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30/07/2011

Matière

Phrase croisée ce matin, au petit déjeuner:

 

" Le devoir et le privilège de l'artiste est l'affirmation de soi."

- Oscar Wilde -

 

Commentaires

Je répondrai que le privilège de l'homme ou de la femme libre est l'affirmation de soi!

Écrit par : bizak | 30/07/2011

C'est cohérent ; ça va me donner à moudre....:)

Écrit par : anne des ocreries | 30/07/2011

Pas étonnant alors que la majorité vive dans le brouillard!

Écrit par : Manouche | 31/07/2011

Oui, je sais, c'est bien naturel. "Menschlich allzu menschlich", disait Friedrich Nietzsche. C'est considéré comme légitime et normal; mais c'est aussi la maladie de la modernité et seul un combat permanent contre cette impulsion par une recherche du détachement de soi, impossible à atteindre, est-il vrai, peut conduire à un semblant de sérénité. En soi, l'affirmation de soi, du moi, moi, moi, de l'égocentrisme, ne peut amener que frustrations, déceptions et amertume. Vanitas vanitatum et omnia vanitas! Comment nous évader du sac de peau dans lequel nous sommes enfermés, si même le pauvres lucarnes par lesquelles nous pouvons essayer d'en sortir, se tournent en permanence vers la contemplation et l'affirmation de l'ego ?

Ergo : " Le devoir et le privilège de l'artiste est l'évasion de soi."

Écrit par : giulio | 31/07/2011

Affirmer c'est bien dire OUI.
OUI, je suis...
Très mal vu de nos jours et souvent taxé de nombrilisme voire d'égotisme.

Écrit par : Arthemisia | 31/07/2011

Le devoir et le privilège de l'artiste c'est de ne rien faire lorsqu'il n'en a pas envie...c'est bien ce qui le distingue des autres damnés sur cette terre!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 31/07/2011

@ Giulio:

Pour moi s'affirmer ne relève pas de l'égocentrisme, l'affirmation de soi n'est pas à mon sens du nombrilisme mais plutôt une sorte de responsabilité. S'affirmer ne veut pas dire qu'on détient plus la vérité qu'un autre mais plus qu'on prend conscience qu'on en a une qui nous est propre et qu'on ne peut nous enlever ce regard là, celui qui est le sien. Pour se détacher de soi, prendre du recul, de la hauteur, encore faut-il être en contact avec soi-même.

Même si je trouve la phrase particulièrement jolie et invitant au voyage, non, le devoir et le privilège d'un artiste n'est pas l'évasion de soi mais plus un regard personnel sur le monde et une conscience de ses sentiments et de ses réflexions, un engagement.

Écrit par : helenablue | 01/08/2011

@ MmwH!:

Je crains que ne rien faire ne soit à la portée de quiconque, artiste ou non! ou une fois mort, peut-être?

Écrit par : helenablue | 01/08/2011

Qui a dit ne rien faire? Les synchronismes du travail de l'artiste sont déterminés par l'inspiration et la rage intérieur de créer, avec dans le calepin, en prime, une large plage de liberté pour y arriver. N'y a qu'a s'installer aux tourniquets du métro,tôt le matin, pour voir que tous n'ont pas cette liberté et capacité de s'exprimer.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 01/08/2011

Hum, m'a bien semblé que tu as parlé que l'artiste pouvait ne rien faire s'il n'en avait pas l'envie, non? Je crois que l'artiste ne cesse jamais de travailler en fait, mais qu'il a le privilège ou l'inconfort de ne pouvoir faire autrement, il ne peut pas mettre un frein à son processus créatif dans un horaire semblable à un employé de banque ou une hôtesse de l'air, il est toujours en route...

Écrit par : helenablue | 01/08/2011

Tu as probablement mieux saisi que moi l'intention d'Oscar Wilde, dont je ne connaissais pas cette phrase. Et il est vrai que venant de l'auteur du Happy Prince, du Portrait de Dorian Gray et du Fantôme de Canterville, elle m'étonnait.

Malgré tout, si je pense qu'il faut apprendre à se connaître et s'accepter comme on est, je ne crois pas qu'il soit utile s'affirmer explicitement. Ce qui compte, c'est les actes.

L'important est à mon avis d' ÊTRE LÀ et non de DIRE ou AFFIRMER qu'on est là;
de FAIRE plutôt que de dire JE FAIS, d'être plutôt que d'annoncer JE SUIS ou de penser plutôt de de proclamer JE PENSE.

Je crois que ce qui se passe à l'intérieur de moi n'intéresse personne. Qu'un artiste s'affirme ou ne s'affirme pas est affaire de public relations, business, non de qualité. Qu'il soit inspiré par ses pulsions internes/subconscientes ou par la nature ou son entourage ou tout en même temps, il n'est jamais que le médium particulièrement doué de ces impulsions/inspirations qui ne lui doivent rien et qu'il va affirmer.

Quel intérêt de s'affirmer soi-même ? JE SUIS ! réponse : la belle affaire... on s'en était déjà rendu compte.

Écrit par : giulio | 01/08/2011

Bien sûr l'important est dans ce qu'on fait et non dans ce qu'on dit, encore que dire est faire. Quand j'écris est-ce que je fais ou est-ce que je dis?
Les actes comptent, s'exprimer n'en est-il pas un? Penser non plus?

Je me fais l'avocat du diable là tant je pense que l'important est d'être à la vie dans chaque instant qui nous déroule. Ce qui se passe à l'intérieur de toi intéresse ceux qui sont sensibles à ta manière de voir, de regarder le monde et de vivre, pourquoi cela ne serait pas intéressant?

Dans le fait d'être, le JE SUIs dont tu parles, bon nombre de gens peuvent te penser être alors que tu te sens étranger à toi-même! Cette phase d'affirmation qui te semble obsolète me semble à moi vitale et constructive, ce n'est pas tant s'affirmer aux autres qu'à soi.

Mais c'est à mon avis possible pour bon nombre d'entre nous quoique la démarche reste particulièrement artistique, non?

Écrit par : helenablue | 01/08/2011

Ah! Si,si tu savais que je n'allais pas atterrir en douceur dans les paquerettes d'Oscar lorsque condamné à retourner bosser, ce matin, "because serious lack of ze talent" et pour te taquiner l'escarboulette. Suis assez d'accord avec Giulio sur laisser parler l'oeuvre plutôt que d'passer son temps à parler à sa place.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 01/08/2011

(:>) Merci pour ton soutien MmwH. Et encore un, Blue! Après avoir arraché le dernier cheveu de sa tête, Mathieu m'a confirmé en 7/16 : "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons?" et en 7/20 : "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez". De plus, il prétend mordicus que c'est Jésus qui l'a dit, qui est quand même quelqu'un, même pour un agnosticoathéomécréant comme moi. Et Bécaud qui se met à chantonner dans mon occiput que l'important, c'est la rose...

Écrit par : giulio | 01/08/2011

Tu vas pas me retourner le fer dans la plaie!
À celui ou celle qui a volé le coffret de trois décennies de chansons de Bécaud et autres objets usuels de la vie courante de consommation dans ma bagnole, je vous dis ceci:
Avant de bazarder le tout à la première broquante prenez au moins le temps d'écouter quelques unes de ses chansons, il était immense.
P.S Pas la peine de fracasser, voici les clefs, la sono est pas mal...je vous fait confiance...pour cette fois-ci seulement!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 01/08/2011

Ah! Les citations. Ce qui a été dit (ou écrit) peut-il servir de modèle ou de référence.
Redirait-il la même chose aujourd'hui ?
Méfiance du prêt à penser et surtout de ceux qui impose leur vision des êtres.
On standardise l'humain en le reprogrammant car si il ne correspond pas aux critères, aux normes établis.
Les artistes fixent les limites de celles-ci, mais elles sont incluses dans cette standardisation. Bref, ils s'accommodent très bien du système et l'entretienne.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 02/08/2011

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