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27/09/2010

de l'amour et du reste...

On pense en savoir plus avec l'âge et le temps, on a tellement vu de rivières s'écouler, de larmes se verser, et tant de temps perdu! Et pourtant il reste une matière tactile, une de ces matières qui fait couler tant d'encre, tant de sperme, tant de sécrétions en tout genre, qu'on pense vieux de la vieille en avoir fait le tour, que nenni, la blousaille elle a son mot à dire, et avec brio, ça va sans dire!

Ce soir, j'étais en tête à tête avec deux de mes fils, leur père parti plus loin... Etonnament certaines choses se disent, notamment ces choses du coeur, à croire qu'il faut le contexte adéquat pour ces ébauches aquarellées de découvrir l'amour. Je sais bien qu'une mère n'est pas la mieux placée dans ce genre de confidence alors je la joue fine, édulcorée, malhabile, dans le fond comment pourrais-je savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme en devenir d'à peine dix-sept ans, moi je n'ai pas le souvenir ancré de même les avoir eus, c'est dire à quel point je suis mal placée, mais mon fils me parle, je l'écoute, je l'entends, et je lui dis: " Les femmes c'est tout un continent ! "...

Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même.

Je n'ai que des fils, j'ai par chance des hommes auprès de moi, des hommes en devenir, aimants et stupéfiants de grâce et de sincérité. Je suis fière d'être leur mère. Et je découvre pourtant chaque jour qui passe parce que j'écoute, parce que j'y suis sensible toute cette difficulté à être en accord, je le déplore mais j'en prends acte.

Au fond, je me dis, quelle chance d'avoir à vivre tout ce que je vis grâce à eux, chair de ma chair. Si je suis un ancrage, ils sont mon équilibre et la confiance qu'ils ont tous en moi m'émeut, me touche, et puis me galvanise. Je me dis là ce soir, pour vous en confidence, que les enfants sont l'avenir du monde, en tout cas, qu'ils nous donnent pour peu qu'on les entende bien plus que tout ce qu'on a pu leur offrir, et ça c'est magnifique, pour moi c'est pareil à l'amitié, on sème et ce qu'on récolte est multiplié, j'aime me sentir vivante près d'eux et j'aime la vie qu'ils aiment en moi et attendent! J'avoue jusqu'à présent ne pas connaître meilleure et plus puissante énergie que l'amour...

 

 

Commentaires

C'est dire la colère du peu de cas qu' en fait notre société ! des enfants, des mères,
de l'attention à leur porter, de l'astreinte aux heures fixes et du peu de tolérance avec les horaires.
Je peste ce soir. Tout est à contre rythme. On me veut lièvre et je suis tortue.
On nous achète notre passe temps pour un bout de pain... et l'enfant dans tout cela... l'enfant trinque.
Et oui Ô combien oui je crois que les enfants offrent bien plus que ce que nous leur donnons. Sujets en cours...

Écrit par : laure K. | 27/09/2010

Cette sincère proximité avec tes enfants est un tableau vraiment très touchant qui casse les préjugés jeunistes qui veulent artificiellement ériger un mur d'incompréhension entre les générations pour "faire rebel!e" et" in" à n'importe quel prix! Ah! Cette fameuse mode du fossé entre les générations (the famous generation gap!).
Hélénablue, tu montres bel et bien, tout à fait le contraire, qu'une écoute amoureuse peut se faire ; je dis bien écoute, pas nécessairement entente et consensus stériles!
J'ai bien aimé cette sublime homophonie entre "on sème" et "on s'aime"!
Ah! Cette ontologique complicité du langage !

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 28/09/2010

Merci pour ce moment d'intimité, Blue. Je suis sûr qu'avec tout ce que tu leur as donné, tes fils seront des hommes bien.

Kiss, Blue.
Bierd

Écrit par : Bird | 28/09/2010

Tu étais seule avec tes fils, père momentanément absent, instant privilégié, prémisse de confidences, surtout chez les garçons, toujours prêts à s'ouvrir à leur mère et à crâner devant papa. J'ai beau aimer mon garçon et obtenir la réciproque, avec moi pas question u'il laisse tomber son petit macho. Cela fait vingt ans que je ne l'ai pas vu pleurer. Les gros chagrins c'est pour maman.

En fait, je l'avais déjà remarqué dans mon adoleescencee, au bon vieux temps de la drague, que les filles savaient mieux écouter et être à l'écoute que les garçons, s'esbaubir bruyamment de leurs vantardises, plaindre leurs déboires, louer leur performances...

Écrit par : giulio | 28/09/2010

@ Giulio:

C'est vrai ce que tu dis Giulio, mes fils ne sont pas les mêmes quand je suis seule avec eux, et on plus tendance à confier leurs doutes et leurs misères à leur mère! Je ne pense pas que ce soit qu'ils veulent paraître fort devant leur père mais je crois que ça leur est plus facile de parler à luur mère surtout des histoires de coeur! Peut-être cette qualité d'écoute dont tu parles, pourtant en l'occurence leur père n'en manque pas, ou la pudeur alors!
En tout cas la confiance qu'ils me témoignent m'honore!

Écrit par : helenablue | 28/09/2010

@ Bird:

:-)

Je peux te dire qu'ils le sont d'ores et déjà! Des garçons merveilleux et sensibles!

Écrit par : helenablue | 28/09/2010

@ Laure:

Pas toujours facile de tout concilier!!!
Parfois on aimerait avoir le don d'ubiquité... euh...souvent pour ma part!!
:-)

Écrit par : helenablue | 28/09/2010

@ Mokhtar:

Savoureuse cette homophonie que tu reléves et qui est le fruit du hasard, pour être honnête je ne l'ai pas cherchée mais suis heureuse que tu la soulignes!
Oui, bien sûr qu'une écoute amoureuse et aimante peut se faire etgénérer des discussions fort riches!
J'aime beaucoup ça en fait!!

Écrit par : helenablue | 28/09/2010

Là, je crois devoir jeter un p'tit os dans la soupe de l'éducation de nos jeunes garçons qui, on l'espère deviendront des hommes avec tout l'évantaill des qualités et défauts de leur genre. Je vous explique le contexte plus particulier du Québec, à vous d'y voir similarités plus près de chez vous. Avec l'arrivée des femmes sur le marché du travail, la création de réseaux de services de garde à l'enfance exclusivement occupés par des femmes jumelé au fait que presque tout le territoire de l'enseignement primaire, secondaire et une bonne partie du collégial (pré-universitaire),directions comprises, le soit également par des femmes contribuent à un immense déséquilibre dans l'éducation des jeunes garçons. Exit les hommes, place à un catastrophique taux de décrochage scolaire dont nous mesurons très mal les conséquences.

Il y a de moins en moins de futurs diplomés, tous remplacés par de futures diplomées. Ajouter à cela une cohorte d'éducatrices et d'enseignantes vieillissantes imcapables, de composer avec les débordement d'énergies normaux de ces jeunes, d'ajuster les modèles éducatifs en fonction de ceux-ci et typiquement pour ces derniers, se contentant de recours disciplinaires dépassés obligeant très souvent les parents à l'utilisation de Ritalin et autres dérivés commodes pour calmer le jeux!
À tel enseigne, que nous sommes beaucoup à penser ,est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux des écoles exclusivement pour garçons par un corps enseignant masculin pour corriger la situation? Il ne s'agit pas ici de masculinisme mais bien plus d'un appel à l'aide. Nos garçons, les vôtres, sont très mal outillés dans la situation actuelle et j'ai très peur de ce que je vois et me semble un trés mauvais présage pour l'avenir.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 28/09/2010

@ Makesmewonder : Hum, vous avez lu "Les Hommes protégés" de Robert Merle ? Dont Amin Maalouf s'est peut-etre inspiré à contrario pour "Le premier siècle après Béatrice"

Écrit par : giulio | 28/09/2010

@giulio Après avoir lu le descriptif des titres que tu suggères je crois que la situation résulte beaucoup plus d'une erreur de distribution du travail bien plus que quelconque forme de complot ou guerre des sexes. À l'évidence les femmes se sont beaucoup investies dans ce qu'il leur semblait être en droite ligne avec leur genre c.à.d l'Éducation. Sans vraiment que l'on s'y attarde elles ont finies, bien malgré elles, par occuper presque tout ce champ d'activité alors qu'il aurait fallu voir à un meilleur équilibre des représentations, à tel point que ,chez-nous il est de plus en plus difficile pour un homme, jeune éducateur, jeune professeur de réintégrer ces lieux sans qu'il y est présugés ou encore fermeture complète du milieux.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 28/09/2010

@ Wonder : C'est en tout cas un aspect fu monde canadien que j'ignorais totalement. Intéressante information. Je me demande si d'autres pays connaissent le même phénomène.

Écrit par : giulio | 29/09/2010

En fait, même si je trouve le sujet instructif, j'entends l'éducation entre les mains des femmes, et le pouvoir entre celles des hommes...
Autre débat!
Je voulais juste parler de l'amour maternel et de cet amour puissant qui existe, se développe, s'enrichit dans le meilleur des cas entre une maman et sa progéniture. Il s'avère dans mon cas qu'elle n'est que masculine, ça me va, je dois avouer qu'il me semble que je n'aurais pas été une si bonne mère pour ma fille, mais maintenant oui, maintenant que j'ai réglé mes équations avec ma propre mère. Toujours plus difficile pour une fille de "sortir" de sa mère, c'est logique, elle s'identifie ou alors la rejette, c'est dur, c'est difficile en tout cas de ne pas avoir de mère, ou de la perdre tôt, ou de ne pas la connaître...
Je voulais je pense dans ce jet textuel parler de cette relation si particulière et si touchante des garçons à leur maman, moi je le vis comme une grande responsabilité, je suis fière d'eux et surtout je les aime inconditionnellement.
Néanmoins je ne suis pas une mère qui phagocyte, pour moi, aimer ses enfants c'est leur donner des ailes, des perspectives, du temps, et de l'écoute active. C'est être là sans influer, l'influence est déjà suffisament présente, c'est inspirer, c'est donner confiance, c'est leur donner confiance dans ce qu'ils ont à dire, à vivre, à expérimenter, à emprunter, à résoudre, à créer, à aimer, à pleurer aussi... J'essaie juste d'être là, un peu comme un vieux chêne auprés duquel on vient s'asseoir raconter ses délires, ses peines, ses espérances, ses joies, ses turbulences.
Maman, c'est un état, quand on l'accepte c'est une grâce, quand on le partage c'est le plus grand bonheur qui soit, ça demande je trouve une grande ouverture et puis une indulgence, en tout cas pour moi. Je n'ai pas les repères, j'essaie de donner ce que j'aurais aimé recevoir plus petite. Sans doute tout ce chemin me donne une lecture et un regard bien particulier.
Je ne sais pas.
Je suis moi-même du moins j'y tends depuis toujours avec mes enfants, avec mon homme, mes amis et les gens...
Finalement aussi, je comprends que pour certaine, cela soit trop difficile l'éventualité de la maternité, ou confrontée d'y faire face, ça demande beaucoup pour des êtres en souffrance, car l'enfant vous implique au fond dans sa naissance. Il vous met en même temps que vous lui donnez vie, au monde, et c'est une chance qu'on ne peut toujours saisir, ou bien qu'on se refuse.
A-t-on les enfants qu'on mérite?
Si c'est le cas, alors je suis méritante, parce que des petits gars comme ça, c'est délicieux à vivre et à voir grandir!

Et puis ils sont si fiers, si fiers de leur père sans même jamais lui dire, ça se sent, ça se voit. Il se dit que c'est la mère qui donne un père à ses enfants. Moi je crois que c'est lui-même qui se donne, ou pas. Il y a des pères qui pensent que c'est une affaire de femmes tant que leur fils est petit, qu'il ne sert à rien, qu'il ne comprend pas... j'en passe... C'est une erreur! L'enfant sent vite son papa, le garçon, je le suppose, en a besoin pour modèle et la fille elle pour miroir sans doute!

Enfin, voilà...

Je voulais plus parler d'amour que d'éducation.
Quoique cela fasse partie du package!

Et que le meilleur moyen d'enseigner à mon sens c'est d'abord d'aimer.
Et que la meilleure façon d'aimer c'est de commencer par soi-même!

Écrit par : helenablue | 29/09/2010

C'est un post très fort que tu nous proposes là, c'est très émouvant. Le cri d'amour d'une mère !.... Je n'ai pas d'enfants mais j'imagine ce que je ressentirais si j'avais un fils... En tant que fille, les relations avec mon père ont été fortes, pas fusionnelles, mais en tout cas particulières : un mélange d'amour et de fierté.... comme si les sexes s'inversaient, en quelque sorte... Les fils avec la mère, les filles avec le père... Comme si le père était le référent d'amour des filles et la mère pour les fils. Tu dis que tu es fière d'être leur mère, tu parles de points d'ancrage, tout cela est si symbolique du bateau de la vie... La vie nous propose des écueils, des bons moments, des mauvais, mais tant que le phare existe, c'est comme si rien de grave ne pouvait arriver. Ce phare, c'est cet amour que tu décris si bien....
Kissous
Am'

Écrit par : amélie | 29/09/2010

@Hélènablue
Une petite Hélènablue n'aurait pas du tout été de trop pour toi et je suis sûr que tu aurais su être pour elle beaucoup plus une complice qu'une surprotectrice.
Cela aurait été une chance pour elle d'avoir une éternelle jeune comme maman qui sait se renouveler grâce à son empathie très engagée et vigilante!
Elle aurait aussi tiré profit de tes conseils bien dosés sans substitution angoissée car tu ne l'aurais pas "phagocytée", comme tu le dis si bien!
Une petite question : quel prénom lui aurais-tu donné?

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 29/09/2010

Diane... ou Garance.
Pourquoi cette question?

Écrit par : helenablue | 29/09/2010

Une simple curiosité poétique!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 29/09/2010

Surpris par les prénoms, poète cher à mon coeur?

Écrit par : helenablue | 29/09/2010

Merci beaucoup de tant d'honneur que me fait ton adorable coeur de muse ; j'en reste coi et bègue!
Les prénoms, dans toutes les langues du monde , recèlent tant d'évocations et de référents qu'ils peuvent être une grande source d'inspiration.
N'est-ce pas , chère Hélène? Troie ne te rappellerait rien?

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/09/2010

:-)

De vagues souvenirs...

Écrit par : helenablue | 30/09/2010

Sûr, cher Mokhtar, que ça lui rappelle quelque chose, à notre Helena. N'est-ce pas pour éviter une répédition de cette terrible tragédie qu'elle a décidé d'aimer Lille plutôt que Paris ?

Écrit par : giulio | 30/09/2010

Hi,hi,hi... Absolument mon cher Giulio !
:-)

Écrit par : helenablue | 30/09/2010

"Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même."

t'aurais dû faire psy :)

Écrit par : Leroy | 30/09/2010

@ Leroy:

ça m'aurait pas déplu... :-)

Écrit par : helenablue | 30/09/2010

@mon cher ami Giulio
En effet, et Dieu merci qu'elle ait choisi Lille; elle nous a épargnés d'une catastrophe certaine , en la sublimant dans un autre cheval de Troie: les strophes.
Ainsi, tout le monde y aura-t-il gagné son pari , en misant sur son dada de choix!
Tout en laissant Ulysse s'y faire, bien loin de Lucifer , tout proche du laissez placer!
J'ai écrit une réponse dadaïste à ton génial commentaire que j'ai, hélas Ménélas,lu tardivement .

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/09/2010

@ Leroy et Blue : détrompez-vous, ce n'est pas du domaine psy, mais purement biologique. L'être humain en général, mais ici nous parlons de la femme en particulier, est tiraillé entre n°1. l'homo sapiens sapiens pas encore vraiment sapiens, c'est à dire encore soumis à toutes les exigences du "struggle for life" et n°2., l'homme moderne, qui, du moins chez nous, non seulement n'est plus obligé d'être plus intelligent, fort, agressif, combatif, brutal et rusé pour s'affirmer, mais fait un bien plus agréable collègue, ami, compagnon, amant ou conjoint en étant simplement intelligent, tant soi peu ingambe, doux et diplomate.

Instinctivement, disons "phéromonellement", la femme est à priori attirée par n°1. qui est historiquement plus apte à défendre le foyer contre les dangers extérieurs et à co-engendrer des "survivors" : femelles fortes et rusées et futurs mâles dominants. Mais, après en avoir bavé des millénaires durant avec ce genre de mec (il s'en fait tuer encore une par jour en France, de celles qui optent pour cette sorte de «beau» ténébreux), la femme commence tout doucement à estimer que si n°1. peut faire un partenaire occasionnel excitant, il est bien préférable de construire sa vie avec n°2. qui peut lui offrir, tout comme à sa nichée, de meilleures prémisses de stabilité et de fiabilité… et avec ça il n’est même pas dit qu’il baise moins bien.

Écrit par : giulio | 30/09/2010

@ Mokhtar:

Oh,oh,oh!!
Quel brio!
:-)

Écrit par : helenablue | 01/10/2010

@ Giulio:

*Euh! La psychologie, c'est pas biologique, un peu, aussi...?

*C'est même le contraire, à mon sens, et ma p'tite expérience, il le fait plutôt mieux, esprit et corps, avec l'ensemble l'âme s'y mettant, on atteint le millième ciel!

Écrit par : helenablue | 01/10/2010

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