siècle mon sac de peau, alors, même s'il s'appelle moi, je n'en ai rien à f. et il ne m'intéresse plus des masses. Qu'il me fiche la paix. Tout ce qui m'intéresse, que j'aime, ou n'aime pas, que je trouve, écris ou produis, vient de et va à l'extérieur. Dedans, il n'y a plus que du transit.
Écrit par : giulio | 11/06/2011
@ Blue : You are welcome, dear Blue!
... Pas avec Garnier quand même?
Claudine préfère Avène... et moi
Rugosité des laboratoires Nature
P.S.: texte complet dont est tiré l'extrait ci-desssus à présent sur http://jalelelgharbipoesie.blogspot.com/
Écrit par : giulio | 11/06/2011
@Christian
Avec quelque retard.
Je veux d'abord méditer ma réponse, puis j'oublie, et mes obligations font que je me liquéfie pour mieux être partout à la fois. Je reprends enfin forme et me souviens que j'ai été ingrat de ne pas avoir répondu à quelqu'un plus tôt !
Les Wonderkids, dis-tu. Parfois des lambeaux de phrases lues me reviennent en tête. C'est pas, justement, dans Carton-Pâte / Papier Mâché que tu disais avoir été ce Wonderkid ayant voulu marcher vers tous les horizons à la fois ? Tu évoquais quelque chose comme cela. Cette image, c'est précisément ce que je ressens. Je suis la rainette qui, plutôt que de se comparer à un boeuf, voudrait être ubiquitaire ainsi que la lumière. Ça n'peut pas bien finir ! Ou alors, j'aurai explosé, et là je serai bel et bien partout à la fois ! Lyes.
Enfin, revenons à nos moutons, qui eux n'éclatent pas.
Merci de partager ton expérience. Je pense bien trop à l'avenir. Je vais jusqu'à songer à comment je serai lorsque plus âgé, ou du moins à qui j'aimerais alors être. Il est vrai que c'est fichtrement prématuré.
Chose heureuse néanmoins, certains épisodes de mon passé, d'une beauté suffocante, ne m'ensorcellent plus. J'ai compris, à ce sujet, le pouvoir des mots. S'il y a quelque chose de vaguement malsain à se remémorer sans cesse un événement qui nous a envoûté, lorsqu'on le fait - une fois pour toutes - avec des mots, ça donne une forme cohérente à la nostalgie. (Moi qui lis des romans, j'aurais dû le savoir depuis longtemps. Mais étrangement, je répugnais à écrire à mon sujet. J'ai compris qu'il n'y a que ça de possible, écrire au sujet de sa vie et celle de nos proches. C'est parfait comme ça.)
Enfin ! Je vais me concentrer sur le présent. D'ailleurs je pense que c'est lorsque le présent nous file entre les doigts qu'on se met à cogiter trop fort au sujet du passé et de l'avenir. Or je pense que je maîtrise ma vie d'aujourd'hui toujours davantage un peu plus...
Chaque chose en son temps. Je suis d'accord avec toi.
Pour ce qui est du voyage : je sais plus combien de femelles hippies (hippies... façon de parler, disons de beaux spécimens bohèmes) j'ai rencontrées et qui voulaient faire le tour du monde ? Ou alors voulant simplement aller en Inde pour découvrir la spiritualité. Quand je leur dis que je n'ai pas voyagé, elles sont alors vaguement méprisantes. Le pire, c'est que cette engeance indécrottablement rêveuse veut aller à l'autre bout du monde pour apprendre à mieux rêver et pour découvrir quelque chose d'immatériel. Enfin, j'dois être tombé sur de drôles de jeunes femmes. C'est statistique. Pour que la statistique s'exprime clairement, il faut un grand échantillon. Faut jouer un grand nombre de cartes avant de pouvoir convoiter un pot intéressant. Or ça nous ramène au fait que je suis jeune.
Écrire ! La seule activité qui puisse généreusement tirer profit de mon instabilité... Le genre d'activité que j'aime beaucoup, en somme !
Toi, quand est-ce que tu nous ponds un poème ?
Écrit par : Guillaume L. | 13/06/2011
Ché pas, Vieux G. Tu veux la date et l'heure de ma ponte poétique?
Merci pour ta peine: la classe.
J'ai que ceci à bémoler: faut pas hésiter à te projeter dans l'avenir, fantasmer quelle sorte de vieux tu veux devenir, vu que t'as pas le choix de vieillir si tu meurs pas avant. Sinon c'est comme prendre un billet d'avion pour n'importe quelle destination les yeux fermés ou en jouant aux dés ou en tirant une fléchette sur un globe terrestre qui tourne. Tu pourrais te retrouver en Ontario.
Écrit par : Christian Mistral | 13/06/2011
@Giulio
Excuse moi Giulio, moi aussi, pour ce retard à te répondre, vu que j'ai poursuivi ce train de blog sans me retourner, mais comme il est repassé à la gare et que j'ai remarqué, dedans, en plus deux voyageurs non inconnus, je l'ai repris!
Bref, Giulio, je suis d'accord avec toi, pour dire, qu'on ne rejette, généralement que ce qu'on a consommé, même en ruminant longtemps, ça reste qu'un transit. Pour ce qui est de ces psychologues de pacotille dont tu parles, et céder à leur psychose, en faveur du nombrilisme, ce n'est franchement pas ma tasse de thé, si je puis m'exprimer ainsi ainsi! Je pense que dans la vie, il faut savoir rester humble, et accepter la vie sans toujours considerer l'autre coupable, du fait que nous nous regardons trop dans le miroir qui nous donne une image de nous même et souvent déformée!
Écrit par : bizak | 13/06/2011
@ Vieux G.:
Je trouve ça normal et sain de penser à son avenir et de s'y projeter. Pour ma part depuis toute petite, j'y pense, j'en rêve, je le façonne et l'explore à ma manière. C'est toujours ce qui m'a fait avancer, je ne conçois pas la vie sans sa dose de rêves même si improbables et inaccessibles, ils produisent une énergie qui peut déplacer des montagnes.
Je rejoins Black Angel, Vieux G., faut pas hésiter! Pas hésiter à fantasmer le vieux que tu voudrais devenir comme quand à cinq ans on s'imagine à 15 et à 15 comment on voudrait être à 30 et ainsi de suite! Une partie des choix qu'on fait dans l'ici et maintenant conditionnent ce qu'on sera dans le futur, alors il n'est pas franchement idiot d'y réfléchir; tout comme apprendre de son passé!
:-)
J'en souris, avec délice, je pensais tellement dans mes projections que je mourrais à quarante ans, que ces prolongations qui s'allongent ont fini par avoir raison de cette pensée magique! Sans doute est-ce une des raisons majeure pour laquelle j'ai tout fait vite, ou plutôt tôt! Comme être mère, comme faire un métier en autodidacte, ou voyager!
Parce que les voyages, j'ai toujours aimé ça, non pas le voyage pour le voyage, genre j'ai fait l'Afrique, j'ai vu NY, j'ai tenté le Brésil, non, plus par besoin irrépréssible de découvrir d'autres manières de penser, de vivre, de parler, de rire, de manger, d'échanger, de construire. Pas comme tes amies hippies, Vieux G. en quête de spiritualité ou pour développer une capacité encore plus grande à rêver, la mienne était déjà par trop puissante, mais plus pour me confronter à d'autres réalités et ouvrir mon champ de réflexions.
Remarque les livres, les romans, la poésie, les mots sont aussi une sorte de voyage à part entière.
Samedi, je discutais avec une de mes clientes, une sympathique quadragénaire, grande, costaude, cardiologue de métier et passsionnée par les romans policiers, chose que j'ignorais jusqu'à ce qu'elle voit sur mon bureau traîner le dernier Fred Vargas. " Adamsberg, me dit-elle, on a envie de le prendre dans ses bras pour le consoler!". J'ai mis deux secondes à percuter, je ne comprenais pas ce que venait faire cette phrase au milieu d'une conversation sur la longueur idéale du pantalon qu'il fallait avec la tunique grise en voile de coton qu'elle était en train d'essayer. " Ah oui!, je l'aime bien moi aussi!", ai-je répondu. Et là elle me parle, intarissable, d'un autre auteur de romans policiers dont la vie et le travail du personnage central se passe à Venise. Elle me dit lire ces romans avec le plan de la ville sur les genoux pour bien suivre les scènes et y être, qu'elle a découvert ainsi cette ville et la cuisine italienne par dessus le marché parce ce commissaire là adore cuisiner! Elle voyage de sa cuisine avec un bouqin entre les mains! J'ai trouvé ça chouette qu'elle l'évoque ainsi avec naturel et simplicité. Elles avaient des lumières dans les yeux comme une fillette de cinq ans qui découvre un trésor! Rafraîchissant!
Se projeter dans le passé est naturel, de plus de son vivant! Right. Et cette projection n'empêche en rien de vivre plus en conscience son présent, parce que ça c'est bon aussi d'être plus à ce qu'on fait!
Écrit par : helenablue | 13/06/2011
@ Black Angel et Vieux G.:
Merci, vraiment, votre échange est délectable...
Écrit par : helenablue | 13/06/2011
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