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30/09/2011

mouvance

berlinde de bruykere.jpg

- Berlinde de Bruykere -

 

 

" En transformant la matière, nous nous transformons nous-mêmes."

- Gaston Bachelard -

 

 

Commentaires

Plus je lis plus je vois, moins je sais ce qui est. Le savoir ne guérit pas. Il semblerait que le ressenti soit le seul garant. Hors le ressenti implique des états de lâcher prise tels, qu'il n'est peut-être pas anormal d'y aller sur la pointe des pieds...

Un jour j'ai fermé les yeux, je l'ai déjà raconté, je devais aller m'asseoir exactement sur cette chaise à 50 mètres de là où j'étais. Un exercice de théâtre. Un exercice de perception de son corps, de l'espace. J'ai rempli d'air mes poumons, retenant ce souffle une seconde tandis que je déposais tout le poids de mon corps sur mes orteils, talons levés... et suis partie en direction de la chaise, là où je la pensais être exactement dans mon espace. Et, comme on anticipe un mouvement de balle, on se déplace automatiquement par habitude, par entrainement. J' ai jeté mon corps, ma vitesse, mon tempo, ma peur d'échouer, dans le noir de ma vue, avec seulement la certitude confiante en ma perception, et je m' y suis assise.
Je n'ai pû dissimuler le sourire de fierté qui m'envahissait. Le prof de théâtre m'a félicité, notant au passage ce balancement sur pointe juste avant le départ, comme un arc que l'on tend vers une cible précise. C'était avant qu'il me le fasse refaire à l'aveugle, de préférence en marche arrière, là où la perdition était certaine.

Etre cobaye puis se révéler maître du jeu demande ce je ne sais quoi de certitude et de volonté intérieure. Avec ce sentiment affreux que l'on a raison de se méfier mais que l'on n'a pas d'autre choix que de faire confiance à cette certitude là.

Écrit par : laure k.. | 01/10/2011

Bachelard a vu juste. Rien à ajouter.

Écrit par : anne des ocreries | 01/10/2011

la photo me fait peur et je songe au dos d'un corps démembré, décapité, sur le matelas d'un camp.

Pour la citation promis dès lundi je la propagerai dans l'atelier.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 01/10/2011

J'ai interprété la citation comme suit : en modifiant le monde, nous nous modifions nous-mêmes.

Sinon la photo, contrairement à toi bourdon, ne me fait pas peur. J'y vois plutôt une pâte humaine, la promesse brute d'un devenir.

Écrit par : Guillaume L. | 01/10/2011

Oui, je vois comme toi, Vieux G.

Écrit par : helenablue | 02/10/2011

Les commentaires sont fermés.