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09/08/2017

La raison, entre le rire et la colère ?

Difficile de savoir si l'équilibre est là, ne jamais se mettre en colère peut paraître signe de sagesse pourtant il est parfois sain de ressentir de la colère, pas forcément de l'exprimer et de la projeter en dehors de soi mais de la ressentir en soi. Une colère trop longtemps retenue fabrique de la haine qui est bien pire, bien plus cruelle, bien plus entière et qui peut désarmer. Je me souviens la toute première fois où j'ai ressenti de la haine, la toute première et la dernière tellement j'en ai une peur, ce jour là, m'effrayant moi-même, j'ai compris les guerres. Cette haine, fruit d'une longue retenue de colère, d'injustice et de non-dit avait pour objet ma mère et mon père qui n'avaient pas, selon moi à ce moment là fait ce qu'ils auraient du faire pour l'enfant que j'étais, m'a submergée pendant quelques heures, et puis j'ai pris le recul nécessaire, je me suis servie de ma raison mais surtout de mon coeur et j'ai voulu comprendre pour sortir de moi ce sentiment puissant et si déstabilisant, un poison en somme. Quand j'ai pu mettre des mots sur ce ressenti et que j'ai même pu en rire, alors j'avais avancé vers plus d'humanité, mais depuis ce jour, je ne n'exclus plus la colère de ma carte du monde, mais je la contiens, l'analyse et m'en sert pour être au plus près de son origine et bien souvent, plus que je ne l'avais imaginé, la colère vient souvent du fait qu'on se sent dans l'incapacité d'agir face à une injustice, ou qu'on ne peut assouvir un désir, ou qu'on n'arrive plus à rire de soi, aussi ...

 

 

03/08/2017

Le serpent qui danse

poésie, baudelaire, émotion

28/07/2017

John Giorno

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23/11/2015

Amours déchirées

Et voilà, l'aboutissement d'une drôle d'aventure, un recueil de textes, un tout premier livre, suis très émue...

 

écriture,livre,émotion,édition,partage,humain

 

 

20/11/2015

Et aujourd'hui !

Ma ville aujourd'hui était encore vide, comme hier et avant-hier... Tout le monde se terre, s'enterre, se tait dans sa peur de l'autre, sa peur de vivre, sa peur d'être. Je suis attristée. D'abord du deuil à faire, du deuil de ces innocents morts pour des idées extrémistes et anti-vie, du deuil aussi d'une certaine idée de la liberté et de tolérance aussi, et puis attristée de constater qu'ils arrivent, ces pourris, ces infâmes, ces assasins, qu'ils arrivent à nous faire peur au point qu'on n'ose plus sortir de chez soi, qu'on se referme sur soi et son quant à soi, qu'on pense petit, qu'on pense réduit, qu'on se fragilise alors qu'on est fort de vivre, de le dire et de le faire. Qu'on est fort de notre ouverture d'esprit, notre volonté de comprendre, d'apprendre et de ressentir, qu'on est fort de notre goût pour les voyages, la beauté, le sexe, la musique, la poésie, qu'on est fort de surmonter nos peurs, et qu'on est fort de croire en l'avenir et en notre capacité à le faire devenir ce qu'on en rêve... Oui. Oui à l'amour, oui à la vie !

 

 

19/11/2015

Florence Dussuyer

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05/09/2015

Charnelle

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- Hans Bellmer -

 

 

On les appelle "charnelles"
Ces personnes qui donnent tout émotionnellement 
Âme, cœur, corps et esprit.
Celles qui, une fois entrées dans ta vie
Te changent entièrement
Celles qu’on écoute au-delà de la peau.
Jusqu'à l'intérieur de l’os
Celles qui de la passion, en font une raison.
Celles dont si tu tombais amoureux
Eh bien, il faut d'abord en trouver !
Seulement après cela, tu me comprendras.

- Fernando Pessoa -

 

 

03/09/2015

Pensée du moment ( et souvent )

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24/06/2015

Hymne à la beauté du monde

 

 

07/06/2015

Va t'en pas

 

 

15:58 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, écriture, émotion

26/03/2015

Karel Teige

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25/12/2014

Tendre Noël à vous !

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21/12/2014

Rencontre

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- Blue Ingrid - Ashley Létan -

 

 

Certaines œuvres d’art sont de véritables rencontres… Comme une évidence, elles résonnent en nous, comme si une partie de soi jaillissait en miroir devant notre regard. C’est parfois très troublant. Je me souviens très bien de cette exposition de Françis Bacon au centre Pompidou en 1996, une grande rétrospective de son œuvre, l’émotion que j’ai ressentie alors fut tellement forte que je me suis évanouie. Avec le recul, je crois que j’y retrouvais trop ma part d’ombre et de souffrance et qu’à l’époque alors, je ne pouvais pas l’endiguer. Troublant aussi ce que j’ai éprouvé au Tate Modem, douze ans après devant la magnifique mise en scène des tableaux de Rothko, une sorte d’apaisement profond, un accès à ma spiritualité, une inspiration qui depuis ne m’a plus jamais quittée et qui est chaque fois réactivée quand je croise ou visionne un de ces tableaux. Ces deux exemples comme deux points d’orgue dans mon existence mais tant et tant, et toujours et encore, chaque fois renouvelée cette délicieuse sensation d’avancer, d’apprendre à me connaître, de découvrir, de communier, d’être en relation avec l’humanité tout entière, c’est très stimulant et renversant à la fois et j’ai besoin de ça. Alors je ne cesse de croiser sur mon chemin des toiles, des sculptures, des photographies, parfois même je me surprends à éprouver devant de l’inédit, de l’imparfait. Je ne sais pas parler de la peinture techniquement et à dire vrai ça m’est égal de savoir le pourquoi du comment, ce qui me plait c’est l’émotion que me procure ce genre de rencontre. Hier soir, c’était cette toile, d’Ashley Létan.

 

 

20/12/2014

en mouvement

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- Photo Kerstin Kuntze -

 

 

Parfois on se sent plus vulnérable et alors tout nous touche plus directement, un geste de la main, un mouvement d’épaule, un mot, un ton, un croisement de regard, une rencontre. C’est bon de ne pas toujours être fort, campé sur ses convictions. C’est bon de laisser le possible s’infiltrer même si on sait qu’il va forcément nous changer imperceptiblement mais pourtant sans détour. A force de se protéger de tout et de ne pas s’ouvrir à l’autre, s’empêcher d’explorer, on s’assèche, on se pense trop le nombril du monde, on ouvre plus ses écoutilles et on ne progresse plus. Vivre, c’est se risquer, se frotter, s’aventurer… Parfois on se sent plus vulnérable, on est juste plus vivant...

 

 

14/12/2014

Enki Bilal, le Louvre et Laurence Guez

 

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Entrer dans l'univers d'Enki Bilal, c'est être marqué à jamais pas sa vision mêlant apocalypse et espoir. Par son dessin, par ses obsessions, par son étonnant mélange entre pur romantisme et réalisme d'un monde dans sa décrépitude, Bilal est le créateur symbole d'un siècle répétant ses erreurs à l'infini.

Bilal au Louvre, c'est un choix de 23 oeuvres sur 400 prises en photo, tirages sur lesquels il peint à l'acrylique et au pastel... Personnages évanescents comme autant d'âmes errantes immortalisées dans un "faire apparaître" qui leur donnent une présence singulièrement forte. Tranche de vie.

Mises en abîme par un regard sur le regard, les photos de Laurence Guez donne à cette démarche un autre souffle comme pour nous maintenir en alerte, remués, attentifs...

 

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13/12/2014

" Un sport et un passe-temps "

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Je ne sais plus si j’étais dans le train à l’aller ou celui du retour, je fais tellement souvent ce trajet entre Lille et Paris que parfois j’en oublie le quand du comment, il fait noir quand je pars et nuit quand je reviens, pas facile alors de fixer sa mémoire. Cependant ça devait être un soir, à peine cinq minutes après le départ, j’ai été fascinée de voir tous s’endormir, épuisés sans doute de leur journée dans la capitale.

Ce jeune homme au bonnet vert qui piquait du nez dans le livre d’Attali, "Devenir soi", son voisin les yeux fermés qui semblait pendu à ses écouteurs dorés deux fois plus gros que sa tête, cette jeune fille, si jeune, à la peau diaphane préraphaélite, une longue chevelure blond vénitien et une bouche ourlée gourmande rouge vermillon qui appelait le baiser et qui au milieu de ce visage de belle au bois dormant était troublante d’indécence et enfin, juste en face de moi, luttant contre le sommeil mais ne pouvant pas lui résister, un homme, d’une bonne cinquantaine d’année, dégarni, des lunettes raffinées sur le nez, en écaille ou en bois, de créateurs en tout cas, deux bagues au doigt, un pull gris en cachemire, un tee-shirt en camaïeu dessous, jeans bruts, tentant de maintenir sa tête entre sa main accoudée à la vitre du train, et quelle main ! Immense, fine, soignée qui aurait pu, pensais-je en souriant intérieurement, me prendre les deux seins d’une poigne.

J’entrepris d’ouvrir et de commencer mon livre de James Salter, "Un sport et un passe-temps". Il m’avait pourtant dit de ne pas lire ce livre dans le train, de plutôt le savourer au calme une fin de journée mais, dans ce train endormi, ambiance surréaliste, il m’apparut alors que ça pouvait être le bon moment.

"Septembre. Il semble que les journées lumineuses ne finiront jamais…"

 

 

12/12/2014

Les moulins de mon coeur

 

 

03/12/2014

Truth

 

 

02/12/2014

Il est tard

écriture,fragment étatd'âme,partage,émotion,humain

- Sarah Key -

 

A force d’avoir l’air de quelqu’un qui va bien, qui encaisse tout, qui entraîne, qui supporte, qui envisage des solutions, qui ne baisse pas les bras et qui croit toujours possible un autre moyen de voir, une extrapolation, une extra-solution, je me retrouve bien seule quand ça ne va vraiment pas. Pourtant je sais que je ne le suis pas, que sont là autour de moi les gens qui m’aiment et pensent à moi, et merde. L’injustice est au-dessus de mes forces, je ne la supporte pas, je suis désarmée devant elle, je n’ai pas appris, pas pu, pas su comment faire. Et je reste une espèce d’handicapée face à elle. Une ultime épreuve ? Je souris au travers de mes larmes, je ne vois plus clair tant je mouille mes lunettes de vue, c’est con, c’est stupide, c’est idiot et ça ne sert à rien de me lamenter, à rien de soupirer, à rien d’attendre un miracle. Je ne sais pas comment font les gens victimes d’injustices notoires, comme je ne sais toujours pas comment j’y arrive moi-même, je n’ai pas les moyens d’analyser d’où me vient l’énergie pour faire face et faire front. Mais je souffre. Je doute. J’hurle en moi-même. En silence. C’est affreux. Il me faudrait un gun, une batte, un poing fort, une prise, un moyen pour faire sortir cette rage, cette douleur. Et ce sont les mots, là, juste les mots qui pissent le sang à ma place, les mots qui tuent, qui remplacent, qui sauvegardent, qui m’apaisent. Mes mots ne me jugent pas, ils me prennent comme je suis, ils sont entiers, ils sont fervents, ils sont mes amis, mes confidents, mes alliés, mes mots gagnants. J’ai envie de traverser l’écran et envahir l’espace de mots terrifiants et tendres, de mots cruels et aimants, rock’n’roll, de mots, de maux, de poésie, d’aphorismes, d’appréhension, d’avenir, d’orientation, de rimes et de j’aime.

« Parfois, depuis qu’il avait commencé à vivre librement, Abel s’était demandé à lui-même : « Pour quoi ? » La réponse était toujours la même et elle était aussi la plus commode : «  Pour rien ? » Et si la pensée insistait : « Ce n’est rien. Comme ça, ça vaut pas la peine », il ajoutait : « Je me laisse aller. Ca doit quand même mener quelque part. »

C’est bizarre d’ouvrir ainsi un livre par hasard et de tomber sur un passage qui d’un seul coup vous calme. Pourquoi ce livre de José Saramago, " La lucarne ", pourquoi celui-là et pas celui du dessus, " Lâchez-moi ! " d’Hampton Hawes avec Don Asher ou " Le manipulateur " de John Grisham ou encore " La folie privée ", psychanalyse des cas limites, d’André Green ? Tout n’est pas explicable. Le sourire me revient en voyant la tranche du livre d’Annie Ernaux, " Ecrire la vie ".

Je me calme, doucement les choses reprennent leur place initiale. L’angoisse semble s’affaisser et le cœur se dégonfle, je cesse de pleurer. Je me trouve presque ridicule face à moi-même. Vais-je céder au désespoir ? Vais-je offrir ce pouvoir à autrui de m’abattre, comme ça, à petit feu, subrepticement. Non. C’est pas tant me battre qui me botte, c’est ne pas laisser les choses décider à ma place. C’est être agissante, actrice, vivante, plutôt que victime non-consentante d’un destin qu’on m’écrirait. Peu m’importe de déplaire ou plaire, peu m’importe ce qu’il me coûte d’être, pas grave de me brûler les ailes un peu au gré de rencontres et d’obstacles, mais pas qu’autrui me les déchire. Comment fait-on pour ne pas tuer celui qui vous assassine ? On anticipe, on se prépare, on se munit, on s’arme, on s’assagit, on réfléchit, se réfugie, s’inspire, se régénère, s’ouvre l’esprit.

«  Est-ce que j’ai pleuré ? J’ai évacué un flot de sel, le sel de ces sardines, mon unique nourriture depuis des jours. Les avions n’arrivent plus à m’effrayer, pas plus que l’héroïsme ne réussit à m’animer. Je n’aime personne, je ne hais personne, je ne veux personne. Je suis sans passé ni avenir. Sans racine ni branches. Seul comme cet arbre abandonné sur un rivage ouvert au vent du large où se déchaîne la tempête. Je ne peux plus avoir honte des larmes de ma mère, frémir à la rencontre de deux rêves, nés au même instant, d’une même aube… »

Les mots de Mahmoud Darwich, les mots d’une mémoire pour l’oubli, les mots qui recueille les fragments d’un passé éclaté et témoignent de l’inévitable travail de deuil, m’apaisent encore d’un cran. Et j’ouvre au gré de mes gestes amples au sein de mes étagères pleines à craquer de bouquins : " La difficulté d’être " de Jean Cocteau et d’un seul coup, c’est étrange de merveille, je me sens mieux, pas moins triste, mais beaucoup mieux, moins empoisonnée, plus en paix .

« La haine m’est inconnue. L’oubli des offenses est chez moi si fort qu’il m’arrive de sourire à mes adversaires lorsque je les rencontre face à face. Leur étonnement me douche et me réveille. Je ne sais quelle contenance prendre. Je m’étonne qu’ils se souviennent du mal qu’ils m’ont fait et que j’avais oublié. »

 

 

30/11/2014

La vie