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14/06/2014

Les rêves

 

Le visage de ceux qu’on n’aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves
Et va s’illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève.

Il flotte du divin aux grâces de leur corps
Leur regard est intense et leur bouche attentive ;
Il semble qu’ils aient vu les jardins de la mort
Et que plus rien en eux de réel ne survive.

La furtive douceur de leur avènement
Enjôle nos désirs à leurs vouloirs propices,
Nous pressentons en eux d’impérieux amants
Venus pour nous afin que le sort s’accomplisse ;

Ils ont des gestes lents, doux et silencieux,
Notre vie uniment vers leur attente afflue :
Il semble que les corps s’unissent par les yeux
Et que les âmes sont des pages qu’on a lues.

Le mystère s’exalte aux sourdines des voix,
À l’énigme des yeux, au trouble du sourire,
À la grande pitié qui nous vient quelquefois
De leur regard, qui s’imprécise et se retire…

Ce sont des frôlements dont on ne peut guérir,
Où l’on se sent le cœur trop las pour se défendre,
Où l’âme est triste ainsi qu’au moment de mourir ;
Ce sont des unions lamentables et tendres…

Et ceux-là resteront, quand le rêve aura fui,
Mystérieusement les élus du mensonge,
Ceux à qui nous aurons, dans le secret des nuits,
Offert nos lèvres d’ombre, ouvert nos bras de songe.

 

- Anna de Noailles - ("Le cœur innombrable" – 1901)

 
 
 
 

28/08/2013

Songe d'une nuit d'Août

 

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- Antoine Bourdelle - Le pommier abandonné -



27/03/2013

Rêves

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- Akira Kurosawa -

 

13/07/2012

Rêver, construire, écrire, façonner,

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- Cadavre Exquis - Valentine Hugo -

 

inventer, établir des plans sur la comète. Non seulement j'aime ça mais j'en ai besoin. Entreprendre, réaliser, transmettre, changer le cours des choses. C'est là où je me sens vivante, c'est là où je me sens être. Je sais m'arrêter, profiter du moment présent, et même méditer mais c'est toujours dans l'idée d'aller de l'avant. Stagner, macérer dans mon jus, ne pas avoir d'expectatives, ne pas avoir d'ouvertures, ça me tue. Explorer, deviner, créer, insufler me donnent des ailes alors que me ratatiner, me plaindre, m'auto-flageller me restreignent et me cuisent à petit feu. J'aime tendre vers, j'aime avancer, construire, m'aventurer, sonder, tâter, fureter même si les doutes et les entraves qui vont de pairs sont forts et puissants. A quoi bon être sur cette planète et attendre! A quoi bon être là et rester les bras croisés à penser que d'autres vont nous prendre en charge. Je suis pour l'action, je suis pour la pensée, je suis pour la traversée la plus riche possible, de détours, de chemins, de voyages, d'apprentissages et d'amitiés. J'aime la vie, on the road. J'en suis et compte bien exister jusqu'à mon dernier souffle, idéaliste apaisée et sage foldingue. Sortir du bois et des fossés, être unique, décalée, et pleine d'exentricités et de bonté. Blue jusqu'au bout des ongles! Hé, hé. Donner à inventer, à partager, à visiter, à comprendre et à aimer! Une destinée, une écriture, une volonté, une façon d'être au monde en beauté! Fabriquer sa réalité et s'adapter à celle qui est. Positiver. Générer. Accoucher. Alchimiser. Espérer. Et relativiser. On n'a pas forcément la vie qu'on s'était imaginé.  On n'est parfois loin du compte. Pourtant, toujours reprendre son bâton de pélerin est toujours plus jouissif que de laisser tomber. On a en soi des ressources sans limites pourvu qu'on veuille bien s'y abreuver. Yeah!

 

 

04/06/2012

Max Ernst

 

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- Max Ernst -

 

Max Ernst était un peintre allemand (ou franco-allemand pour certains) de la mouvance dada, surréaliste puis pataphysique. Max Ernst est né à Brühl, en Allemagne. En 1909, il commence à étudier la philosophie à l'université de Bonn, mais il abandonne rapidement les cours pour se consacrer à son intérêt pour l'art. En 1913, il rencontre Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay et part pour Paris, rejoignant à Montparnasse des artistes venant des quatre coins du globe. En 1918, il épouse Luise Straus, historienne d'art. Leur relation tumultueuse ne tiendra pas. L'année suivante, il rend visite à Paul Klee et crée ses premières peintures, impressions à la main et collages ; il expérimente différents supports et matériaux. Durant la Première Guerre mondiale, il sert dans l'armée allemande. Après celle-ci, rempli de nouvelles idées, il fonde avec Jean Arp et l'activiste social Alfred Grunwald le groupe dada de Cologne mais deux ans plus tard, en 1922, il retourne à la communauté d'artistes de Montparnasse à Paris. 

Expérimentant constamment, il invente en 1925 le frottage où il laisse courir une mine de crayon à papier sur une feuille posée sur une surface quelconque (parquet ou autre texture). Cette technique fait apparaître des figures plus ou moins imaginaires. Elle s'apparente à l'écriture automatique des écrivains surréalistes qu'il côtoyait comme Paul Eluard et André Breton bien sûr. L'année suivante, il collabore avec Joan Miro sur les designs pour Sergei Diaghilev. Avec l'aide de Miro, Max Ernst se lance dans l'élaboration d'une nouvelle technique, le grattage où il gratte le pigment de la toile. En plus de son aide à la diffusion du dadaïsme, il contribuait à la naissance du mouvement surréaliste à Montparnasse. Après une période passée avec les surréalistes, il quitte leur groupe en partie à cause de Breton qui voulait écarter l'ami de Ernst, le poète Eluard. En 1934, il commence à sculpter, fréquentant Alberto Giacometti. En 1938, l'héritière américaine Peggy Guggenheim achète un bon nombre d'œuvres de Max Ernst qu'elle expose dans son nouveau musée à Londres. 
 

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Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, Max Ernst est arrêté comme étranger ennemi, mais, avec l'aide du journaliste américain Varian Fry à Marseille, il réussit à quitter le pays en compagnie de Peggy Guggenheim. Ils arrivent aux USA en 1941 et se marient l'année suivante. Max Ernst vit à New York où, à côté des peintres d'avant-garde Marcel Duchamp et Marc Chagall qui ont fui la guerre en Europe, il aide au développement de l'expressionnisme abstrait parmi les peintres américains. 
 

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Son mariage avec Peggy Guggenheim se termine par un échec et il épouse Dorothea Tanning à Beverly Hills, en Californie, en octobre 1946, lors d'une double cérémonie avec Man Ray et Juliet Bowser. Max Ernst s'installe alors aux USA à Sedona, en Arizona. En 1948, il écrit le traité « Beyond Painting » puis part voyager en Europe en 1950. En 1952, il devient satrape du Collège de Pataphysique. À partir de 1953, il s'installe définitivement à Paris et l'année suivante gagne les biennales de Venise. Grâce à la publicité occasionnée par cet évènement, il commence à connaître un certain succès financier. 
 

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- Dorothéa Tanning et Max Ernst -



En 1963, il déménage avec sa femme dans une petite ville du sud de la France, à Seillans où il continue à travailler. Il crée les décors d'un théâtre et une fontaine dans la ville d'Ambois. En 1975, une rétrospective a lieu au Musée Solomon R. Guggenheim à New York et les Galeries Nationales du Grand Palais de Paris publient un catalogue complet de ses œuvres. Max Ernst meurt le 1er avril 1976 à Paris. Il y est enterré au Cimetière du Père Lachaise.

 

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Dans sa petite oeuvre autobiographique Une vie familière de Max Ernst (racontée par lui-même à un jeune ami), l'artiste relate que, à l'âge de quinze ans, il a eu son premier contact avec le surnaturel, la magie, et la sorcellerie: la nuit du cinq janvier. Un de ses plus proches amis, un cacatoès rose qui était très intelligent et affectueux, est mort.  Cela a produit un choc terrible pour Max quand, le lendemain, il a découvert le cadavre mort et quand, au même moment, le père a annoncé la naissance d'une soeur...Une confusion dangereuse entre les oiseaux et les humains s'est fixée dans sa tête et s'est affirmée dans ses dessins et peintures.  (Museum of Modern Art 1961, pg. 3.)

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" Telle est la vocation de l'homme: se délivrer de sa cécité."

- Max Ernst -

 

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" On n'est pas certain de vivre dans le sens de celui qui nous est coutumier. Peut-être, dans ce cas, nos rêves ne sont-ils que des souvenirs? "

- Max Ernst -

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" J'étais alors dans une auberge du bord de mer un soir pluvieux. J'eus une vision qui cloua mon regard sur les lattes du plancher sur lesquelles mille éraflures avaient laissé leurs traces. Je décidai de continuer le contenu symbolique de cette vision et je fis une série de dessins de ces lattes de plancher pour favoriser mes facultés méditatives et hallucinatoires. Je posai au hasard des feuilles de papier sur les lattes que je frottai au crayon noir. Lorsque je contemplai intensément les résultats de ces dessins, les endroits foncés et les autres, dans une pénombre douce et légère, je fus surpris par le renforcement soudain de mes facultés visionnaires…. Ma curiosité s'éveilla et je commençai, émerveillé, à expérimenter plein d'insouciance et d'espoir .Pour ce, j'utilisai les mêmes moyens, tous les matériaux qui se trouvaient dans mon champ de vision: les feuilles et leurs nervures, les bords revêches d'un lambeau de lin, le fil déroulé d'une bobine. Devant mes yeux, surgissaient des têtes d'hommes, des animaux, une bataille, des rochers, la mer..." 

 

- Max Ernst -

 

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" L'art est un jeu d'enfant."

- Max Ernst -

 

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 L'oeuvre de Max Ernst me touche loin, elle me parle de ma propre quête et vient en interaction directe avec ma réalité onirique. Il y a de l'humour, de la poésie, de l'enfantillage et une force communicative dans toutes ses toiles et collages. J'imagine un esprit curieux, jouissif, gourmand, ludique et éclectique, je ne ressens pas de ténébres ni d'angoisse dans sa vision du monde, plutôt beaucoup de douceur et de curiosité. Ce devait être un homme inspiré, inspirant, en paix avec lui-même et en contact fort avec son monde des rêves, cette seconde façon qu'on a tout à chacun d'être à la vie.

 

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Il ne manquait pas d'humour ni d'impertinence comme en témoigne sa toile de La Vierge à l'enfant Jésus.

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" Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage."

Max Ernst -

 

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 - C'est le chapeau qui fait l'homme -

 

 

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" Max Ernst n'est pas un voyeur, c'est un voyant."

- Louis Pauwels -

 

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13/05/2012

exorcisme

Je dors mal, plutôt je m'endors mal ces jours derniers. J'ai comme l'impression d'être masochiste, on dirait que je prends un malin plaisir à me faire du mal par la pensée. Des tas de scénarios catastrophes affleurent à mon esprit et je les alimente inconsciemment, je peaufine, j'en rajoute, je romance. Je perds chaque fois que je me couche un être aimé. Une nuit sur deux je re-perds celui de l'avant-veille, je recommence à souffrir, je recommence à trembler, je me pince au sang pour me réveiller. La mort s'est invitée dans mes pores, je l'affronte en transpirant et me réveille en larmes le coeur chancelant. Cette nuit encore, elle est venue me mettre à l'épreuve, c'est usant. On dirait de ces vieilles peurs d'enfant. My God! Faut absolument dire aux gens qu'on aime qu'on les aime de leur vivant. Faut pas attendre pour prendre dans nos bras et serrer contre notre poitrine notre enfant, notre ami, notre père, notre amant, notre grand-mère, notre blonde, pas attendre pour manifester la tendresse qui nous anime, pour exprimer la gratitude qui nous étreint, pour écrire un petit mot doux, préparer un bon petit plat, passer du temps, aller au cinéma avec ces gens qui comptent, pas attendre pour converser avec eux car quoi de plus merveilleux que ce partage de l'intime? " On nous rabâche qu'on ne peut pas vivre sans amour, mais sans oxygène, c'est encore pire!", quand Peter m'a rapporté ce propos du Docteur House hier soir, j'ai souri, dans la foulée il a ajouté: " Oui, oui, je sais maman, pour toi l'oxygène et l'amour, même combat!". M'enlevant ainsi les mots de la bouche, il m'a embrassée et m'a prise dans ses bras. What else? Mes jours sont moins pires que mes nuits. Comment puis-je me défaire de ces pensées mortifères? Cette nuit fut une des plus difficiles. A peine me suis-je allongée que mon homme et un de mes fils périssaient. Levée en nage, j'ai bu un verre de lait frais et me suis recouchée dans l'espoir de n'avoir plus à m'écorcher vive, et là, c'est mon meilleur ami qui se faisait la malle, celui qui est plus qu'un ami pour moi, allais-je me recoucher une troisième fois? Allais-je devoir ainsi perdre tous ceux qui me sont chers et devoir vivre dans ma chair cette souffrance terrible? J'ai décidé de rester debout et puis d'écrire pour tenter de sortir de moi ces images morbides et renouer avec ce qui m'importe le plus: VIVRE, vivre passionnément, vivre en harmonie, être à la vie. Respirer et aimer.

 

24/11/2011

Sans sortir de moi

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- Peintures Aborigènes -

 

" M'approprier le monde par le moyen symbolique qui consiste à s'y promener, vivre dans des décors nouveaux pour élargir mes perspectives mentales et rompre la filière du calendrier, étancher certaine soif tant cérébrale qu'affective."

- Michel Leiris -

 

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- Peintures Aborigènes -

 

" Il y a des moments qu'on peut appeler des crises et qui sont les seuls importants dans la vie. Il s'agit des moments où dehors semble brusquement répondre à la sommation que nous lançons du dedans, où le monde extérieur s'ouvre pour qu'entre notre coeur et lui s'établisse une soudaine communication.

- Michel Leiris -

 

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- Peinture Aborigène -

 

" Or, ce n'est ni dans la nature, ni au-delà de la nature que le Merveilleux existe, mais intérieurement à l'homme, dans la région la plus lointaine en apparence, mais sans doute en réalité la plus proche de lui-même, celle dont les territoires échappent à cette atroce féodalité des causes qui déciment ses fiefs humains à grands coups d'édits rationnels et de potences pragmatiques. Car le Merveilleux n'est autre que le feu brûlant au coeur de l'homme, la lueur imaginaire d'absolu qu'il tire de son essence et qu'il projette sue les ternes événements dont les effluves se font jour jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler son esprit, par les pores de son corps. Il est aussi l'attrait puissant qu'exerce l'inexplicable, la poussée impérieuse qui fait souvent préférer la gratuité à toute espèce d'explication, la force primitive de l'esprit, enfin, celle qui se manifeste bien avant que se soit encore formé l'esprit critique, et qui peut trouver son origine que dans les profondeurs de l'inconscience ou dans la nuit des temps.

- Michel Leiris -

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- Peintures Aborigènes -


 


podcast

- Saturne sans anneaux- Catherine Major - paroles Christian Mistral -

 

 

 

06/07/2011

"Upgrade" nocturne

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Je rêve la nuit, quand je dors. Je rêve parfois aussi de jour dans une sorte d'état de semi-conscience, dans mon bain surtout, un rêve éveillé en quelque sorte mais ça n'est jamais vraiment de même nature. Certains pensent qu'on ne vit pas quand on sommeille, je pense qu'au contraire. Les pendules se remettent à l'heure, l'inconscient se libère et résout, alerte, entrevoit, agit à sa guise et nous éveille au fond. Je ne tente pas d'analyser mes rêves, juste j'écoute je prends acte de l'avancée qui s'est produite en moi, indubitablement, par glissement, une remontée nette à la conscience. Il m'arrive d'ailleurs, alors que tout était obscur avant de me coucher, bouché, sans issue, de me lever éclairée et sûre; parfois à l'inverse, je me glisse dans mes draps presque euphorique et j'en sors alourdie avec la gueule de bois. Finalement la nuit met à jour bien des choses et j'ai toujours été très attentive à cette partie de vie qui semble nous échapper, l'endormie, la délicate, la précieuse vie de notre moi profond, celle de tous les possibles où se niche souvent notre vraie solution, celle qui ne concerne que chacun d'entre nous avec son lui-même, l'éveil même de notre essence, le moment où l'on puise sans contraintes dans nos ressources les plus dissimulées et les plus en accord avec celle ou celui qu'on est ou qu'on a à être.

Henri Michaux a dit: "Je compte sur mes nuits pour éclairer mes jours." Moi aussi.

 

 

 

17/06/2011

Intermède

 

 

 

28/04/2011

Come back

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- Alberto Vargas -

 

 

"Déshabille les rêves

Instaure les trêves"

Julien Puzenat -

 

05/04/2011

Le Trio Joubran - Majâz

 

 

 

27/03/2011

bonne nuit petits et grands

 

 

 

12/01/2011

rêve

Je viens de faire un drôle de rêve, je fais souvent des rêves, souvent je m'en souviens ayant depuis pas mal d'années appris à faire en sorte de ne pas les oublier, quand ils me paraissent nourris  de messages et de symboles je les note dans un petit carnet et je les relis plus tard et suis toujours surprise de voir et de finir par comprendre ce qu'ils me disent, ce que finalement je perçois de moi-même au travers des images envoyées de mon inconscient... C'est intime, pourtant j'ai envie de vous parler de celui que je viens de faire, là à chaud, au réveil, tant il est dense.

 

J'étais dans une sorte d'embarcation à fond plat, on descendait un fleuve ou peut-être une rivière, je dis descendre parce que c'était la sensation que j'avais, très en hauteur le paysage au début, j'avais l'impression qu'il devenait plus près et plus visible au fur et à mesure de l'avancée tranquille; et je dis "on" parce qu'il y avait là mon homme, mes fils, et quelques autres personnes que je ne peux parfaitement identifier, et puis un guide avec lequel j'avais souvent des discussions enrichissantes, des joutes oratoires et des fous rire tonitruants. Je suis à la barre, pourtant je ne suis pas vraiment experte en la matière mais tout danger semble écarté, personne ne s'en fait! On admire autour, c'est beau et de plus en plus beau au fur et à mesure que ça se dessine, tout le monde a l'air bien, détendu, jovial... D'un seul coup, sans prévoir on tombe sur un rapide, je ne peux agir, je ne peux ralentir ni faire marche arrière, alors c'est le plongeon, le vol plané, je dis " accrochez-vous, ça va torcher!", je ne pense même pas qu'on pourrait ne pas s'en sortir, je suis certaine même qu'on va s'en tirer...

Là, le rêve bascule, on se retrouve tous trempés jusqu'au os dans une espèce d'hacienda, il y a des tas de gens de tous les âges, j'ai le sentiment d'en connaître quelques uns et d'autres moins, pourtant deux personnes attirent plus particulièrement mon attention, une femme plutôt jeune au visage diaphane et un homme mûr, tous les deux me paraissent familiers et amis sans que j'ai à comprendre pourquoi. Notre guide maugrée et s'en veut de ne pas avoir pu prévoir cet incident de parcours mais soupire d'aise de nous savoir tirés d'affaire. Je ne sais pas pourquoi je tiens absolument à voir un musée, j'y tiens pour faire plaisir à mon homme et parce que j'ai ce sentiment qu'il ne faut pas être là et perdre son temps, comme une sorte d'urgence qui s'impose à moi. Je m'approche de la jeune femme que je sens proche et j'essaie de communiquer avec elle, on ne parle pas la même langue, j'explique avec des gestes et des onomatopées ce que je cherche absolument à voir, je finis par comprendre au bout d'un moment qu'il y a bien ce genre d'endroit tout près, j'arrive même à savoir que l'endroit est ouvert tous les jours de l'année sauf le mois de Décembre, parce que ce mois là tout le monde est occupé à s'occuper de la famille et des fêtes, et qu'alors ce que le musée offre n'intéresse plus personne.

Elle nous y emmène, mon homme, mes fils, mon guide, l'autre homme que j'avais remarqué au milieu de tout ce monde et qui semble particulièrement inspiré et touché d'une telle demande et moi. Mon guide est surpris qu'au milieu d'une terre inconnue, ne parlant pas la langue, je réussisse à me faire comprendre et plus encore à avoir eu gain de cause, qu'il y ait bien au milieu de ce nul part, un endroit de la sorte. On arrive devant une bâtisse blanche, immaculée, assez basse, le toit en terrasse, un style assez arabisant alors qu'autour ça ressemble plutôt à la jungle, c'est vraiment tout à fait stupéfiant, le contraste est saisissant! A ce moment, je demande à celle qui m'a amenée là quand on peut visiter l'endroit, elle me déploie un magnifique sourire et me sort de sa poche une énorme clef, c'est elle, la gardienne du musée.

Elle nous ouvre la porte, il fait un peu sombre, elle actionne une espèce de grosse manette, j'ai l'impression d'entendre " moteur!" comme au cinéma, et ô mon Dieu! ô Jésus Marie Joseph! Des centaines de tableaux plus beaux les uns que les autres, des centaines de sculptures, c'est un festin pour les yeux, pour l'esprit, pour l'âme. Je me sens attirée, aimantée vers un tableau immense, au fond de la pièce, il reçoit comme une lumière naturelle par une ouverture étrangement dessinée dans le toit, une fente parfaite, horizontale sur toute la largeur de la toile, et là je vois, je me prosterne, et je pleure d'émotion tant elle est violente. La jeune femme s'approche de moi et me pose délicatement la main sur l'épaule comme signe de réconfort mais aussi comme une sorte d'osmose avec ce que je ressens, de l'autre côté l'homme mûr fait de même et je reste ainsi entourée dans mon ressenti, épaulée face à ce qui m'étreint.

Sur cette immense toile, c'est moi. Une peinture mystique, symbolique, forte, haute en couleur, un mélange de Frida Kahlo et de Francis Bacon, toute mon histoire peinte, toute ma vie, toutes mes souffrances tous mes espoirs toutes mes fuites mes peurs mes rêves, toutes mes larmes, tous mes cris, tous mes sourires, tous mes amours mes délires mes tortures mes soupirs. Une toile vivante dans ce musée perdu au milieu d'une nature sauvage...

Et, je me suis réveillée... en pleurs certes, mais apaisée.

 

 

25/11/2010

trésor

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- Photo Laure K -

 

A quoi rêve une petite fille qui vient d'avoir cinq ans, à quoi rêve une grande fille, les rêves de la petite appuyés sur son coeur, que sont devenus nos rêves de-quand-on-était-petits, en quoi sont faits nos rêves, maintenant, devenus grands?

Happy Birthday, trésor.

 

09/07/2010

Agapi mou

 

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- Atelier Eliette Graf -

 

 

" Mon coeur, oiseau du désert a trouvé son ciel dans tes yeux.

Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.

Leur abîme engloutit mes chants.

Dans le ciel immense et solitaire laisse moi planer.

Laisse moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil."

 

- Rabindranàth Tagore -

 

 

22/06/2010

on vient de loin...

 

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- Joan Miró -

 

podcast

 

19/05/2010

déclaration

 

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14/05/2010

sagesse

 

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" La Sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."

- Oscar Wilde -

 

 

17/04/2010

Good Morning England


Le genre qui fait du bien quand on veut croire à ses rêves...
Rock!

09/04/2010

contrerimes

 

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Puisque tes jours ne t'ont laissé

Qu'un peu de cendre dans la bouche,

Avant qu'on ne tende ta couche

Où ton coeur dorme, enfin glacé,

Retourne, comme au temps passé,

Cueillir, près de la dune instable,

Le lys qu'y courbe un souffle amer,

- Et grave ces mots sur le sable :

Le rêve de l'homme est semblable

Aux illusions de la mer.

 

- Paul- Jean Toulet -