Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/06/2012

Une maman parmi tant d'autres

A 19 ans je me suis retrouvée maman. C'était jeune pour l'époque et bon nombre de mes amis n'ont pas compris que je puisse l'accepter avec tant de bonheur. Je le voulais depuis l'âge de douze ans, je ne concevais pas la vie sans pouvoir être un jour maman. C'était jeune, c'est vrai, étais-je vraiment apte, étais-je vraiment mûre pour accueillir un petit être en devenir qui comptait tant sur moi, ai-je été à la hauteur de ses attentes, à l'écoute de ses besoins, à la mesure  de ce qu'il avait à vivre? Peut-on être une maman parfaite? Bien entendu que non, mais jeune comme je l'étais je ne me posais pas vraiment la question, j'étais dans le feu de l'action pleine d'espérance, pleine d'innocence, pleine d'idées nouvelles et d'élans du coeur. J'ai fait comme j'ai pu, comme j'ai pensé bien, comme je le sentais venir. A 21 ans, mon deuxième fils est arrivé, pas plus angoissée que pour le premier, j'ai géré, j'ai fait au mieux avec toute l'inconscience et l'énergie qu'on peut avoir quand on a 21 ans. A 24, j'étais maman de trois enfants. C'était pas mal de chambardements et de temps! Prise dans le feu de l'action, je m'occupais de mes trois gaillards avec ferveur et passion, je reproduisais certains préceptes reçus de ma propre mère, quelques recettes de ma belle-maman et j'ajoutais à grandes lampées mes propres manières de faire. C'est bien plus tard, plus de dix années après la naissance de mon premier que j'ai commencé à réfléchir sur le pourquoi du comment et que je me suis rendue compte de mes multiples erreurs, faux-pas, manque d'empathie et d'écoute pour mes petits gars. C'est à ce moment là que j'ai commencé à leur permettre de se dire davantage et à vraiment les aimer pour ce qu'ils étaient et non plus pour ce que je voulais qu'ils soient, on projette tant d'images sur ses enfants sans bien se rendre compte. Le plus beau cadeau qu'ils puissent me faire en ce jour de fête c'est d'être tels qu'ils sont, d'exprimer leur amour, leur tendresse et leur pardon pour cette jeune maman qui a été la leur avec sa myriade de défauts et celle que je suis toujours avec ses doutes et ses fragilités. Quoi de meilleur pour une mère que d'être aimée et comprise par ses enfants devenus grands?

 

Commentaires

n'aime pas trop la fête des mères qui a un relent pétainiste...mais ton texte et surtout et surtout... le résultat ... est une vraie réussite...comme quoi il suffit vraiment et simplement d'y mettre tout son coeur...

Écrit par : laurence | 03/06/2012

être heureuse avec vos mouflets c'est déjà pas si mal. Bonne fête Hélène et peut-être bientôt... mammy Blue. :)

Écrit par : le bourdon masqué | 03/06/2012

@ Laurence:

J'ai lu sur Wiki que les premières traces de célébration en l'honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors des cérémonies printanières en l'honneur de Rhéa (ou Cybèle), la Grande Mère des dieux et notamment mère de Zeus... je l'ignorais! Un relent pétainiste Travail, famille, patrie, c'est ça? Je n'y ai jamais pensé ... Mais pour le résultat, my god, oui, le résultat, ces trois grands gars qui m'ont pris chacun leur tour dans leur bras ce matin en me renouvelant leur amour éternel Ah ça! C'est plus que bon!

:-)

Écrit par : helenablue | 03/06/2012

@ le bourdon masqué:

Mamy Blue! je suis prête, je suis partante, je suis enthousiasmée par cette idée et ce nouveau challenge à honorer, hé,hé...

Écrit par : helenablue | 03/06/2012

Joyeuse fête, alors !

Écrit par : Topfloorman | 03/06/2012

@ Topfloorman:

Muchas gracias!

Écrit par : helenablue | 03/06/2012

Très émue par ce billet qui sonne vrai.
Je m'y retrouve, presque mot pour mots.
La seule différence c'est que mes gaillards à moi ne sont pas encore en age d'avoir cette attitude que vous décrivez à la fin de votre billet et qui vous rend heureuses.. :)
Ma fille (que j'ai eu à 20 ans) elle, le peut, et c'est vrai que c'est un bonheur. Encore faut-il avoir su faire ce chemin de l'introspection qui nous amène à dire "nos erreur et nos tendres regrets" à nos enfants, à leur donner la possibilité de ne pas être coupables des petites dérives insouciantes de notre jeunesse :) Tous les parents ne savent pas le faire :)

Martine De Pin Beurhé.

Écrit par : Les Pestes taclent. | 14/06/2012

Les commentaires sont fermés.