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31/08/2014

Traversée marocaine -3-

Comme le temps passe vite, trop vite, comme le Maroc est déjà loin, repris par une vie lilloise trop active et bientôt la braderie ! Essaouira, Taroudant, Mirfelt, Tiznit, Sidi-Ifni, les plages océaniques à perte de vue, le désert, les souks truculents et odorants, le silence d’une campagne infinie, le goût du pain trempé dans des plats parfumés, le sucré du jus d’orange frais qu’on s’offre à chaque petite coin de rue, le brillant des poissons à la sortie des bateaux de pêche, l’élégance et le chatoiement des tissus dans lesquels s’enroulent les berbères, la puissance de la grande mosquée de Casablanca, l'esthétique médina d'Asilah…

Tout cela s’éloigne tout en restant quelque part comme un baume au creux de ma cervelle. J’ai quelques images fortes, en plus des magnifiques levers et couchers de soleil, pourtant qui subsistent plus que d’autres, celle par exemple de ces femmes sur les plages qui se baignent habillées des pieds à la tête. J’avais alors le sentiment d’être une intruse au milieu à l’inverse de tous ces hommes à moitié nus, pas évident d’accepter ce déséquilibre quand on est une femme qui aspire à sa liberté d’être…

Et puis il y a eu «  Le Pain Nu », le livre de Mohamed Choukri qui m’a bouleversée durant mon voyage. Un texte cru, nu vérité d’un vécu, audacieux et percutant, qui ne peut laisser indifférent , qui bouleverse, qui secoue et montre des facettes de la vie au Maroc qu’on ne perçoit pas, qu’on imagine pas tant c’est cruel et inhumain. Aucun endroit au monde n’empêche la violence et l’envie d’en découdre. Choukri a une histoire qui dépasse l’entendement, elle apparaît d’autant plus puissante qu’il n’a appris à lire et à écrire qu’à vingt ans. Je me demande comment il a pu ainsi mettre des mots avec autant de lucidité et de force alors qu’il n’y avait pas accès enfant…

Certains livres, certaines expériences, certains voyages nous changent. C’est presque imperceptible, le changement n’est pas fondamental mais il s’opère et distille ses signaux un peu partout en nous. Notre mémoire organise autrement son classement et vient donner un autre éclairage à nos acquis. Déjà envie de repartir m'ouvrir et m'enrichir : d'autres contrées, d'autres façon de vivre, d'autres façon de penser et de se raconter...

 " Mon frère était devenu un ange. Et moi ? deviendrais-je un diable ? C'est sûr, pas de doute. Les enfants, quand il meurent, se transforment en anges, et les adultes en diables. Mais il est trop tard pour moi espérer être un ange." - Mohamed Choukri -

 

17/08/2013

La dolce vita -2-

Bomarzo derrière nous, Bomarzo en nous, nous avons continué notre périple ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait autre. La Toscane et ses trésors nous attendaient et nous nous faisions une joie dense de la retrouver. Sur la route, tout ébouriffée par le vent et la vitesse, je repensais à cette toute première fois où j'avais foulé cette région, j'étais en pâmoison tant l'émotion alors avait été débordante. Ce moment de défaillance d'ailleurs fut suivi d'une sorte d'hystérie boulimique à tout vouloir voir et tout vouloir goûter et tout vouloir sentir. Avec l'âge, je me suis calmée. Mais à vingt ans quand on découvre toutes ces beautés, tous ces paysages ponctués de cyprès qui semblent converser à ciel ouvert avec les dieux, ces façades ornées, ces bâtisses intemporelles et puis la vie à l'italienne, on ne peut être que transporté.

J'étais partie avec, en autres, dans ma valise de livres que j'emporte chaque fois que je pars où que ce soit,"L'éloge du sensible" d'Elisabeth Barillé, petit livre qui m'avait été conseillé ici par quelqu'un ou quelqu'une qui manifestement me voulait du bien. J'ai beaucoup aimé. "Pour en revenir au bonheur, écrit-elle, il ne réside pas dans les choses mais plutôt sur leur trajectoire vers notre conscience. Sur la manière dont ces choses l'éclairent ou la décapent."

Nous nous sommes enfoncés dans La Montagnola, terre sauvage de forêts impénétrables, percées de forteresses médiévales endormies dans l'histoire. Après le calme lunaire des "Crete Senesi" ou nous avons fait une halte quasi gastronomique dans un petit village perché en hauteur dont le nom ne me revient plus mais d'où la vue était juste magique douce et grisante sur ce qu'on nomme depuis le moyen âge le désert d'Accona, paysages rendus célèbres par la peinture de Quattrocento si émouvante, le contraste était saisissant. Le tartare di vitello était juste divin et l'assiette d'anti-pasti à se damner, ajouter à cela le gouleyant d'un rosato bien frais et c'est le paradis ! Pas eu de souci pour faire venir à ma conscience le plaisir d'être là et pour l'exprimer en mangeant de bon appétit.

Nous rejoignions alors Sovicille où nous attendaient de vieux amis connus ici dans le Nord. Lui, italien de naissance et père napolitain est l'italien lover par excellence. Passionné de voiture et évidemment pas n'importe lesquelles, plutôt de marque finissant par un "i", est terriblement touchant quand il en parle. Ces deux fils en sont dingues aussi et sont capables de dessiner de mémoire sur un coin de table tous les symboles des chouchous de leur père. Se balader en Italie est un grand moment mais se balader en Italie avec un italien c'est énorme, comme dirait Luchini ! Mario de son petit nom nous a fait découvrir plein de jolis coins et un certain nombre d'endroits typiques et historiques comme ce petit bijou qu'est le cloître de Torri, introuvable dans nos guides et pourtant trésor de l'art roman. L'ensemble à petit échelle est un modèle d'équilibre et d'orfèvrerie par la finesse de ses colonnes de marbre blanc-rosé dont certaines sont biseautées supportant d'élégants chapiteaux blancs ou noirs. Ce cloître à bien des égards comme l'emploi de motifs géométriques, d'entrelacs et de tresses n'est pas sans rappeler l'art de l'islam mêlé d'influences lombardes et byzantines. Un ravissement.

Puis, déjà bien rassasiés d'émotions esthétiques et de délicieuses bruschettas, nous avons décidé d'aller tous voir et revoir Sienne, là où toute la famille de Mario a maintenant élu domicile et fait partie d'une des "contradas" de la ville qui ne vit que pour la fameuse fête en Août du Pallio delle Contrade, la fameuse et la plus célèbre et la plus courte aussi course de chevaux à se dérouler en plein coeur d'une ville. Mario nous en parlera avec des trémolos dans la voix, nous expliquant à quel point c'était important, à quel point chaque participant y met tout son coeur, les costumes, les étendarts, les tambours. Il ne loupe jamais une seule fois ce moment là. Une fête laïque religieusement suivie. Sienne, couleur terre brûlée. Sienne et sa place en biais envoûtante. Sienne et son lacis de ruelles imbriquées, débouchant tantôt sur une placette, tantôt sur une fontaine secrète ou un palais vieux rose aux murs enkystés de blasons comme le Routard le souligne si délicieusement. Le Palazzo Publico qui emporte par la qualité de conservation de ses magnifiques fresques du XIVe et XVIe siècles délivrant les messages philosophiques et politiques de la cité médiévale notamment dans la Salle dîte de la paix où les fresques d'Ambrogio Lorenzetti, peintes en 1337 offrent une magistrales allégorie sur la bonne et la mauvaise gouvernance, prônant l'importance d'une justice équitable et d'un gouvernement mesuré. Tout cela est d'une grande modernité. Et c'est toujours ce que chacun attend, de la mesure et de l'équité. Mais nous sommes  tellement toujours traversés par tant de contradictions, de paradoxes, agis contre non bon-vouloir, loin de nos idéalismes, compromis et malheureux de l'être. Tout ça, depuis la nuit des temps. Quand l'humain arrivera-t-il à comprendre que l'avenir réside dans la compréhension de l'autre, dans la tolérance, l'empathie, l'échange, le respect et la richesse des différences. Je ne sais pas. Mais devant les fresques de Sienne, en parenthèses, devant toute cette beauté, cet équilibre, cette intemporalité, je me suis interrogée sur ce rôle que je pouvais jouer, sur celui que chacun peut avoir dans ce grand film qu'est une vie, grand et si court aussi.

En 1955, Niki de Saint Phalle a flashé sur le parc Güelle de Barcelone. Elle avait aussi adoré les jardins de Bomarzo. Son horoscope l'a convaincue que ses personnages aux formes rondes et lisses devaient s'exprimer dans la nature. Un songe devenu réalité. Notre prochaine étape. Le jardin des Tarots qui présente au milieu des chênes verts et des oliviers une douzaine de gigantesques personnages en mosaïque dans lesquels on entre, on monte, on se voit. Une étape ludique et artistique que nous ne pouvions pas ne pas entreprendre, pour l'amour de l'art et celui des jardins et celui non des moindres, des découvertes imprévues...

(à suivre)


10/06/2013

De l'intime

Je lis ce livre de François Jullien un petit peu chaque jour depuis le début du mois de Juin et il me trouble. Ce n'est pas tant ce qui est dit dedans qui provoque cet état d'être mais plus la musique de ses mots. Je me surprends à aimer les mots pour eux-mêmes presque plus encore que la pensée qu'ils défendent, c'est  captivant. Probable alors qu'est là l'intime d'un mot, cette résonance en nous, ce plus intérieur qu'il vient toucher silencieusement pour nous ouvrir davantage à la vie et à nous-mêmes aussi...

 

08/02/2013

lire

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"On ne devrait lire que des livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire."

- Franz Kafka -

 

29/11/2012

cheminement

 

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- Sculpture Henrique Oliveira -

 

 

"Ce qu'on apprend dans les livres, c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement plus de temps pour s'atteindre."

- Christian Bobin - "La Part Manquante"



19/05/2012

en partance pour de bon

 

en partance.jpg

" Lire, c'est voyager; voyager, c'est lire."

- Victor Hugo -

 

25/04/2012

sens de l'humour

Croisée au hasard de mes lectures du jour cette savoureuse phrase de Winston Churchill qui, en réponse à Lady Astor qui lui avait déclaré: "Monsieur, si vous étiez mon mari, je vous verserais du poison dans votre verre", répliqua: "Madame, si vous étiez ma femme, je le boirais."

 

26/12/2011

La Solde

La Solde.png

Je l'ai reçu, merci Mac. Je ne l'ai pas encore lu mais, curieuse, je l'ai feuilleté. J'ai ouvert deux trois fois au hasard le livre, j'aime bien faire ça, ça me met en appétit. Je tombe page 23 sur la pensée du mois, Février, " Quoique tu fasses, ne le fais pas à moitié." Hé,hé, oui Bob, je suis d'accord, oui Eric message reçu. Je souris. Je feuillette encore l'engin et m'arrête page 91, c'est Emile qui parle à une certaine Judith, il a l'air énervé: " M'en crisse-tu, moé, que tu déverses de l'arsenic dans le fleuve, dix tonnes par année? Que tu violes des gamins avec une batte de base-ball? M'en crisse-tu que tu te fasses défoncer le vagin par trois skins dans ruelle en arrière de chez nous ou ben que tu te crèmes les cuisses avec dla graisse de voie d'extinction? Chus rendu comme vous autres. Contre la violence. Surtout contre la violence faite à ma tranquillité. En fait, contre le dérangement serait plus précis. Contre l'inconfort. Pour le confort. Mon confort. Pas contre, pour. Pour. Mon sofa, mon pénis, mon drink!". Je retrouve le ton de Sans connaissance, la patte de l'artiste. Je tourne encore les pages, distraitement et tombe sur un bonhomme de neige à colorier. Décidément ce livre est plein de surprises. Me reste plus qu'à le prendre par le début! Je me verse une tasse de thé, et je me cale au chaud sur le canapé. J'ai toute la journée...

 

04/08/2010

la vie est un roman

JeanBarbe300.jpgChronique de Jean Barbe.

(extraits)

 

Dans le monde des livres, la rentrée commence au mois d’août.

Tandis que s’attarde un Soleil brûlant et que les terrasses bourdonnent des rires des vacanciers, dans les librairies des caisses pleines sont déballées par des employés fébriles qui espèrent vendre beaucoup ou disparaître bientôt.

Est-il question d’autres choses, depuis quelques années? La fin du livre en papier? L’arrivée triomphante du livre numérique?

Les nostalgiques se réclament de l’odeur du papier pour affirmer que jamais ils n’abandonneront le livre imprimé. Les prophètes du futur chantent la bibliothèque complète qui tient dans la paume d’une main. Qui a tort, qui a raison?

Le livre électronique remplacera-t-il le livre en papier?

Dans les faits, 98% des livres au Québec sont encore distribués et vendus sous leur forme traditionnelle.

Mais, dans les faits aussi, 98% des romans écrits, publiés et vendus au Québec n’atteignent pas des ventes de mille exemplaires, et la grande majorité d’entre eux disparaissent des rayons des libraires au bout de trois à six mois. Les invendus seront pilonnés, leur pulpe recyclée pour en faire, entre autres, du papier de toilette.

Ah! Le noble métier du livre!

C’est déjà un avantage pour le livre numérique qu’il ne finira jamais en papier-cul...


LE COMBAT SE POURSUIT


Mais pendant que les uns et les autres discutent à n’en plus finir des vertus comparées du livre papier et du livre électronique, c’est un autre phénomène, majeur, qui s’est emparé de la planète: celui de la lecture (et de l’écriture).

Jamais aura-t-on autant lu, partout, tout le temps. La lecture s’est emparée du téléphone par le biais des textos (et de la recherche de contenu). Internet, qu’est-ce que c’est, sinon lire, sans arrêt, tout le temps, ne serait-ce que pour rechercher de la musique, des clips, des films? Et c’est sans parler du courriel, qui a réhabilité, en temps réel, la pratique immémoriale de la correspondance, et dont plus une seule entreprise ne saurait se passer…


Voilà 500 ans, avant l’invention de l’imprimerie, les seuls qui savaient lire étaient les membres du clergé, dont c’était la tâche de recopier, à la main, les œuvres, afin de les diffuser.

Au Québec, au temps du cours classique, seule 30% de la population pouvait prétendre à une véritable éducation permettant de lire et d’écrire et de comprendre les textes lus.

Aujourd’hui, il y a encore près de 25% de la population de 16 ans et plus qui ne réussit pas à déchiffrer un texte simple.

Internet? Oubliez ça.

Avant la révolution numérique, les analphabètes pouvaient prétendre à une vie correcte. Des tas de métiers manuels ou de service n’exigeaient pas une grande facilité de lecture, et l’apprentissage pouvaient s’accomplir dans l’imitation et la répétition des gestes.

Mais internet a changé tout cela. Dans un monde où les frontières se franchissent en un seul double-clic, même un ébéniste, pour tirer son épingle du jeu, doit être capable de voyager dans le cyberespace, et donc, de lire et d’écrire et de comprendre ce qu’il lit et écrit.

Le véritable sens d’une société de l’information, c’est ça. Pas la société du spectacle et des journaux à potins et des vedettes qui font la moue sur les tapis rouges. Une société de l’information: des mots et des images. La capacité de comprendre le monde qui nous entoure, dans toute sa complexité, dans l’effrayante rapidité de ses changements — pour y survivre!

Et pendant qu’on trippe sur le gadget (le e-book, par exemple), on oublie qu’une importante partie de la population, nos frères et nos sœurs, vivent dans un monde emplis de petits signes étranges qui à leurs yeux ne veulent à peu près rien dire: l’alphabet.

Alors, livre numérique ou livre papier?

Commençons par le commencement, voulez-vous.

L’éducation.

 


...................


Un sujet qui me semble sans frontières, d'importance et juste et dit avec tant de "percutance"!

Découvert au Vacuum.


 

 

 

08/07/2010

de l'écrivain

" Il me semble que si l'écrivain a une fonction, c'est bien de trouver des mots qui pouront s'adresser à autrui, le rejoindre et lui permettre de dialoguer avec lui-même. Bien souvent, les êtres sont coupés de leurs sources profondes. Or- j'éprouve en tant que lecteur- un bon texte permet de descendre en soi, se parcourir, découvrir des zones enfouies."

- Charles Juliet -

 

03/02/2010

17:10

Au gré de ma lecture du moment, un ouvrage parlant de l'empathie, plus exactement du pouvoir de l'empathie, cette phrase savoureuse d'Oscar Wilde dont j'apprécie toujours beaucoup l'humour, la profondeur dans la légéreté :

" Chaque fois que vous tombez, profitez-en donc pour ramasser quelque chose."

 

16/12/2009

voyage

 

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- Edward Hopper (1882-1967) -

 

 

 

" J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot."

- Honoré de Balzac -

 

 

 

11/11/2009

ballade en eaux troublantes...

Tout ce temps à m'éprendre des mots des uns et des autres pour mieux comprendre, cette exploration sans fin dans la littérature et la poésie inextinguible me nourrit et l'esprit et le coeur, m'inspire. Une semaine passée étrangement riche et variée, réentendre la petite musique de Louis-Ferdinand Destouches au travers de passages de son voyage au bout de la nuit et de son mort à crédit une biographie ça s'invente et l'émotion comme suspendue écriture fouillée présente accaparante vivante, en parallèle et en même temps une nuit pour l'arrachant pur jus criant Putain d'Arcan. Toujours le même parcours le même désir qui m'anime et les mêmes frissons qui me traversent l'échine quand je lis certains et certaines et que je m'endors avec eux, une sorte de drogue mi douce mi dure, éclectique. Et de la poésie aussi, compagne permanente d'au moins une heure quotidienne à voix haute ou off en intime entre deux portes deux conversations deux soupirs à n'importe quel moment, mélodique, particulière prégnante imprégnante même, suavité et douleur, violence et tendresse, art en ombre et lumière, indéfectible amie des gris de Novembre comme des bleus de Mai ou des ors de Juillet... J'aime les mots, les phrases, syntaxe et grammaire bousculées et bousculantes, l'écoulement paisible d'un vers, le verbe transperçant lucide sans concession truculent et jouissif de certains romans et la poétique troublante de certains autres. Ces ballades sont offrandes et échappées, prise de conscience et rencontres. Un jour perdu que celui où tu n'as pas ri, un jour perdu que celui où tu n'a pas lu, un jour perdu que celui où tu n'as pas vécu. Au commencement était l'émotion...

 

 

 

pensée du jour...

 

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" Au commencement était l'émotion."

- Louis Ferdinand Céline -