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10/04/2009

outre-tombe

Au "Père Lachaise".

 

 

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D'abord, c'est son visage qui l'inspira, vert de gris mais la bouche bronze le nez luisant le menton poli. La magie opérait, déjà elle sentait l'appel puissant de tous ces corps de femmes qui avaient de nuit le plus souvent sans doute, mais de jour aussi embrassé cet homme sculpté pour se porter chance en amour.
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Elle le prit à pleine bouche, comme aimantée tout en posant son corps délié sur toute la surface de métal pour en puiser la force sourde et la puissance. Elle faisait comme tant d'autres avant elle, chevauchait, s'exaltait, et faisait corps avec celui du gisant, électrisée.
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Puis elle reprit du recul pour mieux admirer ce corps d'homme en plein désir, et là sentit tous ses sens chavirer, l'appel du plaisir, elle se jetait ayant perdu toute notion de temps et d'espace sur ce prince des ténèbres, frottant son sexe contre le sien dans des ondoiements langoureux,  sentant bruisser minette, comme en extase, transportée par son imaginaire vampirisé et touché par les vibrations de ce corps immobile et froid comme la mort elle-même. Là, elle jouit dans un râle sourd et silencieux, intériorisé, le coeur palpitant, le corps tremblant, l'esprit en feu et toute entière mise en appétit, ouverte, offerte.
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Mais le plus insolite, et le plus étonnant encore dans cette fabuleuse histoire vraie du gisant de Victor Noir, c'est qu'elle me vient de Montréal, Christian Mistral me l'a contée tantôt. Moi, ici, Paris, France, pourtant une gourmande de l'insolite et de l'étrange, de la poésie de la vie , je l'ignorais. Et je l'ai trouvé fascinante, tant que je me suis rendue sur place pour voir la chose de mes propres yeux. En suis encore toute chaude...