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22/04/2011

J'ai eu envie de voir la mer

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Je savais qu'aujourd'hui ne serait pas une journée marrante, ces sortes de journée auprès desquelles je ne cours pas mais qui, dans la vie d'une entreprise sont incontournables, presque une journée entière chez mon comptable! Alors hier, j'ai eu envie de voir la mer. Ici, étonnamment, pour un mois d'Avril, ne te découvre pas d'un fil, il fait une chaleur quasi estivale, on approche encore ce matin des 25°, du presque jamais vu à cette période de l'année. Ayo, Ayo! Il faut en profiter! D'ailleurs pas besoin de leur dire aux gens du Nord, dès que le soleil pointe le bout de son nez, ils sont tous dehors. Les terrasses de café sont bondées, les lunettes de soleil foisonnent, les fontaines sont prises d'assaut et les grandes plages sauvages habituellement désertes de la côte se remplissent de maillots de bains multicolores, de ballons, de cerf-volants, de promeneurs casquettés ou plus élégants avec canotiers, de poussettes, des familles entières, d'amoureux bras-dessus, bras-dessous, des marchands de gaufres ambulants et j'en passe, il y a du spectacle. En général je préfère les coins les plus sauvages, là où il n'y a personne, ça oblige toujours à marcher un peu plus loin, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Là je me pose et je ne pense plus à rien, du moins je tente de le faire! J'offre ma peau blanche au soleil et me laisse bercer par le bruit du ressac. C'est si bon...

Hier petite digression tout de même à mes habituelles envies de calme délicieux, j'ai baguenaudé dans la station balnéaire chic et friquée de la côte belge, je suis allée au Zoute! Là, c'est le bain de foule formatée, tous les signes de richesse extérieures sont au rendez-vous, les accessoires griffés, les fringues must-have, les voitures luxes souvent décapotées, les petits chiens à sa mémère, des jeunes blondes perchées sur des talons aux bras de vieux musclés kronenbourg et des plus âgées refaites de partout bijoutées comme des sapins de Noël. N'empêche que je me suis régalée du spectacle presque félinien tant il était parfait et dans les détails surprenants de précision! Je repense à ce monsieur mauve, de la tête au pied, il m'a marqué celui-là plus que je ne l'imaginais: la cinquantaine, plutôt bel homme, grisonnant, chemise mauve pâle, pantalon mauve foncé, mocassin en nubuck mauve ton sur ton avec les chaussettes, pull sur les épaules du même mauve plus soutenu que celui de ses pieds, jouissif; surtout qu'à son bras pour compléter sa panoplie léchée et neuve, il avait une dame panthère, même âge ou peut-être un peu plus, en tout cas paraissant davantage, chemisier de soie sauvage sans doute YSL panthère, jupe panthère mais d'une autre bête, sac panthère aussi Gucci de mémoire, seules les chaussures n'était pas de peau racée mais vernies noires, un poème estival à eux deux, ils ont fait ma journée!

J'ai tout de même eu besoin après ce bain de foule si homogène, presque trop! de prendre quand même l'air du large et la journée s'est finie avec des petits nuages légers et la solitude appréciable des grands espaces sauvages qui sont si éloignés des plages du midi. Là, j'ai pris ma dose d'iode, de vitamine D et j'ai dormi cette nuit comme un bébé. Il ne me reste plus maintenant qu'à affronter les chiffres du bilan d'une année! Pourtant s'il ne tenait qu'à moi, et sans sourciller, je retournerais bien encore une fois today, mettre mes doigts de pieds dans l'eau salée glacée de cette mer nourricière qui chaque fois me donne des velléités de voyage et de rêve bien éloignées de ma réalité...

 

Commentaires

@Héléna,
Aprés ton bilan comptable, je te dédie ces paroles de la chanson de Ferrat"deux enfants au soleil" avec le lien "youtube"
La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Les cheveux défaits
Ils se regardaient
Dans l'odeur des pins
Du sable et du thym
Qui baignait la plage
Ils se regardaient
Tous deux sans parler
Comme s'ils buvaient l'eau de leurs visages
Et c'était comme si tout recommençait
La même innocence les faisait trembler
Devant le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l'amour

Dehors ils ont passé la nuit
L'un contre l'autre ils ont dormi
La mer longtemps les a bercés
Et quand ils se sont éveillés
C'était comme s'ils venaient au monde
Dans le premier matin du monde

La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Quand ils ont couru
Dans l'eau les pieds nus
À l'ombre des pins
Se sont pris la main
Et sans se défendre
Sont tombés dans l'eau
Comme deux oiseaux
Sous le baiser chaud de leurs bouches tendres
Et c'était comme si tout recommençait
La vie, l'espérance et la liberté
Avec le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l'amour
http://www.youtube.com/watch?v=jXhh2RYDTGw&feature=player_embedded

Écrit par : bizak | 22/04/2011

Dear Blue,
Très belle capacité et facilité que celle que tu as à décrire c'est vraiment entre le reportage et le romanesque ; tu fais vivre le lecteur , en direct, comme s'il y était, dans cette ambiance pré-estivale . Heureusement que tu nous reviens; tu aurais pu être tentée de retrouver cette première essence-Sirène?-marine que tu as au plus profond de toi. J'ai adoré ta façon de parler de ta fugue, qui cachait peut-être en euphémisme une soif de voyage et de rupture d'avec la routine et le décompte par trop comptable des jours!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 22/04/2011

Très riche et envoûtant récit.

À quand un roman, Blue?

Écrit par : Guillaume L. | 22/04/2011

Fugue, soif de voyage, comme tu y vas, Mokhtar ! Une "canadienne" comme Blue qui se paie un saut de puce entre la Flandre française et la Flandre belge pour tremper ses orteils en flamand et aller bigler une faune composée à 50% de luxembourgeois friqués, c'est plus cosy qu'aventureux. Blague à part, je préfère la côte belge côté français, moins prétentieuse et moins flamingante. Et dire que ces sacrés Belges n'ont toujours pas de gouvernement. Ils vont entrer dans le Guinness book. Et plus de nouvelles de marie-claude, qui est peut-être partie arranger ça. Quoiqu'il en soit, c'est de l'eau au moulin des anarchistes (pas les anar belges, qui n'ont toujours rien compris), ce pays qui n'a parait-il jamais aussi bien fonctionné que depuis qu'il est veuf de toute gouverne.

Écrit par : giulio | 22/04/2011

http://dai.ly/9yFZRM
Flandre capitale Rijsel...
Pour éviter les britanniques Zuidkote est recommandé.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 22/04/2011

@Giulio
Les grosses pluies commencent toujours par les petites gouttelettes; il en est de même des voyages: ils commencent par les petites distances mais l'essentiel c'est d'avoir l'âme du voyageur , de la voyageuse.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 22/04/2011

@ le bourdon masqué:

:-)

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

@ bizak:

Merci!

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

@ Guillaume L.:

Euh, euh, euh et re-euh, sous peu si Dieu le veut!

Enfin quoiqu'il arrive, merci pour tes encouragements!
:-)

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

@ Mokhtar:

J'ai toujours eu l'âme voyageuse, et c'est pas près de s'arranger! Bien vu, cher poète!

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

@ giulio:

" Canadienne, que nenni, québécoise, oh, que oui! "

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

Ah, quelle chance ! la mer ! faut que je réussisse à sortir de ce trou bon sang de bon sang !!!!!!

Écrit par : anne des ocreries | 23/04/2011

@ anne:

Pousse jusqu'ici et je t'emmène dans un endroit que tu aimerais beaucoup j'en suis sûre, d'une sauvagitude!!!!!!

Quand tu veux , ma belle!

xxx

Écrit par : helenablue | 23/04/2011

j'y pense, Blue, oh que j'y pense !

Écrit par : anne des ocreries | 24/04/2011

J'ai eu envie de voir aussi la mer, il se trouve que ce fût la même que la tienne, à quelques kilomètres près... funny Blue... et puis là maintenant j' ai envie de changer de métier, de vie, de fourmillière et de me décharger de la vanité pesante du besoin de reconnaissance.
Bref, de nouveau en quête de pitence... j'aimerais avoir la simplicité de l'âne. Mais ça me passera.

Écrit par : laure K. | 26/04/2011

@ Laure K.:

Demain on s'appelle, ok?

Écrit par : helenablue | 28/04/2011

Les commentaires sont fermés.