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01/09/2012

Braderie de Lille, édition 2012

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Comme chaque année et ce depuis fort fort longtemps, la braderie de Lille a lieu. C'est une tradition dans le Nord, tous les ch'tis qui se respectent ne peuvent la louper, une occasion unique de voir la cité, d'ordinaire assez calme, envahie et étrangement transformée. Je devais être de bonne humeur cette année, elle m'a moins affligée que d'ordinaire, j'ai même trouvé l'ambiance bon-enfant. Pourtant, c'est vraiment tellement époustouflant, tous ces looks qui défilent, toutes ces sortes de comportements, ces mecs en bande qui boivent de la bière en chantant, ces nanas déguisées en filles de joie qui crient en se tenant les coudes, ces familles entières qui errent et tous ces mangas en ballons aux mains des plus petits. Certains endossent le sourire au lèvres leurs idées sans complexes en noir sur blanc sur leurs T-shirts, tout, pendant la braderie est possible, c'est une fête populaire par excellence et certains même, comme mon voisin toujours tiré à quatre épingle vienne s'y encanailler. Je l'ai vu au cours de la journée s'empourprer à la pinte de blonde mousseuse et le petit étal qu'il avait construit avec sa femme d'ordinaire si BCBG, avec épars sur le bitume quelques fringues délavées et des bouquins moisis, car chacun peut ici vendre tout et n'importe quoi, se déliter presque aussi vite que lui. Quand je suis rentrée chez moi à sept heures, il était fait, un immense sombrero lui mangeait la moitié le visage et il embrassait les passants et les passantes en déclamant de sa voix d'avocat du barreau, sa joie d'être des nôtres, nous les ch'tis! Comme cet homme jovial, appuyé de tout son long sur ma vitrine avec son slogan sur la poitrine pas des plus raffinés. Hé,hé. Faut le voir pour le croire, je vous le dis.

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Puisque par la force des choses, je suis tenue d'en être comme tout bon commerçant qui se respecte, autant jouer la carte jusqu'au bout. J'ai avec mon grand petit dernier et mon homme succombé à la traditionnelle moules-frites maison! Et le breuvage qui va avec. Diantre! j'ai été stupéfaite de voir venir à ma table à défaut d'une blanche, une bière d'Esquelbecq s'appelant "Les Québécoises"! Parfois le hasard est plein de raretés qu'on n'oserait même pas mettre dans un roman tant elles paraîtrait cousue de fil blanc. Je me suis régalée, il faisait beau et finalement j'ai trouvé la journée plus cool qu'à l'accoutumée. Prendre les choses du bon pied facilite grandement la manière de les vivre. Je suis restée un moment à regarder passer devant mes boutiques tous ces passants, tous ces gens, tous si dissemblables les uns que les autres. Au bout d'un moment je me suis demandée d'ailleurs si c'était la bière ou la masse d'images engrangées qui m'avait le plus enivrée...

 

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Au boulot toute la journée, sur le qui-vive, à faire moi aussi ma braderie de luxe, je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de me promener, car pour cela il faut du temps, beaucoup de temps, beaucoup beaucoup de temps. Les gens sont tellement collés les uns aux autres qu'on avance au rythme de la foule, c'est véritablement stupéfiant de voir sa ville devenir le temps d'une journée autre. En même temps, c'est la première fois que je me fais la remarque, sans doute parce que j'étais plus open que les autres années, il y avait plein de poésie et d'étonnances dans ce que j'ai pu croisé aujourd'hui, le peu des quelques mètres que j'ai franchi pour prendre ma bouffée de braderie. Car entre les babioles que les enfants vendent, les vide-greniers des uns des autres, les fripes, les brocantailles et les fonds de tiroirs, parfois on arrive encore à voir des choses fascinantes. Et c'est plus finalement comment les choses se font qui prêtent à s'extasier. Même les concours de moules, faisant étrangement penser aux terrils, deviennent par l'ardeur avec laquelle les monts se construisent une oeuvre touchante quoique un peut trop odorante!

 

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Pour finir, parce que ça m'a fait vraiment rire, à croire que c'est le thème de la saison, je n'ai pas pu ne pas prendre un cliché de ce que le bar en face de mon antre avait mis en place. A part la musique plus digne d'un David Guetta à Ibiza qu'une casa musica à La Havane, le ton y était. Hé,hé. J'étais rattrapée, et avant de rentrer chez moi à pied parce qu'il n'y a pas d'autres moyens de part l'affluence et la fermeture de la ville à tous véhicules, ce qui m'a mis les jambes en miettes après ma journée de boulot torride et ubuesque, j'ai siroté un mojito et avant que le rhum ne me fasse trop d'effet, j'ai pensé à ce contraste entre le dernier que j'avais bu à Cuba et celui que je buvais là, à Lille au milieu d'une foule en délire. Folie!

 

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03/09/2010

petit topo local

 

 

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 Ce week-end, dans ma bonne ville de Lille, c'est la fameuse Braderie, vieille de six siècles, ça ne date pas d'aujourd'hui sauf que ça a pris de l'importance doucement mais sûrement, au fil du temps. Que je vous explique un peu le topo: des milliers de bradeux qui se frottent au commerce, sur des dizaines de kilomètres de trottoirs et ce, pendant deux jours durant. On peut tout vendre même son âme et tout acheter, bon peut-être pas une âme, et les badauds affluent du monde entier par milliers eux aussi, pour dénicher la perle rare, l'objet de ses rêves, le bouquin introuvable, de quoi rhabiller la marmaille, la croûte qui trônera sur le manteau de la cheminée du salon, la paire de fauteuils de soir d'été ou de veillées d'hiver, que sais-je encore! Les gosses vendent leurs jouets-de-quand-ils-étaient-petits pour s'offrir ceux-de-quand-ils-seront-grands, les jeunes fashionistas flairent la fringue de luxe ou le sac vintage à faire pâlir les copines, pendant que ces dames papotent entre elles, se marrent, et font de petites affaires et que la majorité des messieurs, sauf, bien sûr, s'ils sont de la partie, se mettent aux terrasses bondées à boire des bières. Les rues changent de couleurs, d'ambiances, d'odeurs aussi: graillon, friture, merguez, hot-dog, blé d'inde grillé, paninis, tartes faites maison, fricadelle, barbe à papa pomme d'amour morritos, Blanche de Brugges, Blonde de Cassel, fragrances d'humains en chaleur et en nombre, sueurs, pieds, haleines, parfums de supermarché ou des plus raffinés donnent un cocktail des plus ahurissants pour les narines sensibles et puis, par-dessus tout, cerise sur le gâteau, pour donner ce piquant d'atypique, il y a l'odeur subtile et indicible des fameuses moules-frites, car il faut que je vous dise la tradition locale en ces jours bénis donne lieu à un spectacle des plus odorifères et des plus surréalistes, le fameux concours du tas de coquilles vides entre les restaurants, boui-boui, bars et étals de toute sorte, même ceux à la sauvette, des montagnes de moules s'accumulent dans la ville, à chaque coin de rue, devant chaque façade qui reçoit à qui mieux-mieux. M'enfin, ça vaut le détour, si vous aimez la foule, le touche-touche, le contact corps à corps, avancer pas à pas centimètres par centimètres et si vous aimez les ambiances festives jusqu'au bout de la nuit, les hauts- parleurs hurlant de partout des musiques insensées, des réclames agressives, des chansons d'par ichi, parce qu'en plus, ça danse la ritournelle, ça s'empoigne coude à coude  dans des grandes farandoles! Les ch'tis, c'est bien connu, ça aime faire la fête! Et celle-là, ils en sont vraiment fiers, leur Braderie, c'étot d'la tadition, pas question de louper ça, le mot se passe de générations en générations, les emplacements aussi. Il y en a qui campent depuis plus d'une semaine pour être sûrs d'avoir le bon endroit, le stratégique. Moi, pour ma part, j'y participe bon gré mal gré, bonne fille des Flandres et au coeur de la ville, mais j'avoue qu'avec le temps, j'me lasse un peu et j'échangerais bien ma place et volontiers, pendant un jour ou deux, avec un Marseillais, un Nantais ou bien un Londonien, voire même encore plus loin...
  

 

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02/05/2010

la danse du coeur

Badila - Ava Farhang In Motion par horngyih

Badila - Human Top par horngyih

 

 

Dans le soufisme, le coeur désigne le centre de l'âme, le centre de la conscience. Comparée à un jardin, l'âme humaine abrite la "fontaine de vie", incarnée par le coeur. Et la vie ne prend son sens que lorsqu'elle est irriguée par l'amour. Pour communier avec l'univers et se fondre dans l'amour absolu, le mystique soufi médite, prie, écrit de la poésie, fait de la musique et danse... " Pour le soufisme, l'amour est en vérité l'âme de l'univers inscrite dans la tradition soufie, écrit Eva de Vitray-Meyerovitch. C'est grâce à lui que l'homme tend à retourner à la source de son être. La musique et la danse, la giration des étoiles et le mouvement des atomes... Tout est dû à l'amour qui est l'astrolabe par lequel se révèlent les mystéres." Plus qu'une porte, plus qu'un pont, notre coeur est l'espace de la gestation de l'univers, celui de sa naissance permanente.

 

 

01/05/2010

voeux

1561, un premier Mai, le roi Charles IX reçoit un brin de muguet et trouve l'idée plus que séduisante, il la propage alors et offre lui-même un brin à son tour aux dames de la cour. Plus tard la tradition s'installe et est mis en place le bal du Muguet, les femmes en robe blanche immaculée et les hommes le dit brin à la boutonnière, l'endroit idéal pour les rencontres amoureuses et autres débuts de romance. Le Lys des vallées comme on l'appelle aussi est alors resté lié au bonheur et la joie d'être, aussi l'offre-t-on chaque premier de Mai accompagné de mille voeux aux personnes aimées. Une autre manière fleurie et délicate de célébrer le commencement du printemps et les amours de toutes sortes.

Tous mes voeux de félicité et bon 1er Mai à toutes et tous!