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17/02/2013

Correspondage*


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Voilà, l'histoire de ces deux-là m'a profondément émue. Ainsi correspondre pendant toute une année, ainsi chaque jour penser à l'autre, se le dire, se dévoiler. Ainsi créer. J'ai trouvé ça vraiment touchant. Evidemment, les choses n'ont pas été faites au départ pour être vue par d'autres que les protagonistes, n'empêche que, au-delà de l'aspect esthétique et artistique, c'est l'aventure humaine qui me donne là des frissons de plaisir. L'un parlant avec ses découpages, l'autre avec ses mots. Chacun sensible et attentif, chacun voulant toucher l'autre. Chacun se nourrissant l'un de l'autre. L'âge importe peu, la distance non plus, la matière pas davantage. Il se fabrique ainsi un dialogue d'âme à âme. Je suis bien covaincue qu'au bout d'un temps certain, la communication entre ses deux êtres a dépassé le papier, l'encre et l'image. C'est du moins ce que j'ai ressenti tout au long de cette exposition attachante, inspirante et délicate...

 

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* Correspondage - Exposition jusqu'au 17 Mars 2013, bâtiment de la Galerie Nationale - Prague 

 

 

Commentaires

Oh, comme c'est magique!
je voudrais tant ce type de correspondance! Merci pour le partage, Helena!

Écrit par : La gambade | 18/02/2013

La perfection aurait été que cette correspondance soit libre de tout engagement. Juste toujours inachevée et l'un et l'autre espérant une enveloppe dans la boîte aux lettres. Toutefois ce que vous nous en donnez à voir est empli de poésie.

Écrit par : christiane | 18/02/2013

@ La gambade:

Oui, c'est magique en effet, et c'est stimulant... J'ai été enthousiasmée par cette histoire. Les correspondances me fascinent, j'aime cette idée de l'échange entre deux êtres au travers des mots. Celle-ci est particulière, car l'une écrit et l'autre colle et fait ainsi sans doute encore plus marcher l'imaginaire de celle ou celui qui découvre l'exposition. Au milieu de cette correspondance il y a aussi des bronzes de Béatrice qui sont de toute beauté et expriment à mon sens l'inconscient. Le parralèle est subjuguant car on comprend à quel point cette année d'échange à influer sur sa vie.
J'aime faire le parallèle entre cette correpondance et ce que je vis ici. C'est pour moi de même nature. Cet échange quotidien où je me confie et en retour les réactions et les partages d'autrui. Est-ce que tu ressens cela aussi au travers de ton blog? N'est-ce-pas au fond ce genre d'espace un correspondage aussi?

Écrit par : helenablue | 18/02/2013

@ Christiane:

J'ai trouvé assez fort quand même ces deux contrats écrits de part et d'autre... La perfection serait dans l'inachevé dans l'attente, dans l'espoir renouvelé? Peut-être, oui... Pourtant, un peu comme un livre d'images, le fait que ça soit encadré dans le temps donnait beaucoup de puissance à l'ensemble. En tout cas ça m'a beaucoup touchée.
Et vous Christiane, êtes vous sensible à cette forme d'écriture vivante qu'est la correspondance?

Écrit par : helenablue | 18/02/2013

je l'vais découvert dans les années 70 je pense même avoir gardé un livre sur lui ou il faisait des collages a partir de plusieurs photos identiques découpées en lannières et collées pour multiplier la vision. Depuis je n'avais plus de nouvelle de son travail et voilà qu'il refait surface ....il ne semble pas avoir perdu de sa créativité

Écrit par : alex | 18/02/2013

@ Alex:

As-tu les références de cet ouvrage?

Écrit par : helenablue | 20/02/2013

Je l'ai retrouvé c'est un livre de "Blbli OPUS de 1973 (georges Fall éditeur) il y a un texte d'ARAGON paru dans les lettres Francaises:
extrait:" Chaque semaine de 1968 Jurii KOLAR prend ses ciseaux et sa colle. Essayez un peu d'oublier que cela se passe en 1968, à Prague.Du moins ce nest pas un conseil que je vous donne: je vous mets au défi de pratiquer avec Jiri KOLAR, aujourd'hui, l'opération si délicate qui consiste à arracher àun homme de son temps et de son espace, pour en faire un exemple de grammaire, de cette grammaire appelée art. Kolar est exemplaire, mais tout autrement"....
Le texte qui suit avec de nombreuses photos est de Raoul- Jean MOULIN avec pour finir douze poèmes : un régal!
"POISSON
Toute une journée
dès l'instant où tu ouvre les yeux
jusqu'à ce que tu les fermes
sans changer
le cours habituel des choses
ne dis mot
le jour suivant
achète un poisson vivant
et jette-le dans la rivière"

Écrit par : alex | 20/02/2013

@ Christiane:

Merci... et, à bientôt!

Écrit par : helenablue | 20/02/2013

@ Alex:

Merci beaucoup!
J'aime bien ce poème... Tu sais, je suis Poisson!
:-)

Écrit par : helenablue | 20/02/2013

Les commentaires sont fermés.