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14/06/2010

écrire

L'écriture est un remède, une nécessité aussi, j'ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s'égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J'aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire avec la vie, jeune beaucoup plus jeune je m'écrivais, drôle de s'écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère et dans d'autres moments plus fréquents et moins fastes du pauvre hère ou stupide femelle, cela m'est resté.

Depuis que j'ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s'entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m'ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est ce le regard de l'autre cet autre que je ne connais pas, est ce parce que je me permets d'exister, beaucoup de questions c'est vrai, besoin de comprendre et d'apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l'heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d'un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l'être la respiration, c'en est une d'ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants. Je suis fascinée par ces gens de l'art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, ces mots qui viennent parfois me chercher profond, si profond... Très sensible à la musique je le suis également par la musicalité d'une certaine littérature et de la poésie, c'est pour moi une nourriture, pour l'esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur... Écrire matérialise la pensée et l'imaginaire c'est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d'émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins  tenir la barre me passionne; parfois les mots transpirent et s'écoulent comme si je n'avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c'est magique.

Quoiqu'il en soit l'acte d'écrire est un don... un don de soi.

 

Commentaires

S'écrire, c'est s'écouter à distance. Et prendre celle qui manque parfois pour bien s'entendre, non ? Un peu de cela, je crois, pour ma part certainement.

Ecriture féline, je dirais. Rapide, parfois tapie, qui surgit, qui galope toujours, mais à son aise. Peu de ponctuation. Ca me surprend, moi qui en mets tant. Mais, aussi, étonnamment, chez vous ça n'entrave pas ma lecture, j'y trouve un rythme, rien que dans les mots.

Écrit par : Mik | 14/06/2010

"et moins fastes du pauvre hère ou stupide femelle" Est-ce que la vie est une somme d'erreurs de perception de soi-même et des autres?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 14/06/2010

La vie? C'est bâton et carotte, tape dans le dos et dans la gueule en alternance harmonieuse...

Blue. À Laure K, tu expliquais la nuance que tu fais entre inspirer et influencer: j'y adhère, comme un crépu épris de trampoline à un plafond de gymnase couvert de velcro. Inspirer, c'est aussi savoir se retirer, expirer un peu, quand l'autre a trouvé son respir.

Écrit par : Christian Mistral | 14/06/2010

"Buddy breathing" première règle de l'argonaute à son élève. Pour ce qui est du plafond de Velcro, peu recommandable... en Afrique...même si l'image... vaut mille mots et m'en vaudra bien...mille maux!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 14/06/2010

:-) j' ai retenue cette phrase hier de Blue, " inspirer à la diffèrence d' influencer", pensée bien mesurée qui vous accroche comme un bon vieux scotch;"ah, il y a la glace qui fond dans l 'whisky" comme disait marguerite ... Marguerite D. et non Margaritta ( oui, bon l'est facile !)
et j' adhère tout autant au propos de Mistral... souffler...

Écrit par : laure K. | 14/06/2010

lâche le frein du "vouloir bien faire", sincère dans sa fluidité ton texte va droit au coeur.

Écrit par : Manouche | 15/06/2010

Vouloir bien faire, c'est la pédale à gaz, pas la pédale de break, Manouche. Par ailleurs, la fluidité d'un texte est rarement proportionnelle à sa sincérité, et quand il va droit au coeur, c'est en général que l'auteur sait viser. Or, Blue a beaucoup de visou...

Écrit par : Christian Mistral | 15/06/2010

...en tout cas pour moi elle a tapé dans le mille.

Écrit par : Manouche | 15/06/2010

Oui, Blue, la sincérité du désir de partage est constamment présente dans tes publications. Tu te donnes à fond et cela se sent. Je comprends et ressens cette envie d'écrire qui a pris vraiment vie ici pour moi sur le net, quelques temps après l'ouverture de mon blog. C'est une belle et vivante et vibrante aventure que de tenter de faire vivre un récit. Parfois les mots coulent limpides et fluides et parfois ils résistent et butent et se cognent en vain, comme absents. J'imagine l'épuisement de ceux qui écrivent quand, à la relecture, le livre est là enfin. Quel bonheur ce doit être !

Écrit par : piedssurterre | 15/06/2010

en écoutant Naked-suite 604, j’ai d'abord été emporté par la musicalité de ton texte. bon, je suis pas non plus sourdingue de l’intérieur alors, je l’entendais déjà ta «petite musique», mais là, avec d’autres voix, je sais pas, j’ai quand même eu une espèce de révélation. Mistral a certainement raison: il y a dans cette efficacité bien plus que de la sincérité…

Écrit par : le Plumitif | 15/06/2010

Le don d'un "soi" un peu moins familier voire surprenant... Un p'tit bout, comme la pointe de l'iceberg, du subconscient et donc de l'inconscient. (Pourvu que je ne me fasse pas lapider!;)

Écrit par : depluloin | 16/06/2010

Les commentaires sont fermés.