30/12/2008
régal
Je me régale avec ce petit bouquin qui m'a été offert pour les fêtes !
Je vous en soumet quelque unes :
- " yoyoter de la touffe "
- " se monter le bourrichon "
- " avoir de la branche "
- " bourrer le mou "
Plein de poésie , non ?
18:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : livre, langue, écriture, plaisir
20/12/2008
Christian Mistral
" Accuser son passé ou s'effrayer de l'avenir, c'est chercher des excuses pour ne pas agir dans le présent ."
Si vous voulez en savoir plus sur Christian Mistral , vous pouvez vous rendre sur le site officiel en cliquant sur son nom , en bleu , vous pouvez aussi vous rendre sur son blog , ce que j'ai moi-même fait pendant plusieurs semaines ; et où je ne manque pas d'aller avec un plaisir non feint . Mais , aprés avoir lu cette note chez Gaetan Bouchard , puis plus tard , le trés beau post de Venise, je me suis décidée à commander quelques livres et à attendre patiemment que ceux-ci veulent bien arriver jusqu'à moi , par bateau et du Québec , l'attente fut longue ; mais l'attente n'est-elle pas aussi une des composante du désir?
Et puis voilà que je reçois enfin le paquet ; et sur les trois livres reçus , je décide de commencer avec celui-ci : "Sylvia au bout du rouleau ivre" , une soirée et une bonne partie de la nuit à suivre Max Cockrell dans Montréal et dans sa quête ..
Comment vous parler de l'effet que cela m'a fait , avec les mots appropriés , j'ai été transpercée ; c'est le premier mot qui m'est venu à chaud , là , sans filet !
Une écriture comme un miroir de l'âme , géniale , poétique , émouvante , riche et étonnamment vivante , truculente même . J'ai commencé le livre et je n'ai pu l'arrêter qu'arrivé au bout , un peu comme le protagoniste de l'histoire .
Mistral manie les mots comme d'autres sans doute les armes , ou les élixirs , un sorcier , au fond , généreux , violent , tendre parfois vulnérable et sans pitié , sans concession .
Je ne vais pas vous ouvrir complétement mon coeur là , mais je vous encourage à cette lecture , elle est karchérisante et humaine , tout dans un concentré de vocabulaire riche et précis .
Rimbaud des temps modernes , j'ai même pas idée de savoir si cela se dit , Baudelairien aussi , mais quoiqu'il en soit , je peux juste vous dire que c'est du sang qui vous coule d'un coup d'un seul dans le corps ... Un trésor !
" L'intellect relève de ces paradoxes troublants qui nous déchirent parfois. Lui seul peut sublimer le coït, l'élever au rang d'une expérience transcendante. Et cependant, c'est aussi l'intellect qui force la réflexion sur cet acte bestial, impulsif et malpropre; qui révèle en un éclair la véritable nature du corps étreint, cette masse organique promise à la putrescence. Selon l'humeur du moment, j'ai l'impression de m'unir en une volupté accrochant les pures et douces béatitudes de l'Olympe, ou de tout uniment copuler dans la fange. Je baise depuis plus d'un quart de siècle et je ne sais toujours pas pourquoi . Ce n'est pas faute d'y avoir réfléchi. Le problème n'a rien de moral. C'est une question de motivation. j'en ressors invariablement sec et froid. L'impression d'avoir gaspillé mon temps, mon énergie. Et invariablement, je recommence . Cette concrescence en moi du désir et du dégoût ne manque pas de me déconcerter. "
-Christian Mistral- ( Sylvia au bout du rouleau ivre )
00:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : christian mistral, livre, poésie, état d'âme
28/11/2008
la poétique de l'espace
" Que faisons-nous de plus si nous disons qu'un angle est froid et une courbe chaude? Que la courbe nous accueille et que l'angle trop aigu nous expulse? Que l'angle est masculin et la courbe féminine? Un rien de valeur change tout. La grâce d'une courbe est une invitation à demeurer. On ne peut s'en évader sans espoir de retour. La courbe aimée a des puissances de nid; elle est un appel à la possession. Elle est un coin courbe. C'est une géométrie habitée. Nous sommes là à un minimum du refuge, dans le shcéma ultra-simplifié d'une rêverie de repos. Seul le rêveur qui s'arrondit à contempler des boucles connaît ces joies simples du repos dessiné . "
- Gaston Bachelard -
Je découvre Bachelard , il n'est jamais trop tard pour bien faire !! cela fait des années que ce livre est là , à ma portée dans ma bibliothéque et je ne l'avais jamais ouvert , j'ai encore comme cela quelques ouvrages qui attendent leur heure ! et là , quelle rencontre !!
Je suis encore sous le coup de l'émotion , au moment où j'écris ces lignes , j'ai d'un seul coup le sentiment que quoique j'écrives , mes mots seront pauvres à côté de ce que je viens de lire , et relire inlassablement tant cela résonne comme une douce musique ... que de poésie , de créativité et d'air dans ce livre ... la poétique de l'espace , porte plus que jamais bien son nom , et m'ouvre à des horizons personnels encore inexplorés ...
" Sans cesse les deux espaces , l'espace intime et l'espace extérieur viennent, si l'on ose dire , s'encourager dans leur croissance . Désigner, comme le font à juste titre les psychologues, l'espace vécu comme un espace affectif ne va cependant pas à la racine des songes de la spatialité. Le poète va plus au fond en découvrant avec l'espace poétique un espace qui ne nous enferme pas dans une affectivité. Quelle que soit l'affectivité qui colore un espace , qu'elle soit triste ou lourde , dés qu'elle est exprimée , poétiquement exprimée , la tristesse se tempère, la lourdeur s'allège. L'espace poétique, puisqu'il est exprimé , prend des valeurs d'expansion. "
- Gaston Bachelard -
22:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : gaston bachelard, philosophie, poésie
11/10/2008
La quête de sens
" Il faudrait laisser à ceux qui restent, à ceux qui viendront aprés nous, une sorte de testament spirituel. Leur communiquer ce que nous avons cru percevoir et comprendre du sens de cette réalité que nous avons côtoyée quelques années (" trois petits tours et puis s'en vont "). Leur transmettre nos recettes sur notre façon de gérer cette existence . Ce qu'on peut appeler le métier, ou mieux, l'art de vivre .
J'ai l'intime conviction que la relation aux autres êtres - nos compagnons de voyage - est l'élément à la fois le plus mystérieux et le plus significatif de notre vie personelle et en définitive de toute l'évolution cosmique "
H.Reeves
18:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : reeves, livre, art de vivre
24/09/2008
toute une vie bien ratée
Question de plomberie existentielle ( extrait) :
"Parfois j’en viens à me demander, non sans en nourrir quelque inquiétude, si à la place d’une cervelle que d’aucuns jugent déjà un peu évaporée, je n’aurais pas tout bonnement dans la tête une grosse boîte de camembert vide. C’est la question qui m’a agité dès le réveil ce matin et il m’a fallu ensuite, devant une telle éventualité, faire face toute une partie de la journée à une grande sauvagerie intérieure pour ne pas sombrer corps et biens dans le pire des désespoirs.
Alors tout d’un coup, pour faire contre-feu à la folie qui menaçait, je me suis, sans réfléchir une seconde de plus, affairé comme un beau diable à déboucher la cuvette des W.-C., depuis hier engorgée et de ce fait inutilisable. Grâce à Dieu, je vins à bout de la délicate besogne en quelques heures seulement et cela m’a un tantinet rassuré pour le restant de l’après-midi. Je me dis en effet qu’il fallait être ingénieux, ou pour le moins posséder deux sous de jugeote, pour parvenir ainsi à désengorger une cuvette de W.-C., et déjà, me tapotant le front de l’index et du majeur, je sentis soudain mon crâne sonner un peu moins creux. Bref, ça allait mieux.
Il y a des questions, comme ça, qu’on se pose à soi-même et qui souvent vous encombrent l’esprit comme un bouchon de matières fécales dans une cuvette de W.-C. ; comme un robinet qui s’obstine à fuir, sans raison apparente, mais seulement dans le dessein sordide de vous humilier et vous rendre fou pour toujours ……. Enfin, je ne sais pas, comment dire ?, il y a tout un tas de questions qui font partie de la plomberie existentielle ….."
Pierre Autin-Grenier ( Toute une vie bien ratée )
09:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8)
14/09/2008
Revue de presse
Depuis deux années déja je lis" Psychologies ",
toujours quelques articles intéréssants , quelque petits conseils bien-être , et puis des analyses assez bien menées et divertissantes sur des sujets variés : la relation à son corps , la séduction , les interactions familiales , les stress du monde du travail , la sexualité , la psychologie des enfants .... etc ...
Pendant mes vacances j'ai découvert avec beaucoup d'intérêt :
" Philosophie " , je crois que je vais récidiver pour le prochain numéro , un article fort intéréssant sur les fréres Dardenne , et plein d'autres réflexions captivantes ...D'aprés l'édito ,le magazine vient de changer légérement de formule ;et bien je trouve cela trés réussi ...
J'ai aussi pour la premiére fois lu " Charlie Hebdo " pour un peu comprendre ce qui s'y passe ...
et puis ce tout nouveau magazine , 2 numéros à son actif ... j'ai bien aimé aussi , une revue plutôt destinée aux femmes, comme son nom l'indique mais pas trop creuse !!
avec quelques pages littéraires et artistiques , bon évidemment de la mode , ça m'intéresse , des conseils de beauté , jamais inutiles mais aussi des articles un peu plus destinés à notre cerveau gauche , ça change !!
j'aime beaucoup aussi les magazines de déco et de cuisine ... je feuillette parfois aussi Les Inkoruptibles , Paris Match mais seulement chez les autres ! , Vogue , Numéro , le nouvel obs. , le Point ou l'Express et j'aime lire le Monde ...
La presse , le dimanche matin au petit déjeuner , la semaine en épluchant des légumes , le soir avant d'aller me coucher , dans le train et parfois la nuit en cas de légères insomnies ; c'est un plaisir toujours renouvelé ...
08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : psychologie, philosophie, femme, presse
08/07/2008
l'Arléri
"L Arlèri " est un ouvrage à part c'est un regard de rêveur , de poète sur cette éternelle question de la relation entre les hommes et les femmes .
Exprimée par un face à face entre un vieux peintre et son jeune modèle ; il tente au travers de ses dessins formidables , ses aquarelles jouant sur les couleurs chaudes ou froides , ainsi que le jeu des mots de
" mesurer la distance du fossé qu'il y a entre les hommes et les femmes , mesurer afin de construire un pont " .
Par des mots simples , parfois naifs , jamais mièvres ,Baudouin revisite les rapports hommes-femmes , le sexe , l'amour .
Ce livre est touchant d'humanisme et de sensibilité , touchant et précieux ... une grâce .
L' Arléri de Baudouin
aux éditions Galiimard B.D
09:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bande dessinée, art, psycho, amour