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26/04/2009

catharsis

 

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Purgation des passions, c'est la définition n'est-ce pas ? Mais qu'est-ce donc que cette idée qu'il faille payer pour ce que l'on est. Vieux boulet judéo-chrétien qui pourtant n'est pas en reste en ce qui concerne les états hors du commun. La passion me paraît l'âme du poète et ce qui l'anime. J'avoue ne pas pouvoir concevoir ma vie autrement. Alors, je sais , j'y suis confrontée tous les jours, toutes les minutes, mais donc comment est-ce possible? La passion est une énergie, un carburant, et une volonté. Ce n'est pas une hystérie, ou une sorte de folie douce , non! C'est l"essence même de la vie. Elle prend racine dans le passé, la généalogie, et le mouvement des peuples et des esprits . Pas de passion sans source, et l'histoire est si riche et nous insuffle, nous constitue.

Quel que soit le passé proche qui est vôtre, il est . Et bien plus agrandi encore, toutes ces âmes qui ont vibré et souffert , tous ces individus qui ont donné leur vie, tout ce sang rouge et d'encre, et toute cette histoire, cette symbolique qui nous constitue, notre héritage . Le mien, le vôtre. Je suis le fruit de tout cela , et nous le sommes tous.

 

Born Into This





 

 

 

"  Nés dans ça , marchant et vivant à travers ça , mourant à cause de ça ..."

- Charles Bukowski -

 

O bel insecte bleu

 

 papillon bleu

 

"O bel insecte bleu, jamais revu, rencontré dans le cœur d'un ormeau, tu ne différais point tellement de moi que je ne puisse nous confondre ! Les ailes de ma rêverie se revêtent d'azur comme tes élytres et, de même que, par ce beau jour, tu prenais l'air à ta fenêtre vermoulue, je passe discrètement la tête à ma croisée rongée de guêpes. Et, s'il pleut comme aujourd'hui, que faisons-nous l'un et l'autre que de parcourir ces étroits espaces : toi ta chambre et moi ma tanière? Va! les fleurs de nos songes sont inclinées par les mêmes brises du Ciel, et nous savons que ce n'est pas l'été parce que la cigale de La Fontaine ne crisse plus aux arbres, et parce que le larmoiement de la branche d'hiver n'a pas le doux parfum du cep printanier.

  Nous possédons une égale sagesse parce qu'elle provient d'une même crainte. Lorsque soufflera l'embellie, lorsque nous nous sentirons dignes d'être admirés, au pied du même ormeau dont nous chanterons la beauté mûre, nous attendrons l'amour. Mais, lorsque je verrai s'affoler dans la tempête les voiles des bateaux, ou que tu verras s'abîmer les feuilles mortes, il ne faudra pas sortir..."

-Francis JAMMES-

 


08:05 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : rêverie, poésie, envol, amour