18/11/2010
J'ai tant contemplé
- Musée d'art contemporain, Montréal -
J’ai tant contemplé la beauté
Que mes yeux en sont tout emplis.
Lignes du corps. Lèvres vermeilles. Membres voluptueux.
Chevelures dérobées à des statues grecques,
Toujours belles, même en désordre
Et retombant, un peu, sur des fronts blancs.
Visages de l’amour, tels que les désirait
Ma poésie…Secrètement rencontrés
Durant les nuits de ma jeunesse, durant mes nuits.
- Constantin Cavafis - Jours anciens -
23:21 Publié dans art, correspondance, érotisme, poésie | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : art, poésie, érotisme, québec, montréal, photographie, désir, beauté, rencontre, échange, amour, humain
Commentaires
tu as tellement contemplé qu'on a l'impression que tu es entrée dans la fresque... presque woodyallenien comme commantaire, mais à l'heure qu'il est....
;-)
kissous toi !
Amélie
Écrit par : amelie | 19/11/2010
La rose curieusement plantée. Il est vrai que pour les pétales l'endroit est idéal.
Comme le lit mon aphoticaire à bas le Dakin.
Bzzz...
Écrit par : le bourdon masqué | 19/11/2010
L'énigme et la beauté nourrissent le désir. Désirer c'est vivre. Les croiser c'est n'en avoir jamais assez et en vouloir encore.. Ainsi vit-on dans le désir, les jours présents et ceux à venir, sur le terreau des énigmes et de la beauté.. Que votre journée en soit emplie :)
Écrit par : Flo H | 19/11/2010
Différents lieux nous amènent à différents états de réflexion, de conscience ou de rêveries intérieures. Les plus beaux voyages et les plus grands désirs naissent entre 2 stations de métro, sur les trottoirs parmi tous ces badauds qui y déambulent vers l'oubli, sur les bancs de parcs, petits oasis où on se brume les paupières dans l'anonymat, perdus que nous sommes dans nos pensées. Parmi ces lieux il y a les musées qui contrastent et obligent à regarder et ressentir différemment, regarder l'imaginaire de l'autre y constater les avenues du dépassement de soi, s'en inspirer pour la suite de nos vies, une fois de retour dans l'ordinaire de celles-ci.
Écrit par : MakesmewonderHum! | 19/11/2010
Si tu ne te profilais pas devant cette fresque, elle ne serait pas aussi belle.
Écrit par : Venise | 19/11/2010
Intéressante image et très joli texte, j'apprécie ce billet !
Écrit par : anne des ocreries | 19/11/2010
Joli texte et fascinante image, Blue. De quelle artiste cette est cette "fresque" ou, plutôt, ce tableau?
Écrit par : giulio | 19/11/2010
Merci, Hélènablue, de nous avoir choisi un poème du grand Constantin Cavafy,
Ce poète grec d'Alexandrie qui a, de son vivant, été plutôt méconnu , voire incompris et, de façon posthume, il est aujourd'hui considéré comme l'un des poètes majeurs du 20ème siècle.
C'est grâce à la contemplation que l'on apprend à recréer le monde et à le regarder pour de bon avec ce qu'il recèle de beau et de sublime. C'est la contemplation qui nous sauve de l'habitude qui nous engourdit et tue!
Elle est un savoir-être au monde et un art de vivre qui nous apprend une nouvelle façon de respirer, de marcher et de déguster!
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 19/11/2010
@ amélie:
Je ne fais pas partie de la "fresque initiale", mais de la photo finale, oui... Presque en ombre chinoise! la contemplation amène à des états proches de l'extase, on sort en quelque sorte de notre corps et on devient esprit! c'est assez jouissif, si je puis me permettre de manière triviale!
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
@ le bourdon masqué:
tu ne cesseras pas de m'étonner avec tes jeux de langue... ( pardonne mon jeu de mots!)
:-)
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
@ Flo H:
Le désir se nourrit de manière si multiple à tant de source que parfois j'avoue j'ai du mal à voir clair! Ma journée, pourtant pleine de désirs et d'énigmes en puissance s'est révélée réelle sans trop de rêverie, et un peu trop d'expression de souffrances que je bois toujours jusqu'à la lie, parce que tel est mon bon vouloir et puis d'une certaine manière aussi ma raison d'être, enfin disons que j'ai été formée pour ça très jeune, et c'est là tout le danger,savoir s'arrêter et ne penser qu'à soi et même les sirènes, chimères et voix de toutes sortes me laissent d'un coup, d'un seul , un peu comme morte.
Le désir, est insensé, imprévisible, vivant, et libre..
Je le ressens souvent quand j'écris, dans un jet, et c'est si étonnant, et si fantastique...
"Ma poésie…Secrètement rencontrés
Durant les nuits de ma jeunesse, durant mes nuits."
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
@ MmwH!:
Oui, oui et oui...
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
@ Venise, anne, Giulio :
En fait je ne suis pas devant une fresque, mais dedans. C'est une image projetée en rétro projection et je me suis immiscée entre le projecteur et l'écran, c'est une sorte d'installation jouant sur cette dimension de pouvoir être dedans tout t'en y étant pas. J'avais noté le nom de l'auteur mais je ne le retrouve malheureusement pas, pourtant étonnamment le résultat de l'intrusion presque "voyeuse" donne une autre lecture à la vision de l'oeuvre, beaucoup moins ludique et artistique en soi!
C'est s'approprier l'expression d'un autre pour en faire sienne, tout à fait étonnant, et peut-être une volonté de l'artiste, au fond.
n'est-ce pas que quoi qu'on fasse, qu'on peigne, qu'on écrive, ne nous appartient plus, chacun y voit ce qu'il a à y voir, besoin d'y voir, chacun projette un bout de soi dans une oeuvre, et là l'image rend bien finalement ce processus, je trouve...
Tout comme ce poème que finalement je détourne et entends au travers de mon prisme et de mon humeur du moment!
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
@ Mokhtar:
Oui, je sais on se rejoint toi et moi pas mal sur ce terrain... Tiens je vais mettre un autre de ces poèmes en ligne, après tout, c'est à toi que je dois cette découverte...
:-)
C'est moi qui te remercie!
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
C'est drôle cette proximité, je te croyais occupée à autres choses mais non elle est bien là, à l'autre bout, toujours de garde et fidèle à bien soigner nos pensées.
Écrit par : MakesmewonderHum! | 19/11/2010
:-)
Toujours je veille et je m'éveille auprès de vous...
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
Allez, joue bouillie, joue rôtie, je t'embrasse, l'appel de la campagne résonne haut et fort. Serons au Salon du Livre de Montréal dimanche, j'imagine que Sandra y sera peut-être au kiosque Leméac.
Écrit par : MakesmewonderHum! | 19/11/2010
Elle avait sa séance de dédicace hier soir, pour Dimanche je ne sais pas, mais c'est possible! En tout cas si vous la voyez, faîtes lui la bise pour moi!
Bonne campagne, et mes amitiés à tous les deux!
L'appel de la campagne sonne comme l'appel du large.
Hum, tentant les grands espaces, à perte de vue...
Kisses and loves,
Blue
Écrit par : helenablue | 19/11/2010
Sandy y sera, de quatorze à quinze heures, après quoi on pourra la trouver sur le parvis de la Place Bonaventure, sortie la Gauchetière, un flacon de Jack Daniel's entre ses jolis doigts transis.
Écrit par : Christian Mistral | 20/11/2010
Au cas où l'un parmi vous, amis blogeurs hélénobluistes, hanitait/passait près de Luxembourg, aujourd'hui et demain 20/21 je suis au saloln du livre de Walferdange, 5 Km au nord de Luxembourg-ville, les "Walfer Bicherdeeg" (salle 1). www.bicherdeeg.lu/
Écrit par : giulio | 20/11/2010
Les doigts transis mais le coeur chaud!
:D
Écrit par : Gordon | 20/11/2010
@ Sandra:
♥
:-)
Écrit par : helenablue | 20/11/2010
@Hélénablue
On reste souvent admiratif et contemplatif, quand on prend la peine de regarder les plus simples choses qui nous entourent et on découvre alors, que le bonheur est souvent plus prés de nous qu'on ne le pense.
Écrit par : bizak | 17/03/2011
@ Bizak:
oui, chaque jour un petit bonheur... être attentif...
Écrit par : helenablue | 17/03/2011
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