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11/11/2009

ballade en eaux troublantes...

Tout ce temps à m'éprendre des mots des uns et des autres pour mieux comprendre, cette exploration sans fin dans la littérature et la poésie inextinguible me nourrit et l'esprit et le coeur, m'inspire. Une semaine passée étrangement riche et variée, réentendre la petite musique de Louis-Ferdinand Destouches au travers de passages de son voyage au bout de la nuit et de son mort à crédit une biographie ça s'invente et l'émotion comme suspendue écriture fouillée présente accaparante vivante, en parallèle et en même temps une nuit pour l'arrachant pur jus criant Putain d'Arcan. Toujours le même parcours le même désir qui m'anime et les mêmes frissons qui me traversent l'échine quand je lis certains et certaines et que je m'endors avec eux, une sorte de drogue mi douce mi dure, éclectique. Et de la poésie aussi, compagne permanente d'au moins une heure quotidienne à voix haute ou off en intime entre deux portes deux conversations deux soupirs à n'importe quel moment, mélodique, particulière prégnante imprégnante même, suavité et douleur, violence et tendresse, art en ombre et lumière, indéfectible amie des gris de Novembre comme des bleus de Mai ou des ors de Juillet... J'aime les mots, les phrases, syntaxe et grammaire bousculées et bousculantes, l'écoulement paisible d'un vers, le verbe transperçant lucide sans concession truculent et jouissif de certains romans et la poétique troublante de certains autres. Ces ballades sont offrandes et échappées, prise de conscience et rencontres. Un jour perdu que celui où tu n'as pas ri, un jour perdu que celui où tu n'a pas lu, un jour perdu que celui où tu n'as pas vécu. Au commencement était l'émotion...

 

 

 

Commentaires

D'accord. Vu comme ça, oui, d'accord.

Écrit par : anne des ocreries | 11/11/2009

Comme c'est bien dit ! bien senti... Yessss ! tiens j'ai pas encore ouvert un livre aujourd'hui.... je traine, je me sens mal, j'oublie qui j'aime et ce que j'aime.... pfff. Un jour pour rien ? tu crois... ? pas d'envie, pas le moral. je viens ici me rasséréner un peu.

Écrit par : carole | 11/11/2009

nOUS SOMMES ALORS SUR LA MËME SOCLE, HELENA. Quand je ne lis pas, je ressens un manque, "le" manque des mots, du texte, de la langue.

Écrit par : briigtte giraud | 11/11/2009

Je lis pour écrire, j'écris pour lire, ces vases se traversent, se transvident, en ordre ou en désordre. Juste pour ne pas me tenir droite comme une cruche pleine, les hanches à la place des anses.

Écrit par : Venise | 11/11/2009

LYES!

Stie qu'elle écrit bien Venise.

Écrit par : Christian Mistral | 11/11/2009

Amour des mots, des émotions, qui nous unit à travers nos univers si différents et nous construit un univers presque commun où tout serait possible.
Merci pour cette plongée dans tes pensées profondes, helena !

Écrit par : Saravati | 12/11/2009

@ Venise: Oui, écrire et lire s'interagissent et se nourissent l'un l'autre et la vie en soi, tous nos actes, nos pensées, nos relations interférent, plus possible de savoir qui de la poule qui de l'oeuf...
Jolie image que ces hanches qui procréent par ailleurs, toujours la création qui nous anime, n'est ce pas...

Écrit par : helenablue | 12/11/2009

@ Christian :

:-)

Right!

Écrit par : helenablue | 12/11/2009

@ Saravati:

"le pouvoir des mots sur le mouvoir des peaux", je le répéte mais j'aime tant ce vers de Prévert...

Bonne journée à toi, chère.

Écrit par : helenablue | 12/11/2009

L'émotion je suis restée sans voix tremblante ce n'était pas un livre...

Écrit par : laurence | 12/11/2009

Helena, j'ai lu quelque part qu'au "commencement était le Verbe". Je n'ai pas vérifié personnellement cette proposition mais si elle est exacte, l'émotion viendrait alors bien après le Verbe. Comme tu n'écris pas pour ne rien dire, je serais enclin à écrire, pour te rejoindre et en espérant t'avoir compris, que : Naissant du Verbe ou née du Verbe, l'émotion est au commencement de l'émotion.

Écrit par : Le passant. | 13/11/2009

"Au commencement était le verbe", première phrase du prologue de l'évangile selon St Jean, " homo loquens", l'origine des langues semble se confondre avec l'origine de l'homme, l'émotion viendrait-elle bien après le verbe, hum, probable qu'elle fait partie du verbe, le langage ne me parait pas possible sans émotion, et réciproquement. Tout est lié.
Ainsi l'émotion naît du Verbe, et le Verbe de l'émotion...
Quant au commencement il est éternel et récurent.

Écrit par : helenablue | 14/11/2009

Touché ! C'est écrit trés juste et à vif , c'est si bon de lire une Vivante..:-) Même le Noir ici est différent...

Écrit par : Space | 16/11/2009

Les commentaires sont fermés.