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07/03/2014

14 millions de cris

 

 

31/08/2012

Omar m'a tuer...

sagesse,cinema,injustice,remue-méninge,réflexion,avancée,partage,humain

- La Femme-Hibou -

 

Pat a étrangement insisté pour que je vois ce film sur cette affaire, en entier. J'avais esquivé au premier visionnement à peu près à la moitié, j'ai exprimé que je sentais que ça allait être au-dessus de mes forces et je craignais la soirée abîmée. J'ai alors quitté la pièce, Pat a fini de voir le film et puis me suis couchée presque sereine d'avoir pu éviter le pire. Hé,hé. Pourtant, ce soir, là, présentement, voilà qu'il récidive, qu'il me demande de voir la fin d'un film que je sais poison dans ma carte du monde. Je plie, acquiesce et accepte ce déroulement. Jesus, Christ!! J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai hocqueté avant de m'effondrer. Non, plus que non, viscéralement non. Je ne suis vraiment pas taillée pour l'injustice et pas prête de l'être. Faudra qu'on me tue pour me faire être autrement que ce que je suis devenue à tort et à travers. Je pensais à Cyrulnik, avant de voir ce film, et je disais à Patrick tout comme lui, que la résilience est loin d'être un acquis. Une blessure narcissique aussi infime soit-elle est à jamais ancrée dans notre vie. On cherche à colmater la douleur, à lui donner un sens, à l'oublier, l'organiser, l'enjoliver, la sublimer, lui donner des lettres de noblessse, n'empêche que quoi qu'on fasse, la blessure est là, et plus elle est profonde et profonde, tatouée dans nos chairs, dans notre vision du monde, plus, quoi qu'on fasse elle se ravive à nous et peut nous plonger dans des détresses effarantes et si terriblement humaines. J'ai foi en l'empathie, je sais qu'elle est source de plaisir dans la relation à autrui mais je n'ai pas encore la capacité de me l'offrir. J'en ai manqué terriblement dans ma vie, je l'ai cherchée désespérement et maintenant j'en suis au stade de l'expectative, j'ouvre mon esprit et mon coeur à mes fins. Mon regard change, mon horizon aussi, il s'éclaire et mes souffrances narcissiques s'estompent pour laisser place à l'improbable: moi. Comme quoi, faut toujours faire confiance à l'étoile qui brille en nous, celle qui matérialise dans notre imaginaire notre existence. Faut savoir et apprendre à s'aimer et à s'étonner, sans cesse, et jamais laisser qui que ce soit, vous tirer d'affaire en vous tuant  ... Faut vivre, bonnant malant, mais pas seulement, faut frisonner, faut se donner, faut y aller, ne pas craindre l'adversité, se permettre, oser, penser, se cultiver, apprendre et plus que tout aimer. Omar m'a toucher. Choukrane. 

 

11/06/2012

bruit de casseroles

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C'est émouvant tout un peuple qui se fait entendre, qui défend sa liberté d'expression, qui sort de sa léthargie, qui prend conscience qu'il est fort, qu'il existe et qu'il a le droit d'exister. Ça prend aux tripes tous ces jeunes qui manifestent sans relâche vêtus dêvetus de rouge et d'espérance, ces casseroles qui résonent un peu partout, ces voix qui se font entendre par le tintamarre de cuillères en fer sur le métal blanc ou couvercle contre couvercle. C'est poignant l'endurance de tous ces gens qui veulent plus de justice, plus d'équité et plus de transparence et, c'est plus que révoltant de voir la violence déployée face à un peuple qui ne cherche qu'à exprimer sans autres armes que sa cohérence, sa témérité et sa créativité un désaccord profond sur des choix de société que leur imposent ceux qui sont censés les gouverner et leur permettre d'être. Alors, même si je suis loin de mes amis là-bas, de ma seconde patrie, de ma deuxième famille, j'en suis. Même si le carré rouge au revers est proscrit et passible d'emprisonnement, je le porte haut et fort et dehors et dedans, sur ma veste mais surtout, dans ma chair, dans mon sang. Rien ne me paraît plus violent, où que cela se passe, qu'un peuple privé de ses libertés, qu'un peuple qu'on tente d'amadouer, qu'un peuple qu'on intimide, qu'on insulte, qu'on veut faire taire par tous les moyens, qu'un peuple qu'on montre du doigt alors qu'il est dans son bon droit, celui du bon sens, celui de la démocratie, celui de la fraternité. On ne peut pas ne pas se dire et réagir face à tant d'injustice et de mépris. On ne peut pas rester assis à ne rien faire et à attendre. On ne peut pas ne pas être contre des agissements policiers brutaux et sans discernement. On ne peut être que révoltés et troublés par de telles manières de faire. Câlisse, tenez bon, nous sommes de tout coeur avec vous qui êtes chaque jour dans la rue et qui bravait la bêtise la plus primaire dans votre quotidien. Don't give up, nous sommes nombreux à penser et à oeuvrer pour une humanité meilleure et épanouissante pour chacun d'entre nous et pour chacun de nos enfants. Nous sommes nombreux à espérer cela possible et à notre façon manier les casseroles où que nous soyons et crier ainsi toute notre rage de vivre, autrement.

 

17/04/2012

Une Vague Blanche pour la Syrie