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05/05/2013

air printannier

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02/05/2013

Good day for (the) Blue(s)

 

01/05/2012

1er Mai

Mon père pensait que le bonheur n'était pas de l'ordre du possible sur cette terre, qu'on était tous là pour en baver, pour expier, pour se racheter de je ne sais quelle erreur, celle d'être né peut-être... Il n'aimait pas cette tradition d'offrir des clochettes parfumées pour le premier mai, il n'aimait pas les fleurs en général sauf les roses rouges qu'il offrait à sa femme à chaque anniversaire de mariage, une rose par année, ils va bientôt pouvoir lui en amener une belle brassée. Il n'était pas apte au bonheur, je ne l'ai jamais vu profiter de la vie, je ne l'ai jamais vu rester à rien faire à réfléchir ou à rêver, c'était inutile d'aprés lui, il ne pensait qu'à travailler, seul ça, lui importait, travailler et se battre. Avec son sempiternel: " l'avenir appartient au gens qui se lévent tôt " et son quotidien " il n'y a pas d'avance ", les marches militaires misent à fond de caisse le Dimanche dans toute la maisonnée pour nous faire décaniller du lit dès l'aube, il a tenté toute ma jeunesse de m'inculquer ses valeurs et ses vues de l'esprit. J'en ai gardé quelques unes comme: on a rien sans rien mais j'ai vite fait en sorte d'en oublier beaucoup d'autres; l'idée d'être coupable pourtant est celle dont j'ai le plus de mal à me défaire, et me permettre d'être heureuse me donne encore des vertiges, forcément je désobéis, et c'est pas bien! 

Mon père pensait que le bonheur n'était pas à atteindre ou à vivre présentement, qu'au contraire il fallait bien souffrir dans sa vie terrestre pour mériter le bonheur dans l'au-delà. Il fallait endurer, il fallait courber l'échine, mordre la poussière. Je n'étais pas d'accord en mon for intèrieur mais je pliais aux diktats paternels, en apparence, parce que dès qu'il avait le dos tourné je m'enfonçais dans la rêverie et comble de la perte de temps pour lui je lisais des livres, en cachette, sous mon lit. J'en souris, je me vois encore avec ma lampe de poche, malingre en chemise de nuit, avaler des milliers de pages, assoifée que j'étais de voyage et d'audace et d'autres possibles. J'ai pleuré et j'ai ri et je me suis enflammée pendant des heures à en oublier ma prison dorée. Il m'a fallu attendre dix-huit années pour qu'on m'offre un brin de muguet. A mon tour d'en distribuer.

Belle journée à vous, bon premier Mai. C'est si bon d'aimer.

 

24/12/2011

Joyeux Noël à tous!

 

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- La mère Noël par Alberto Vargas -


Hier soir, j'ai fêté Noël avec mes fils, leurs douces et mon grand homme. C'était une tablée chaleureuse, grouillante, animée, rieuse et goulue, comme je les aime. On s'est tous choyés, aimés et régalés de ma pintade farcie au porto. Un délicieux moment en famille, régénérant, simple et apaisant J'ai ressenti plusieurs fois cette sensation qu'on peut avoir après un travail bien fait, une sorte de fierté mêlée de tendresse. Mon plus beau cadeau de Noël était là, autour de cette table blanche et dorée, réchauffée par le feu crépitant dans l'âtre me réchauffant les reins, et illuminée de multiples bougies que j'avais parsemé dans toute la pièce pour que la fête soit douce et poétique. 

Demain c'est toute ma belle-famille qui débarque. Mes enfants pourront ainsi festoyer de nouveau avec leur grand-père et leur grand-mère paternels, leur oncle, leur tante, leurs cousins et cousines. On va être une flopée, je ne sais pas comment on va pouvoir tous se mettre mais peu importe, on se débrouillera. On se connaît tous depuis si longtemps maintenant. C'est beau une famille, une famille unie, tolérante, ouverte, respectueuse des uns et des autres. C'est un bien précieux à entretenir, j'en sais quelque chose moi qui ait tant souffert des relations toujours difficiles avec mes propres parents et qui ait eu à grandir dans une famille de fous!

Noël! Beaucoup l'appréhende, pour certains c'est une corvée, pour d'autres un stress, pour d'autres enfin un grand moment de bonheur. Je pense à tous ceux qui sont sur le carreau, qui n'ont pas où aller, qui sont seuls, ou en prison, ou malade au fond d'un lit d'hôpital. Je pense à cette mère brisée que j'ai croisé hier qui a perdu ses deux enfants d'un coup dans un accident de voiture après une soirée trop arrosée, ou à cette autre qui a depuis huit mois son grand dans le coma et qui m'avouait ne pas pouvoir fêter quoique ce soit alors qu'elle a deux enfants qui attendent pourtant leur part de rêve. Je pense à mon papa et ma maman qui n'ont pas encore trouvé comment revoir leurs enfants et leurs petits enfants. J'aimerais les aider à faire ce qu'il faut, pourtant je sais que c'est bien inutile, ils ne m'entendent pas, pas encore. Le temps peut-être finira par avoir raison de leur incapacité à m'aimer comme je suis.

Quand je suis comme aujourd'hui au lendemain d'une grande lapée émotionnelle de petits bonheurs, je me sens le coeur grand ouvert. Une chaleur généreuse m'impulse à donner et j'ai envie de dire tout cet amour qui me nourrit, envie de le dire et envie de l'offrir à vous tous qui passez par ici et plus particulièrement encore à ceux qui comptent dans ma vie de femme, dans ma vie écrivaine, dans ma vie amoureuse, dans ma vie de blogueuse.

Joyeux Noël à tous!

Love.

Blue

 

 

01/05/2011

Du bonheur, du bonheur, du bonheur...

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Le premier Mai c'est pas gai,
Je trime a dit le muguet,
Dix fois plus que d'habitude,
Regrettable servitude.
Muguet, sois pas chicaneur,
Car tu donnes du bonheur,
Pas cher à tout un chacun.
Brin d' muguet, tu es quelqu'un.

 

- Georges Brassens - Discours des fleurs -

 

Pour vous tous!


27/07/2010

toutes ces petites choses

J'aimerais parfois pouvoir écrire des petites choses pleines de délicatesse de douceur contenue de tendresse diffuse mais rien à faire c'est toujours sans que je n'y prenne garde la rage qui l'emporte cette sorte de cri à l'intérieur de moi qui conditionne mes doigts sur les touches ou ma main sur le papier. Pourtant je les sais possibles et je les connais ces petites choses, je les vis au quotidien, je les traque, je les nomme. Rien qu'hier au hasard plusieurs se sont offertes à mon regard et à mon oreille attentive et émue, le "je t'aime maman" de mon grand fils au téléphone, le poème déposé au bol du petit déjeuner par mon homme, le mail caressant d'une âme qui m'est chère, un texte, une photo, l'invitation toute en finesse à son mariage d'une de mes connaissances que pourtant je ne connais guère mais avec qui j'avais passé un plus que délicieux moment la dernière fois que nous nous sommes croisées, quelques notes de Schubert qui ont ponctué ma journée, mon corps dans le miroir au sortir du bain qui m'est apparu ami, le plaisir insensé que j'ai eu à écrire et à avancer dans un projet auquel j'aspire, le partage d'une gourmande omelette aux champignons préparée avec amour avec deux des mâles de ma tribu et le parfum léger d'une lavande qui m'a été offerte dans le but d'embaumer gracieusement la fenêtre de mon bureau. Et puis peut-être plus diffus encore, le rire d'un enfant, le baiser de ces deux jeunes amants à la bouche de métro, la belle lumière du jour, la promesse de la nuit, l'espoir de jours meilleurs, le sourire d'une amie, l'énergie débordante et toujours attendue de mon facteur, cet indicible bonheur d'être là à la vie... J'aimerais les dire et les transcrire avec toute la beauté qu'elles contiennent ces choses, ces bulles, ces caresses de l'âme, ces petits bonheurs...