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28/04/2014

Angoisse

Je n’aime pas me sentir ainsi. Démunie. Je n’aime pas me sentir ainsi désarmée, vulnérable, apeurée. Pourtant, je le suis. Après une nuit d’angoisses sourdes sans visage et sans sens, je me suis levée nouée, la peur au ventre. Impossible de mettre des mots sur cette peur envahissante et profonde, impossible de comprendre pourquoi elle se réveille et pourquoi elle me donne envie d’hurler et de fuir. Je suis coincée. Je me sens prisonnière. Acculée. Inhibée. Impossible de décider, d’agir, de remuer. Pourtant, je sais avoir sans doute en moi quelque part la solution, le moyen d’en découdre, le moyen de la tenir à distance à défaut de la résoudre.

Avant-hier, une de mes amies me présente sa fille revenue de six mois d’absence :" tu te rends compte elle va avoir vingt ans, demain ! On aimerait avoir vingt ans avec ce qu’on sait maintenant, n’est ce pas ?"

Non, je n’aimerais pas ça. C’est bon aussi de ne pas trop en savoir. C’est bon de penser qu’on a devant soi l’espoir. C’est bon de penser que la peur est passagère, qu’on a toute la vie devant soi. Chaque chose en son temps.

En attendant, ça me fait mal en dedans, et je me sens coupable de je ne sais quoi et j’ai beau tenter de me raisonner et de relire, revoir, repenser, je suis pétrie de frayeur à l’idée de mourir sans avoir pu accomplir ce pourquoi je me suis battue, ce pourquoi j’ai tant souffert, cette vérité si compliquée et cette vie qu’il m’a fallu mener pour l’appréhender et l’accepter.

J’ai encore bien du chemin vers la sérénité…

 

 

19/04/2014

10:39

 

Je ne serais pas ce que je suis si je n'avais pas été ce que j'étais.

 

 

 

31/12/2013

Entre nous

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- Photo Laurence Guez -

 

Une année se termine, une autre va commencer... Ce petit temps "entre deux" invite toujours à réfléchir en soi-même sur celle qui vient de passer. On se pose et on tire certains enseignements pour tenter d'éviter de reproduire les mêmes erreurs, les mêmes égarements et progresser, devenir meilleur encore, se sentir exister.

Qu'est-ce que cette année m'a appris de plus que la précédente ? Qu'on le veuille ou non, on change. Les expériences nous changent, les souffrances, les pertes, les deuils nous changent. Les rencontres, les joies, les plaisirs de la vie nous changent aussi... Je crois qu'elle m'a appris : le bonheur est possible, la sérénité et la paix de l'âme sont à ta portée !

Mon poison intérieur se transforme doucement en élixir, j'en prends le chemin. Oh ! Je ne me fais aucune illusion, il y aura encore des rechutes et de grosses déceptions. Mais je sais avoir la capacité de les endiguer. Je ne suis plus dépendante de mes émotions, je ne suis plus "agie" comme je l'ai été, je me sens vivante et libérée. J'ai conscience d'être encore en devenir et j'ai conscience de pouvoir agir sur ce devenir. L'horizon s'ouvre, il bleuit.

Belle fin d'année à vous tous.

Surprenante, fascinante, douce et riche année à venir.

Love.

Blue

 

04/10/2012

Thalie

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- Toile de Jean-Marc Nattier -


 

"La conscience a été donnée à l'homme pour transformer la tragédie de la vie en une comédie."

- Démocrite -



19/06/2012

cheminement

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"Nous vivons fragmentés. Nous sommes un personnage au bureau, un autre dans notre foyer; nous parlons de démocratie et sommes autocrates en notre coeur; nous parlons d'aimer le voisin que nous tuons par notre esprit compétitif; une partie de nous travaille, regarde, agit indépendamment de l'autre. Etes-vous conscient de la fragmentation de vos existences? Est-il possible à un cerveau qui a mis en pièces la strucuture de sa pensée de percevoir le champ total de la conscience?"

- Krishnamurti -

 

 

12/06/2011

L'art du coup de poing, Kendell Geers

 

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- Kendell Geers -

 

Archétype d’une génération d’artistes engagés dans les années 1990, Kendell Geers est passé, depuis le début de la décennie, d’un art résolument ancré dans les problématiques activistes à un travail de manipulation iconique des situations de crise sociale, idéologique ou politique, poussant toujours le spectateur à un trouble et à un questionnement. Avec un art conscient des choses du monde, Kendell Geers n’entend pas imposer ses vues personnelles mais placer le spectateur devant ses propres choix.

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Depuis près de 15 ans, Kendell Geers développe une œuvre polymorphe mêlant objets, installations, œuvres vidéo, photographies et performances. Par son travail, l’artiste perturbe les codes et les principes moraux généralement admis.

Il explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle. Kendell Geers interroge les pulsions destructrices de l’homme dans un monde où les notions de bien et de mal sont, selon lui, dépassées. Il affirme que l’art peut avoir des conséquences sur la société.

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Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.

- Source: Les Artistes Contemporains -   

 

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 C'est l'actualité qui prime chez Kendell Geers. Une rétrospective de son oeuvre intitulée ironiquement "Irrespektiv" est basée sur "l'insolence et la  provocation" selon les uns, "le sexe et la peur" pour les autres et a réuni 60 oeuvres réalisées ces 15 dernières années. Autoportrait plutôt sous-jacent qui relit méticuleusement les années comme un dessin des banalités post-modernes, en notre temps de fin des idéologies et de perte de repères. Découverte de la fragilité et de la vulnérabilité. Une oeuvre qui se veut subversive et interpellante.

 

 

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 Son œuvre explore les dimensions les plus intimes du psychisme humain, les notions de désir et de pulsion, affirmant une réversibilité entre horreur et extase, entre violence et érotisme. 

 

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08/06/2011

Il y a des jours comme ça

Tout semble simple et fluide. L'angoisse disparaît. La peur n'est pas là. Le corps est au repos comme en veille, en confiance. On dirait que rien ne se passe et pourtant ça mature à l'intérieur, comme les plantes qu'on ne voit pas pousser et qui racinent avant de bourgeonner. Je me sens dans cet état. Ces jours là, d'habitude, je ne fais pas attention, je les traverse comme une flèche et le soir je me dis: " Tiens, la journée est déjà finie?". Mais comme j'écris un peu plus tous les jours, je deviens plus attentive et plus à l'affût, même dans ces moments où j'ai le sentiment que rien n'arrive, je sais bien qu'il ne peut pas rien se produire. Notre pensée ne s'arrête pas, on ne dépose pas son cerveau devant sa porte en disant: "Aujourd'ui, je ne vais pas me servir de toi!", pas plus qu'on y dépose son coeur... Même si on se sent vide ou au repos on est toujours plein et en activité sans s'en douter. C'est étonnant, d'en prendre conscience est stimulant. Etre ainsi plus à soi-même on mesure tous les enrichissements et les apprentissages qu'on fait même sans en avoir l'air, comment finalement on s'affine, on s'aiguise, on s'améliore! Il y a des jours comme ça où plus encore, la conscience apparaît plus présente, pas encombrée par la réflexion ou le tourment, juste donnant accès à sa matière humaine dans toute sa complexité et ses possibles. C'est particulièrement réjouissant.

 

 

25/03/2011

black blues

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On passe, repasse et trépasse. On se sent si utile parfois dans la vie de quelqu’un et pourtant tellement vite, la trappe se profile, on est que de passage! On se voudrait imputrescible, on est que faillible, remplaçable et fragile ! Quelle diable d’idée nous fait penser qu’on est unique, indispensable, incontournable, irrésistible ? Rien qu’une pensée magique qui agite notre égo en mal d’être, ou en devenir.

Je ne me sens pas de cette nature pourtant j’ai parfois succombé au chant des sirènes, j’aime à penser que la vie serait bien moins facile sans moi, et je me trompe. Tout le monde oublie tout, tout le monde recycle, tout le monde s’adapte à presque tout, c’est une forme saine de survie, mais c’est aussi une forme malsaine d’être à autrui, et à soi-même…

J’ai le sentiment d’avoir consacré ma vie à celle des autres, je voudrais aujourd’hui modestement penser à la mienne, mais c’est bien plus compliqué que ça n’en à l’air, tout le monde s’habitue à tout, même à votre sacrifice, sans mesurer que peut-être un jour, ce sacrifice prendra fin !

Le changement fait partie de la vie, mais le changement est difficile, douloureux et incertain. Inéluctable.

 

 

06/02/2010

lumière

 

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" La conscience n'est dans le chaos du monde qu'une petite lumière, précieuse mais fragile."

- Louis-Ferdinand Céline -