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16/02/2010

" Trois petits tours et puis s'en vont."

 

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"Il faudrait laisser à ceux qui restent, à ceux qui viendront après nous, une sorte de testament spirituel. Leur communiquer ce que nous avons cru percevoir et comprendre du sens de cette réalité que nous avons côtoyée quelques années ("Trois petits tours et puis s'en vont"). Leur transmettre nos recettes sur notre façon de gérer cette existence. Ce qu'on peut appeler le métier, ou mieux, l'art de vivre.

J'ai l'intime conviction que la relation aux autres êtres - nos compagnons de voyage - est l'élément à la fois le plus mystérieux et le plus significatif de notre vie personnelle et en définitive de toute l'évolution cosmique."

- Hubert Reeves -

 

 

 

Commentaires

Ah ! toujours aussi frémissant, le Vieil Homme ! Et si juste dans son expression....

Écrit par : anne des ocreries | 16/02/2010

Hubert Reeves = Hubert, tu rêves! adorable, toute la sagesse du grand-père rêvé, toute la naïveté d'Albert Einstein, la quête d'absolu et la fuite des réalités.

1er § : Mais quelles recettes? Ça fait 10.000 ans qu'on y travaille, à ce livre de cuisine et on n'a pas encore été fichus de trouver la recette de l'omelette politique non brûlée ou du soufflé social non retombé. Comment croire que même des singes (cf Pierre Boulle) veuillent un jour de nos récettes.

2ème §: Je le crois aussi... Mais je crains que là, nous ne soyons qu'une minorité.

Écrit par : giulio | 16/02/2010

Bien analysé, Giulio ; son verbe est si "planant" (plané ?) qu'on part avec sans mesurer le lien au réel. L'utopie est tentante....mais c'est le fil du rasoir !

Écrit par : anne des ocreries | 16/02/2010

tant qu'à parler utopie, chère Anne, voici pour Hélène et toi en guise de petit cadeau post-valentinien, quelques vers humoristiques d'inspiration brassensienne tirés d'un de mes anciens recueils (et paru dans la presse à l'époque):

LESTEMPSDEVENUS

Née en mille neuf cent et des poussières,
durant la Belle Epoque, pourquoi ?
Elle trouva tellement de misères,
qu'elle choisit de rester ici-bas.

Né, eus-je dû dire, car c'est ainsi,
au masculin, que l'on décline,
par décision macho-divine,
le sexe des anges au paradis.

Mais l'ange, accidentellement,
en planant au-dessus d'une terrasse,
dans les turbulences du vent
perdit une côte et ses basses.

Devenu une fort gentille jeune fille
par arrêté de Saint Hasard,
elle se dit que pour voir la vie
il fallait un autre regard.

Et ce qu'elle vit lors de la guerre,
ne put que la conforter
dans l'idée que sur la terre
tout était à réparer.

Et voici les années folles :
tango et autres joyeusetés
pour têtes creuses et agiles guibolles,
pas pour ceux qu'on a oubliés;

mais ceux-là étaient des minables,
et donc corvéables à merci,
deux à trois milliards, incapables
de fournir de bons nazis.

Ensuite on fit d' nouveau la guerre
pour réduire la démographie,
et un maximum de pauvres hères
furent renvoyés au paradis.

Non pas notre ange, naturellement,
qui en venait; c'eût été con!
Il fallait bien qu'il fasse son temps
et accomplisse sa mission.

C'est que sur ces entrefaites,
Budapest, Prague et printemps,
Vietnam, Biafra et autres fêtes
lui montrèrent l'homme guérissant

vite des propos pacifistes,
dont gavèrent les politiciens
les foules devenues antifascistes
pour plaire aux Russoricains.

Et voilà, que plein d'idéal,
les temps de Venus étant venus,
sur les listes électorales
l'ange s'est mis pour l'O.N.U.

C'est ainsi - chose incroyable -
que les hommes fatigués
de leurs mensonges et d'leurs fables,
homme de Paille l'ont bombardé.

Mais la mémé à cette racaille
bientôt annonça la couleur :
Un ange n'est ni homme, ni paille;
il n'a pas de couilles, mais du coeur.

Si tôt dit, tôt fait et votée,
fut une loi mettant au ban
toutes les armes et les armées
jusqu'à la fin des temps.

Mais, les femmes étant mortelles,
notre ange forcement n'a plus vu
les casernes devenir bordels
remboursés par la sécu'.

Vieux de cent ans, il s'en retourna
là haut auprès de Dieu le Père
qu'aussitôt il remplaça
par Venus, Marie et commères,

qui statuèrent, que dorénavant
dans les églises et aut' lieux sacrés
on fabrique force d'enfants
afin d'expier ses péchés.

La morale de cette histoire,
dont la fin sent l'utopie,
c'est qu'à l'amour il faut croire
et encore mieux le faire, pardi!

* * *

Écrit par : giulio | 16/02/2010

ça colle bien au sujet...merci, Giulio ! :)

Écrit par : anne des ocreries | 16/02/2010

He's so fucking right ce cher Hubert.
Laisser un témoignage à ceux qui nous importent et nous survivent.
Sinon l'existence aura été vaine.

Reeves rocks.
Merci de partager, dear Blue.

Écrit par : Yvan L. | 17/02/2010

Toujours aussi juste, Reeves. Et, Blue, tes citations sont toujours de si bon aloi. Bravo et merci.

Bises.
Thierry

Écrit par : Bluebird | 17/02/2010

@ anne:

oui, on peut toujours rêver même si cela nous fait décoller de la réalité, c'est parfois dangereux j'avoue mais nécessaire, du moins pour moi, je crois être une indécrottable idéaliste...

Écrit par : helenablue | 17/02/2010

@ Guilio:

Ah! l'amour, y croire, le vivre, le faire...

Merci pour ce cadeau, j'aime bien quand tu m'envoies tes poèmes...
Amitiés.

Écrit par : helenablue | 17/02/2010

@ Yvan:

My pleasure cher ami, my pleasure.... tu le sais bien!

Écrit par : helenablue | 17/02/2010

@ Bird:

Merci Thierry, ta présence ici est toujours un plaisir...

Écrit par : helenablue | 17/02/2010

Les commentaires sont fermés.