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24/08/2012

A mon cher Mc Comber

Cher et tendre,

Ah! On m'a baladée. malheureusent, mon précieux ami, je dois t'avouer que non. Personne ne m'a parlé, personne n'a même osé une critique. Tout ce que j'ai dit et écrit, vient de mon ressenti. Je t'ai fait de la peine, Eric, j'en suis navrée. Tu me connaîs, je déteste l'idée et pire encore de faire du mal à quelqu'un que j'aime et apprécie. Tu pleures de mes écrits et je pleure de te savoir à ce point meurtri par ma faute. Mais, mais, pardonne mes mais. Je n'ai pas comme toi eu l'occasion ni même l'envie d'aller plus d'une dizaine de fois à Cuba. Pourtant, tu connais mon amour pour la musique. Orishas est un groupe dissident, pas cubain, je ne sais même pas s'ils l'écoutent là-bas, un de ses menbres est français, un autre espagnol. Et, peu m'importe. Je ne cherche pas à descendre un idéalisme possible, une religion pour certains, je ne veux qu'exprimer ce qui m'a étreint. Nous sommes différent toi et moi. Tu n'as pas eu à vivre l'obscurantisme, le culte de la personne, l'idée d'un seul homme. Quand même Eric, je ne vais pas te mettre en lien reporters sans frontières: Cuba tu l'aimes ou tu le quittes, n'est ce pas le lot de tous ceux qui pensent autrement? Et toi tu vis ça comment? Pas vu une parabole sur les toits des maisons, pas vu non plus la presse internationale où que ce soit même à l'aéroport de la Havane, pas vu non plus d'endroit "officiel" pour nourrir l'appétit de savoir ce qui se passe dans le monde. Une expo d'haikus, oui, mais c'est si peu et pourtant! Et j'ose à peine te parler d'internet qui est proscrit là-bas! Comment tu ferais toi? Pas de chocolat, pas de thé, pas de moutarde, pas de savons, mais surtout pas d'internet! Ah. Je l'ai capté une seule fois par hasard, à la Havane, entre la poire et le fromage, façon de parler, c'était entre, hé,hé. Nan! C'est stupéfiant Et c'est normal que les cubains fassent semblants, je ferais de même à leur place... Mais j'oeuvrerais en douce, je contournerais l'obstacle, l'idéologie, la religion d'état à tout prix... N'est-ce pas ce que certains font au fond au prix d'énormes efforts et de peur, juste parce qu'ils aiment leur pays et veulent y vivre? Penser que l'individualité n'a pas d'existence et que la propriété n'a pas de sens, c'est, pardonne-moi, pour moi, ne pas comprendre ce que l'individu cherche à faire quand on lui en donne les moyens. C'est quoi être écrivain, poète ou artiste (et pire homosexuel au milieu de tout ça) là-bas si tu ne penses pas Fidel ou Ché, son aura? Lire José Marti, alors que où que tu sois dans cette île il y a son buste, son effigie, oui je vais le lire mais je me méfie. Pour l'instant je suis dans Castro, l'infidèle de Serge Raffy, passionnant! Je suis vraiment tellement réfractaire à la pensée unique que je me suis sentie enfermée dans ce pays, dans ce qu'on en a fait, cette idéologie qui oublie l'ndividu au profit de la communauté qui comme on le sait finalement ne profite qu'à ceux qui tiennent les rennes. C'est quoi vivre au 21ème siécle?

Alors je vais devoir te faire de la peine encore (comme avec le cinéma), encore tu vas verser des larmes. La presse, in situ, est soumise à l'état. Passe par lui. Et ne peut pas être subsersive. Kafka au pays de la canne à sucre! Le Cuba que j'ai vu qui n'est pas une vue de l'esprit. Quoi? Tu crois que moi et Pat, on est des bénis oui-oui?

Les cubains ne peuvent investir dans leur pays. Je n'ai pas encore cherché l'information concernant les droits d'auteurs qui furent un temps suppprimés et puis rétablis et puis de nouveau supprimés comme beaucoup de décisions d'ailleurs. Par malheur on a enlevé leur terres aux paysans. Grave errreur!

Croire que les choses peuvent être autrement. Je trouve ça normal et souhaitable. Mais vouloir penser qu'elle devrait être de cette nature. Non. Pour moi, c'est au-dessus de mes forces.

Je ne crois pas à la pensée unique, je ne pense pas qu'on puisse tous être pareils, je ne pense pas qu'il faille faire en sorte que. C'est ce que j'ai appris à Cuba. Faut défendre son bout de gras, sa manière de voir, sa manière d'être. Et faut pas penser qu'elle est possible pour tous. Parce que chacun a à être ce qu'il a à être et personne, personne ne sait mieux que lui.

Désolée de t'avoir peiné, Je ne peux malheureusement pas m'enthousiasmer de cet arrêt sur image. Génial, ces bagnoles des fifties: un pays figé dans le temps comme une mouche dans l'ambre...* Magnifique et effrayant. Stupéfiant de grâce. Envoûtant mais désarmant.

 

* De Christian Mistral

17/07/2010

réponse à Sire de Chambley

 

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J'ouvre les yeux suis réveillée

et suis tout ouïe et tout ouverte

à recevoir ton amour

fiévreusement qui sonne

 

Fenêtre ouverte seins au grand air

mon corsage de soie une déchirure

ma robe glisse déjà j'ouvre et découvre

que tu me voies entière et nue

 

Mon coeur fontaine attend que tu t'abreuves

ma bouche s'humidifie source

Approche donc ta main sens-le battre pour toi

approche et touche touche-moi

encore

des yeux

 

Les rideaux de mon lit sont décrochés profite

à ton aise viens le réchauffer

mon dos brûlant d'amour

prête et offerte

 

mes bras pour t'enlacer

mes seins pour te bercer

ma lèvre rose pour te saisir

mes jambes pour mieux te prendre

mes genoux tremblants

mes cuisses puissantes

 

Viens donc mon roi inonder sans te tarir

l'abîme que nul ne peut ouvrir

dans les chauds trésors de mon ventre

tréfonds de mon intime.

 

 

 

 

27/06/2009

En réponse à Laure K.

" Quel est ton rapport, toi, avec la matière peinture?" LK

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Et bien Laure, pour tout te dire, elle m'attire et ce depuis longtemps, elle exerce sur moi une sorte de fascination et un désir fou. Je dois dire que la réponse de Christian Mistral m'a étonnamment frappée , " elle en mange ", parce que oui, j'ai un réel appétit et j'aime cette matière qui me semble si vivante et si onctueuse violente à la fois et riche en émotion possible à exprimer, et puis j'aime toucher pétrir mélanger malaxer, j'aime la couleur les couleurs, j'aimerais peindre des formats immenses abstraits physiques insensés, mais je suis aussi extêmement attirée par la sculpture, pierre ou métal, le bois aussi. Je repense à cet ami, qui m'a montré tout récemment des racines d'arbre d'une beauté à couper le souffle, j'étais subjuguée et j'y voyais déjà , comment dire, souvent ça m'arrive et je ne vais pas au bout, sans doute par manque de confiance ou de courage, je ne sais pas, mais j'y voyais la forme finale, ce que j'en ferais, et je dois dire que c'était une satisfaction intime intense. Je ne sais pas si cela répond à ta question pertinente mais je ne me suis pas encore permise de franchir le rubicond, suis encore sürement tellement sous l'énorme effet de tous ces artistes que j'admire par ce qu'ils m'ont tous apportés, et par la qualité de leurs démarches. La peinture, la sculpture, la poésie, la littérature, la musique sont pour moi essentielles à la vie, à la mienne, j'ai tant appris d'elles, et de tous ceux qui en sont les créateurs que peut-être par pudeur, je n'ose pas m'aventurer, mais je vieillis, alors je crois bien que cela va me libérer, aussi paradoxal que cela puisse paraître...

 

 

La toile est une oeuvre d'Arman, Tubes.

 


 

22:06 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réponse, humain, pensée, art