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17/04/2014

Amoureuse de l'amour même

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- Josefine Clemens -

 

"Dans l'amour, sans doute, toutes les femmes ont de beaux yeux. Mais celle-ci, l'amour la jette dans le désordre de l'âme (choix volontairement stendhalien du terme) un peu plus avant que les autres femmes. Parce qu'elle est davantage que les autres femmes "amoureuse de l'amour même".

- Marguerite Duras -

 

 

29/09/2013

Plus haut

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Toujours envie d'ailleurs, d'autrement, de plus, de mieux, de différent. L'herbe plus verte. Pourtant. Ce qui est beau, c'est ce qu'on vit. Tout le reste n'est qu'illusion. Pur produit inconscient. Il est préférable de se consumer que de consommer. C'est source de lumière que de se s'épanouir. Musical. Vibratoire.


16/09/2013

Vends-moi du rêve

Fais-moi grimper haut, ouvre mes horizons, flatte mon imagination, étonne mon âme, fais jouir mon cerveau, balaie mes préjugés, mes peurs, mes postures, passionne-moi, déraisonne-moi, vends-moi du rêve, redonne vie à ma chair endormie, endolorie, récalcitrante et transfuse-moi tes forces vibrantes que mon sang ne fasse qu'un tour, que s'élargisse mon champ de vision et ma compréhension du monde dans lequel je suis, là, de passage, parfois si démunie, haletante, infime particule dans l'infiniment grand, insatiable, aimante, curieuse de tout, gourmande d'amour. Ecris-moi des mots lourds. Des mots profonds. Des mots qui décochent et dérangent. Des bouffées de poésie pure. Absynthe. Drogue dure. Transporte-moi. Elève-moi. Libère-moi. Ne m'oublie pas.

 

10/09/2013

feu sous la glace

 

 

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25/06/2013

Love or leave

 

12/04/2012

On se découvre face à l'adversité.

Son premier mail m'a déroutée. Faut bien dire que je n'ai  pas particulièrement de relation avec Jean si ce n'est au travers de Christian et que c'est la première fois que je reçois un mail directement de lui. Pourtant, j'en garde un souvenir diffus quand je l'ai eu au téléphone parce qu'inquiète d'être sans nouvelles de Christian qui ne me donnait plus signe de vie d'un coup d'un seul presque au milieu d'une phrase et que ça ne lui ressemblait guère. A cette époque lointaine, je n'avais pas les moyens de joindre Christian directement, et, sachant que Jean Barbe était son ami, je me suis tournée vers lui, seul à être dans l'annuaire international. Une brève rencontre ponctuée de pleurs d'enfants, il a été chaleureux et disponible, me rassurant d'un "Je vais aux nouvelles, je vous reviens!".

C'était un autre temps. Celui où l'un comptait sur l'autre et savait possible et incontournable la disponibilité de l'un à l'autre comme dans toute amitié qui se respecte. Du moins dans l'idée que je me fais de toute amitié qui se respecte.
 
Aujourd'hui, c'est la guerre! Une guerre de tranchée, injustifiée.
C'est difficile d'entendre un ami qui ne pense pas comme toi et qui t'alerte sur le chemin que tu prends de son point de vue. Un guerrier qui n'aime pas un opportuniste, ça tombe sous le sens, c'est même une chance d'avoir en face de soi quelqu'un qui met son exigence à ton service.
Faut être bien démuni ou trop rageux pour m'écrire et me demander implicitement de rendre la raison à Mistral! Faut être ignorant des choses de la vie ou feindre de les ignorer pour autrui, faut pas penser qu'une amitié existe, qu'elle compte, qu'elle a pour ses protagonistes une valeur sacrée, faut être dans une autre réalité. Le premier message de Jean m'a remuée:
 
Il et devenu fou. Il me menace. La fille dont il parle est mon amoureuse.Elle va publier dans une autre maison que celle où je travaille. 
Il est tellement coké, il me fait des menaces.

Ah! Mais de qui il parle là! Spontanément, j'ai répondu à ce message de cette manière chez Christian, et, encore, par chance, Christian avait devancé Jean qui l'avait menacé de m'écrire, faut dire, on est en plein délire!
Christian est mon ami, il est plus qu'un ami pour moi. Ce qui nous unit ne regarde que nous mais je crois pouvoir dire qu'il ferait pour moi ce que je fais pour lui, que nous comptons l'un sur l'autre, que nous nous épaulons, que nous nous inspirons, que nous nous motivons, que nous nous épanouissons. Il faut du temps pour qu'une telle relation s'installe, faut apprendre à se connaître, nous ne sommes parfaits ni l'un ni l'autre mais nous tendons à devenir meilleurs en nous ouvrant l'un à l'autre, n'est-ce -pas là la signification même de l'amitié?
Jean et Christian sont amis, de longue date. Ils ont du en voir et en endurer ensemble, ils ont du certainement s'épauler, se détester, se revenir. Alors pourquoi faut-il que d'un seul coup l'un se présente en victime et pointe d'un doigt accusateur l'autre en disant qu'il devient fou? "Quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu'il a la rage." Quel est donc le dessein de Jean Barbe?
Après m'être exprimée sur le Vacuum en réponse à ce mail, j'ai cru m'être fait comprendre, n'avais-je pas été claire? Non, ça n'a pas suffit, j'ai reçu un deuxième message, différent, plus agressif me concernant:
 
Bravo, vous êtes bien manipulée.
Et totalement à côté de vos pompes.
Traîner une femme dans la boue, c'est votre idée de la littérature?
Adieu Madame.

Ouch, et vas-y que je t'envoie mon skud. J'ai demandé ce qu'il tentait de me dire, moi traîner une femme dans la boue! Et puis j'ai réfléchi, j'ai dormi dessus comme on dit chez nous, je n'ai pas apprécié ce jugement à l'emporte pièce, même quelqu'un qui n'a pas un ego démesuré en a un, et pourquoi allais-je le laisser ainsi penser que j'étais manipulée comme si Mistral était un gourou, que j'en avais peur ou que sais-je, comme si Mistral était intouchable et que j'étais une sorte de beni-oui-oui, comme si la relation entre Christian et moi n'avait aucune valeur, presque à deux doigts de me dire que j'étais cinglée et que je n'ai pas toute ma raison, mon père me l'a dit, ma mère aussi et maintenant ce Monsieur que je ne connais pas et pour qui je n'avais jusqu'ici que de l'estime, les amis de mes amis étant mes amis! Fichtre! 
 
Jean,
Vous ne me comprenez pas, vous ne me connaissez pas à vous lire. A quoi tentez-vous d'aboutir? Pourquoi cette diabolisation? Pourquoi cette tentative d'humiliation à mon égard? Pourquoi vous en prendre ainsi à moi parce que j'aime Christian? Pourquoi l'amour que je lui porte vous pousse à croire que je suis stupide? Ignorez-vous à ce point quel homme généreux il est, vous, son vieil ami? Ignorez-vous à quel point sa lucidité fait mouche et que c'est sans doute ça qui vous touche? Que craignez-vous pour que votre peur vous aveugle à ce point?
Je l'ignore, mais je vous plains.
Vous savez tout comme moi que toute communication est manipulation et c'est le coeur du différend qui vous séparent, vous savez tout comme moi que je suis loin d'avoir les pieds en dehors des sabots, que je suis une femme posée, lucide, entière, consciente, que je n'agis que rarement sous la colère, et vous devriez savoir que j'ai une haute idée de la littérature et de la valeur des mots et que je mesure les miens en vous écrivant, et qu'enfin je n'ai jamais traîné de femme dans la boue et que je serais la première à sortir les griffes si cela devait se produire. Il y a pour moi une différence notable entre se défendre et agresser. On ne s'adresse pas à un fauve comme à un mouton, on ne peut attendre d'un loup d'être un chihuahua ni d'un serpent d'être une limace. Question de caractère, question de relation, question d'idée qu'on se fait des uns des autres. Si on veut vivre paisible dans sa petite vie tranquille avec ses petits travers à pouvoir agir en toute impunité comme bon nous semble alors on n'a pas dans son carnet d'adresse en pole position Christian Mistral en ami et en agitateur de conscience. J'ai la mienne, elle me sied, parfois elle me fait souffrir aussi. Au fond je devrais vous dire merci, quel meilleur moment pour revendiquer mon amitié sans faille pour Christian?
A vous lire, Monsieur.

Tout ceci pourrait paraître ridicule et puéril mais ne l'est point. Il est question de la dignité d'un homme, de son intégrité, de sa valeur.
La demoiselle chère au coeur de Barbe a bien cherché la bête en insultant le travail de Christian, en discréditant son oeuvre, son écriture le disant has-been et au bout de son art! Encore une affirmation non fondée, a-t-elle au moins lu toute l'oeuvre de Mistral qui emmène à bout de souffle, ciselée, précise et percutante? A-t-elle la moindre idée de ce qui anime cet homme, de sa capacité réflexive, de son implication dans la création littéraire, de sa force  et de sa générosité? Qu'attend donc de moi, my god, un Jean Barbe, droit dans ses bottes, s'attribuant avec panache un combat qui n'est pas le sien pour plaire à sa belle plutôt que de donner une tribune à tous ces jeunes qui auraient tant à dire et qu'on aimerait entendre davantage? Sigh. Pour ma part, il peut bien faire ce qu'il veut de sa vie, il peut bien défendre les valeurs qu'il souhaite tant qu'elles ne viennent pas empiéter sur les miennes. 
Comment peut-on prétendre défendre plus de justice, plus d'éducation et plus d'avenir en employant des méthodes humiliantes et en agitant les vieux démons et les vieilles histoires comme ceux qui tirent sur les ambulances? Québécoise de coeur, je défends comme je peux une valeur qui m'est chère et qui fait partie de celle que je transmets chaque jour à mes enfants: la fidélité. La fidélité à celle ou à celui qu'on est, la fidélité à l'intégrité, à ce pourquoi on se bat et la fidélité à ceux qu'on aime, à l'amitié, à la fraternité et à la liberté, à laquelle on aspire, tous, autant que nous sommes.
 
LB
 

10/04/2012

On ne badine pas avec l'amour.

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"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

- Alfred de Musset -

 

26/03/2012

C'est le printemps!

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Aujourd'hui encore, il fait un temps superbe. Le printemps s'annonce prématuré et violent, déjà les bourgeons précoces surgissent sur les quelques bonsaïs du patio, tout invite à la douceur de vivre. Je petit déjeune, tard, avec mon fils aîné. Le changement d'heure, hier nous a tous un peu perturbés. Il soupire, souffle, dit qu'il est fatigué. Je suis à peu de choses près dans le même état, je lui avoue que moi aussi je sens le poids de la vie, malgré tout j'ajoute que pourtant on a une bien belle vie si on s'évertue à penser à celles d'autres humains ailleurs sur la planète et parfois même pas si loin. Un cadre doux et enveloppant, de l'amour, de l'espoir, de quoi se nourrir, se vêtir, s'instruire. S'amuser aussi, réfléchir, inventer. Pourquoi faut-il toujours qu'on ne soit pas satisfait et qu'on aspire à ailleurs, à autrement, à autre chose?

C'est sans doute notre lot, à nous autres êtres humains nantis, de vouloir toujours plus, de vouloir explorer d'autres pistes, de vouloir avoir le don d'ubiquité, de voir son temps décupler et sa vie plus intense encore, plus riche, plus incroyable. Ma mère me disait souvent: " Se contenter de ce que l'on a, c'est être riche."  Parfois j'adhère à cette idée, elle me réconforte et me rassérène, d'autre fois comme aujourd'hui elle me hérisse et me donne envie de tout envoyer ballader. Non, comment pourrais-je me contenter de ce que j'ai? Non que je veuille davantage, mais je veux autrement, je veux sentir mon coeur brûler comme un ciel d'orage, je veux que le sang qui circule tranquillement dans mes veines devienne bouillonant, je veux être bousculée par la passion, grisée par le tournis de mes neurones, je veux être emportée au-delà, que mon corps exulte et que de mon coeur jaillissent des cris de plaisir à n'en plus finir, je veux jouir. Jouir!

C'est ce fichu printemps qui sans doute me perturbe, la montée de sève, la peur de vieillir, de mourir avant que d'avoir accompli, que sais-je? Ou alors c'est dans ma composition intime, ce besoin est mon carburant, ce récurent besoin me rend infatiguable, me donne l'énergie pour aller de l'avant, pour construire, imaginer, m'offrir à la vie en permanence, ne pas m'arrêter sur mes acquis, toujours me remettre à l'ouvrage, me ré-inventer, explorer. Je n'ai pas à avoir honte d'être insatisfaite, je n'ai pas à me tourmenter de vouloir encore plus, de vouloir davantage ressentir, de vouloir davantage exprimer, de vouloir davantage encore aimer et l'être. Ah, être aimée, tout partout, toute entière, adorée.

Est-ce normal de vouoir vivre intensément? Je ris dans mes moustaches de cette question stupide. Normal? Qu'est-ce que nourmal veut dire? Si tu le vis, bougresse, c'est que c'est normal. Quand vas-tu accepter d'être ce que tu es sans détour, quand vas-tu comprendre que tu n'as pas d'autres choix que de vivre ce que tu as à vivre, que tu ne peux pas influer sur ce que tu ressens, que tu ne peux qu'en prendre acte, en prendre conscience et au mieux en faire de l'or, au pire en rester au plomb. Que ta vie est ta vie, que tu en es l'actrice, la scénariste, la metteur en scéne!

Demain, je retourne à l'hôpital sur le billard me faire enlever les quatres broches qui endolorissent mon poignet droit depuis plus de sept semaines, j'ai hâte d'être libérée et de récupérer sereine ma main gonflée comme une outre pleine. L'expérimentation d'en perdre l'usage a été source de colères, d'angoisses mais d'étonnements aussi. J'ai découvert qu'une main gauche n'est pas aussi gauche qu'on le dit, j'ai été surprise par le flot d'empathie que j'ai pu recevoir, j'ai testé ma capacité à m'adapter, à lâcher prise, à inventer d'autres façons de faire, à m'ouvrir. Rien ne remplace l'empirisme. Penser aimer, c'est bon. Aimer c'est encore meilleur. Penser créer, c'est bon. Créer, un degré au-dessus. Penser écrire c'est bon. Ecrire c'est jouissif. Penser jouir c'est bon, mais jouir. Ah jouir! 

Pas à tergiverser, le printemps est vraiment là. Il n'a plus qu'à s'installer. Je t'aime, tu sais.

 

30/01/2012

De la sagesse

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- Gustave Moreau -

 

 

"Je méprise cette sorte de sagesse à laquelle on ne parvient que par refroidisement ou lassitude."

- André Gide -

 

 

01/12/2011

Emil Nolde

 

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" La fidélité et la précision dans la reproduction de la nature ne font pas une oeuvre. Une figure semblable à s'y méprendre à son modèle n'inspire que du dégoût. Eprouver la nature en y insuflant sa propre âme, son esprit, transforme à l'inverse le travail du peintre en art."

- Emil Nolde -

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Emil Nolde est un fils de paysan né le 7 août 1867 à Nolde et mort le 13 avril 1956 à Seebüll. Son vrai nom est Emil Hansen, il a pris le nom de son village natal, aux confins de l'Allemagne et du Danemark.

 

Nolde a près de 30 ans quand il peint son premier tableau, il se dirige d'abord  vers la sculpture ornemantiste sur bois, devient ensuite professeur de dessin à Saint-Gall (Suisse) et se forme à Munich et à Paris en 1900. Passé en 1906 par le mouvement expressionniste Die Brücke (le pont), à Dresde, il crée en 1910 la Nouvelle Sécession. Nolde devient l'un des pontes de l'art allemand et s'impose comme le chef de file du courant expressionniste allemand.

 

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L'homme est pétri de contradictions : attaché à sa terre et voyageur (la Papouasie et la Nouvelle-Guinée), avant-gardiste et rustique... Il se dit solitaire et inculte, mais aime les honneurs et s'implique dans des querelles d'écoles; il se voit mal-aimé, mais est reconnu dès les années 1920.

 

Fils spirituel d'Edvard Munch et de Vincent Van Gogh, Nolde est capable d'exprimer par son pinceau fougueux et sa palette de feu les tourments d'une âme exaltée. La couleur, employée en toute liberté, le dessin, incisif et sans concession, sont au service d'une vision émerveillée et tragique, où s'expriment le sentiment de la nature et le mystère des origines.

 

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Les sujets religieux peints par Nolde bouleversent toutes les tentatives faites dans ce domaine à l'époque moderne. Ses peintures comme le polyptique La vie du Christ (1909-1912), sont plus proches du profane que du sacré, du primitif, du populaire que du sublime. Les personnages sont grotesques ou inquiétants, les couleurs explosives, le tout emprunt de rusticité et d'expressivité. Nolde est un protestant convaincu, mais sa foi a des accents mystiques, païens.


 

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 Profondément rural, Nolde entretient avec la ville un rapport ambigu, entre dégoût et fascination. Il passe souvent l'hiver à Berlin, participe à son avant-garde, mais ne tarde jamais à reprendre ses distances. Sa série sur les nuits de Berlin, peinte dans les années 1910, est à l'image de cette ambivalence : il y exprime à la fois la fête, la vie, et un sentiment de décadence.

 

Son rapport au nazisme n'est pas le dernier de ses mystères. D'abord sympathisant, à la fois par opportunisme et par patriotisme, il est admiré par Goebbels... mais haï par Hitler, et  il est rapidement mis au ban par le régime. Il est alors  frappé d'une interdiction de peindre, certaines de ses toiles seront montrées en 1937 par les nazis dans leur expo dénonçant "l'art dégénéré" et environ 1 052 de ses oeuvres conservées dans des musées allemands sont vendues à l'étranger, ou brûlées.

 

Malgré la Gestapo qui veille ( elle passe souvent chez lui) , Nolde, âgé de plus de 70 ans, crée clandestinement environ 1300 aquarelles dites "les images non peintes". L’après-guerre sera plus clémente. La reconnaissance internationale ne tarde plus. De son vivant, Nolde aura l'honneur d’être consacré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle.

 

Jusqu'a sa mort à l'âge de 89 ans, Nolde aura en lui un besoin vital de peindre qui a imprégné chacune de ses toiles. Il nous laisse laisse une oeuvre foisonnante qui continue de dialoguer aujourd'hui avec l'art le plus contemporain.

 

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 Figure de l’avant-garde, maître de l’art moderne, Nolde n’est ni un théoricien, ni un militant revendicatif, ni le défenseur d’un système péremptoire ou d’un formalisme téléologique, mais un véritable artiste en communication immédiate avec sa vision, ses impulsions, ses influences. De cette vocation spontanée et irrépressible découle un art multiforme, tant sur le plan du sujet que de la facture, dans lequel l’idée et la forme ne se livrent pas un combat stérile mais se nourrissent perpétuellement.L’artiste pratique au même moment et durant toutes les périodes des factures très différentes, s’inspire de sujets allant du « réalisme » au fantastique, en un mot, reste libre jusqu’au bout.

 

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On sait que l’artiste fut un grand voyageur, après s’être intéressé aux arts primitifs, comme bien des peintres de son époque. Sont ainsi présentées des œuvres inspirées par les visites de Nolde  au Musée d’ethnologie de Berlin, puis des huiles et aquarelles représentant, entre autres, des indigènes de la Nouvelle Guinée allemande (à la suite de la participation de l’artiste à l’expédition Külz-Leber de 1913). Sur certaines huiles il reprend de manière stylisée et très « art moderne » des objets tribaux dans un arrangement essentiellement décoratif (et là on touche à l’exercice de style), l’artiste, une fois confronté à la réalité des peuples dits primitifs, change sa manière du tout au tout. La série d’aquarelles de Nouvelle Guinée abandonne les affèteries de la modernité décorative, et même la puissance expressive d’une picturalité agressive, pour dépeindre avec une sobriété remarquable l’humanité des indigènes. Ces portraits à l’aquarelle ne semblent pas devoir leur facture relativement « sage » à des impératifs documentaires puisque ces travaux n’étaient pas réellement une commande. C’est plutôt la simplicité intouchée et le mode de vie intact de ces indigènes qui semblent avoir provoqué chez  un sentiment de modestie et de respect, faisant passer les impératifs expressifs au second plan : témoignage supplémentaire de l’authenticité de ce peintre et de la noblesse de sa personnalité.

 

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" Les hommes primitifs vivent dans leur nature, ils ne font qu’un avec elle et sont une partie du cosmos tout entier. J’ai parfois le sentiment qu’eux seuls sont encore de véritables hommes, et nous quelque chose comme des poupées articulées, déformées, artificielles et pleines de morgue."

 

- Emil Nolde -

 

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06/04/2011

Aujourd'hui, à Paris, en début d'après-midi, en compagnie de Laure K, "Pina", le film de Wim

 

 

"I loved to dance because I was scared to speak. When I was moving, I could feel.''

- Pina Bausch -

 


23/03/2011

Je veux vivre!

 

" Laisse mon âme à son printemps! "

 

 

28/11/2010

jet

Le cours d'encre de ma plume jaillit de mes entrailles, percutant comme l'écriture permet.

 


24/10/2010

" pyrophagie "

 

 

Pyrophagie

 

" Un souffle enflammé

Jaillit de nos entrailles étouffées.

Dans nos ventres confondus,

L'amour somnolait."

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

23/10/2010

passions éphémères

 

Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd. 
.
.
.

 

22/10/2010

ode à l'onde

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- Diptyque Patrick Natier - Sur un vers de Paul Eluard -

 

 

 

02/10/2010

fin de soirée...

 

21/09/2010

J'aime l'art et la manière, la courtoisie le conciliabule la fantaisie les préambules. J'aime étonner et aime encore plus l'être, être séduite, être emportée inspirée révélée. J'aime recevoir du courrier aux saveurs orientales ou aux saveurs d'ailleurs, j'aime ma langue natale et j'aime m'adonner à la poésie et le tout sans réserve. J'aime l'entendre se détendre cette sorte d'harmonie, j'aime aussi les sushis, le bon vin, l'amitié, et l'amour sans limite jusqu'au bout de la nuit. J'aime la vie, me sentir vivre, suer, rêver, gourmander, écrire, réfléchir, ne rien faire. J'aime croiser les regards, j'aime la lumière et ce qui s'y reflète, mais j'aime aussi le soir pour ses soupirs d'aise surtout tard, j'aime mes insomnies. J'aime l'excentrique le fou le rock'n'roll le blues le jazz l'opéra de Verdi, surtout le Trouvère, j'aime la danse, les bons mots les traits d'esprits les belles images l'esthétique la beauté la face cachée des choses le désert  les sous-entendus la mer les collines, le corps de l'être aimé, l'odeur de mon odeur, le parfum d'un livre, l'ombre d'un doute levée, le sang dans les veines, une once d'adrénaline et l'extase. Je vais aimer Octobre et ce qu'il me réserve et les mois à venir. J'aime pas faire le plein d'essence dans ma voiture, j'aimerais tant qu'elle carbure à d'autres énergies!

 

 

09/07/2010

Agapi mou

 

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- Atelier Eliette Graf -

 

 

" Mon coeur, oiseau du désert a trouvé son ciel dans tes yeux.

Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.

Leur abîme engloutit mes chants.

Dans le ciel immense et solitaire laisse moi planer.

Laisse moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil."

 

- Rabindranàth Tagore -

 

 

14/06/2010

écrire

L'écriture est un remède, une nécessité aussi, j'ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s'égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J'aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire avec la vie, jeune beaucoup plus jeune je m'écrivais, drôle de s'écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère et dans d'autres moments plus fréquents et moins fastes du pauvre hère ou stupide femelle, cela m'est resté.

Depuis que j'ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s'entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m'ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est ce le regard de l'autre cet autre que je ne connais pas, est ce parce que je me permets d'exister, beaucoup de questions c'est vrai, besoin de comprendre et d'apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l'heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d'un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l'être la respiration, c'en est une d'ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants. Je suis fascinée par ces gens de l'art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, ces mots qui viennent parfois me chercher profond, si profond... Très sensible à la musique je le suis également par la musicalité d'une certaine littérature et de la poésie, c'est pour moi une nourriture, pour l'esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur... Écrire matérialise la pensée et l'imaginaire c'est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d'émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins  tenir la barre me passionne; parfois les mots transpirent et s'écoulent comme si je n'avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c'est magique.

Quoiqu'il en soit l'acte d'écrire est un don... un don de soi.