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30/08/2010

difficile

Difficile de dire certaines choses, difficile d'avoir à les penser à les vivre à les ressentir, difficile de les appréhender. Difficile aussi le regard de l'autre, difficile d'imaginer ce que ça va lui faire, difficile de prendre le risque de choquer, de remuer, d'interférer. Difficile encore de se confonter à ses propres démons ses propres paradoxes, difficile d'apprivoiser sa part d'ombre et difficile de la faire sienne. Difficile enfin d'écrire le difficile à dire, car l'écrit ancre bien plus que la parole qui passe, l'écrit imprime, l'écrit laisse une trace...

 

 

Commentaires

Difficile
ifficile
fficile
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cile
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cile
acile
facile

Écrit par : MakesmewonderHum! | 30/08/2010

@Makesmewonderhum
Très beau calligramme optimiste qui se termine par l'ouverture sur la facilité: sublime happy end!
@ Hélènablue
En effet, il y a des sujets bien sensibles et délicats qui deviennent des tabous que l'on introjecte dans l'appareil de l'auto-censure et c'est ce qui s'enkyste, en nous, à la longue et entraîne un malheur/malaise profond de notre être!
Or, c'est toujours la transparence qui paye, en dernière analyse. Je crois qu'il faut oser même si on a l'impression de bousculer des "certitudes" ou un semblant d'illusion de transparence. Malgré ce que peuvent endurer les pionniers de la lumière, il feront toujours avancer la part de vérité sur l'obscurité et l'obscurantisme, sinon, bonjour les peurs et les lâches démissions!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/08/2010

@ MmwH!:

Quelle jolie courbe, quelle jolie vague, quelle belle idée!
néanmoins, soyons lucides, il est des vérités pas si faciles à dire, et encore moins à vivre, à dire vrai je me demande si au fond elles ne sont pas plus faciles à dire qu'à vivre, le problème est quand ces vérités là tu les as vécu! mais attention Hum!, difficile ne veut pas dire impossible, juste difficile, c'est tout.

Écrit par : helenablue | 30/08/2010

@ Mokhtar El Amraoui:

Ah! Te voilà enfin, cher poète, tu manquais au débat, enfin pour moi, je trouve!

Crois-tu sincèrement que toute vérité est bonne à dire?
Oser, tu dis, j'avoue là te rejoindre mais ne faut-il pas le faire avec certains doigtés, faut-il être prêt à se brûler à sa propre lumière? Ou est-il plus judicieux et plus intelligent d'avancer à tâtons avec du retard, j'ai toujours l'impression qu'écrire est un danger, mais pour tout te dire, que de ne pas écrire en est un bien plus grand du moins pour celui qui le secrète...
Quelle équation insensée!

Écrit par : helenablue | 30/08/2010

@Hélènablue
"Ma courte absence" est due au fait que je mettais les dernières touches à mon recueil qui paraîtra incessamment, du moins, je l'espère. Je te tiendrai au courant!
L'essentiel, selon moi, c'est de dire la vérité,bien entendu, dans un certain style et avec une certaine manière, sans recourir au choc qui est hyper-rentabilisé par les "scoopeurs"!
Je crois , personnellement aux vertus du débat et de l'argumentation.
Aussi, la vérité serait-elle une construction collective et progressive; néanmoins, on se trouve, souvent, malgré la vérité ou la parcelle de vérité que l'on porte, obligé d'affronter une majorité récalcitrante ou complètement fermée à de nouveaux apports! Dans ce cas précis, on est obligé de payer le prix!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/08/2010

Tres belle reponse de MakesmeWonderhum ...en reponse a ce defi qu'est
L'ecriture.. 2st ce qu'on pense tjrs au lecteur qd on ecrit ou bien mieux vaut
L'Oublier a certains moments, pour se retrouver face a soi ?
A ces dires qui sont une fois couches en mots, même insuppportables a soi même.

Écrit par : laure k | 31/08/2010

Peut-être…pour garder un jardin secret pour y mettre les nains détestés et les fantômes du passé.
Peut-être…pour avoir des arrières pays pour cacher ses pleurs et enlacer sa solitude.
Peut-être…pour regarder l’horizon qui disparait quand l’existence bringuebale.
Peut-être…pour crier à tue-tête les mots de haine quand le silence étouffe.
Peut-être…pour emprunter les chemins de traverse quand les sentiers balisés bégayent.
Peut-être…pour saisir les doutes quand les sentences pèsent.
Peut-être…pour tout cela, les mots de la lune fuient la lumière du jour.

Écrit par : Halagu | 31/08/2010

Oui, difficile tout ça, le silence nous garde mieux que la parole...
:)

Écrit par : Jean | 31/08/2010

oui c'est difficile mais c'est comme si tu arrivais quand meme a le dire en filigrane de ton texte si fort...
bonne journée

Écrit par : amélie | 31/08/2010

complètement d'accord avec ton écrit surtout à l'heure de la publication des livres de la rentrée ou les éditeurs ont moins le souci de la qualité de l'écrit que le pognon qu'ils vont pouvoir se faire sans se casser la tête en attendant de se répartir les prix ....

Écrit par : alex | 31/08/2010

L'encrier contient toutes les difficultés dans sa moitié supérieure et toutes leurs solutions dans l'autre, juste en dessous.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 31/08/2010

L'encre criait?
L'encre riait?
Telle a, toujours, été la question, dans chaque spire des phrases libres sans ancre, que les plumes ont écrites , en se souvenant qu'elles étaient, en d' autres temps, aux oiseaux!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 31/08/2010

@ Mokhtar:

Ok!
Hum, de toute façon , on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs, n'est-ce pas?

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

@ Mokhtar, suite:

Euh, mon précédent commentaire est en réaction à ton précédent comentaire, of course...

Jolie image que dans celui-ci, je pense à Prévert soudain!

Ecriture volage ou volatile...

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

@ Jean:

Je ne crois pas Jean, il y a des silences qui tuent aussi!

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

L'encre qui ancre ...

Finalement, c'est ainsi que je vis l'écriture, même difficile elle m'ouvre des horizons insoupçonnés...

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

@ Laure K. :


Je crois qu'on écrit pas de la même manière quand on écrit pour soi, pour faire la lumière en soi ou quand on écrit pour être lu, les mots ou maux écrits pour toucher ou interpeller demandent un autre regard, un autre souffle, je ne sais comment dire, une sorte de schizophrénie en fait, l'écriture demande ce regard sur sa propre écriture comme si on se dédoublait, et ne peut être uniquement tenue comme un journal intime tout en étant pourtant intimement liée à son intime...
Est-ce que ce que je viens de t'écrire là est compréhensible?

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

@ amélie :

merci de me lire entre les lignes...

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

@Hélènablue
Surtout quand on la voudrait succulente, cette omelette!
La meilleure épice en serait, alors, "tout simplement", la sincérité car on n'aurait plus rien à perdre que ses malheurs et brimades longtemps tus.

Je me sens terriblement honoré de t'avoir rappelé ce merveilleux et inégalable Jacques Prévert!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 31/08/2010

@ Mokhtar:

Bien sûr mon cher Watson! Evidemment succulente ( j'affectionne particulièrement ce mot), alors l'ingrédient est incontournablement la sincérité!

"Tchekhov recommandait de « dépeindre la vie telle qu’est est » et de « ne pas se mentir ». La vérité et l’honnêteté sont à la base d’une bonne écriture, parce qu’elles sont avant tout à la base du comportement individuel et de l’action du comportement individuel et de l’action politique. "

Je trouve que c'est juste, il disait aussi:"que les meilleurs écrivains « dépeignent la vie telle qu’elle est », mais de telle façon qu’en les lisant on sente aussi « comment elle devrait être et c’est cela qui séduit. »

Qu'en penses-tu?

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

La plume s'arrête, regarde derrière, son trait, comme une ombre, la suit, rassurée elle repart, elle n'est plus seule maintenant.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 31/08/2010

@ MmwH!:

Comme c'est beau et comme ça invite au voyage, merci.

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

On peut dire la ou les vérités sans tomber dans un vérisme plat ou creux.
Il y a toujours un point de vue, un angle à partir duquel on crée ce vraisemblable
artistique ou littéraire qui offre tout un univers où se disent nos affects, nos joies, nos misères et nos tribulations.Ils en acquièrent une réalité "plus vraie " que le réel.
C'est ce plus , je pense, qu'a toujours cherché Tchékov!
Ce qui ,par la suite, a confirmé ses dires c'est l'impasse à laquelle est parvenu
Dziga Vertov le cinéaste soviétique , chantre du kino-pravda( ciné-vérité) qui croyait pouvoir filmer la réalité "telle quelle".
Alors qu'en réalité, on la voit toujours sous un certain angle qu'on construit
avec ses substrats et ses sédiments d'expériences!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 31/08/2010

Oui, et je crois que là est l'art, dire la vérité sans jamais la montrer, suggérer plus qu'instruire, toucher plus qu'affirmer, émouvoir plus que démontrer.
C'est franchement ce qu'à quoi j'aimerais aboutir, là alors je pourrais m'y retrouver, l'inspiration demeure à mon sens le plus important dans toute respiration, car s'il n'a rien auquel tu puisses prendre air, alors tu t'empoisonnes sans même savoir pourquoi.

Écrit par : helenablue | 31/08/2010

oui, oui bien reçu, le toi et le toi-même, la même qui écrit ce qu' elle écrit, un schisme nécessaire - même si ça peut s'apparenter à un certain vertige.

Écrit par : laure K. | 01/09/2010

Le langage est" totalitaire"il écrit noir sur blanc mais laisse une grande liberté de points de vue. Dans cette liberté du déplacement peuvent vivre toutes les émotions même celles qui se cachent au plus profond des êtres ou qui se déguisent pour pouvoir exister. Elle écrit et découvre alors l'insensé qu'elle peut écrire mais jamais dire et ce plaisir là est violent presque aussi violent que ce qu'elle veut cacher simplement déplacé dans les mots il existe enfin.

Écrit par : laurence | 01/09/2010

Elle existe, elle aussi, enfin.

Écrit par : helenablue | 02/09/2010

écrire, c'est bien souvent se battre pour donner sens ! donner corps ?....

Écrit par : anne des ocreries | 02/09/2010

Bonjour Hélèna
"Ce dont on ne peut parler, il faut le taire." (Wittgenstein) la parole, le langage a ses limites comme toutes "choses" humaines.... à mon avis le travail de l'écrivain s'inscrit dans ces limites tout en essayant sans cesse de les dépasser pour justement pouvoir accéder à "ce dont on ne peut pas parler". Par exemple si l'on prend Tchekhov que tu sites, justement, il prend la vie telle qu'elle est comme matière première de ses pièces, mais il agence cela de telle façon que le spectateur ressent un au-delà de ce qui est dit. Il existe toujours un au-delà de la parole prononcée, c'est dans le silence entre les répliques que l'on peut l'entendre.... ceci est l'art. merci pour ce billet... et attaquons nous à ce qui est difficile car cela donne un sens à la vie .

Écrit par : carole | 02/09/2010

Parfois pourtant l'écriture sauve du "dire", et pour ma part, j'y crois et j'y adhère! Toute vérité n'est pas forcément bonne à dire, mais toujours matière à écrire...
C'est ainsi que j'avance, et c'est pourquoi j'écris.

Écrit par : helenablue | 03/09/2010

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