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19/05/2011

Madame Grès au musée Bourdelle

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- Photo Laurence G.-

 

Madame Grès, un nom qui sonne comme de la pierre! " Je voulais être sculpteur" disait-elle. "Pour moi, c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre". Ainsi, c'est au musée Bourdelle que les robes sculptées de cette dame haute couture trouvent, plus que nulle part ailleurs, une place légitime. Impressionnant de beauté!

 

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- Photo Laure K -

 

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- Photo Laure K -

 

J'étais hier sur Paris pour affaires et c'est la tête bien pleine et bien alourdie que j'ai retrouvé ma comparse Laure K., nous avions sur l'impulsion de notre complice Laurence G. décidé de voir ensemble, et pour elles une deuxième fois, l'époustouflante exposition du travail de madame Grès au musée Bourdelle. Quelle merveilleuse idée ont eu là mes deux L veillant toujours sur moi! Le musée d'abord: l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, un endroit plein de poésie et de charme, un lieu chargé et inspirant, magique! Les sculptures de Bourdelle, ensuite, saisissantes de beauté et de force, et pour certaines vraiment impressionnantes. L'association de la pureté et de la grâce des robes de madame Grès avec la puissance des oeuvres d'Antoine Bourdelle est on ne peut plus réussie et percutante, je suis sortie de cette visite enrichie et touchée.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo laurence G. -

 

Madame grès, une grande dame de la couture d'une étonnante modernité travaille la faille, le taffetas, le jersey, en robes asymétriques, drapées à l'antique comme moulées sur le corps ou en volume selon le matériau utilisé; mais surtout elle est insensible aux engouements passagers, aux tendances qui marquent les collections d'une saison, elle préfère "sculpter" des pièces uniques reconnaissables par leur pureté, une apparente simplicité qui dissimule toujours l'extrême complexité de son savoir-faire. L'élégance à l'état pur, autant dans la forme que dans le fond.

 

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- Madame Grès par Cecil Beaton -

 

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Les sculptures D'antoine Bourdelle m'ont beaucoup impressionnée, j'en connaissais quelques unes, de mémoire mais n'en avais jamais vu autant d'un seul coup. Etonnement grandiose elles recèlent une finesse et une grâce stupéfiante. Sans parler des évocations symboliques et mythologiques qu'elles suggèrent. Autant des plâtres d'atelier que des bronzes,il se dégage de son travail comme une matière humaine, on est emporté. Une même nature d'émotion que devant les oeuvres de Rodin ou de Camille Claudel.

 

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- Photo Laure K. -


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- Photos Laurence G. -

 

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L'association de ces deux mondes est une réussite, il se produit une espèce d'alchimie, un effet miroir de l'un vers l'autre. On perçoit dans les robes de Madame Grès toute la puissance et la rigueur qu'implique son travail et chez Bourdelle toute la douceur au milieu de l'étonnante présence de ses sculptures. Une touriste croisée au hasard de nos découvertes, ne pensant pas trouver à priori en venant voir Bourdelle, des robes et des drapés en fut toute retournée et saisie. Elle nous a dit d'ailleurs dans une émotion non feinte vouloir revenir tant elle avait trouvé cet accouplement subjuguant! Il l'est.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Sculpture Antoine Bourdelle -

 

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- Drapés Madame Grès -

 

Ou cette autre installation, fascinante elle aussi!

 

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- Photo Laure K. -


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- Photo Laurence G.-

 


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" La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves."

 

- Charles Baudelaire

 

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- Photo Laure K. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

Encore un grand merci à mes deux amies pour ce magnifique voyage qui a nourri bien plus que mon imaginaire et ma sensibilité et qui ne pouvait mieux tomber! N'est-ce pas Black Angel?

 

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- Photo Laurence G.-

 

 

Commentaires

A mon tour...

Écrit par : le bourdon masqué | 19/05/2011

«Il blocco di marmo contiene già in sé l’opera; il mio compito è semplicemente quello di portarla alla luce». En français : "Le bloc de marbre (brut) contient déjà l'oeuvre en soi; ma tâche est simplement de la porter à la lumière". - Michel-ange, selon Giorgio Vasari (Le Vite).

La différence, Blue, est ici que la femme n'est pas seulement modèle passager, emprunté pour l'inspiration ou la pose, mais qu'elle est symbiose artistique avec la matière tissée, ses chutes, ses plis, ses drapés... Elle est part essentielle de l'oeuvre. Cela me fait penser aux sculptures vivantes de rue dont l'immobilité ne cède qu'à un à peine perceptible signe de remerciement suite à une pauvre obole.

Écrit par : giulio | 19/05/2011

@ le bourdon masqué:

Enjoy!

Écrit par : helenablue | 19/05/2011

@ Giulio:

J'aime cette idée que tu déposes ici, la femme en symbiose artistique avec le matière qui l'habille... c'est si rarement le cas!
Trop souvent le vêtement la cache ou la dénature, ou l'oblige à des contortions mentales et physiques contre nature et ne se péoccupe pas de ce corps qui est le sien! La mode, un carcan, plus qu'une libération:!
Cette exposition ouvre les chakras, on se met à aimer son corps de femme, profondément. Un moment de pur plaisir précieux et qui donne à réfléchir...

Écrit par : helenablue | 19/05/2011

Oh, j'y songe depuis hier. Ton reportage Live avait de quoi stimuler la réflexion, au même titre que celui transmis depuis le Château d'IF. Il y a, bien sûr et surtout, cette extraordinaire photo de toi en dialogue muet avec l'Héraklès archer, son corps de marbre perpétuellement tendu dans l'effort de bander l'arme, son regard infiniment fixé sur les oiseaux du lac Stymphale qu'on croirait presque voir, sa flèche éternellement suspendue dans la durée. Tu l'interroges, et à travers lui l'artiste qui l'a sculpté en un autre temps, tu entres en communion brève mais réelle avec la parole d'un créateur depuis longtemps éteint.

Mais ce sont tes mots, ici, maintenant, qui me fournissent l'élément-clé, celui qui me fuit depuis hier sans que j'arrive à l'épingler.

Association, alchimie, effet de miroir, accouplement subjuguant: tu soulignes avec force et conviction en un seul paragraphe à quel point cette conjugaison de deux oeuvres exposées de concert et qu'on craindrait incompatibles a priori, à quel point elles s'informent l'une l'autre, suscitent idées et sentiments neufs du fait de leur juxtaposition, s'additionnent et résultent en une proposition si originale qu'elle est plus que la somme de ses parties. Comme le gin et le tonic water.

Pourtant, quelque chose me tracassait. J'ai cogité pour cerner quoi. Une réticence, d'abord, instantanée, sorte de réflexe culturel irraisonné, à embrasser du même esprit l'oeuvre taillée dans le dur destinée à durer et l'oeuvre taillée dans le tissu promis aux mites. Ensuite, creusant davantage, je constate que ces marbres de femmes, classiques, les représentent vêtues de robes, certes au drapé de pierre mais néanmoins des robes, au dessin et à la ressemblance de ce que la femme gréco-romaine a jadis porté. Cette réalisation me permet de considérer l'oeuvre cousue dans une plus ample perspective, d'apprécier plus justement sa valeur testimoniale, documentaire, artistique et socio-historique, au même titre qu'un film muet, un enregistrement d'Enrico Caruso ou le premier numéro de Playboy featuring Marilyn Monroe.

Still, je me tourmente. Quelques heures plus tard, j'identifie mon autre malaise, corollaire. Il tient à ce que, je suppose, en présence d'une peinture, d'une sculpture marmoréenne démesurée ou d'une figure coulée en bronze, j'aurai tendance à l'appréhender du regard, de l'intellect, de l'imaginaire, tournant autour, avançant, reculant, m'asseyant, plissant les yeux, penchant la tête sur le côté. Les sculptures, je vais probablement les toucher. En gros mon processus sera semblable au tien, comme la belote est semblable au bridge, mais je ne possède tout simplement pas ta faculté de SENTIR l'art plastique, de m'ouvrir et de l'accueillir au moins assez pour enregistrer une expérience avant de repartir, regarder autrement ne serait-ce qu'un iota de couleur ou l'empreinte d'une trace de pinceau ou le pied minéral d'une madone en éprouvant ne fut-ce qu'une fugace intuition de l'intention du statuaire! Certains souffrent d'amusie, d'autres naissent daltoniens, moi je ressens moins envers la statue de Félix Leclerc là dans le Parc que les pigeons qui en font leur perchoir et leurs chiottes.

N'empêche. Je sais que c'est fait pour être regardé, éprouvé, que la plupart des gens le peuvent. Alors que ces robes, muséisées, moulées sur des mannequins inanimés, m'ont semblé dépouillées de leur raison d'être, qui est qu'on les porte. Un parfum de poussière, de mort et d'éphémère, de dérisoire même, m'a paru émaner de ça. J'avais ressenti la même chose il y a vingt ans en parcourant l'exposition de trésors égyptiens. Momies, sarcophages, hiéroglyphes et papyrus. Me sentant voyeur, indigne, intrus, profanateur, et souhaitant qu'on ne les ait jamais arrachés au tombeau.

Prochain et dernier degré dans ma progression: j'allume enfin sur le sens profond de cette photo fantastique prise par Laurence. Ni la sculpture ni la Couture ne sont matières mortes tant que les portes des musées s'ouvrent grand et que des gens y entrent. Vous trois filles allant voir et commenter les créations de Mme Grès, et cette touriste enthousiasmée, c'est tout sauf la mort, c'est la sève qui court toujours dans les fruits d'un esprit humain. Et quand Laurence crée une oeuvre neuve en te photographiant tandis que tu détailles Hercule, avec probablement Lorka derrière qui crée aussi en filmant Laurence qui te photographie en conciliabule avec Hercule, vous ravivez ce vieux musée un peu oublié en lui rendant ses couleurs de jeunesse, celles d'un atelier d'artiste.

Écrit par : Christian Mistral | 19/05/2011

La partie septentrionale du pays est sous souveraineté britannique ?
Merci quand même.
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 19/05/2011

Dear Blue,
Belle rencontre et symbiose hautement créatrices que celles qui s'opèrent , par tes mots entre ces trois grands arts que sont la sculpture, la haute couture et la photographie. Ils convergent pour transcender la nécessité astreignant l'être humain dans les plis du conjoncturel et garantir une sorte d'immortalité défiant l'impitoyable chronos qui tend à tout décomposer dans les spires de l'oubli.In fine, c'est le témoignage , notamment le vôtre, parce que répété et renouvelé qui garantirait cette pérennité du feu de la mémoire! J'ai bien aimé ton émerveillement! Tu as remarqué le regard tendre que te lançait le centaure?
Votre reportage à trois, là, m'a insufflé une idée: pourquoi ne penseriez-vous pas à une revue-papier où il y aurait ce genre de sublime reportage- témoignage?
Pas dans les musées seulement, cela s'entend.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 19/05/2011

@ le bourdon masqué:

Que nenni! Juste bilingue, parfois... J'aime bien ce mot là!
Pleasure, aussi!
:-)

Tu me diras, ok?

Écrit par : helenablue | 19/05/2011

Tu peux les utiliser sans retenue et à ta guise. Une forte proportion du vocabulaire anglais est d'origine... d'ici.
J'ai pensé à toi ce soir en compagnie de mon ami Benoît, originaire de ce "Marais du lièvre" curieusement il doit avoir ton âge, à la louche.
Bizzz... :)

Oh! un "pleasure" de Line, quel régal... yes!

Écrit par : le bourdon masqué | 19/05/2011

La première visite en état de résonnance totale, plus attirée par les sculptures que par les vêtements je dois avouer, mais il y a une raison à cela. Comme retrouver un jardin familier et y dénicher des représentations nourrissantes au moment présent.

Une exposition qui remue ciel et terre, représentations corporelles mythologiques
se couplant aux tenues certes désincarnées mais à échelle humaine, il ne manque rien puisque les visiteurs s'y mêlent. Cette alchimie des genres prend corps à mon sens du fait que les deux artistes, sculpteur et styliste, ont alliées la technique de l'outil et de l'esprit dans une forme noble. Manuel d'un côté, intellectuel de l'autre avec en son centre une perception de la forme pure.
Les deux enrichissent la perception de lignes pures et épurées, uns sorte de socle de l'essentiel, sans fioritures. Les tenues de Madame Grès révèlent une étonnante limpidité de style, juste essentielle, taillées à la perfection sur le corps féminin. Il me semble percevoir ça aussi dans les lignes de vêtement japonais.
Un travail rigoureux du corps et du spirituel.

Écrit par : laure K. | 20/05/2011

Bon si je résume les propos de Laure et si je comprends bien c'est l'endroit ou la fusion de la main et de l'intellect a pris corps. Je n'irai donc pas chercher ailleurs si j'étais vous.
Bzzz... CQFD ;)

Écrit par : le bourdon masqué | 20/05/2011

J'époustoufle ! c'est trop beau !

Écrit par : anne des ocreries | 20/05/2011

Madame Grès avec sa panoplie de belles oeuvres de drapées est venue compléter et habiller, en faille, taffetas et jersey, ces corps magnifiquemnt sculptés par rodin et Bourdelle, et leur égérie et inspiratrice camille Claudel.
Quele bel hommage, que cette exposition, réunissant ces immenses artistes!

Écrit par : bizak | 20/05/2011

On entend presque le murmure de leurs âmes:
elle,
_Des p'tits points, des p'tits points toujours des p'tits points!
lui,
_Des p'tits coups, des p'tits coups toujours des p'tits coups!

elles,
_C'était toi Laure?
_Ou bien toi Laurence?
_Non!
_Ça me dépasse on aurait dit...

Écrit par : MakesmewonderHum! | 20/05/2011

@ Christian Mistral:

Le cheminement de ta pensée et sa mise en mots me touchent beaucoup, d'autant que tu as suivi Live tout mon parcours au milieu de cette superbe exposition et que sans que je saches parfaitement le chemin qu'empruntait ta réflexion, elle me semblait en communion avec la mienne, ce que je retrouve dans ton texte.

"Association, alchimie, effet de miroir, accouplement subjuguant: tu soulignes avec force et conviction en un seul paragraphe à quel point cette conjugaison de deux oeuvres exposées de concert et qu'on craindrait incompatibles a priori, à quel point elles s'informent l'une l'autre, suscitent idées et sentiments neufs du fait de leur juxtaposition, s'additionnent et résultent en une proposition si originale qu'elle est plus que la somme de ses parties. Comme le gin et le tonic water."

Oui, oui et trois fois oui, c'est parfaitement ce que j'ai ressenti. Ce sont d'abord les sculptures de Bourdelle qui ont retenu mon intérêt et ont accaparé toute ma sensibilité, ce fameux SENTIR dont tu parles et qui m'est permis. Entre nous soit dit, je pense qu'il s'acquiert un peu comme l'oreille musicale, évidemment il faut avoir probablement une prédiposition à cela ou une attirance, mais l'oeil se fait et plus on voit de choses comme plus on en écoute et plus les sens s'aiguisent et plus on ressent d'émotions et de stimulations face à l'art en général.
Au bout d'un moment à déambuler au milieu de cette présentation particulièrement puissante, les robes de Madame Grès ont retenu doucement mon attention, et la conjonction des deux provoqua un coktail mystérieux dont je n'analyse pas encore tout à fait bien la subtilité. Quelques chose proche de l'émerveillement et d'une intimité aussi, je me retrouvais dans ce dialogue entre corps et étoffe.
Je me souviens avoir dit à Lorka, qui comme tu le pressentais filmait Laurence photographiant Blue réfléchissant: " Comme c'est beau un corps de femme, quand je pense qu'il y en a tant et tant qui n'aime pas leur corps! " car autant chez Bourdelle que chez Grès, il y a cet amour du corps, de sa matière, de sa force, de son gracieux mouvement, l'un dans le marbre, le bronze, le plâtre, l'autre dans le tissu et les drapés en résonnance avec les photographies de chair des robes portées, tout cela dans une sorte de perfection esthétique jamais ostentatoire, presque naturelle, je dirais, et rigoureuse. Deux styles, deux façons d'appréhender le corps mais qui se répondent l'une l'autre, comme devrait d'ailleurs le faire la mode, à mon sens.

Rien ne sent la mort dans cette exposition, et tu as probablement raison que c'est notre regard et notre manière d'en faire à toutes les trois une nouvelle histoire qui redonne ou plutôt continue à transmuer la vivance; la démarche en elle-même est vraiment artistique, on le ressent franchement dans cette très belle photo de Laurence qui a su capté ce mystère qu'est la redécouverte et ce qu'elle invite comme réfexion et comme prise de conscience aussi.

Ce qui m'a frappée, c'est la fidélité de l'un comme de l'autre à leur vision, ce qui dans le cas de Madame Grès est une prouesse, la mode invitant plus à la versatilité qu'à l'élaboration d'un style et à la découverte de soi. Tu sais que je suis très sensible à cela et que je défends chaque jour cette manière de faire. Au delà de cette fidélité, c'est cette résonance qui m'a surprise et m'a rassénérée comme si cela venait directement en écho avec mes convictions et mon propre épanouissement. Je ne sais pas si je suis très claire mais j'ai vraiment ressenti une sorte d'allégresse en ce lieu au milieu de toute cette beauté, comme une évidence. Beau de simplicité. Sans qu'on ressente tout le travail derrière que cela demande: les heures, la sueur, le remue-méninge, la volonté!
Dans ce cadre authentique, la vision de la mode intemporelle de madame Grès prend tout son sens et résonne particulièrement avec le sens que je veux lui donner et ce en quoi elle m'inspire: le vêtement en adéquation au corps et à la personnalité de celui qui le porte, le vêtement comme moyen d'expresion artisitque et miroir de l'âme qui l'habite, le vêtement qui perdure dans le temps parce qu'il est conçu et créé à cet effet et ne se veut pas matière consommable... J'ai trouvé tous ces messages là, dans cet atelier au milieu des matériaux et matières, au milieu de la lumière, au milieu de ces heures en parenthèse d'une journée plutôt agitée.

Écrit par : helenablue | 20/05/2011

@ Mokhtar:

Es-tu entrain de nous suggérer à toutes trois, " les drôles de dames" de créer un journal exposant ainsi nos découvertes, notre regard et notre ressenti?
N'est-ce pas ce que nous faisons chacune par blogs interposés, évidemment pas sur papier, mais toujours imprimable pour celui qui le souhaite?

Le centaure, il me semble perplexe ou abattu plus que doux, mais comme dans toute interpértation chacun peut y voir ce qui lui est bon de voir. Est-ce qu'on se pose la question de notre manière de voir quand on est tout à son regard?

Écrit par : helenablue | 20/05/2011

@ le bourdon masqué:

Thanks!
:-)

Écrit par : helenablue | 20/05/2011

@ Laure K.:


La quête de la pureté, sans doute mais aussi de l'intemporalité, non?

Écrit par : helenablue | 20/05/2011

Dear Blue,
la revue-papier offrirait une synergie pour vos sensibilités réunies , différentes mais qui se compléteraient et fusionneraient dans cette rencontre donnant une autre saveur que celle du blog qui , par ailleurs, garde son charme , sa stylistique et ses spécificités.
Pour le centaure , c'est une tendresse abattue qui recherche une réponse, un écho compréhensif et aimant! Du moins, pour moi.
Comme tu l'as rappelé , chacun porte un regard particulier et la force de l'oeuvre d'art c'est de suggérer continuellement.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 20/05/2011

@ Mokhtar:

Sans conteste, le papier apporte une autre dimension mais il est plus difficile à mettre en place!
Une tendresse abattue qui recherche une réponse, un écho... oui, il se dégage ça de ce centaure, un côté désabusé et tendre aussi malgré son imposante stature!

Que penses-tu du vers de Baudelaire?

Écrit par : helenablue | 20/05/2011

Dear Blue
Je mettrais , à la place de la conjonction OU, ET. En amour, puisque c'est de cela qu'il s'agit en filigrane et en creux, chez Baudelaire , quand il parle de rêve, je pense que rien n'est acquis ; on peut passer de l'ombre à la lumière et inversement, en une seconde, parfois bien moins.A en perdre tous les points cardinaux et à en avaler sa boussole.C'est une tout autre météorologie, une tout autre bien plus compliquée!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 20/05/2011

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