13/01/2013
La délicatesse
" La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments."
- Proverbe africain -
19:40 Publié dans Film, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : film, pensée du moment, émotion, écriture, partage, humain
Commentaires
Voilà ce qui manque à un blog héléna: On écrit certes, mais il manquait des gestes pour ajouter du sel à notre discours!On comprendrait alors mieux ce que qu'on voudrait dire!
Si Christian voyait, le poing que j'ai brandi à son encontre, quand il me cherchait des asticots dans ma tête chauve.
Écrit par : bizak | 13/01/2013
@ Bizak:
Brandir le poing derrière ton écran ne sert à rien. Si tu as le sentiment que Christian te cherche des asticots sur le coco, hé,hé, c'est que tu n'as pas compris qui il est ni qui je suis.
Crois-moi si je te dis qu'il a pris des gants. Comme tout auteur qui se respecte, il respecte les auteurs et ne peut accepter qu'on s'attribue impunément des propos qui ne sont pas nôtres. Je trouve que c'est bien, que c'est noble et que c'est heureux. Respect. Bienséance. Rendre à César sa salade!
Au tout début de mon blog, je ne donnais jamais mes sources, et j'utilisais cette méthode même de mémoire sans penser à mal, mais on m'a vite remonté les bretelles, et c'est normal.
Écrit par : helenablue | 15/01/2013
C'est possible que ce que tu dis, Héléna, soit vrai, mais je ne savais pas qu'il pouvait lui sans vergogne, me remonter les bretelles! Il y'a mille et une façon de faire de la critique sans pour cela faire étalage d'un tel irrespect à moins qu'il joue aux apprentis donneurs de leçons!
Écrit par : bizak | 15/01/2013
Chu pas un apprenti, buddy. Ni précisément un passant de clair de lune ici. Tiens, tu vois là, sur le bord de l'évier? C'est mon rasoir, mon blaireau et ma mousse à raser. Ce fauteuil, au fond, près de la fenêtre, capitonné, avec le haut dossier et le siège renfoncé, c'est mon fauteuil. Et ça, tu vois, c'est mes doubles des clés: une pour la porte d'en-avant (cette page-ci), l'autre pour la porte d'en-arrière, vu que des fois je reviens tard pis gorlo, faque je passe par là pour pas faire de bruit pis réveiller ma Blue. Ça? Ben ça, c'est un .12! Don't sweat, y est pas loadé. Non, c'est pas pour chasser. Y sert juste pour le racoon, les taupes, le rat-musqué: c'est des nuisibles quand ils entrent sur ton terrain. Creusent des trous, chient partout, grugent les arbres, défoncent les poubelles, mangent les vidanges. Sont pleins de maladies, faut pas les approcher. Faut les tirer. Ça vire pas en carnage, là! Ça tourne autour de trois, quatre par année. Seulement deux, l'an passé. Du moment que t'en blastes une couple de chaque sorte une année, les autres vont s'en rappeler jusqu'à l'année d'après pis rester loin, faque t'en tires moins. Mais c'est pas long qu'y en arrive d'autres, des nouveaux, pas au courant, faque c'est toujours à recommencer, tsé, c'est ça ou déménager en ville pis leur laisser la cabane. Pis Blue l'aime ben gros, sa cabane, elle l'a bâtie à partir de rien, pis elle a aménagé le terrain, a fallu clairer le chiendent pis kek sortes d'arbustes vénéneux ou parasitaires ou les deux, mais ensuite elle a pu se le créer, son jardin: tout ce qui pousse ici, c'est selon son voeu. Moi? Oh, moi, disons que j'entretiens la place, je garde ça propre, safe, propice au dessein de Blue, celui qu'elle a conçu pour ce site dès le début et développé depuis; n'ayant guère d'inclination pour cet aspect de la gestion du domaine, celui plus prosaïque, plus pragmatique, plus terre-à-terre et qui salit les mains, elle s'en remet à moi. Depuis longtemps. Oh! Je m'occupe aussi des braconniers. Voilà, c'est à peu près tout.
Maintenant, à propos de la vergogne. A priori, t'avais davantage de chances en misant sur la bienséance d'avant-hier pour marquer un point, et c'était déjà pas beaucoup. Mais vergogne, alors là, ché pas qui t'a refilé ce tuyau pourri, mais placer ton pari sur ce mot-là entre tous pour monter sur le ring avec moi, c'est comme insister pour te faire plumer. Chu pas ben ben vergogneux, t'aurait-on aimablement informé si tu prenais la peine de te renseigner.
La critique. Mille et une façons? En fait, il y en a pas mal plus que ça. À moins d'en connaître le double, on n'est pas critique, tout au plus une commère de hameau. Cela étant, si je n'ai en effet choisi aucune de ces façons si nombreuses et cependant respectueuses, la raison en est que je ne t'adressais pas une critique. Je réparais tes deux omissions. D'abord en livrant le nom de l'homme dont tu nous parlais en quelques lignes assassines sans pourtant daigner l'identifier. Ensuite en exposant ton plagiat, le nom de l'auteur et le lien vers le texte original. J'ai pris soin de parler d'emprunt plutôt que de lâcher d'emblée le mot plagiat, par esprit sportif, pour te laisser une honnête chance d'offrir une explication et de sauver la face. I don't use the rabbit punch. Mais le coup de bolo, il m'est une telle seconde nature qu'il me sort du corps tout seul sans avertir, c'est comme péter quand j'ai mangé des bines. Pas très puissant, le bolo punch (sauf si servi par Ike Ibeabuchi), mais rigolo, irrésistible, un crowd pleaser indémodable. Guignol distribuant des coups de tavelle au bailli, au brigadier, à l'hypocrite, à l'arrogant, au dégonflé qui bombe la poitrine, à condition que la marionette soit bien manipulée, c'est une orgie de coups de bolo. Chaplin dans le ring, City Lights, 1931: coups de bolo. Moi, je le fais avec des mots, c'est un tout autre entraînement que Sugar Ray Leonard, celui qui fit le coup non pas une mais deux fois, à Hearns en dernier mais à Duran en premier, lors du combat No Mas historique, élevant la manoeuvre au rang d'oeuvre d'art, esthétique et gracieuse, et drôle et musclée, comme Nijinski dansant Le Dieu Bleu en 1912 à Paris, comme Bobby Fischer dépeçant Boris Spassky en 1972 à Reykjavik...
Des mots, donc. Alors voici comment fonctionne un coup de bolo. Tout ce qui précède ce paragraphe, c'est le mouvement circulaire exécuté par mon avant-bras gauche, destiné à te distraire: dans mon poing, je tiens plusieurs mots évoqués là-haut.
Ici-bas, c'est le bras qui bouge pas. Le droit. Dans mon poing droit, je ne tiens qu'un seul mot, non-évoqué là-haut.
L'idée, c'est qu'en focalisant sur la main qui tournoie, on se ramasse un gnon de celle-là qui bouge pas. Qui bougeait pas. Things change...
À l'inverse, évidemment, se concentrer sur la patte immobile garantit qu'on s'inhale un taquet sur le pif, gracieuseté du bras senestre qui l'instant d'avant jouait les moulin à vent.
Que sera-ce, héhéhé, le suspense est palpaple, on entend tictaquer le rebours des secondes, on voit perler de grasses gouttes au front du challenger qui se gratte les couilles avec la dextre à travers son GANT ADIDAS MULTIBOXE PU3G IPROTECH + STRAP UP TECHNIC BLEU et la coquille qu'il doit bien porter sous son short Everlast... Ses hémioculomoteurs oculogyres surchauffent, les mouvements bilatéraux synergiques de son regard accélèrent, semblant suivre le va-et-vient pendulaire d'une tige de métronome imaginaire, passant du bras qui bouge au bras qui bouge pas, et j'aimerais bien moi aussi pouvoir me gratter les couilles en attendant qu'il se décide mais je peux pas, j'ai que deux bras, l'un qui tournoie, l'autre pas. Le tempo grimpe, son pouls aussi, visible aux pulsations d'une grosse veine verte sur sa tempe: fuck, et s'il allait se fragmenter un thrombus ici, l'animal!
IRRESPECT! Ben oui. Le mot qu'était dans la paluche passive. Ton mot. Mon exact sentiment. T'espérais quoi? Que j'étale mon respect?
Écrire et publier, c'est mon métier. Depuis vingt-cinq ans. Avant ça, dix ans d'apprentissage. Jamais piqué une ligne à qui que ce soit. Tu parles, que je suis un donneur de leçons, dude.
Écrit par : Christian Mistral | 16/01/2013
T'aurai mieux fait de trouver un autre lieu pour te mesurer aux hommes qui n'ont rien demander si ce n'est poster un petit commentaire ni plus ni moins. Je mesure ta rage et ta haine d'en finir avec ceux qui peuvent te répondre! Je n'ai jamais prétendu que je suis sans défaut et qu'on faisait un concours de littérature. Tu en as mis du temps pour répondre , il fallait d'abord reprendre des forces pour trouver des arguments qui amusent la galerie. Le problème avec toi c'est ton langage ordurier et par respect , car ce n'est pas ton blog ni le mien, cessons de nous tirailler sur le terrain d'autrui. Sans façon!
Écrit par : bizak | 16/01/2013
Attend, là, Bizak, je suis bien désolée mais je ne peux pas faire autrement que te rappeler que si Christian parle ainsi chez moi, c'est qu'il y est chez lui. Poster un petit commentaire, tu dis, ni plus ni moins sans conséquence, à croire que ce qu'on peut écrire ici ou là n'est que délire, ou fumée ou soupir. Rage? Haine? C'est vraiment ça que tu lis dans ce que Mistral a écrit. De plus tu lui reproches son temps de réponse à croire que tu n'as pas lu tout ce qu'il y a dans cette réponse, à croire que tu ne comprends rien à rien de ce qu'est un écrivain, quelqu'un qui vit de ses mots, qui en est responsable, complice, tributaire. Quelqu'un pour qui les mots sont l'air, l'arme, l'amour, la vie! Non, je ne peux pas te laisser dire ce que tu dis, je ne peux pas te laisser faire croire à ceux qui passent ici que tel est cet homme que je chéris et que tel est son art. Christian aime le talent et sait parfaitement reconnaître quelqu'un qui le possède, ça le transporte même et il ne craint qu'une chose alors c'est qu'il ne soit gâté par des hères qui traînent et en font leur miel. Il n'a rien contre ceux qui ferraillent avec lui pourvu que ça soit avec les mêmes armes et la même rage au coeur et surtout la même soif d'authenticité. Tu sais, j'ai beaucoup appris avec cet homme là. Son exigence, même si tu ne le perçois pas, il l'impose d'abord à lui-même. Et son amour de la langue, son amour de l'art, son si grand respect des mots et d'où ils viennent sont à mon sens louables et surtout salvateurs. Plagier, piquer, réécrire, faire sien, voler, ça ne te paraît pas un crime, mais pour quelqu'un qui a sa plume dans le ventre et pour qui c'est l'air que tu respires, ça l'est, je crois que ça implique le respect. Non, vraiment mille fois non, Bizak, relis donc ce texte, relis tout ce qu'il y a dedans d'amour, de vie, de réflexion, de nourriture et de truculence. Rien de tout ça n'est fait pour amuser la galerie. Tu ne comprends donc pas que pendant que toi, je sais pas, genre - tu prends ta douche avant ton petit déjeuner, tu embrasses ta douce et tu pars travailler, tu bois un pot avec tes vieux amis et tu refais le monde, tu vas embrasser ta famille qui se demande comment tu vas en ce moment, - un homme dans son antre face à sa machine, lui, écrit. Langage ordurier, tu trouves? Ah, nous n'avons vraiment pas la même lecture ni la même façon d'appréhender un langage ordurier... Pas de "va te faire foutre, ni "d'espèce d'enculé", ni "de nique ta mère!" qu'aux quels entre nous, j'ai encore eu droit deux trois fois aujourd'hui entre ma boutique et la station de métro. Bon. Personne n'est sans défaut, perso j'en ai des tonnes et pis des gros, personne non plus n'essaie de faire un concours de littérature, c'est perdu d'avance alors à quoi bon, non, l'important c'est d'être congruent, tu vois. Ne pas faire croire ce qu'on n'est pas et surtout être conscient du, à qui on le doit. C'est étrange mais c'est la toute première fois que je mesure à quel point ce combat que Christian a, est une véritable chance d'être conscient. A force de tout oublier le pourquoi du comment, le d'où ça vient, les souffrances endurées, toute cette sueur pompée par mouchoirs en papier, ce passé dont on veut se défaire et qui pourtant nous fait tels que nous sommes, on en perd ce qui fait notre héritage humain, la mémoire. Et sans mémoire, sans respect de cette mémoire, sans respect de ce qui a été fait avant nous et sans reconnaissance, comment pourrions-nous progresser?
Écrit par : helenablue | 16/01/2013
Mistral a réussi a me faire sourire. En coin, hein, mais gros comme ça pareil. De pur bonheur. De pure authenticité.
Hostie que ce n'est pas rien. Merci Christian.
Merci Blue.
Merci ma gang de vous autres...
...que j'aime, que j'aime.
Écrit par : Gordon | 22/01/2013
Évidemment, c'était plus désopilant au temps où on crissait les nouveaux dans une valise de char pour spoter tôt les surdoués. À la fin, on avait tant raffiné que l'épreuve frôlait la perfection distractive génératrice de vive gaieté: l'idée de leur fournir d'abord sept moyens de s'en sortir http://www.wikihow.com/Escape-From-the-Trunk-of-a-Car, aussi nuls les uns que les autres, a transformé une simple séquestration statique amusante en drôlissime succession de tentatives d'évasion, sept, avec sons et frissons de carosserie, jamais au grand jamais on n'aura autant ri. C'était avant qu'on manque de recrues couillues et qu'on manque de chars. Y reste yenke le tien, pis la valise ferme pus, the latch is stuck, the lock froze stiff and split in half, pis ton bazou est si ancien que même dans ta cour à scrap y a pas de pièces de rechange. On s'en morfondait pas trop trop, vu que tu vas changer de char d'ici un an deux gros max. Jusqu'à ce qu'on apprenne que tous les chars produits depuis 2002 et vendus ici sont obligatoirement munis d'une patente dans valise pour l'ouvrir from inside, comme dans les chambres à viande ou les trailers de grosses vans ou la soirée vanille s&m hebdomadaire de Muriel S. et son conjoint Jean-Guy M., sociologues lavallois. Faque, ben, le fun est fini. Vaut pas le troub de crisser kekun dans valise du char si y en ressort dret-là. 'Magine-toé jusse le niveau des nouveaux Tribaux issus de cet examen-là! N'importe qui d'assez vaillant et fûté pour ne pas s'égarer dans une porte tambour et arriver de l'autre côté pourrait rouvrir la valise astheure, même que la patente est fluorescente. C'est pas mêlant: même obtenir une maîtrise en création littéraire à l'UQAM n'est pas aussi facile!
So. There lies the sad catastrophy, dead as a doornail, no use crying about it, let us look forward, look at the future eyeball to eyeball while there's still some of it left for us. What do you see, Sandy? OK, I'll go first. Well, I see a new, fresh, rebooted way of locking aspiring Tribesfolk in a dark confined scary space for which there ain't no goddamn glow-in-the-dark gizmo installed inside yet. Mais ça, on en reparlera.
Je vois, surtout et après tout, qu'il ne sera jamais bien sorcier de te faire sourire! Suffit de savoir comment et d'y mettre le temps, reconstruire un château en Lego flambant neuf à partir de zéro chaque fois, différent du précédent mais pareil, brique à brique, faute de pouvoir te faire sourire plus facilement, genre en ôtant mon dentier ou en contant des jokes de cul ou en récitant mes premiers poèmes, voire même en te filant deux trois bonnes whiffs d'oxyde nitreux, tu sourierais pas pour si peu. C'est la bâtisse qui t'intéresse, son édification, sa planification, ses matériaux et leur emploi, si c'est bien fait, où ça s'en va, si ça tiendra ou s'effondrera en arrivant au toit...
C'est là, quand le texte est bâti et qu'il torche, que tu souris. Euh! Le château, voulais-je dire.
Écrit par : Christian Mistral | 22/01/2013
Hello Sandy, je t'aime aussi...
Lyes, je souris à mon tour du commentaire de Christian, parce que me reviennent en vrac des souvenirs cuisants de votre bizutage de valise de char. D'abord, j'ai mis un temps à comprendre ce qu'étais cet engin, pis après j'en ai mis plus encore à percuter que vous vous amusiez tous les deux à me sonder pour savoir si j'en avais ou non! Jesus marie, ce qu'on a ri... Et je suppute aisément que vu votre technique particulièrement superbe vous vous étiez entraînés sur plus d'un avant moi! On ne peut revenir en arrière mais je dois dire que je regrette un peu ce temps là.
Ouch! Une nouvelle technique, un nouveau stratagème pour savoir ce que celui qui vient chatouiller la tribu a dans le ventre et dans la tête, j'aimerai voir ça. A vous deux, Christian et toi vous faites la paire et je ne voudrais pas être le nouveau- venu qui va faire le crash-test le premier!
Pour ce qui est de te faire sourire, Sandy, je vois que tu n'as pas perdu ta fièvre et ton amour des bons mots et des beaux textes, des tirades à la Mistral qu'on savoure tant et tant! Christian comme a son accoutumée, dit que ça n'est pas difficile de te faire sourire quand le château est bien bâti. Sauf que, c'est pas tous les jours qu'on en voit de même, n'est-ce pas, ma chérie?
Reviens-nous vite et pis en forme et pis tu sans qu'on pense tous les jours fort à toi.
Love.
Écrit par : helenablue | 23/01/2013
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