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07/03/2014

14 millions de cris

 

 

02/02/2013

Oui, la vie est courte.

Parfois je déplore de ne pas me mettre plus en colère consciemment et laisser sortir cette rage qui m'habite et m'enfièvre de mon plein gré, au bon endroit, pour les bonnes raisons. Quand elles me tombent dessus, je les vis, je les crie, les éructe et ausssitôt après je le regrette, elles me font perdre la tête. Je n'aime pas cette idée d'être agie mais je l'accepte. La violence de l'angoisse qui m'assaille est telle que j'en perds toute objectivité et toute gentillesse. Je deviens le temps d'une crise passagère imbuvable, de mauvaise foi et cruelle. C'est idiot. Je n'aime pas l'injustice et je m'en veux alors que quelqu'un que j'aime trinque parce que je n'arrive pas à savoir d'où me vient ce mal-être et qu'il faut que j'en sorte coûte que coûte, que je sorte de moi ce poison violent qui m'empêche de profiter de l'instant. J'en ai gâché des moments avec ce système débile dans ma déjà longue vie, j'ai pas l'envie de continuer de même mais je n'ai pas encore trouver la solution, la parade, l'équation la meilleure pour éviter ces situations imbéciles et déchirantes. Le post de Christian vient en écho direct avec cette impuissance que je vis mal. La vie est courte. Attention, la vie est courte. Ca ne vaut pas la peine de la gâcher avec des scènes stériles et des propos malheureux et surtout infondés. Quand on est plus jeune, on se dit que ça va passer, qu'on va devenir grand et sage et mesuré et puis on se rend compte que ça n'est pas si simple que ça, qu'un ensemble de faisceau malheureux dans un quotidien chargé peut encore malgré notre expérience nous atteindre et nous faire sortir de nos gonds, bêtement, pour rien, enfin si, juste pour faire baisser la pression. Quelle engeance! Alors, c'est pas tant que je vise la perfection, non, mais je voudrais m'en prendre qu'à moi-même plutôt que rejeter tous les maux de la terre aux gens qui m'entourent et tentent de faire mon bonheur. J'ai bien l'humour en parade, l'auto-dérision, mais la vague de reproches parfois dévaste tout sur son passage et je ne suis plus capable de garder mon sang froid et de faire la part des choses. Ces moments où tout est de la faute de l'autre... La vie est courte en effet, et elle le devient de plus en plus au fur et à mesure qu'on avance, qu'on se chope des rides et des cheveux blancs. Bon, on devient plus philosophe, plus tolérant, mais cette soif d'absolu qui nous habite, cette exigence, cette barre mise très haut, cette volonté de vivre tout intensément, ce travail sans filet qui nous rend vulnérable et peu prudent, eux ne nous quittent jamais. On aménage, on se connaît mieux et plus vite on se rend compte mais pourquoi faut-il toujours encore faire les mêmes erreurs, à croire qu'on n'apprend pas de celles qu'on a déjà répétées ou alors doucement, peut-être? J'ai toujours pensé que la vie était courte. J'ai même cru pendant longtemps qu'elle serait encore plus courte que celle que je vis maintenant, j'ai toujours voulu qu'elle soit courte certes mais intense, courte mais passionnée, courte mais étonnante. J'ai toujours privilégié le trop au pas assez, couru plusieurs lièvres à la fois, gouté à des milliers de sources et aimé plus que de raison. Encore maintenant. Mais je voudrais à l'approche de ma cinquantaine, mettre autant d'ardeur à vivre intensément qu'à vivre justement et cesser de pourrir des soirées en vains propos navrants.

 

31/05/2011

Entre nous

Depuis un bail, je ne vais plus à la messe. Contrainte plus ou moins d'en être durant toute mon enfance jusqu'à la totalité de mon adolescence trop impliquée pour pouvoir dire non et sans aucun doute trop bien élevée, j'ai même trempé profond dans les enivrants mystères de l'Eucharistie! Organiste régulière du Dimanche et plus occasionellement des mariages et baptêmes, je connais toutes les prières et les chansons par coeur; du Notre-père au Je crois en Dieu en passant par les nombreuses variantes possibles des Alléluias, Prend pitié de nous, Je vous salue Marie, Avé et Mea Culpa. Je me suis mariée à l'église dans une robe blanche. J'ai dit oui au milieu de toute une cérémonie en latin trouvant cela plus esthétique qu'on y comprenne rien, ce qui fit au demeurant la joie des anciens du village. Pourtant j'ai du batailler sec alors, pour que le prêtre accepte que j'épouse enceinte l'homme de ma vie sans vouloir confesser ma faute et avouer mon péché de chair! J'ai plus tard fait baptiser mes trois fils plus pour faire plaisir à mes beaux-parents et à mes parents dans la foulée que par conviction profonde et j'ai doucement commencé à douter, à désapprendre et à m'éloigner d'une éducation à fort caractère religieux qui a trop longtemps orienté ma pensée. J'ai remis les pieds à l'église pour l'enterrement d'un grand-père qui ne méritait pas à mon sens un pardon aussi simple et unanime et puis deci delà pour le mariage des uns ou le baptême des autres. Mais, que Dieu me pardonne, jamais je n'ai ressenti une telle violence en moi à la messe de communion de mon filleul chéri à laquelle je viens d'assister. Un curé castrateur nous sommant de nous taire d'un regard ravageur, une chorale bigote, un bedeau intrusif et grandiloquent et toute une armada de vieilles filles culpabilisantes et particulièrement peu tolérantes. Ouf! Mes grands, là aussi pour l'occasion, en sont encore consternés. C'était plus qu'une caricature, agressif, comme si on allait d'un coup en t'enjoignant violemment à le faire, encenser Dieu, adorer le Christ et aimer son prochain comme soi-même! Ahurissant, dévastateur, aberrant. Je suis sortie de cette cérémonie dans une colère noire ne sachant trop qu'en faire et à qui en vouloir si ce n'est à moi-même, d'autant qu'étant la marraine je me devais de faire plutôt bonne figure. Il m'a fallu puiser bien loin dans mes réserves d'usage pour ne pas péter un câble et ne pas m'insurger. J'ai de bons restes, dommage! Là, in situ, j'aurais bien aimé ça: "fesser dans le tas"!

 

04/04/2011

Hena

 

art de vivre,pensée du moment,colère,incompréhension,cruauté,humain

 

Elle n'a rien demandé d'autre que de vivre sa vie le plus tranquillement possible, ce qui n'est déjà pas facile pour une jeune fille dans ce pays, elles sont si nombreuses à subir des violences domestiques, morales, physiques dans une société patriarcale cruelle et grégaire.

Elle n'a pas demandé à être harcelée pendant plus d'une année à la sortie de l'école par un cousin ne sachant pas contrôler ses pulsions sexuelles et n'ayant certainement jamais appris à le faire, se pensant tout puissant et au dessus des lois, c'est tentant quand c'est possible.

Elle a pourtant essayé de se défendre, sa famille la soutenant, son père sans doute un peu au-dessus de la moyenne ayant cherché un appui auprès des anciens du village et ayant obtenu que le fameux cousin paie pour sa conduite indécente et déplacée et cesse de l'importuner, mais n'ayant pas réussi à obtenir que la cause de sa fille soit vraiment entendue, le cousin ayant réussi par des pressions incroyables à ce que son dossier soit classé sans suite.

L'infernal, l'irréparable, l'implacable, l'insoutenable est alors arrivé. Il a violé Hena, et par là même il l'a condamnée. Personne dans le village n'a pu intervenir et n'a pu contredire la parole de l'iman, personne ne remet en cause la toute puissance et la légitimité de fous décidant à la place de Dieu ce qui doit être fait, et, condamnée à 101 coups de fouets, Hena tomba sous le joug des 70 premiers. Emmenée à l'hôpital où elle décédera une semaine plus tard, d'elle-même, n'assumant pas la honte d'avoir été violée. Le cousin, condamné lui aussi à 201 coups pour le même motif d'adultère, s'en est bien tiré en arrivant à se soustraire à son châtiment.

Peut-être arrivera-t-elle à faire parler son corps, puisque sur une plainte déposée par ses parents il a été exhumé et on y a trouvé des blessures plus graves encore, l'auraient-ils en plus de l'avoir harcelée violée fouettée, battue à mort et suicidée?

Combien de Hena encore avant que cela change? Combien de temps encore pour la société bangladaise de faire sa révolution morale et arriver à penser et à admettre et à faire appliquer que le crime n'est pas d'être violée mais bien de violer, que ce n'est pas la victime la coupable mais bien l'agresseur, que la vie d'une jeune femme vaut autant que celle de son cousin, et que le fameux déshonneur est de ne pas se rendre contre de la violence et de la cruauté de tels comportements?

Hena, 14 ans, exécutée pour avoir été violée au Bangladesh, combien de Hena encore de part le monde?

 

17/09/2009

j'en ai marre


podcast

 

Suis pas souvent en colère, à dire vrai je ne sais pas faire pas appris pas permis en tout cas rarissime mais de facto là en moi, et oui l'envie de tout envoyer paître tout jeter le bébé et l'eau du bain et la baignoire avec ça me prend mais en sourdine pas bon pour le corps qui encaisse, là parce que les circonstances de la journée m'en imposent parce que sans doute j'évolue et que je veux pouvoir râler lever un mot plus haut que l'autre taper du poing sortir l'artillerie je sais pas parce que sans doute il le faut pour pas imploser, comme a dit Mademoiselle Gabrielle " Puisque tout est dans la tête, il ne faut pas la perdre." Et bien oui, j'en ai marre j'en ai marre de l'hypocrisie du désespoir du défaitisme du manque de courage de la lâcheté de la petitesse du mensonge de l"injustice et de la connerie, de ma voisine qui hurle chaque minute sur mari et enfants et cela depuis plus de dix ans, du vieux de la maison de retraite en face de chez moi qui me lance des débilités quotidiennes sauf quand il chante Cloclo à tue-tête ou qu'il parle à ses pigeons de voyage, de Cheval seul un seul sait de quoi je parle, des juges corbeaux en robe noire, des huissiers pas un travail très drôle, de la mesquinerie, du petit de l'esbrouffe de la crise de la dépression de la grippe du quel temps il va faire, de ma mère et ma grand-mère mère de ma mère presque centenaire, des liens sacrés du mariage de mon rôle et je peux en prendre qu'à moi-même de tout ce que je ne fais pas ne dis pas tais retiens de mes silences mais aussi de mes dires parfois de tout et de rien de la guerre de la tyrannie la pauvreté de ces gens qui tuent et congèlent leurs enfants des monstres de mon enfance de ce désir fou de braquer une banque voir deux, de mes inventions érotiques non abouties de mes désillusions de la politique du politiquement correct, de ma coupe de cheveux de ma journée à venir de la paperasse des idées reçues de ma chatte qui rature tout ce qu'elle a à se mettre sous la griffe de la télé du bien séant, marre et j'en passe, marre en fait tout simplement, à bout.

 

 

15/03/2009

réaction

large_434455.jpgJe ne m'exprime pas souvent ici sur les choses qui se passent dans le monde et qui me touchent , rarement aussi je le fais en public ; en général je suis plutôt réservée sauf avec quelques amis avec qui je discute volontiers à bâtons rompus car certains sujets sont brûlants pour moi et me déborde émotionnellement .

Mais là , je ne peux pas me taire , cette histoire là je la trouve particuliérement injuste et inhumaine.

Voilà , une fillette violée depuis l 'âge de 6 ans par son BEAU-PERE qui se retrouve enceinte de lui à 9 ans . Sa mère décide de la faire avorter des jumeaux qu'elles portent . Et là l'église s'en mêle , traite la gamine en criminelle prétextant que l'avortement est plus grave que le viol , excommunie cette petite et tous ceux qui lui sont venus en aide , sous le couvert que la loi de Dieu est au dessus de celle des Hommes , j'hallucine ! Qu'est donc ce Dieu dont le porte parole est si peu humain ! Je trouve cela d'une incroyable barbarie , et d'un manque plus que surprenant d'humanité et d'empathie pour ceux qui se disent défendre l'amour d'autrui ! Quelle hypocrisie ! Quelle bétise !

Mais n'est-il pas incroyable que cet évêque ne songe pas un instant au calvaire de cette enfant , de son parcours violent et de tout ce qu'elle a déjà compris de la monstruosité du monde si jeune pour qu'en plus ce soit elle que l'on montre du doigt.

Aujourd'hui je suis fière d'être athée pour pouvoir garder mon libre arbitre et mon coeur intact face à tant de cruauté . Il y a quand même des choses qui m'échappent ! Je suis vraiment chamboulée .

 

 

Merci à Gaétan Bouchard