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14/12/2012

Perles d'orphée

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 Il vient à peine d'ouvrir son blog que j'y ai déjà fait de somptueuses découvertes musicales et poétiques. Je crois ne pas être au bout de mes surprises et de mes émotions avec cet homme là et je vous encourage à le découvrir, rien que pour entendre sa chaleureuse et sensuelle voix, c'est là!

 

 

Angelique Ionatos & Katerina Fotinaki

 

 

 

13/11/2012

Lélius ou l'amitié

Il me semble, en ce sens, discerner que nous sommes faits pour qu'il existe entre tous les humains quelque chose de social, et d'autant plus fort que les individus ont accès à une proximité plus étroite. Ainsi nos concitoyens comptent davantage pour nous que les étrangers; nos parents proches, plus que les autres personnes. Entre parents, la nature a ménagé en effet une sorte d'amitié ; mais elle n'est pas d'une résistance à toute épreuve. Ainsi l'amitié vaut mieux que la parenté, du fait que la parenté peut se vider de toute affection, l'amitié, non : qu'on ôte l'affection, il n'y a plus d'amitié digne de ce nom, mais la parenté demeure.

 La force que recèle l'amitié devient tout à fait claire pour l'esprit si l'on considère ceci : parmi l'infinie société du genre humain, que la nature elle-même a ménagée, un lien est contracté et resserré si étroitement que l'affection se trouve uniquement condensée entre deux personnes, ou à peine davantage.


Ainsi l'amitié n'est rien d'autre qu'une unanimité en toutes choses, divines et humaines, assortie d'affection et de bienveillance : je me demande si elle ne serait pas, la sagesse exceptée, ce que l'homme a reçu de meilleur des dieux immortels. Certains aiment mieux les richesses, d'autres la santé, d'autres le pouvoir, d'autres les honneurs, beaucoup de gens aussi lui préfèrent les plaisirs. Ce dernier choix est celui des brutes, mais les choix précédents sont précaires et incertains, reposent moins sur nos résolutions que sur les fantaisies de la fortune. Quant à ceux qui placent dans la vertu le souverain bien, leur choix est certes lumineux, puisque c'est cette même vertu qui fait naître l'amitié et la retient, et que sans vertu, il n'est pas d'amitié possible !

 

- Cicéron - Lélius ou l'amitié (extraits)