06/12/2008
parfum
Il parait que ce nom " helenablue " évoque celui d'un parfum ... du moins c'est Claudio qui me rapporte cette anecdote , hum , lui et sa chérie ont bien ri , et moi aussi !!
Néanmoins , pas si loin de la vérité , tant le parfum a une réelle importance pour moi et s'il y avait une option " olfactive " , j'inonderais mon blog de ses effluves ... je met le même depuis l'âge de 16 ans , je n'arrive pas à en changer ...
" le parfum , les couleurs et les sons se répondent "
- Charles Baudelaire -
04:51 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : chanel, marilyn monroe, parfum
05/12/2008
Femme
" La beauté sauvera le monde "
- Dostoievski -
إن كيدهن عظي
Un verset coranique souvent cité comme preuve de la misogynie musulmane dit, s’agissant des femmes : « grande est leur manigance » . « Manigance », « complot », « ruse » ; rien ne nous oblige à les comprendre prosaïquement.
J’entreprends ici une autre lecture de ce verset que je ne peux pas entendre au sens littéral. Je ne veux l’admettre ni l’appliquer à aucune femme.
Pourtant « grande est leur manigance » : les femmes complotent contre nous, elles rusent poétiquement. Personne ne m’empêchera d’entendre le verset ainsi : elles rusent parce qu’elles sont aussi métaphores, comparaisons . Les femmes rusent par leur parenté avec la pomme, la distance, le lever du jour, l’extase, les fraises, la stance,
les roses, le thym, le miel, le nid, les fleurs, le sucre, le papillon, les vagues, la violette, le sapin, le lait, les dunes, la strophe, le saphir, la diérèse, la perdrix, la source, le château, la constance, le feu, le savoir, le pétale, le clair, le diamant, la sonate, la coupe, le potager, le jour, la perle, l’air, la pêche, les amphores, la galette, le réséda, la proximité, la feuille, la parole, la forêt, la libellule, la poésie, le lierre, la fourrure, la laine, le rouge, la cabane, l’étoile, le pommier, le riz, l’abricot, le rubis, la découverte, le silence, la brise, le coquillage, l’opale, l’obscur, l’algue, le cristal, la cigogne, l’amandier, la synérèse, la sirène, la cerise, l’ivresse, l’air, l’oasis, le verger, le violon, la chasse, la guitare, la statue grecque, le vertige, le jus d’orange, la jasmin, le lys, la montagne, le bijou, la forêt, l’inconstance, la douceur des fricatives, la friandise, l’émeraude, le soleil, la barque, le galet, la nuit, le sel, la lune, la lettrine, la fontaine, l’abricotier, le vin, la danse, le chant, la musique, la fraise, le bleu, la colline, le pigeon, le romarin, le violet, le pin, le poème, la partition, la neige, l’herbe, le sable, l’arc-en-ciel, la connaissance, la topaze, la pêche, l’escale, la lettre, l’améthyste, l’éclaircie, la beauté. « Grande est leur manigance ». إن كيدهن عظيم
Voilà une bien belle entrée en matiére sur ce théme de la femme ...
J'ai moi-même mis tellement de temps à me sentir " femme " et à me le permettre ; j'ai eu pendant si longtemps le sentiment que ce n'était pas bien , pas acceptable , voir honteux ... sans doute lié à mon histoire et à une difficulté dans l'appréhension de mon identité. Etre une femme me paraissait de l'ordre de l'impossible , et puis maintenant , juste passée la quarantaine ( un signe peut-être ! ) aprés avoir été mére , amante , amie , aprés avoir traversé toute sorte d'épreuves psychologiques , affectives et physiques je me sens enfin femme !
catégorie "charme" et "manigance" en tout genre !
00:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : jalel el gharbi, poésie, femme
03/12/2008
en vie
- oeuvre de Christophe Miralles-
" Quand on vit enfin , on ne réfléchit pas sur ce qu'on vit ; on en profite tout simplement . Le questionnement vient aprés , une fois que le corps s'est délesté de sa fureur de vivre . "
19:19 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : christophe miralles, victor levy-beaulieu
02/12/2008
Dora Maar
Dora Maar fut surtout réputée comme photographe et se fit connaître au monde par ses clichés des stades successifs du chef d’œuvre «Guernica» que Picasso peignit dans son atelier de la rue des Grands Augustins. Elle fut aussi peintre après avoir suivi ses conseils mais ce sont surtout les innombrables portraits photographiques de Picasso qui firent sa célébrité. Picasso la rencontra en janvier 1936 à la terrasse du café les Deux-Magots. Subjugué par ses yeux noirs et ses cheveux de jais, il obtint du poète Eluard de faire les présentations.
Dora Maar, née d’un père yougoslave et d’une mère originaire de Touraine, avait été élevée en Argentine. Elle lui répondit en espagnol ce qui eut le don de fasciner Picasso encore plus.
Leur liaison se concrétisa quelques semaines plus tard et sa durée (près de neuf ans) coïncida avec la sombre période allant de la guerre d’Espagne à la Guerre Mondiale
Dora Maar devint donc la rivale de la blonde Marie-Thérèse Walter qui avait donné une fille prénommée Maya à Picasso. Contrairement aux autres femmes qu’il avait connues, elle était une artiste dotée d’une certaine indépendance d’esprit.
A 55 ans, Picasso fut charmé par cette belle brune et produisit durant leur relation de nombreux croquis, aquarelles et toiles qui témoignent aujourd’hui des instants de bonheur qu’il connut avec elle.
Dora Maar les garda jalousement jusqu’à sa mort en 1997 et ce, malgré une existence difficile.
A ses yeux, ces témoignages ineffaçables eurent le don de lui faire conserver un souvenir vivace et fervent de cette longue aventure extraordinaire qui fit d’elle une femme célèbre.
Elle dut toutefois se plier aux caprices de Picasso qui n’avait pas abandonné Marie-Thérèse Walter. Il alla ainsi de l’une à l’autre, au gré de ses humeurs et des événements. Elle fut la «Femme qui Pleure», une toile peinte après «Guernica», le tableau - symbole de la souffrance du peuple espagnol et aussi la femme qui partagea la vie douloureuse de Picasso durant la période trouble des années 1936-1944.
Dans Paris, encore occupé par les Allemands, il lui laissa en guise d’adieu en avril 1944 un dessin de 1915 représentant Max Jacob.
Durant cette longue liaison, Picasso lui offrit de nombreux dessins, des livres, des bijoux qu’il conçut, des tableaux, des aquarelles et des papiers découpés, déchirés ou brûlés avec des cigarettes. Maintenant, on peut se demander quel fut le rôle exact de Dora Maar auprès du peintre, elle qui après leur séparation ne leva pratiquement pas le voile sur leurs relations.
On peut aisément imaginer qu’elle lui fut soumise tout en étouffant avec difficulté tout esprit de rebellion, qu’elle se laissa basculer dans une sorte de masochisme pour assouvir les désirs du maître qui se satisfaisait d’être son dieu. Mais au fond d’elle-même, elle sut probablement qu’elle se sacrifiait au nom de la gloire, profitant d’un côté de l’avantage d’être la muse de l’artiste et de l’autre perdant ses illusions quant à la possibilité de le retenir à jamais auprès d’elle. Cette attitude ne pouvait que provoquer des étincelles qui finirent par court-circuiter cette longue liaison. Elle ne manqua pas d’être foudroyée, même en parvenant à conserver sa dignité, tandis que Picasso, imperturbable, poursuivit sa route sans se préoccuper du sort de celles qui avaient auparavant partagé sa vie.
Au final, elle n’avait été pour ce dernier qu’un jalon et au mieux une complice momentanée qui lui offrit l’occasion de produire de nouveaux chefs d’œuvre et notamment de la peindre livrée au minotaure, telle une femelle résignée se laissant séduire par la bête, le regard fixement posé vers le ciel, victime expiatoire d’un monstre à l’appètit démesuré qui n’était autre que l’ogre Picasso.
Il la dévora comme il l’avait fait d’Olga, Marie-Thérèse et tant d’autres et elle s’immola en échange d’un morceau de célébrité. A travers sa soumission, la photographe de talent qu’elle fut n’hésita pas à passer du rôle de voyeuse à celui de la pellicule qui fixe des instants de bonheur et de désespoir ainsi qu’à celui de révélateur qui sert à les dévoiler.
Elle accepta vraisemblablement son sort avec regret et nul ne sait comment elle se comporta dans ses ébats amoureux avec Picasso. Fut-elle femme-objet, femme fatale, femme-femme ou, lucide, joua-t-elle simplement la comédie ?
Elle fut certainement son carburant durant toutes ces années et on ne s’étonnera pas de penser alors qu’il la consuma car il ne pouvait en être autrement.Elle vécu ainsi dans une superbe maison dans le village de "Ménerbes " dans le Vaucluse avec un trés joli jardin, Nicolas de Staël y vécu également.
De toute manière, aucune femme n’aurait pu changer cet homme de 60 ans engoncé dans ses habitudes, cimenté par son égoïsme forcené et atteint d’ une vanité démesurée nourrie par les flatteries de tant d’admirateurs. Disparue près d’un quart de siècle après celui auquel elle se soumit, elle emporta ses secrets dans la tombe. Il reste d'elle de superbes photographies souvent méconnues et des gouaches et aquarelles .
09:23 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : photo, dora maar, art
01/12/2008
parisienne !
13:56 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : miss tic, tags, art, art de vivre