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28/08/2009

Basilic

 

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Chez les Anciens, le basilic désignait une sorte de serpent ou de lézard fabuleux qui avait la faculté de tuer par le regard. La seule façon de s’en débarrasser était de lui présenter un miroir. Ainsi il retournait son regard fatal contre lui-même et tombait mort sur le champ. On prétend que cet animal surnaturel puisait son étrange pouvoir dans les effluves de la plante homonyme qu’il respirait et dont il se nourrissait exclusivement. On dit aussi qu’en Provence, les jeunes filles qui hument et goûtent trop souvent à cette labiée odoriférante, acquièrent elles aussi des yeux de basilic. Leur regard tue, non de mort, mas d’amour.

Le basilic n’est pas une plante ordinaire. C’est une plante magique, pleine de charmes ensorcelants. On l’appelle parfois le petit roi des jardins. Son nom l’indique qui vient du grec basilikos, royal. Son parfum à lui seul, à la fois raffiné et puissant, annonce une origine aristocratique. Mais pour peu qu’on y goûte, c’est le palais tout entier qui s’enchante de la présence de cet hôte royal.

 

- Edouard Brasey -

 

 

 

28/06/2009

un an déjà

 

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Voilà un peu plus d'un an que j'ai ouvert cet espace, sur les conseils d'une amie qui venait de créer elle aussi son blog. Il y a un an, quand j'ai commencé ici à écrire, publier des images, partager mon goût pour la peinture, la musique, la littérature, et puis toutes les choses de la vie, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était un blog, de ce qu'il allait m'apporter, de ce que j'allais découvrir aimer résoudre exprimer et voilà que j'y suis et fidélement un an après. J'y ai trouvé bien plus que je n'aurais pu l'imaginer, d'abord un nouveau contact avec moi-même, je traversais encore un peu d'ailleurs une grosse tourmente dans ma vie, et cela m'a posé et m'a donné à réfléchir sur ce qui compte pour moi, ce que je veux transmettre et aussi sur ces parts d'ombre que je cherche toujours à élucider, comme si cet endroit travaille en miroir; tout aussi important et peut-être plus encore j'ai fait ici des rencontres qui bouleversent ma vie, mon regard sur les choses, qui me révélent et qui m'encouragent, de belles et profondes rencontres. Rien de virtuel dans tout ça bien au contraire.

Alors pour cet anniversaire, je veux vous dire merci pour votre générosité, votre créativité, votre amitié, votre humour, et votre fidélité, cela me touche beaucoup et me comble.

Thanks a lot.

 

 

J'ai piqué cette photo chez Constance, d'abord parce que je la trouve vraiment superbe mais aussi parce que j'aime ce qu'elle m'évoque, ce chemin que l'on se fraie au milieu de la vie, et puis l'eau, source vive , qui s'écoule comme le temps, qui amène aussi les coeurs l'un vers l'autre et qui est mouvement .

 

09:27 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : blog, histoire de, humain, amitié

10/04/2009

outre-tombe

Au "Père Lachaise".

 

 

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D'abord, c'est son visage qui l'inspira, vert de gris mais la bouche bronze le nez luisant le menton poli. La magie opérait, déjà elle sentait l'appel puissant de tous ces corps de femmes qui avaient de nuit le plus souvent sans doute, mais de jour aussi embrassé cet homme sculpté pour se porter chance en amour.
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Elle le prit à pleine bouche, comme aimantée tout en posant son corps délié sur toute la surface de métal pour en puiser la force sourde et la puissance. Elle faisait comme tant d'autres avant elle, chevauchait, s'exaltait, et faisait corps avec celui du gisant, électrisée.
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Puis elle reprit du recul pour mieux admirer ce corps d'homme en plein désir, et là sentit tous ses sens chavirer, l'appel du plaisir, elle se jetait ayant perdu toute notion de temps et d'espace sur ce prince des ténèbres, frottant son sexe contre le sien dans des ondoiements langoureux,  sentant bruisser minette, comme en extase, transportée par son imaginaire vampirisé et touché par les vibrations de ce corps immobile et froid comme la mort elle-même. Là, elle jouit dans un râle sourd et silencieux, intériorisé, le coeur palpitant, le corps tremblant, l'esprit en feu et toute entière mise en appétit, ouverte, offerte.
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Mais le plus insolite, et le plus étonnant encore dans cette fabuleuse histoire vraie du gisant de Victor Noir, c'est qu'elle me vient de Montréal, Christian Mistral me l'a contée tantôt. Moi, ici, Paris, France, pourtant une gourmande de l'insolite et de l'étrange, de la poésie de la vie , je l'ignorais. Et je l'ai trouvé fascinante, tant que je me suis rendue sur place pour voir la chose de mes propres yeux. En suis encore toute chaude...