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19/11/2010

Murs

 

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- Photo Laure K. -

 


podcast

 - Murs - de Constantin Cavafis -

  (Musique extrait "Ascenseur pour l'échafaud" de Miles Davis- Montage Barner - Voix Blue) 

 

 

J'ai plus que rarement parlé avec mon père, d'abord parce qu'il n'aimait pas ça et m'envoyait toujours bouler en touche vers ma mère quand je tentais une approche et puis aussi parce qu'on n'était et ne pouvait jamais être d'accord, ce qui dans son système de valeur est plus qu'insupportable. La seule véritable discussion que nous ayons pu avoir remonte à plus d'une quinzaine d'années, il avait même pris pour l'occasion rendez-vous avec moi, ça m'avait fait tout drôle, il me traitait finalement comme une de ces affaires, comme un dossier, un problème à résoudre, ce que je ne manquais pas d'être alors à dire ce qu'il ne fallait pas dire et à chercher à comprendre et à en sortir. J'ai retenu de cet entretien étrange, trois petites phrases de lui, il faisait dans le court en matière de verbe comme en matière d'affect: "va pas fouiller", "faut dépasser son passé" et "un mur se présente devant moi, je le défonce"... A la première injonction, utilisant la même technique, je me souviens avoir répondu "trop tard"... à la seconde, " le passé! je crois qu'il faut le faire sien"... et à la troisième, "je n'aime pas la technique, je préfère démonter le mur pierre par pierre, brique par brique, pour bien arriver à comprendre comment il s'est construit, et puis on ne sait jamais c'est peut-être bien un mur porteur, j'ai pas trop envie, tu vois que tout s'écroule et me reste dans les doigts, c'est que je tiens à en sortir indemne, je suis kamikaze certes mais pas complètement cinglée!". Le silence entre nous s'est vite réinstallé et juste avant de me dire au revoir en pensant adieu, il m'a lâché un "tu vas le regretter, tu ferais mieux de prier et de demander l'aide de là-haut", ce à quoi je n'ai pu manqué de réagir, "c'est plus de la tienne dont j'aurais eu besoin, là, ici, que tu puisses pour une fois dans ta vie donner à ta fille ce dont elle a besoin, je sais je vais souffrir mais pas beaucoup plus qu'hier et sans doute beaucoup moins, nous n'avons pas la même façon de voir ni d'opérer, ni d'agir, papa, ce n'est pas un scoop ni pour toi, ni pour moi, je ne t'apprends rien là, je reste une possédée à tes yeux et pour moi tu es toujours une énigme, c'est plus qu'un mur qui nous sépare, c'est une enceinte, des murailles, va, tu vas bien mieux vivre sans moi... et de mon côté, j'ai du pain sur la planche, pour défaire ce que tu as bétonné à outrance pour que ça ne sorte pas. Vois-tu, je n'y peux rien, c'est inéluctable, j'ai encore tant à faire dehors, tant à donner et tant à apprendre. Peut-être qu'on aura avant que l'un de nous se retrouve au cimetière l'occasion de pouvoir en reparler, peut-être aussi que non, que je n'en aurais même plus l'envie, ni le besoin, ni les mots pour me dire à toi... mais rien ni toi, ni personne d'ailleurs ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire et comme je sens qu'il faut que je le fasse, c'est comme ça." Là j'esquisse un sourire, car je me rappelle soudain que quand j'étais petite fille et que je lui posais une question parfois bête pour comprendre les choses, il répondait toujours "c'est comme ça, c'est pas autrement!", et me disait aussi "quelle têtue de bourrique tu fais!" finalement, au secours, je lui ressemble un peu, on se rejoint sur un point, pas question de lâcher l'affaire, m'aurait-il transmis sa ténacité? Peut-être mais on ne la met pas lui et moi au même service, lui il tente de plus en plus d'enterrer ce qu'il ne peut pas voir et se flagelle sans savoir ce qu'il a fait, et moi, je m'ouvre à la lumière et à la conscience de mes actes et de ma vie tout entière... Nos chemins ne sont pas près de se croiser et probable que c'est mieux ainsi, parce ce que j'y vois n'est pas joli, joli et pas facile à digérer non plus pourtant ça se fera, je sais, et je pourrais alors oublier et l'exonérer de ce qu'il a fait et... de ce qu'il n'a pas su faire, juste être mon père.

 

 

 

Commentaires

Vies, privées, obligées, enchâssées. Coté zonzon et du verso

Écrit par : le bourdon masqué | 20/11/2010

Il ne faut pas appuyer trop souvent sur la touche rewind (◄◄) pour revivre le passé. Appuie inlassablement sur la touche qui a une flèche dirigée vers la droite, la touche play. Je sais qu’il n’est pas aisé de procéder ainsi et que je n’apporte rien de nouveau, mais je ne connais pas d’autre mode d’emploi pour suivre le cours du temps sans trainer débris et épaves de toutes sortes...
Si mes propos te contrarient, appuie sur la touche qui efface.

Écrit par : Halagu | 20/11/2010

Les silences des adultes sont des espaces noirs et effrayants, ou les enfants se noient. Une petite bulle d'air juste au niveau du coeur t'a permis de respirer et de grandir. Blue, quand je vois un ciel tout bleu, c'est à toi que je pense avec du grand soleil...

Écrit par : laurence | 20/11/2010

@ Halagu:

Ce n'est pas une question que ce soit facile ou non, Halagu, c'est que le contexte, me concernant m'y oblige, pour pouvoir oublier encore faut-il se souvenir et c'est là tout le problème!
Je ne décide pas de " rewinder" dans le passé, bien au contraire et c'est ma volonté d'aller de l'avant et d'en découdre, de découdre de choses et de comportements qui m'échappaient encore il y a peu qui m'ont amenée à voir, à revivre, et à recueillir, retrouver ma mémoire. Un processus psychologique bien particulier mais salvateur, en tout cas pour moi et qui me permet aujourd'hui de l'écrire...
Je pense même plus avant même si cela te paraît osé que c'est une voie valable pour beaucoup de blessures non cotérisées. Il y a des débris qu'effectivement on peut laisser au bord de la route, parce qu'ils sont laissables et d'autres qu'il vaut mieux se poser et résoudre, résorber en quelque sorte...

Oh! Et sache que je n'efface pas quand je suis contrariée, j'essaie plutôt de comprendre pourquoi, je ne te dis pas que parfois je ne m'énerve pas!! Ceci étant j'efface d'autant moins que je suis pas du tout contrariée pas tes propos, je sais que c'est naturellement ce que chacun pense le plus souvent!

Écrit par : helenablue | 20/11/2010

je voulais juste te dire avançons. On ne choisit pas ses parents, comme on n'a pas choisi la vie.
"Un processus psychologique bien particulier mais salvateur, en tout cas pour moi et qui me permet aujourd'hui de l'écrire...". J'aime te l'entendre dire, c'est rassurant pour ceux qui t'aiment.

Écrit par : Halagu | 20/11/2010

:-)

Merci Halagu de ton amitié!

On ne choisit pas ses parents, c'est vrai pas plus qu'on ne choisit de venir au monde, mais qu'on le veuille ou non on a intériorisé psychologiquement ses parents et les valeurs parentales, et même plus en amont généalogiquement les valeurs de nos ancêtres ("cette famille qui vit en nous"), alors on peut laisser agir en soi par ce que c'est possible et bon pour son épanouissement, on peut laisser agir en soi même si c'est poison aussi jusqu'au pourrissement et on a la voie d'aller au-devant pour choisir comment vivre!
C'est ce que je tente de dire!

Écrit par : helenablue | 20/11/2010

@ laurence:

Un ciel comme aujourd'hui ma douce?
Kiss
Blue

Écrit par : helenablue | 20/11/2010

Nous avons la chance de savoir d'où nous venons, même si cet où ramené au jour n'est pas tout rose, il est.Je pense aux enfants nés sous x ; d'un don anonyme de sperme ou d'ovocyte ;ceux qu'une mère porteuse met au monde...Quel supplice constant pour ces êtres sans racines...

Écrit par : Manouche | 20/11/2010

Et si ton père avait de temps en temps raison, et s’il y avait quelques raisons de l’aimer ? Le plus monstrueux d’entre nous, n’a-t-il pas une part d’humanité … En outre, depuis l’époque de ton enfance, ce père a eu des rides et des cheveux blancs et dessous, même s’il n’y a pas eu de big bang, il y a eu peut-être des scories envolées. Le temps n’est pas figé, les êtres et leurs portraits non plus. S’il a été maladroit, s’il n’a pas eu le courage de dire je t’aime, toujours par maladresse ou par orgueil, aujourd’hui encore il ne sait pas tendre la main. Faut-il l’aider, mérite-t-il une aide ? Tu es seule capable d’apporter une réponse réfléchie.
Je fais l’avocat du diable, mais sache que seule ton ouverture au dialogue m’éloigne de l’autocensure et me rend téméraire.

Écrit par : Halagu | 20/11/2010

La dernière fois que j'ai vu mon père, (le biologique), il m'avait donné rendez-vous aussi; pour m'annoncer qu'il avait quitté ma mère (avec 5 enfants de 1, 10, 11, 12 et 13 ans) parce qu'il n'était pas mon père! Si je n'avais ressemblé à ma cousine comme 2 gouttes d'eau, je l'aurais peut-être cru... J'ai regardé une dernière fois son visage lifté, ses cheveux teints, son élégante apparence et lui ai tout simplement dit ne plus vouloir le voir, jamais! Là, j'ai compris à quel point j'aimais mon père, le non biologique qui sans parler savait, faisait, était le père.

Écrit par : mcb | 20/11/2010

"Exonérer", c'est le bon terme. Exonérer, ce n'est pas absoudre, certes non. C'est renoncer à demander des comptes, parce qu'on n'a plus besoin de ça pour être.
C'est tout le bien que je te souhaite.
xxx

Écrit par : anne des ocreries | 20/11/2010

Je trouve qu'il y a maintenant une vague de parole libérée qui crée une déferlante anti-psychiatrique salutaire. Non seulement, elle offre un espace de disance émancipatrice mais elle élève le récit à un statut d'oeuvre littéraire, théâtrale, cinématographique,etc; donc , il ne s'agit plus tant, en fait, de ruminer les scènes traumatiques que d'inscrire ces lancinants stigmates dans la mémoire ontologique de l'humanité afin d'en dénoncer les affres vers un appel stratégique du "Plus jamais ça!" Ce n'est pas parce que c'est vécu individuellement que ça n'en revêt pas les caractéristiques d'un front de libération avec son cortège de luttes et ses souffles tonitruants de sympathisants actifs mobilisés, notamment dans cet espace des blogs; c'est en cela que l'amitié creuse les sillons de ses semailles pour que ce soutien soit porté en oriflamme dissuasif pour/par les futures générations.
Parler et reparler sans cesse pour que la hideur soit bel et bien montrée du doigt et fermement combattue!Ceux qui ont pu/su sortir du silence de leurs peurs, de leurs murs imposés sont les véritables immortels héros de demain!
Ce sont là les vraies nouvelles épopées!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 20/11/2010

Je ne px lire ce texte sur le telephone, mais l'image choisit me ramene a toi et
Ca me fait plaisir, chaleur et fond de coeur... Merci
Journee stip tease, Helena, je flirte avec les
X-tremes ... Même pas bandant !

Écrit par : laure | 20/11/2010

@ Manouche:

c'est vrai, ça ne doit pas être facile de ne pas savoir d'où l'on vient... Je crois qu'il faut l'avoir vécu , le porter dans sa chair pour arriver à bien exprimer ce que cela doit être!

Écrit par : helenablue | 21/11/2010

@ Halagu:

Est-on tenu d'aimer son père?


J'ose croire oui que le plus monstrueux d'entre nous a une part d'humanité, je suis capable aujourd'hui de la trouver chez mon père d'ailleurs, ce fameux "séparer le bon grain de l'ivraie", ce n'est pas pour autant que j'arrive à l'aimer. Il est ce qu'il est, il a sans doute fait du mieux qu'il pouvait mais si parfois ça a été pire que mieux. Avec humour, je me dis quelquefois,"il t'a laissée en vie! Tu vois bien qu'il aurait pu faire pire"!
Je ne sais pas si je peux l'aider, je ne crois pas non, je peux peut-être l'aider à s'aider lui-même en étant la plus humaine possible mais pas à n'importe quel prix.
Ce n'est pas une question simple pour moi que tu me poses là, sans doute est-elle encore un peu trop précoce. L'exonération prend du temps, c'est un processus lent et douloureux aussi. mais j'espère y arriver comme je le fais pour ma mère...

Écrit par : helenablue | 21/11/2010

Plutôt qu'exonérer (libérer quelqu'un d'une charge, d'un fardeau), n'est-il pas plutôt question de s'exempter de l'affection conditionnée par le lien filial, uns quête en quelque sorte ?

Écrit par : ArD | 21/11/2010

Beaucoup tout de même ont engagé une procédure à l'encontre de leur parent. As-tu eu des contacts directs avec de telles personnes? Je crois que nos sociétés par le biais de la Justice ont à se faire entendre sur de tels agissements. J'ai entendu que les plaignants y avaient trouvé un bénéfice pour eux-mêmes.

Écrit par : Baltha | 22/11/2010

Parfois faut traverser, pieds nus, le sol rocailleux, parsemé de douloureux fragments de coquillages pour, enfin, atteindre la mer et l'apesanteur quelle procure.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 22/11/2010

Pour paraphraser quelqu'un, je dirais:" Il y a des sujets tellement lourds d'eux-mêmes qu'ils écrasent quiconque essaie de les soulever."

Pardon d'avoir pénétré un jardin privé en ignorant les sentiers et sans prendre de précautions particulières.
Je voulais tellement te voir apaisée! L'enfer est pavé de bonnes intentions.

Écrit par : Halagu | 22/11/2010

@ Baltha:

Tu mets le doigt là sur l'inconnue la plus douloureuse de mon équation, le besoin de justice. Oui il y a bien des structures pour se faire entendre, mais la loi spécifiquement pour l'inceste en France préconise de le faire dans les dix années après sa majorité après il y a prescription. Dans mon cas, il était déjà trop tard, le délai était dépassé depuis un bail, je me suis réveillée de mon amnésie plus de quinze ans après, et puis de plus du côté parental il y a un oubli total de leurs actes, et certains protagonistes sont morts les autres vieillissent, quel autre choix ai-je que ce cheminement solitaire et salutaire, ce travail sur moi-même et puis ce témoignage?
Je trouve un bénéfice certain à l'écrire, c'est la voie qui me convient le mieux.

Écrit par : helenablue | 22/11/2010

Ici, il n'y a pas de délai de prescription dans ces cas. Il y a de méchants vieux papis qui se retrouvent sur les bancs, très inconfortables, de la justice.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 22/11/2010

@ Halagu:

Je le suis Halagu, je le suis, je suis apaisée et sereine avec encore des remontées acides que je gére du mieux que je peux. Tu n'a pas à t'excuser, tes questions au contraire m'aident à avancer, à y voir clair, à me positionner. Je parle ici de choses intimes qui forcément suscitent et chacun réagit avec sa carte du monde, quoi de plus normal! Ne t'inquiétes donc pas!

Avec toute mon amitié.
Blue

Écrit par : helenablue | 22/11/2010

@ MakesmewonderHum!:

Je trouve ça complétement anormal pour ma part ce délai,anormal et indécent, il ne devrait pas y avoir prescription possible, au Québec ils sont bien plus avancés...
Car, le plus difficile pour une victime , c'est ne ne pas avoir été reconnue comme telle, c'est bien plus dur alors de se reconstuire et de ne pas sombrer dans la folie ou autres dérivés...

Écrit par : helenablue | 22/11/2010

Pas plus que pour la pédophilie d'ailleur; comment l'État français règle t' il ses horloges de responsabilités pour la pédophilie et comment ne pas faire le rapprochement avec l'inceste?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 22/11/2010

La famille! Une valeur tellement ancrée, pas facile de la remettre en cause pour un individu, de surcroît un état!
20 % des enfants de cette planète terre sont victimes d'inceste, je ne te parle pas de pédophilie, je te parle uniquement de l'abus au sein de la famille, 20% d'enfants recensés, répertoriés, reconnus comme tels, alors tous les autres, tout comme moi, mon frère, ma soeur, mes cousins et cousines, ma propre mère, et les soeurs de mon père et j'en passe et j'en passe! Régler une horloge de cette envergure demande du courage et une capacité à contourner les résistances, le non-vouloir voir souvent l'emporte, mais plus suffisamment. C'est lent, c'est lent, trop lent mais ça fait son chemin, en attendant des enfants petits, petits et fragiles se retrouvent à subir le non-vouloir voir, le non-pouvoir voir, et je crois pour ma part que ce n'est pas en échafaudant des théories ou des historiques ou de la matière intellectuelle qu'on va faire avancer les choses.
Je crois qu'il faut que les gens qui ont traversé ce genre d'inhumanité puissent puissamment le dire, puissent l'exprimer, puissent être crus, reçus et entendus.

La pédophilie est une première étape, elle sauve la face si je puis dire, elle n'entrave pas trop complètement l'ordre des choses, ce sont tous des malades, mais c'est l'autre. Quand tu te permets de remettre en cause père et mère, tu sais les portes se ferment, les regards se détournent, et les langues se dérobent...

C'est toute la problématique, c'est sept lettres là font peur, dérangent, et n'ont pas le droit de cité.

Je n'ai plus honte de dire que je suis "incestuée", pourtant c'est souvent reçu mais elle est infestée, qu'importe! j'ai de la bouteille, du recul, du répondant, et puis c'est ma vie, j'ai aussi finalement une sorte d'abnégation ou de charisme, je ne sais pas te dire. Toujours est-il que je me sens bien plus humaine depuis que je sais, depuis que j'ai éprouvé, depuis que j'ai une réponse, un sens à donner aux choses de ma vie.

A l'échelle d'un état, faudrait une révolution, faire changer la manière de voir, et la manière de faire des gens avec leur progéniture et en amont avec eux-mêmes, ben! c'est pas gagné, il y a du pain sur la planche!

Je ne sors pas l'étendard, juste je veux interpeller, toucher, et faire prendre conscience en toute humilité des dégâts de cette pratique, destructrice à souhait, et si peu conforme à l'humanité que je défends et à laquelle je tiens!

Écrit par : helenablue | 22/11/2010

Y a t'il à la base un problème de hiéarchie qui confère un tel pouvoir de l'amont sur l'aval, entre autre celui du silence, celui de ceux qui savent.
_Ah! Si c'est votre supérieur hiéarchique...
_Ah! Si c'est le père...

Et bien pour moi la liberté c'est d'abord et avant tout de foutre des coups de pieds aux tibias de ceux qui exercent la dépravation du pouvoir, le père, le président, le pape et pas toujours dans cet ordre.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 22/11/2010

Tu sais , ma petite soeur c'est même fait entendre par celui la même à qui elle confiait sa confiance, un soi-disant thérapeute de mes deux, qui non content de lui faire rejouer la scène originelle, lui à la place de et elle à la sienne lui a dit: " il ne peut vous avoir fait de mal, puisque c'est votre grand-père"!
On marche sur la tête d'entendre des inepties pareilles, non?

Pour moi aussi la liberté en passe par là, se défaire de cet abus de pouvoir, car avant tout l'abus sexuel est celui là, mais ce n'est pas chose aisée, tu peux me croire sur parole, et vaut mieux bien les placer les coups de pieds avant de les donner, car ils sont pas tous à penser comme toi, mon ami!
Et bien malheureusement!

Écrit par : helenablue | 22/11/2010

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