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13/03/2012

black blue

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Voilà, je retraverse une noire période de découragement et de fatigue, je n'arrive plus à voir que le verre à moitié vide. Pourtant je suis aimée, je suis entourée, j'ai devant moi des projets, mais ça me submerge, ça me prend comme une nuit quand on rêvasse trop au bord de la rivière. Cette main en moins me tracasse et me fait souffrir et puis je crois que j'aspire tellement à plus d'harmonie et de temps qu'alors le blues l'emporte au-delà de tout raisonnement. C'est stupide, stérile sans doute mais bien là, on est pas surhumain non plus. Vais aller me coucher avec mon état d'âme en boulet en espérant passer une nuit moins dark que mes idées et mon état d'être. C'est si bête. Il y aurait tellement de bonnes raisons pour ne pas aller bien, et là, sans en avoir tellement je dépose les armes et je sombre comme pour rire dans ces puits sans fonds ni fondements. Etrange qu'il faillle goûter à nos propres ténébres pour de nouveau avoir accès à sa lumière. J'aspire au printemps...

 

Commentaires

Il arrive, le printemps, ma grande fille. Il est là, déjà, pratiquement. Et nous autres, eh bien, on est là toujours. Right? Right.

Je t'écris ceci au nom de tous les nôtres, donc aussi au tien...

Écrit par : Christian Mistral | 14/03/2012

Ma belle, c'est un peu normal ! dans la tempête, il faut maintenir le cap, aussi quand le calme revient, se tape-t-on souvent un bon coup de grisou. Ce que ça te crie ? " repose-nous !!! " disent ton corps et ton âme !
Bon courage et grosses bises. Tu vois ta photo du défifoto ? nous sommes libres de choisir ; choisir nos humeurs, nos actes, nos mots. Nous sommes libres de reprendre des forces quand le besoin s'en fait sentir.
L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, lâche prise un petit poil, tu vas te chper des crampes sinon.
Bises.

Écrit par : anne des ocreries | 14/03/2012

Certes les drames les souffraces nous entourent et nous lestent méchamment il y a pourtant mille occasions de rire ,même si c'est jaune ,ne pas en manquer une seule!

Écrit par : manouche | 14/03/2012

Renoncer a la perfection, accepter d'etre la ou on en est, en l'etat ou mediocrement en etat,
Pourrait pas aller plus mal mais l'esprit de concretiser d'acter en puissance rest si fort qu'entre les deux c'est le grand ecart
Absolu et douloureusement palpable jusque dans le corps. Ca cree du desequilibre hormonal
sur la bile, la rate passe au court bouillon et le court bouillon desactive les bonnes energies...
Hija de la luna, como yo, le printemps ne suffit pas il faut y ajouter un traitement de fond, se faire
Aider quoi... Trouver un tuteur pour le fond pas que pour la forme. Suggestion d'accompagnement.

Écrit par : laure k | 14/03/2012

j'avais envie de laisser la phrase de Christian toute seule parce qu'elle est le reflet de la réalité ...

Écrit par : laurence | 14/03/2012

Ce sont les mêmes personnes qui souffrent énormément et qui resplendissent de bonheur. Deux versants de la même sensibilité. Deux planètes antagonistes qui orbitent autour du même noyau d'âme brûlante. Tu seras rapidement sur pied, j'en suis certain.

Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 14/03/2012

Chère Helena, lis "Le sel de la vie" de Françoise Héritier (éd. O. Jacob). Ça va te faire un bien fou !!!
Amicalement

Écrit par : christiane | 15/03/2012

"Dormir étalé sur le dos, humer l'odeur des croissants chauds dans la rue, oublier de prendre son courrier, se tenir par la main..." et si c'était ça le sel de la vie? Ces menus plaisirs, "ces petits riens qui parfois nous sont tout" et qui finissent par tisser la trame d'une existence. Voilà bien ce à quoi nous invite Françoise HERITIER dans son dernier livre "Le sel de la vie": on connaissait d'elle la grande intellectulelle, l'anthropologue, professeure au Collège de France, on la découvre facétieuse et délibérément gourmande de ces saveurs existentielles, à l'image de son livre qui est un rayon de soleil..."

@ Christiane:

Oui, bien sûr, tout ces petits rien qui nous permettent de se sentir vivant et là... Merci pour ce cadeau, je te rejoins ainsi que Françoise l'Héritier là-dessus...Merci aussi de ton passage qui comme ces petits riens me fait un bien fou!
Amitiés.
Blue

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ Vieux G.:

Oui, c'est tout à fait vrai et une fois de plus très joliment dit Vieux G. J'y vais piane-piane, comme me le conseille Christian mais c'est clair que je ne vais pas mettre cent sept ans à remonter la pente. Ce genre d'état est finalement récurent et fréquent chez moi, tout comme la capacité d'être pleinement heureuse. L'un ne va pas sans l'autre, sans doute, je vis tout intensément, c'est le pris à payer certainement. Dans ces états de grands désespoirs, je puise néanmoins, quelque part ça me fortifie en me rendant plus humble, en m'obligeant ainsi à aller à l'essentiel... Je ne sais pas si je suis très limpide, faudrait que je tente de mieux expliciter mon ressenti en cet instant d'entre-deux indéfini.
Toujours un grand plaisir de te lire ici!

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ Laurence:

C'est beau ce que m'écrit là Christian, c'est vrai, c'est bon de savoir que tu partages pleinement son propos...
Bientôt le printemps, belle amie, il n'est plus loin du tout même qu'il pointe généreusement son nez today, non? On va se prendre par la main, et se chanter une ritournelle en esquissant quelques pas de danse, keske t'en penses?

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ Laure:

Renoncer à la perfection, un cheminement auquel je m'emploie tout en gardant un besoin du travail bien fait, doux paradoxe...
Me faire aider? Tout ce qui se passe ici m' aide. Pour la forme comme pour le fond. Tour ce qui m'incite à réfléchir, à rebondir, à m'exprimer, à partager, à comprendre m'aide et puis cette amitié particulière qui nous lie les uns aux autres aussi. Pas besoin davantage. Les passages à vide font parti du processus de la vie, on est pas des robots, souvent même il sont à l'origine d'un processus créatif plus dense, comme une mise en cocon avant naissance d'un papillon. Le printemps en soi ne suffira pas mais l'image et l'énergie qui se dégage de ce mot là, ce qu'il évoque, ce qu'il engendre et ce qu'il implique comme montée de sève et comme énergie renouvelée va grandement y contribuer. J'ai un intense besoin de lumière, je le ressens, profondément. Peut-être un besoin peu commun d'y voir encore plus clair ou plus simplement mes os qui cherche la vitamine nécessaire pour se reconstituer?
Une de mes clientes hier, s'inquiétant gentiment de ma main, médecin de son état m'a dit: " Ne vous en faîte pas , vous êtes jeune, vous fabriquez de l'os!" . Figure-toi, c'est dingue, je n'y avais même pas pensé que je fabriquais de l'os sans le savoir! J'ai trouvé ça régénérant...

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ Manouche:

Mille et unes en effet, Manouche, rire de soi est un bon remède aussi!

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ anne:

Oui, oui, bien sûr, il y a de ça, l'effet boomerang de tout ce qu'on encaisse! Lâcher du leste, lâcher un brin, ralentir la cadence...
Pourtant je n'y peux rien ça pousse, ça se bouscule, je ressens comme une urgence, j'ai besoin d'écrire. C'est là que je reprends des forces. Alors j'écoute mon corps au fond, je dors, mais dans mon sommeil, j'écris encore!
C'est la frustration qui m'assassine, qui m'abat, celle de ne pas avoir plus de temps à consacrer à ce qui m'assaille de l'intérieur. C'est tout ce qui me détourne de ce que je voudrais profondément faire et que je ne peux pour l'instant pas régler autrement, c'est ces situations dans lesquelles je suis qui, pourtant loin d'être désagréables et destructrices, m'accaparent trop.
Choisir, oui, j'ai choisi, je choisis, mais je suis aussi dépendantes de certains de mes choix. C'est cet écartèlement qui me pompe de l'énergie et c'est peut-être rien de tout cela. Comment savoir. On est si complexe, et si gourmand, si rêveur et pragmatique à la fois!
Là, par exemple, je me suis levée très tôt, j'avais une urgence de texte dans la tête. Puis je me suis posée ici, je converse avec chacun d'entre vous, c'est doux. Et le temps passe, dans une heure j'ai un rendez-vous avec mon banquier pour des choses moins comiques, puis un autre avec les pages jaunes, enfin une après-midi chargée à la préparation de l'inauguration du nouveau concept de boutique: une centaine de personnes voire davantage doivent y faire un saut probablement, pourtant moi, pendant ce temps, j'aimerais être chez moi tranquillement à poursuivre avec ferveur ce que j'ai entamé de bon matin. Cette vie " de shiva" est parfois épuisante même si vraiment enrichissante. Je ne me plains pas, non, non, juste, j'en vis les conséquences.
Au fond, cet état d'être, pouvoir encore goûter au découragement, au sentiment d'inefficacité, d'inutilité, à cette baisse de régime est dans l'absolu signe que je suis bien vivante! IL y a quelque chose de réjouissant dans la souffrance...

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

@ Christian:

Right! Grand merci Black Angel. C'est bon de t'entendre...

Écrit par : helenablue | 15/03/2012

quand ça m'arrive , parceque ça arrive à tout le monde sans prévenir, je m'efforce de dialoguer avec mon cerveau et ça fonctionne après ça va mieux ; j'espère que ça marchera pour toi aussi aller aller ça va rentrer dans l'ordre ; patience tu as notre amitié

Écrit par : alex | 15/03/2012

Ce n’est sans doute pas d’un grand réconfort mais je vis constamment ces mêmes montagnes russes.
(D’ailleurs, suite à ton commentaire plus haut, je me demande si ça n’a pas un lien avec cette capacité à fabriquer de l’os : au plus fort du bonheur, alors qu’il n’y en a pas l’ombre à l’horizon, je finis toujours par en trouver quand même, un foutu os!)

Écrit par : Le Plumitif | 15/03/2012

@ Helena :

C'est important de connaître la gamme de nos humeurs, leur crescendo comme leur morendo.

À un certain étage, en nous-mêmes, on semble entrer dans un palais des glaces terrifiant. Tous ces miroirs, ce sont différentes facettes de nous, qu'il faut voir. Observer la laideur de l'un de nos traits une fois pour toutes, ça nous est utile lorsqu'on recouvre notre grâce ordinaire. Les moindres manifestations d'étrangeté de notre esprit sont ensuite plus claires, on sait d'où part la souffrance, ce coup-là.

J'ai appris, également, à être vraiment efficace et à avancer, durant la dépression. Quand je suis euphorique, parfois, on dirait que je ne fais que rêver. Tandis que sous des rayons ternes, dans la chambre noire de ma vie, si je veux avancer, je ne peux être que lent et méticuleux. La tristesse et l'apathie m'ont enseigné ce truc concret : il faut chérir les petites choses, les actions menues, car au fil du tissage, elles se transformeront en grandes réalisations.

Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 15/03/2012

@ le Plumitif:

Es-tu entrain de dire que le bonheur t'est insupportable?

Écrit par : helenablue | 17/03/2012

@ alex:

Oui, tout rentre dans l'ordre, toujours, pour le moment...

Écrit par : helenablue | 17/03/2012

@ Vieux G.:

"Chérir les petites choses"... C'est tout à fait vrai! Celles qu'on réalise et celles qu'on reçoit... C'est tout cette matière qui nous porte, toute cette interactivité avec le monde qui nous rend vivant, tu ne crois pas?

Écrit par : helenablue | 17/03/2012

hum... je m'en rendais pas compte en l'écrivant, mais c'est vrai que ça fait résistance viscérale à la félicité mon affaire... en tout cas, si ça se guérit, ton exemple ne peut avoir là-dessus que des vertus tonifiantes ma chère Blue - juste ton sourire à la fin du Be artist de Lorka, c’est déjà un élixir des plus ravigotant pour l’aptitude au bonheur!
;-)

Écrit par : Le Plumitif | 18/03/2012

:-)

Écrit par : helenablue | 18/03/2012

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