20/08/2014
Traversée marocaine -1-
L’année dernière nos vacances estivales furent italiennes, cette fois-ci nous les avons voulues marocaines, bien nous en a pris ! Nous pensions crouler sous une chaleur torride, et bien nous n’avons jamais eu trop chaud, pourtant tous ceux à qui j’avais annoncé vouloir voir le Maroc l’été m’avaient mise en garde en me disant : « Tu vas cuire, t’es cinglée ! ». Il est vrai que ça n’est pas une destination souvent choisie à cette époque de l’année, les touristes préfèrent découvrir ce pays plutôt en automne ou au printemps. D’ailleurs sur le ferry nous emmenant de Tanger à Sète, nous étions sans doute les seuls, mon homme et moi avec un autre couple de marseillais et leur moto de trial, au milieu d’un nombre infini de ressortissants retournant en famille au bled. Quelle ambiance étonnante et bon enfant sur ce grand bateau italien, la compagnie marocaine qui assurait ce genre de traversée ayant fait faillite. Nombreux étaient ceux qui regrettaient d’ailleurs l’époque où l’on pouvait s’y restaurer gratis.
Après 36 heures de traversée, dont cinq longues heures à faire la queue pour obtenir son visa sur le passeport et le papier indispensable de la douane pour la voiture qui n’a pas le droit de rester plus de 6 mois au Maroc, queue qui permet de tailler des bavettes de et nouer des liens tant elle parait interminable, ainsi que quelques nombreuses heures à la lecture assidue du Manipulateur de John Grisham, roman d’un efficacité étourdissante qui m’a tenu en haleine pendant une grande partie du temps, nous débarquons à Tanger. C’est la lumière qui m’a frappée tout de suite, la lumière et le calme étonnant de la ville en cette fin de matinée, avant-dernier jour de ramadan oblige.
J’avais une image en tête bien précise de Tanger, une image de petite ville d’allées de maisons blanches bordées de palmiers, un peu comme sur la promenade des anglais à Nice, cette ville que Montherlant appelait, « Tanger à la gorge bleuâtre, tourterelle sur l’épaule de l’Afrique», seule ville d’Afrique où l’on se baigne le matin dans la Méditerranée et le soir dans l’océan Atlantique, qui sera peut-être un jour relié à L’Europe par un tunnel ferroviaire sur le modèle du tunnel sous la manche, j’y ai découvert une grande cité qui s’étend avec une ville nouvelle en pleine expansion. Tous les livres et les guides parlent de sa magie et il faut dire que la magie opère surtout dans la médina et son pittoresque Grand Socco. Pourtant elle opéra davantage sur moi à Tétouan, un morceau d’Andalousie qui se serait trompé de continent, sans doute par son échelle plus humaine et parce que plus proche de l’image que je me faisais de Tanger… C’est terrible de se faire des idées à l’avance, ça empêche parfois d’apprécier les choses telles qu’elles sont. Mais ce n’est ni une soirée à Tanger, ni une escale à Tétouan qui permettent de bien ressentir les lieux, dans ce pays étonnant de richesse, il faut prendre son temps. D’ailleurs la notion du temps n’est pas la même ici, que chez nous dans le Nord, on le comprend assez vite…
« Indéfiniment le bleu s’évade. Ce n’est pas à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l’air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l’homme que dans les cieux. »
Arrivés à Chefchaouen, « la ville bleue », j’ai été subjuguée, et c’est alors que me sont revenus les mots de Maulpoix dans Une histoire de bleu… Chefchaouen, étape que nous avions prévue avant de descendre à Fès, petit village à 600m d’altitude, bleu des pieds à la tête si je puis dire, du pâle au plus foncé, dans toutes ses nuances, des linteaux des fenêtres au pas de porte, jusqu’au sol, tout à fait extraordinaire. Se préparant derrière les murs à fêter l’Aîd le soir même, le village semblait à l’arrêt. On avait vraiment le sentiment d’être hors du temps, comme dans un conte de fée. Nous y avons bu notre premier thé à la menthe, geste rituel qui se répétera souvent au cours de notre périple et avons délicieusement baguenauder dans les petites ruelles, nous enfonçant au cœur de la médina jusqu’à une grande place où nous avons pu déjeuner d’un tagine de poulet aux olives et citrons confits...
(à suivre)
19:27 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vacances, maroc, découverte, écriture, partage, humain
24/07/2014
ô temps suspends ton vol !
10:07 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, vacances, partance, changement d'air, lâcher prise, partage, humain, poésie
25/07/2013
Aux Baux
Rien de tel qu'une descente au coeur de la Provence pour décrocher de ses petites misères. La lumière si particulière, le chant incessant des cigales qui berce, l'atmosphère chaude et ouatée, le petit vent du Sud, l'accent chantant, le pastaga, les micocouliers et pour ma part ici, nichée dans la roche blanche, une amitié vieille de trente ans. Je connais pourtant mais chaque fois la magie opère.
Ce matin, petit déjeuner sous l'olivier, page d'écriture à la fraîche, rêverie diurne, pensées évanescentes, sensation de bien-être. Mais qu'est-ce qui diable me fait courir ainsi toute l'année alors que le bonheur d'être est là, dans ces joies simples et dans ce délicieux moment de ne pas avoir à oeuvrer, juste être, respirer et se laisser porter par l'instant...
09:22 Publié dans art de vivre, écriture | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : art de vivre, vacances, écriture, émotion, partage, amitié, humain
19/07/2013
Je m'en vais
A bientôt !
22:22 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art de vivre, vacances, amitiés, voyage, découverte, partage, humain
03/08/2009
Quelque part, en Provence ...
En réponse à Mû.
17:07 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : la provence, voyage, vacances, amitiés
01/08/2009
suis arrivée!
23:23 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : voyage, vacances, amitié, rêve
30/07/2009
suis partie!
- cadeau et oeuvre d'IsaBercée -
Merci Tite Isa, merci ma belle.
Et merci à vous tous.
Love, Blue.
" Il est plus nécessaire d'aimer pour comprendre que de comprendre pour aimer."
- Henry de Montherlant -
20:17 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vacances, amitiés, ouverture, voyage
01/08/2008
vacances ...
se mettre en apesanteur
se couper du monde
déconnecter , lire , rêvasser
vivre à son rythme , prendre l'air , se ballader
respirer , méditer , cuisiner
converser , imaginer , regarder les étoiles
voyager , se dorer la pilule ! , se caliner ....
c'est les vacances ...
à Féfé, ton amitié m'est précieuse
à Lidia, heureuse d'avoir fait ta rencontre
à Junon, j'espére que ça boume pour toi poulette !!
à Dr Sangsue, always a pleasure ( mais quelle est donc cette danse ? )
à Inukshuk, à trés bientôt ,beaucoup de plaisir à te rendre visite...
à Demonio qui prend des longs et fastidieux week-end ... souvenirs , souvenirs !!!
à Jean-François,merci pour tes mots
à Balthazar, touchée par ton commentaire sur confidences
à unegrossefeignassedefee , Here's to life de Shirley Horn ....
à PhilEt's , à transmettre au personnage
à Lo , il n'y a pas de hasard
à Bob l'inquiet , j'aime tes collages
merci à vous tous et
à bientôt ...
11:30 | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : vacances, bleu, pensée, évasion