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21/02/2014

Un an et deux jours de plus

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20/02/2013

Après birthday

Hier, j'ai pris un an. C'est pour moi toujours une épreuve que cette journée, depuis un bail, à croire que c'est un souvenir que j'aimerais oublier, mon birth day! Réveillée à 4h du mat - j'ai des frissons, je claque des dents et je monte le son - par une froidure peu commune dans tout mon grand corps épuisé et malgré des tentatives désespérées pour me réchauffer (bain brûlant, grog fumant, massages violents) c'est le texte de Christian d'abord, puis la note de Laure et les pensées de Laurence qui ont réussi à vaincre ce froid intense. Seul un peu d'amour vrai, chaud, vivant pouvait remettre sur pied ma carcasse défaillante. Suis allée vers 6h30 du mat me remettre au lit avec mes petits doudous dans l'esprit. Cocoon. A 11h, mon homme déboule anxieux: "il est l'heure, il est l'heure, debout! Bon anniversaire, mon amour!" L'heure! J'étais déjà en retard d'une bonne demi. La boutique ouvre à 10h30 et suis encore au lit! Je me précipite, grelottante toute entière à nouveau, m'habille, me maquille en deux coups de cuiller à pot, avale sur le pouce une tartine beurrée, un thé vert parfumé d'Earl Grey et j'y vais. Mon petit dernier fait un stage en entreprise d'une semaine chez moi, suis rassurée, je serai pas seule toute la journée. Elle a défilé comme pour rire: papiers, réception de colis, rangements en tout genre, ménage de printemps, déferlante de coups de fil, quelques ventes. Quelle joie quand j'ai vu mon fleuriste préféré m'amener ce gros bouquet de tulipes blanches! Que c'est bon d'être aimée! Pourtant j'ai toujours si froid, si froid dedans, grand Dieu mais pourquoi ai-je à ce point froid? J'ai les mains gelées. Je découvre avec bonheur au cours de la journée quelques mails d'amis de coeur et des messages tendres de personnes qui me sont chères, chaque fois j'ai ma pichenette de chaleur mais le froid abyssal prend toujours le dessus, "Blue, pourquoi ce grand froid dur en toi?" 19 heures arrive enfin, il y a des jours comme ça on ne profite pas de l'instant présent on aspire déjà au lendemain, ça se fait sans qu'on y pense, peut-être un moyen de moins souffrir ou de moins réfléchir, est-ce que je sais? Nous avions prévu d'un commun accord d'aller toute la famille manger dehors un couscous chez notre ami Momo. Toujours aussi hivernale de l'intérieur je reprends un ultime bain chaud avant de me retrouver avec deux de mes fils, la chérie de l'un d'eux et mon homme au restau. L'ambiance chaleureuse et aimante, le vin, la bastilla de pigeon me remettent un peu de chaleur dans les veines, j'ai l'impression de revivre un peu et puis Peter me tend un paquet bleu. Je connais bien ce papier brillant double face, bleu et argent, c'est celui que j'utilise depuis des années à la boutique pour les emballages cadeaux. J'ouvre délicieusement le paquet et je suis tellement touchée par ce que j'y trouve que d'un seul coup mes lunettes de vue s'embrument. Un carnet Moleskine, grand format comme je les préfère et un stylo design acier chrome et ébène. J'ai le coeur qui bat la chamade. J'ouvre l'objet, deux dédicaces à l'intérieur du carnet. George et Peter m'on chacun écrit un petit mot doux. Là, impossible de me contrôler, mes larmes se bousculent et se transforment en gros sanglots longs, les mots de mes enfants me bouleversent d'émotion. Et aprés avoir passée ma journée à dire que j'avais froid, là d'un seul coup je m'éclate dans un "ce que j'ai chaud!"...

 

19/02/2012

birth day

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- Blue par Laurence G. -

 

Du vilain petit canard que j'ai longtemos pensé être, je ne suis pas encore devenu cygne, mais suis sur le chemin. La maturité a du bon, elle procure une sorte d'assurance qui permet de voir venir avec plus de patience et d'indulgence les choses. Il y a maintenant quarante sept ans que je suis venue au monde, ma naissance fut douloureuse, mon enfance improbable, ma vie teintée d'un parcours fulgurant d'amour continue à me donner des ailes. Je me nourris de cette créativité devenue mon cheval de bataille après avoir été longtemps un moyen de survivre. Créer, espérer, façonner, travailler, respirer, aimer toujours et encore, écrire... Dans ma boîte aux lettres, hier, il y avait un courrier tout spécial, j'ai tout de suite reconnu l'écriture de ma mère, je ne l'ai pas oubliée même si elle se fait extrêmement rare depuis quelques années. J'ai attendu avant de déchirer l'enveloppe, j'oscillais entre un certain bonheur à penser qu'elle avait pensé au 19 Février et une sorte de rejet impulsif, la vieille blessure toujours agissante, le vieux réflexe de mise à distance, la peur d'être à nouveau déçue ou manipulée. J'ai fini par ouvrir la missive. Une double carte en noir et blanc photo d'une paire de mains plongée dans des pétales sortant en creux un coeur renfermait un mot succint de ma mère allant au plus simple avec un bon anniversaire, suivi de près par un mot de mon père me disant juste que les années passent, elles passent, en effet. Y logeait aussi au creux de la pliure un incroyable rescapé petit cahier bleu passé datant de Septembre 1968, un petit cahier bleu avec mes tous premiers exercices d'écriture, mon coeur s'est soulevé. Des lignes de bâtons, de ronds, de boucles comme celles que je m'impose de la main gauche depuis plus de huit jours, avec une seule annotation à la dixième page juste au milieu de l'ouvrage: "Hélène s'applique, encouragez là!" Sacrée petit mère, déjà un sens trop développé du perfectionisme. Touchant ce petit cahier ainsi tombé du ciel alors que maman m'avait toujours dit avoir tout brûlé le jour où papa avait décrété d'un doigt accusateur et d'un "ouste" du regard que je ne faisais plus partie de la famille! Oui, papa, les années passent, c'est vrai.

Parfois on se sent renaître à soi-même, c'est comme des cycles, comme si on passait des étapes chimériques. Au fond, juste on se continue, on se bonifie, on se découvre. Ces fameux regains d'énergie, ces fameux moments de grâce agissent en oasis. On s'y abreuvent. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. L'absence de l'usage de mon bras droit, plus spécifiquement de ma main droite et la peur débile et incontrôlable de jamais n'en retrouver l'usage me donne la mesure de le force mentale qui nous habite et me fait envisager de nouvelles perspectives sur notre capacité d'êtres humains à endurer et à contourner les obstacles, à sublimer. J'ai toujours su l'existence de cette qualité en chacun d'entre nous, cette force d'âme à notre portée. Là, j'en mesure l'importance et la vitalité comme jamais. Cette contrariété qui m'invite à prendre de la distance, me permet aussi de réfléchir à l'importance du corps et à la nécessité de le respecter davantage et de s'en occuper. Jeune on se pense invulnérable et à toute épreuve. Quand la carcasse s'enraye, on comprend qu'il faut ménager la bête et un peu plus se servir de sa tête pour donner à l'enveloppe les moyens de perdurer au moins le temps qu'il faut pour accomplir ce à quoi on se sent destiné. J'ai encore quelques cahiers d'écolier à noircir de signes, j'ai encore à m'appliquer et à être encouragée. Vivement que je récupère la main vive pour oeuvrer: birth day.

 

 

19/02/2011

little Blue

 

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Quatre ans sur cette photo, quatre et six aujourd'hui!

Que de chemin parcouru...