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26/05/2013

fête des mamans ou de l'immense plaisir de mettre au monde

Certaines journées sont différentes des autres, comme celle-ci. Celle qui fête les mères. J'avais dix-neuf ans à la naissance de mon premier fils, j'étais encore une jeune fille et il a fait de moi une jeune mère. A suivi un autre compère trois années plus tard et un troisième encore une paire d'années après. C'est une grande fierté et un grand bonheur pour moi que d'avoir enfanté, que d'avoir donné la vie, que d'avoir mis au monde. C'est insensé et pourtant si simple. C'est si magnifique, si merveilleux de sentir son corps fabriquer un être, de le sentir bouger au plus profond de soi, de voir dans la douleur sa tête apparaitre, de le prendre dans ses bras et d'accompagner ce petit bout de vie vers un destin plus grand. C'est fort d'être maman. C'est puissant, ça bouleverse, et ça rend humble aussi. On découvre à quel point on est faillible et en même temps pleine de ressources. Ce sont mes enfants qui m'ont faite maman. Et c'est à eux que je dois d'être celle que je suis maintenant. Alors puisqu'ils ne cessent de me dire qu'ils m'aiment et que je compte pour eux, je veux leur dire aussi que j'ai une grande chance d'être celle qui a pu leur offrir la vie et que j'ai un plaisir fou et une grande fierté de les voir vivre, de les sentir aimer et de les savoir au monde comme ils sont : lucides et émerveillés.

 

22/09/2012

un départ

Mon fils aîné part tout à l'heure à l'autre bout de la planète, à l'aventure, pour un an. Il part avec sa douce voir le monde et découvrir comment vivre autrement et l'un avec l'autre sans la contrainte d'un quotidien pesant. Ils en parlent depuis si longtemps. Hier, c'était son anniversaire, mon corps a réagi, j'étais anéantie: bouffées de chaleurs, vertiges, malaises, je n'étais que l'ombre de moi-même. Ce matin, c'est une grande tristesse qui m'envahit. Pourtant je suis heureuse pour lui, pour elle, pour eux et je trouve merveilleux de pouvoir faire cette expérience et de goûter ainsi à l'existence. La Polynésie, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, c'est si beau, c'est si loin aussi... J'ai beau me raisonner, me dire qu'on ne fait pas les enfants pour soi, que c'est un homme maintenant, qu'il faut couper un jour ou l'autre le cordon, toutes ces choses qui se disent et que tous veulent penser, mon enfant reste mon enfant. S'il lui arrive une tuile, je ne pourrais être là, s'il est triste, je ne pourrais pas le consoler, s'il souffre, je ne pourrrais pas le soulager et s'il est heureux, je ne pourrais le partager. "T'inquiète, on va skyper!". Oui, je sais qu'on va pouvoir se parler au travers l'océan avec ces petites machines. Je sais que je vais pouvoir vous suivre sur facebook, que vous allez communiquer, qu'on va s'écrire des mails et qu'on va souvent penser les uns aux autres, mais c'est pas que je sois inquiète, non, je suis émue. Je suis une maman qui voit partir son enfant, j'ai la gorge serrée, l'estomac noué, le coeur qui pleure et sourit en même temps. Mon tout petit devenu si grand!

 

20/08/2012

il n'est jamais trop tard pour bien faire...

On se fait des idées, on a besoin de penser top souvent que tout peut changer, aller mieux, je sais pas, en tout cas aller dans le bon sens des choses tel qu'on le conçoit et on tombe sur un os. Une personne réfractaire, qui a besoin de penser autrement, pour qui c'est nécessaire. Aïe. là, ça fait mal. Quand cette personne est votre soeur, qu'elle a deux petits êtres à sa charge et qu'elle l'est confronte à l'ogre en toute impunité voulant penser qu'il est bon et loyal, au pire qu'il est trop vieux! C'est au dessus de mes forces. C'est trop me demander. Je ne peux l'accepter. En mon for intérierur. Je ne suis pas la mère de ses enfants mais j'ai essuyé les plâtres et les miens avec moi, et j'en reste sans voix. Chacun voit midi à sa fenêtre comme il se doit, mais comment faire pour amener quelqu'un à voir ce qu'on voit, ce qu'on a vu et ce qu'il ne faudrait pas avoir à voir une nouvelle fois?

 

03/06/2012

Une maman parmi tant d'autres

A 19 ans je me suis retrouvée maman. C'était jeune pour l'époque et bon nombre de mes amis n'ont pas compris que je puisse l'accepter avec tant de bonheur. Je le voulais depuis l'âge de douze ans, je ne concevais pas la vie sans pouvoir être un jour maman. C'était jeune, c'est vrai, étais-je vraiment apte, étais-je vraiment mûre pour accueillir un petit être en devenir qui comptait tant sur moi, ai-je été à la hauteur de ses attentes, à l'écoute de ses besoins, à la mesure  de ce qu'il avait à vivre? Peut-on être une maman parfaite? Bien entendu que non, mais jeune comme je l'étais je ne me posais pas vraiment la question, j'étais dans le feu de l'action pleine d'espérance, pleine d'innocence, pleine d'idées nouvelles et d'élans du coeur. J'ai fait comme j'ai pu, comme j'ai pensé bien, comme je le sentais venir. A 21 ans, mon deuxième fils est arrivé, pas plus angoissée que pour le premier, j'ai géré, j'ai fait au mieux avec toute l'inconscience et l'énergie qu'on peut avoir quand on a 21 ans. A 24, j'étais maman de trois enfants. C'était pas mal de chambardements et de temps! Prise dans le feu de l'action, je m'occupais de mes trois gaillards avec ferveur et passion, je reproduisais certains préceptes reçus de ma propre mère, quelques recettes de ma belle-maman et j'ajoutais à grandes lampées mes propres manières de faire. C'est bien plus tard, plus de dix années après la naissance de mon premier que j'ai commencé à réfléchir sur le pourquoi du comment et que je me suis rendue compte de mes multiples erreurs, faux-pas, manque d'empathie et d'écoute pour mes petits gars. C'est à ce moment là que j'ai commencé à leur permettre de se dire davantage et à vraiment les aimer pour ce qu'ils étaient et non plus pour ce que je voulais qu'ils soient, on projette tant d'images sur ses enfants sans bien se rendre compte. Le plus beau cadeau qu'ils puissent me faire en ce jour de fête c'est d'être tels qu'ils sont, d'exprimer leur amour, leur tendresse et leur pardon pour cette jeune maman qui a été la leur avec sa myriade de défauts et celle que je suis toujours avec ses doutes et ses fragilités. Quoi de meilleur pour une mère que d'être aimée et comprise par ses enfants devenus grands?

 

23/03/2012

C'est si bon d'être mère!

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- Photo Laurence Guez -

 

Tout est là. Tout peut se dire en si peu de mot. L'amour est au-delà des phrases, il se vit intense et sans retenue...

  

19/06/2011

Papa

Papa,

Normalement, par le calendrier, c’est ta fête today. Pourtant, pour moi, sigh, ça n’est pas si simple! Pour ce qui est du père de mes enfants, c’est sans problème. Là, quel ravissement!

Non, c'est entre toi et moi que c'est plus compliqué, tu devines bien pourquoi même si t'as oublié. Tu as été mon père longtemps, tant que je n'avais pas accès à ma mémoire, tu l'es toujours pourtant maintenant que je l'ai retrouvée, mais je ne sais qu'en faire! Je veux pas faire dans le pathos, de ton côté, tu l'as bien éprouvé. Mais je ne peux non plus pas m'enfouir dans le non-vouloir voir, dans le non-vouloir être et dans le non vouloir-dire, père!

Le déjeuner entre hommes fut drôle, généreux, magnifique. Tu sais, papa, j'avais autour de moi mon homme, mes fils, et puis un petit gars que je porte dans mon coeur depuis longtemps. C'est le meilleur ami de ton petit-fils que tu ne connais pas par la force des choses et par sans doute ton incapacité à les voir comme elles sont, je ne t'en veux pas, comment pourrais-tu les appréhender alors qu'elles n'ont jamais été à ta portée? Lui, son père lui a mis une beigne et l'a foutu dehors. Il doit s'en mordre les doigts, l'enfoiré de papa, comme toi quand tu m'as dit que je ne faisais plus partie de la famille si je disais vrai. Dis-moi, aurais-je pris le risque de mentir à ce prix? Tu verrais ce p'tit gars, papa, que t'en serais le premier étonné tel que je t'imagine. Tel que je voudrais que tu sois.

N'empêche, je suis bien emmerdée. Je ne sais pas quoi faire, c'est la fête des pères, je devrais avec joie te la souhaiter, au pire sans grand plaisir. Mais je n'y arrive pas. Pourquoi? Pourquoi papa, fuck, pourquoi?

 

 

01/06/2011

Petits bonheurs

Le défifoto de Juin est sur le thème des petits bonheurs, ils sont tellement multiples et variés que choisir une seule image pour l'évoquer est un peu frustrant mais paradoxalement assez jouissif! J'en ai choisi un et j'aurais pu en suggérer mille et un autres comme celui que j'ai revécu en doublé ce Dimanche et hier soir!

J'ai versé une première larme Dimanche quand j'ai vu les trois petits bouts de mon amie lui offrir tout sourire leurs cadeaux faits de leurs mains menues à l'école. Je me suis retrouvée comme pour rire des années en arrière avec les mêmes colliers de nouilles, les mêmes coeurs en papiers, les mêmes cadres photos, cendriers, mains moulées, petits mots doux et autres poèmes. J'ai souri complice quand sa fille de sept ans lui a déclamé son compliment:

- Maman, je t'aime, tu es la plus jolie, la plus merveilleuse, la plus maman de toutes les mamans!

 Je n'ai pas pu ne pas replonger moi-même dans tous ceux que j'ai pu dire aussi à ma propre mère. Je me suis retrouvée en une fraction de seconde dans ce regard là et puis une fraction d'aprés dans celui de la maman qui reçoit son présent. Alors quelle ne fut pas ma surprise hier soir quand, rentrant d'une journée bien épuisante, ils étaient tous là. Mes trois grands, le sourire aux lèvres et les yeux plein de malice, me faisant la surprise avec la complicité de leur père d'une gentille fête pour mon "mother's day" shuinté par la force des choses par d'autres priorités. Les mots doux étaient les mêmes, les cadeaux bien sentis et touchants et leurs gestes attentionnés et tendres. Quand j'ai déballé le dernier petit paquet et que j'en ai sorti "Un lieu incertain" de Fred Vargas, j'étais déjà toute retournée qu'ils aient deviné mon envie de le lire mais quand je l'ai ouvert, mon coeur a chaviré.

- A ma maman que j'aime de tout mon coeur, beaucoup de bonheur avec l'espoir que tu récoltes ce que tu sèmes: beaucoup d'amour!

- Tendre et gros baiser à la meilleure des mamans. je t'aime! Joyeuse fête.

- Bonne fête maman chérie. De tout coeur avec et derrière toi! Je t'aime...

Trois écritures dîfférentes, le même amour, la même fierté. Mes yeux se sont emplis d'eau et ma gorge s'est nouée. J'ai alors porté un toast à eux, à nous, à l'amitié et à ce bonheur intense d'être la maman d'enfants si solides, aimants et aimés!

 

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- Mére et Enfant- Pablo Picasso -

 

 

 Ô mère !

 

Lait toujours ascendant,

Voyageur chantant

Dans mes étoiles nécessaires

Conjuguées aux distances blessées de mon cri !

Ciel de mes yeux, yeux de mon ciel

Recousu de ses blessures larmoyantes

Pour reporter, de ta lymphe triomphante,

Ma folle errance et mes agonies !

Tu es les arbres candélabres

Qui m’éclairent tous ces chemins inextricables 

De mes lourdes litanies d’incompris

Trébuchant par tant de chaînes, sans répit!

Ombre prévenant mon possible aveuglement,

Seins aux aguets, pour me rassurer,

Pour m’arracher au plus profond

De mes sauts anéantis

Et me faire renaître, entier,

Dans ton feu  jamais brûlant,

M’offrant la juste chaleur

De ses mains des ans 

Qui me caressent de leurs attentes,

De ce sang toujours prêt à me reprendre

De mes  jours soliloques d’exilé

Sans échos !

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

18/03/2011

Quand on est con...

Une discussion avec mes deux fils, le cadet et le benjamin et... nous voilà à entonner en choeur, à trois et à tue-tête, cette savoureuse chanson de Georges:

J'aime cette connivence et ces échanges entre nous, j'aime mes garçons, je suis nantie! Est-ce de la chance ou juste le fruit d'un amour vrai et d'un respect mutuellement partagé? Peu m'importe, j'en profite, c'est bon de les voir s'exprimer et grandir, défendre leurs idées et leurs idéaux, et avoir de l'humour et le goût à la poésie des mots! Je suis fière d'être la mère de p'tits grands gars comme çà.

D'un coup je repense à cette jolie chinoise américaine ayant pondu un livre  après expérimentation digne de la pire des pédagogies noires, j'en ai encore des frissons dans le dos et les cheveux qui se dressent sur la tête, comment peut-on concevoir pareille aberration? J'ai encore sur ma table de chevet, entre autres, et ça fait un bail maintenant "Libres enfants de Summerhill", complètement à l'opposé des théories de cette tigresse et mille fois plus en conformité avec mon ressenti et ma manière de faire, Alexander S.Neill mérite bien plus d'être lu que cette névrosée bridée et bridante, du moins il mérite surtout plus d'être écouté et entendu!

Mais bon, comme le dit Georges...

 

 

27/09/2010

de l'amour et du reste...

On pense en savoir plus avec l'âge et le temps, on a tellement vu de rivières s'écouler, de larmes se verser, et tant de temps perdu! Et pourtant il reste une matière tactile, une de ces matières qui fait couler tant d'encre, tant de sperme, tant de sécrétions en tout genre, qu'on pense vieux de la vieille en avoir fait le tour, que nenni, la blousaille elle a son mot à dire, et avec brio, ça va sans dire!

Ce soir, j'étais en tête à tête avec deux de mes fils, leur père parti plus loin... Etonnament certaines choses se disent, notamment ces choses du coeur, à croire qu'il faut le contexte adéquat pour ces ébauches aquarellées de découvrir l'amour. Je sais bien qu'une mère n'est pas la mieux placée dans ce genre de confidence alors je la joue fine, édulcorée, malhabile, dans le fond comment pourrais-je savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme en devenir d'à peine dix-sept ans, moi je n'ai pas le souvenir ancré de même les avoir eus, c'est dire à quel point je suis mal placée, mais mon fils me parle, je l'écoute, je l'entends, et je lui dis: " Les femmes c'est tout un continent ! "...

Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même.

Je n'ai que des fils, j'ai par chance des hommes auprès de moi, des hommes en devenir, aimants et stupéfiants de grâce et de sincérité. Je suis fière d'être leur mère. Et je découvre pourtant chaque jour qui passe parce que j'écoute, parce que j'y suis sensible toute cette difficulté à être en accord, je le déplore mais j'en prends acte.

Au fond, je me dis, quelle chance d'avoir à vivre tout ce que je vis grâce à eux, chair de ma chair. Si je suis un ancrage, ils sont mon équilibre et la confiance qu'ils ont tous en moi m'émeut, me touche, et puis me galvanise. Je me dis là ce soir, pour vous en confidence, que les enfants sont l'avenir du monde, en tout cas, qu'ils nous donnent pour peu qu'on les entende bien plus que tout ce qu'on a pu leur offrir, et ça c'est magnifique, pour moi c'est pareil à l'amitié, on sème et ce qu'on récolte est multiplié, j'aime me sentir vivante près d'eux et j'aime la vie qu'ils aiment en moi et attendent! J'avoue jusqu'à présent ne pas connaître meilleure et plus puissante énergie que l'amour...

 

 

07/08/2010

mots entrebus

Suite à une discussion fort intéressante chez mon ami Didier suite à sa note dont je pique le titre, je me pose cette question:

Faut-il donc être parfait et irréprochable et bien sous tout rapport pour être de bons parents?

 

 

27/05/2010

et maintenant...

Maintenant ça se bouscule au portillon, tsé, tu pars tu pars et même si tu sais bien que voyager n'est pas guérir son âme... Pas pour autant qu'elle soit franchement malade elle est juste un peu ébranlée et malmenée, tout ce, ce tourbillon de la vie, mais plus encore à l'écoute des uns et des autres rencontrés dans ce petit périple, tant d'interrogations, de doutes de peurs du lendemain... les choses changent n'ont plus forcément la couleur tendre attendue. J'ai rencontré plusieurs familles d'amis dans mon court périple et j'ai ressenti partout la même tactile angoisse, une sorte d'insécurité latente et pas tellement de foi dans l'avenir, du moins pour leur progéniture, eux se sentant à tort déjà dépassé et sans prise sur ce présent qui les emprisonne plus qu'il ne leur donne vie. Bon nombre d'individus vivent dans cette équation en tenaille, prisonniers volontaires d'un système qui détruit leur quintessence leur créativité le sens même de leur vie. Je  ne vais pas sortir l'étendart pourtant il le faudrait bien en l'occurrence, quoi, baisser les bras, renoncer, et laisser la génération à venir tout prendre entre ses paumes. Pas possible pour moi, suis un peu trop dure à cuire et teinte révolution latente en silence, genre! Avec ou sans, sans enfant j'entends, il est de notre possible d'être comme il faudrait que ce soit, et de nous battre pour qu'il en soit ainsi. Diable comme l'air du vert donne du coeur à l'ouvrage...